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"Roissy 2A. 6h30 du matin. Arrivée quotidienne simultanée de 3 ou 4 gros porteurs d'Asie, d'Afrique. Embouteillage. Aéroports de Paris, que le monde entier nous envie,(si, si!) a installé une file d'attente avec cordeau en tissu devant les guichets de la police.
La file, unique, spécifie: "tous passeports".
Bien évidemment, tout le monde fait la queue y compris les passagers "Schengen". Arrivé devant les guichets -comptez une bonne demi-heure les bons jours- il y a bien un guichet marqué: réservé passagers CEE.
Mais il est utilisé par tout le monde puisqu'il n'y a qu'une file possible au départ.
Faisant remarquer, poliment, au factionnaire, jeune et bouillant, le cheveu ras, comme on les aime, que la Loi n'était pas respectée qui prévoit une file Schengen, j'eus le droit à une visite immédiate au poste. Avec le traditionnel: "la Loi je vais vous la montrer, moi, la Loi ".
Me voilà donc avec les refoulés. Cela ne m'était plus arrivé depuis mes années beatnik. Une cure de jouvence. Après une attente d'une vingtaine de minutes, l'officier vient me voir. J'explique ma présence. Il m'amène devant les guichets et me montre le panneau : CEE.
"Voyez : nous on est en régle ! Le reste c'est Aéroports de Paris. Qui pouvons nous si ADP ne fait pas les choses correctement ?" Devant tant de mauvaise foi, je m'en veux d'avoir manqué de réplique. Mais c'était sans doute préférable. Je risquais l'outrage à agent...
En attendant, comme chaque matin depuis des années, les passagers patientent en maugréant. Il suffirait qu'ADP mette un 2e cordeau. Soyons fous : avec les montants levés lors de l'introduction en Bourse ?
Reste qu'ils auront largement pollué la vie de leurs contemporains. Sans baisser les taxes par ailleurs.
Bienvenue en France !"
Michel-Yves Labbé
La file, unique, spécifie: "tous passeports".
Bien évidemment, tout le monde fait la queue y compris les passagers "Schengen". Arrivé devant les guichets -comptez une bonne demi-heure les bons jours- il y a bien un guichet marqué: réservé passagers CEE.
Mais il est utilisé par tout le monde puisqu'il n'y a qu'une file possible au départ.
Faisant remarquer, poliment, au factionnaire, jeune et bouillant, le cheveu ras, comme on les aime, que la Loi n'était pas respectée qui prévoit une file Schengen, j'eus le droit à une visite immédiate au poste. Avec le traditionnel: "la Loi je vais vous la montrer, moi, la Loi ".
Me voilà donc avec les refoulés. Cela ne m'était plus arrivé depuis mes années beatnik. Une cure de jouvence. Après une attente d'une vingtaine de minutes, l'officier vient me voir. J'explique ma présence. Il m'amène devant les guichets et me montre le panneau : CEE.
"Voyez : nous on est en régle ! Le reste c'est Aéroports de Paris. Qui pouvons nous si ADP ne fait pas les choses correctement ?" Devant tant de mauvaise foi, je m'en veux d'avoir manqué de réplique. Mais c'était sans doute préférable. Je risquais l'outrage à agent...
En attendant, comme chaque matin depuis des années, les passagers patientent en maugréant. Il suffirait qu'ADP mette un 2e cordeau. Soyons fous : avec les montants levés lors de l'introduction en Bourse ?
Reste qu'ils auront largement pollué la vie de leurs contemporains. Sans baisser les taxes par ailleurs.
Bienvenue en France !"
Michel-Yves Labbé