Elections EdV : mais qu’allait-il faire dans cette galère ? 🔑

Le timing de la candidature de Jean-Pierre Lorente à la présidence d’EdV, à la veille du Congrès, était plutôt surprenant.

Tout autant que son retrait brutal, 48h plus tard. Ces événements ont pas mal animé et beaucoup fait jaser lors du dernier acte du Congrès des EdV, qui vient de s’achever à l’Ile Maurice.

Certes, le départ de Jean-Pierre Mas d’ici quelques mois était, en soi, susceptible de remuer les foules.

Mais il y manquait un petit parfum de scandale, un bon coup de théâtre dont le “florentin” toulousain a le secret… Force est de constater qu'il n’a pas perdu la main !

A peine le congrès terminé, après les effusions et embrassades, standing ovations, émotions et larmes contenues, une conférence de presse était organisée.

Elle rassemblait les journalistes, le président de l’APST Mumtaz Teker, Donald Payen du MPTA et, bien sûr, Jean-Pierre Mas et sa secrétaire générale, Valérie Boned.

Et là, au détour d’une question, entre la poire et le fromage, patatras : cette dernière annonce timidement sa candidature à la présidence des EdV, forte d’un Mandat social opportunément fourni par Mumtaz Teker, au titre d’une des entreprises de son Groupe.

La déclaration diffusée dans les secondes qui suivirent par le Fil actu du MemberShip Club, eût l’effet d’une bombe.

Surtout chez le fan club de l’ancien patron de Bleu Voyages, qui s’est aussitôt épanché dans un média ami, criant à la trahison et déclarant qu’il retirait sa candidature.

"Valérie Boned sera une excellente présidente "(...) Je n’aurais peut-être pas été à la hauteur de la mission car je suis honnête, loyal et respectueux."

Bigre ! A contrario, cela signifierait-il que seuls les malhonnêtes, déloyaux et irrespectueux, endossent et réussissent dans le costume ?

On laisse bien entendu au Lyonnais, probablement pris par l’émotion, la responsabilité de ses propos.

Pourtant, avec un minimum de subtilité, tout le monde aura compris que Jean-Pierre Mas tout en ayant l’air de ne pas y toucher, adoubait et préparait depuis quelques mois déjà la secrétaire générale à sa succession.
Même s’il jure ses grands dieux qu’elle n’est pas "sa candidate".

Premier indice : il voulait qu’une femme lui succède. Deuxième indice : dans une interview récente à votre journal préféré, il indiquait que Valérie Boned “ferait une bonne présidente…”.

En préférant la politique de la chaise vide plutôt que le verdict des urnes sur lequel il jette l’opprobre, J.-P. Lorente ne rend pas service à la profession.

Mais cette pantomime (pantalonnade ?) illustre l’importance prise par la fonction au cours des trois dernières années.

EdV est un syndicat qui compte désormais dans le microcosme politique.

Son président quitte la fonction sur un "plébiscite" et un courrier élogieux, signé du président de la République.

Enfin, dans ce que d’aucuns analysent comme une manœuvre, j’ai plutôt l’envie de voir une volonté affirmée de préserver l’indépendance de la profession et de ses entités ? Suis-je naïf ?

Je me suis laissé dire que la représentation de certains Groupes dans les instances professionnelles devenait un peu trop "voyante" ces derniers temps ? Suivez mon regard…