Le 14 mai, une quarantaine de députés UMP ont déposé une proposition de loi dans le but de mettre fin à la mainmise des centrales de réservations hôtelières en ligne comme Expedia et Booking. © peshkova - Fotolia.com
La proposition de loi déposée commence ainsi :
« Le développement de nouveaux outils numériques a bouleversé les pratiques de commercialisation de l’hôtellerie.
En France, l’hôtellerie représente un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros (source : Ministère du tourisme) pour 17 000 hôtels, soit environ 1 million d’euros par hôtel. Environ 50 % des réservations hôtelières passent par Internet (chiffre en hausse constante), dont 50 % sur les sites des centrales de réservation. »
Puis pointe du doigt Booking et Expedia :
« Deux acteurs de la distribution hôtelière en ligne dominent totalement le marché : les groupes américains Priceline/Booking (5,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012) et Expedia (4 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012).
À eux deux, ces groupes canalisent la quasi-totalité des réservations en ligne effectuées en dehors du site de l’hôtel.
La situation sur le marché est donc très fortement concentrée. Ces deux acteurs (et leurs filiales), incontournables, imposent des contrats manifestement déséquilibrés aux hôteliers, et certaines clauses pourraient constituer des pratiques anticoncurrentielles. Les hôteliers n’ont aucune possibilité de négocier ces clauses. »
« Le développement de nouveaux outils numériques a bouleversé les pratiques de commercialisation de l’hôtellerie.
En France, l’hôtellerie représente un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros (source : Ministère du tourisme) pour 17 000 hôtels, soit environ 1 million d’euros par hôtel. Environ 50 % des réservations hôtelières passent par Internet (chiffre en hausse constante), dont 50 % sur les sites des centrales de réservation. »
Puis pointe du doigt Booking et Expedia :
« Deux acteurs de la distribution hôtelière en ligne dominent totalement le marché : les groupes américains Priceline/Booking (5,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012) et Expedia (4 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012).
À eux deux, ces groupes canalisent la quasi-totalité des réservations en ligne effectuées en dehors du site de l’hôtel.
La situation sur le marché est donc très fortement concentrée. Ces deux acteurs (et leurs filiales), incontournables, imposent des contrats manifestement déséquilibrés aux hôteliers, et certaines clauses pourraient constituer des pratiques anticoncurrentielles. Les hôteliers n’ont aucune possibilité de négocier ces clauses. »
Interdire la parité tarifaire
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Ce combat, qui dure déjà depuis plusieurs années, trouvera peut-être la même issue qu'Amazon qui a récemment renoncé à la parité tarifaire : les vendeurs souhaitant commercialiser leurs produits sur ce site devaient auparavant s’engager à pratiquer le meilleur prix (en ligne) sur Amazon, y compris par rapport à leurs propres canaux de vente.
Car c’est bien cette clause qui est en ligne de mire des députés. Elle « a pour conséquence directe d’empêcher l’hôtelier de proposer un prix plus avantageux aux consommateurs : elle « lisse » les prix sur l’ensemble de ses canaux de vente », rappellent-ils.
Les députés appellent donc à modifier l’article L. 442-6 du Code de commerce afin d’interdire cette parité tarifaire et la rendre illégale.
Ils proposent donc « d’organiser un encadrement tarifaire paritaire ayant pour objet ou pouvant avoir pour effet de faire disparaître la concurrence par les prix entre tous les distributeurs ».
Une proposition de loi indispensable autant que peut l'être l'audience de ces OTAs pour certains établissements. Car rappelons-le, ces centrales de réservation sont aussi des canaux efficaces d’acquisition de clients.
Car c’est bien cette clause qui est en ligne de mire des députés. Elle « a pour conséquence directe d’empêcher l’hôtelier de proposer un prix plus avantageux aux consommateurs : elle « lisse » les prix sur l’ensemble de ses canaux de vente », rappellent-ils.
Les députés appellent donc à modifier l’article L. 442-6 du Code de commerce afin d’interdire cette parité tarifaire et la rendre illégale.
Ils proposent donc « d’organiser un encadrement tarifaire paritaire ayant pour objet ou pouvant avoir pour effet de faire disparaître la concurrence par les prix entre tous les distributeurs ».
Une proposition de loi indispensable autant que peut l'être l'audience de ces OTAs pour certains établissements. Car rappelons-le, ces centrales de réservation sont aussi des canaux efficaces d’acquisition de clients.
Historiques du combat contre la "mainmise" des OTAs
En septembre 2013, les hôteliers français remportaient une première bataille, obtenant gain de cause contre les OTAs ou agences de voyage en ligne.
Dans un avis purement consultatif, Razzy Hammadi, qui préside la Commission d’Examen des Pratiques Commerciales, souhaitait déjà faire « interdire la parité tarifaire ».
La décision de l’Autorité de la Concurrence se fait encore attendre.
En 2011, Expedia, Hotels.com et Tripadvisor avaient été condamnés par le Tribunal de Commerce de Paris pour pratiques commerciales trompeuses.
Dans un avis purement consultatif, Razzy Hammadi, qui préside la Commission d’Examen des Pratiques Commerciales, souhaitait déjà faire « interdire la parité tarifaire ».
La décision de l’Autorité de la Concurrence se fait encore attendre.
En 2011, Expedia, Hotels.com et Tripadvisor avaient été condamnés par le Tribunal de Commerce de Paris pour pratiques commerciales trompeuses.