
Enfin, le scenario le plus inquiétant serait celui d'une maitrise totale du moyen courrier par les low cost. Il faudrait alors que les majors trouvent des accords de préacheminement vers leurs plates-formes pour nourrir leur réseau long courrier avec ces transporteurs low cost sous peine de disparaître... /photo JDL
L'analyse part de la situation actuelle des "majors" européennes malmenées par la concurrence des compagnies du Golfe sur l'axe juteux de l'Extrême-Orient et par les compagnies low cost qui grignotent toujours plus de trafic court courrier.
Or, le court courrier est un élément essentiel de remplissage des lignes long courriers pour les majors dont le réseau est organisé en plate-forme de correspondance.
Or, ces deux concurrences ne jouent pas sur un niveau égal de concurrence.
Claude Abraham souligne les budgets marketing octroyés par les aéroport aux low cost - des budgets dont la Commission européenne semble enfin se préoccuper.
Quant aux compagnies du Golfe, elles bénéficient d'appuis gouvernementaux, notamment sur les coûts opérationnels dans leurs aéroports, voire dans l'achat du carburant - même si cet élément n'est pas prouvé pour l'instant.
Ajouter à cela, l'évolution toujours à la hausse du prix du pétrole, les taxes en tous genres imposées aux compagnies européennes par leurs gouvernants, l'ouverture du ciel européen sans véritable étude sur les conséquences de la concurrence que celui induit et la situation des compagnies devient problématique.
D'ici vingt ans et dans un environnement économique et politique sans bouleversements profonds, plusieurs scénarios sont donc imaginés par la mission présidée par Claude Abraham.
Or, le court courrier est un élément essentiel de remplissage des lignes long courriers pour les majors dont le réseau est organisé en plate-forme de correspondance.
Or, ces deux concurrences ne jouent pas sur un niveau égal de concurrence.
Claude Abraham souligne les budgets marketing octroyés par les aéroport aux low cost - des budgets dont la Commission européenne semble enfin se préoccuper.
Quant aux compagnies du Golfe, elles bénéficient d'appuis gouvernementaux, notamment sur les coûts opérationnels dans leurs aéroports, voire dans l'achat du carburant - même si cet élément n'est pas prouvé pour l'instant.
Ajouter à cela, l'évolution toujours à la hausse du prix du pétrole, les taxes en tous genres imposées aux compagnies européennes par leurs gouvernants, l'ouverture du ciel européen sans véritable étude sur les conséquences de la concurrence que celui induit et la situation des compagnies devient problématique.
D'ici vingt ans et dans un environnement économique et politique sans bouleversements profonds, plusieurs scénarios sont donc imaginés par la mission présidée par Claude Abraham.
Restructurer pour gagner en productivité
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Tout d'abord, le plus heureux d'entre eux envisage une situation où les compagnies européennes auraient gardé leurs réseaux moyen courrier quitte à la restructurer pour gagner en productivité et lutter à armes égales avec les low cost.
Dans ce cadre-là, le réseau long courrier des majors européennes serait sauvegardé.
Mais il se pourrait également que deux majors sur les trois européennes se rapprochent, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec Delta/Northwest, United/Continental ou encore American/US Airways.
En Europe, ce serait davantage un mariage Air France/KLM avec Lufthansa/Swiss qui pourrait se produire...
Economies d'échelle et maintien des réseaux structurés en hub dans ce cas-là.
Enfin, le scenario le plus inquiétant serait celui d'une maitrise totale du moyen courrier par les low cost.
Il faudrait alors que les majors trouvent des accords de préacheminement vers leurs plates-formes pour nourrir leur réseau long courrier avec ces transporteurs low cost sous peine de disparaître.
Et laisser ainsi à la concurrence américaine, moyen orientale, chinoise et indienne le soin d'occuper pleinement le terrain du long courrier qui est la source de profit des compagnies.
Et le rapport de pointer les failles d'une dérégulation totale du marché : "L'Europe pratique une politique d'ouverture à la concurrence orientée vers les intérêts à court terme des usagers du transport aérien, sans vérification systématique de la légalité des pratiques des différents acteurs. On peut craindre que cette politique n'amène des déconvenues à long terme".
Dans ce cadre-là, le réseau long courrier des majors européennes serait sauvegardé.
Mais il se pourrait également que deux majors sur les trois européennes se rapprochent, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec Delta/Northwest, United/Continental ou encore American/US Airways.
En Europe, ce serait davantage un mariage Air France/KLM avec Lufthansa/Swiss qui pourrait se produire...
Economies d'échelle et maintien des réseaux structurés en hub dans ce cas-là.
Enfin, le scenario le plus inquiétant serait celui d'une maitrise totale du moyen courrier par les low cost.
Il faudrait alors que les majors trouvent des accords de préacheminement vers leurs plates-formes pour nourrir leur réseau long courrier avec ces transporteurs low cost sous peine de disparaître.
Et laisser ainsi à la concurrence américaine, moyen orientale, chinoise et indienne le soin d'occuper pleinement le terrain du long courrier qui est la source de profit des compagnies.
Et le rapport de pointer les failles d'une dérégulation totale du marché : "L'Europe pratique une politique d'ouverture à la concurrence orientée vers les intérêts à court terme des usagers du transport aérien, sans vérification systématique de la légalité des pratiques des différents acteurs. On peut craindre que cette politique n'amène des déconvenues à long terme".