Le kit autodiagnostic : un outil pour devenir plus compétitif pour les agences

En constatant que les voyages "à la carte" représentent la plus grosse part des ventes directes des tour-opérateurs, Jean Paul Chantraine, le PDG d’Asia commentait : « Le web-to-store est devenu une réalité dans nos métiers. On commence à se renseigner sur le net et on termine en agence. »

En un mot, il s’agit de la convergence : le on vers le off. "Et ça marche !" nous déclarait Marc Schillaci, le président d’Oxatis, dans nos colonnes :

« l’influence des ventes en ligne sur celles des magasins physiques continue de progresser avec un + 12%.
Plus précisément, 63% des propriétaires de boutique déclarent que leurs points de vente bénéficient d’un impact positif grâce à leur site internet ».

Ça marche ! Mais pour les agences de voyages ? C’est bien la question.

La transition numérique impose de mettre en place de nouveaux modèles économiques afin de garantir performance, compétitivité et de préserver l’emploi.

C’est l’objectif assigné au kit d’autodiagnostic, dans la perspective, pour la distribution, de bénéficier de conseils, d’accompagnements et de formations.

Nous avons interviewé Valérie Boned, Secrétaire Générale Déléguée des Entreprises du Voyage.

i-tourisme : Vous l’avez annoncé par voie de presse et auprès des présidents de région, le kit d’autodiagnostic est désormais accessible en ligne.

Rappelons que cet outil permet aux agences de voyages d’évaluer leur niveau de compétence afin de connaitre les leviers de croissance qu’elles peuvent actionner pour renforcer leur rentabilité. Comment se passe l’adoption de cet outil ?

Valérie Boned : Nous avons déjà atteint une quarantaine de connexions. C’est le début, mais c’est loin d’être suffisant.

Je voudrais insister pour dire que ce travail va permettre aux agences, et surtout à celles de – de 10 salariés, ce qui est la majorité d’entre elles, de bénéficier de formation gratuite pour les aider dans leur recherche de performance.

C’est une opportunité qu’il ne faudrait pas laisser passer.

i-tourisme : D’autant plus que les budgets qui ont été débloqués par l’état, vous connaissez la règle dans ce domaine, s’ils ne sont pas utilisés, ils repartent à la case départ...

Valérie Boned :Oui, même si nous avons demandé un prolongement sur 2017.

i-tourisme : Mais ce n’est pas encore acquis ?

Valérie Boned : Non, mais nous avons tout fait pour. Mais en effet, c’est bien la raison pour justement s’intéresser au kit dès maintenant.

i-tourisme : Quelle est la démarche à suivre?

Valérie Boned : Le kit est en ligne, via les espaces adhérents du site www.snav.travel ou sur le portail entreprise de l’OPCA transport et service.

i-tourisme : Et de préciser qu’il s’agit d’un questionnaire de 160 questions et qu’il faut accepter d’y passer au moins une heure !

Valérie Boned : C’est exact, mais ce travail peut être interrompu à tout moment afin de laisser au responsable de l’agence le temps d’effectuer cette auto-évaluation en toute sérénité.

De plus il faut ajouter qu’en cas de problème ou de difficulté, nous avons mis en place une hotline ouverte jusqu’au 30 juin qui est le 01 49 07 54 60, qui peut être activité à tout moment si besoin.

i-tourisme : Ensuite, concrètement, comment cela se passe ?

Valérie Boned : C’est à ce niveau que tout devient intéressant, car la finalité de cet autodiagnostic c’est bien de déboucher sur un bilan avec des préconisations, des conseils et surtout de bénéficier d’un accompagnement de notre part ou de la part de l’OPCA Transport et Service.

Christelle Gasnier, pour compléter la hotline jusque fin août, est à la disposition des agences au : 06 30 29 69 70.

i-tourisme : pour déboucher sur les formation adaptées ?

Valérie Boned : Oui, en fonction des résultats de l’autodiagnostic, nous proposons de faire un débriefing et prendre un rendez-vous téléphonique avec le cabinet Eurogroup Consulting.

i-tourisme : Est-ce le cabinet qui a procédé au référencement des performances métier ?

Valérie Boned : Exactement, c’est le cabinet qui a travaillé sur ce projet depuis l’origine.

C’est lui qui a étalonné les différents degrés de performance des agences par rapport à leur marché. Il est donc parfaitement apte à donner des conseils économiques en fonction du positionnement de l’agence.

i-tourisme : Et si justement, il se trouve que l’agence a besoin de progresser sur certain plan, c’est à ce moment qu’intervient la formation ?

Valérie Boned : Exactement. L’agence peut solliciter l’aide de l’OPCA de leur région et envisager les formations dont elle a besoin.

i-tourisme : Gratuitement donc. Les entreprises de formation sont déjà sélectionnées ?

Valérie Boned : Oui. Ce fut un assez long travail, car nous devions obtenir des modules de formation qui couvrent l’ensemble des besoins des agences et d’avoir une couverture nationale.

Mais c’est chose faite aujourd’hui. Les agences peuvent nous contacter ou l’OPCA de leur région.