Michael O'Leary, semble avoir l'idée de modifier en profondeur le modèle qui a pourtant fait la prospérité de sa compagnie. Première conséquence : l'arrivée massive de Ryanair sur les grandes plateformes - DR Ryanair
Depuis quelque temps, le flamboyant président de Ryanair, Michael O'Leary, semble avoir l'idée de modifier en profondeur le modèle qui a pourtant fait la prospérité de sa compagnie.
Il y a quelques bonnes raisons à cela. D'abord le fait que les autorités de Bruxelles commencent sérieusement à ruer dans les brancards quand aux soi disant aides apportées par les Collectivités Locales au transporteur irlandais en échange de la desserte de leur aéroport.
Et puis, il se rend compte que sa clientèle change, certes progressivement, mais enfin, il vaut mieux en tenir compte.
Les clients deviennent plus exigeants, même s'ils apprécient toujours les prix attractifs dont le compagnie s'est fait une spécialité.
Imaginons simplement ce que deviendrait le paysage aérien européen si une telle modification de stratégie avait lieu.
Il y a quelques bonnes raisons à cela. D'abord le fait que les autorités de Bruxelles commencent sérieusement à ruer dans les brancards quand aux soi disant aides apportées par les Collectivités Locales au transporteur irlandais en échange de la desserte de leur aéroport.
Et puis, il se rend compte que sa clientèle change, certes progressivement, mais enfin, il vaut mieux en tenir compte.
Les clients deviennent plus exigeants, même s'ils apprécient toujours les prix attractifs dont le compagnie s'est fait une spécialité.
Imaginons simplement ce que deviendrait le paysage aérien européen si une telle modification de stratégie avait lieu.
L'arrivée massive de Ryanair sur les grandes plateformes
Première conséquence : l'arrivée massive de Ryanair sur les grandes plateformes.
Les premiers perdants seraient bien entendu, les aéroports secondaires qui font leur prospérité avec ce transporteur, j'ai nommé Beauvais, Charleroi, Figuieras, Bergamo, Ciampino et bien d'autres.
Très mauvaises nouvelles alors pour des Collectivités Locales incapables de lutter contre le transfert de l'exploitation vers les grands aéroports, puisqu'ils ne pourront même plus acheter la compagnie comme ils le faisaient auparavant.
Mais alors on se retrouvera devant un afflux de demandes de slots auquel il sera difficile de résister quand on connait la pugnacité du Président de Ryanair.
Et le premier attaqué sera certainement l'aéroport d'Orly, le seul qui puisse accueillir une forte augmentation de son trafic sans modifier ses installations.
Et c'est là que l'affaire se corse.
Les premiers perdants seraient bien entendu, les aéroports secondaires qui font leur prospérité avec ce transporteur, j'ai nommé Beauvais, Charleroi, Figuieras, Bergamo, Ciampino et bien d'autres.
Très mauvaises nouvelles alors pour des Collectivités Locales incapables de lutter contre le transfert de l'exploitation vers les grands aéroports, puisqu'ils ne pourront même plus acheter la compagnie comme ils le faisaient auparavant.
Mais alors on se retrouvera devant un afflux de demandes de slots auquel il sera difficile de résister quand on connait la pugnacité du Président de Ryanair.
Et le premier attaqué sera certainement l'aéroport d'Orly, le seul qui puisse accueillir une forte augmentation de son trafic sans modifier ses installations.
Et c'est là que l'affaire se corse.
Air France pourra-t-il alors résister a une telle offensive ?
Comment sous la double pression du public qui réclame toujours des tarifs encore plus bas et le poids médiatique et économique du transporteur irlandais, le gouvernement résisterait-il au déplafonnement stupide, d'ailleurs, à 250.000 mouvements par an, lequel date de ... 1994, si je ne m'abuse, cela fait tout de même 20 ans ?
Oui mais alors comment le groupe Air France pourra t-il alors résister a une telle offensive ?
Nul doute que les plus grosses lignes seront phagocytées par les transporteurs "low costs".
Or la stupide guerre syndicale menée par les pilotes de notre compagnie nationale a justement pour cause le freinage, pour ne pas dire la mise à l'arrêt de la tentative de création d'un vrai "low cost" européen à capitaux français.
Car il ne faut pas s'y tromper, la survie du groupe Air France/KLM, passe inéluctablement par l'arrêt du court courrier exploité sous sa forme actuelle, et la seule solution pour ne pas perdre le marché et les positions acquises depuis des décennies est de faire substituer ce qui n'est pas rentable par un modèle nouveau, et le seul que l'on connaisse pour le moment est le "low cost".
La question est de savoir si cela restera dans le giron d'Air France/KLM ou si le "business" ira dans d'autres mains, certainement étrangères, celles-là.
On ne peut pas construire un barrage contre le Pacifique, et on ne peut pas non plus arrêter le phénomène "low cost", même pour maintenir les privilèges d'une petite partie des salariés du transport aérien.
Oui mais alors comment le groupe Air France pourra t-il alors résister a une telle offensive ?
Nul doute que les plus grosses lignes seront phagocytées par les transporteurs "low costs".
Or la stupide guerre syndicale menée par les pilotes de notre compagnie nationale a justement pour cause le freinage, pour ne pas dire la mise à l'arrêt de la tentative de création d'un vrai "low cost" européen à capitaux français.
Car il ne faut pas s'y tromper, la survie du groupe Air France/KLM, passe inéluctablement par l'arrêt du court courrier exploité sous sa forme actuelle, et la seule solution pour ne pas perdre le marché et les positions acquises depuis des décennies est de faire substituer ce qui n'est pas rentable par un modèle nouveau, et le seul que l'on connaisse pour le moment est le "low cost".
La question est de savoir si cela restera dans le giron d'Air France/KLM ou si le "business" ira dans d'autres mains, certainement étrangères, celles-là.
On ne peut pas construire un barrage contre le Pacifique, et on ne peut pas non plus arrêter le phénomène "low cost", même pour maintenir les privilèges d'une petite partie des salariés du transport aérien.
Jean-Louis Baroux - Photo DR
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.