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Le tourisme a perdu 4 000 emplois en 3 ans... dont 3 000 dans les agences !

IFTM Top Resa, Etude Prospective ce mardi 11h00 - Agora


Présentation aujourd'hui des premiers résultats d'une enquête inédite consacrée au futur des métiers du tourisme et des voyages. Lancé à l'initiative du SNAV voici plus d'un an, sous l'impulsion de Guy Besnard, président de la Commission des Affaires Sociales, le Contrat d'Etude Prospective (CEP) du secteur des agences de voyages sortira début 2012 sur la nécessité un budget de l'ordre de 130 000 euros financé par l'Etat.


Rédigé par Michèle SANI le Lundi 19 Septembre 2011

De 1993 à 2009, le nombre de salariés a augmenté de 40 000 soit 10 000 emplois supplémentaires. C'est l'emploi féminin qui a bénéficié majoritairement de cette croissance. Effet de crise toutefois : durant ces trois dernières années la branche a perdu 4 000 emplois dont 3 000 dans le secteur des agences de voyages.
De 1993 à 2009, le nombre de salariés a augmenté de 40 000 soit 10 000 emplois supplémentaires. C'est l'emploi féminin qui a bénéficié majoritairement de cette croissance. Effet de crise toutefois : durant ces trois dernières années la branche a perdu 4 000 emplois dont 3 000 dans le secteur des agences de voyages.
Le CEP a été suivi puis validé par un comité de pilotage composé des syndicats de salariés - CPNEFP (1) -, du SNAV, de l'OPCA-Transports réunis sous la présidence de la Délégation Générale à l'emploi et à la Formation Professionnelle.

L'ensemble des travaux a été conduit avec l'aide d'experts et de conseillers extérieurs.

Après appel d'offre de l'Etat, ce sont les cabinets Ithaque pour la prospective économique et Créargie pour les ressources humaines qui ont été choisis.

Après avoir établi un état des lieux (emplois-métiers-formations) et livré des chiffres encore trop méconnus, le CEP analyse les mutations qui vont impacter à moyen terme (5 à 10 ans) l'activité des différents secteurs de la branche.

Il tend à donner un éclairage sur les grandes tendances et les enjeux du secteur tout en plaçant au cœur de la réflexion l'importance des relations humaines.

30 153 salariés « distribution » et 5 327 « production »

En 2009, l'ensemble de la branche représentait 41 500 salariés (source Unistatis) répartis dans les trois activités traditionnelles qui constituent le cœur de métier des entreprises : la production (TO), la distribution (agences de voyages) et l'accueil (réceptifs).

Les métiers de la distribution tourisme et affaires exerçant en agences de voyages (point de ventes, site internet, plateau de réservations) représentent 5 133 établissements et 30 153 salariés.

La moitié des effectifs se trouve dans des établissements de moins de 10 salariés. Ce sont les entreprises de 10 à 49 salariés qui pèsent le plus en termes d'emplois.

Les quelques grands, de plus de 200, correspondent à des réseaux de distribution intégrés.

Les voyagistes représentent un effectif de 5 327 salariés travaillant dans 493 établissements. 40 % sont dans des entreprises de plus de 50 salariés. 36 % des établissements et 60 % des salariés se situent en Ile-de-France.

4 000 emplois perdus ces 3 dernières années

Le rapport reste positif, en dépit des crises qui l'impactent régulièrement.

« La mutation du monde du voyage est en évolution permanente. Il l'a toujours été !

Les volumes mondiaux sont en constante progression et les projections sont optimistes
» dit le rapport. « Après chaque crise, on a pu observer une reprise encore plus forte.

Le désir de voyager reste fort chez les Français alors que les voyages continuent à se démocratiser
» dit le rapport.

De 1993 à 2009, le nombre de salariés a augmenté de 40 000 soit 10 000 emplois supplémentaires. C'est l'emploi féminin qui a bénéficié majoritairement de cette croissance : 77 % des salariées sont des femmes dont 45 % entre 30 et 45 ans.

Effet de crise toutefois : durant ces trois dernières années la branche a perdu 4 000 emplois dont 3 000 dans le secteur des agences de voyages.

Une formation plus élevée que l'ensemble du secteur tertiaire

L'enquête fait ressortir un niveau de formation plutôt élevé et qui ne cesserait de croître. Plus de 60 % des salariés des agences de voyages, tous âges confondus, ont un niveau de formation égal ou supérieur à Bac + 2.

Le niveau est encore plus élevé dans les jeunes générations. 24 % des moins de 30 ans auraient un niveau « licence » et « maîtrise ».

Chez les voyagistes le niveau de formation serait en moyenne moins élevé que dans les agences. L'enquête réalisée pour le CEP fait valoir les besoins pour le futur mis en avant par les professionnels du tourisme. Eux aussi, ils évoluent.

Au-delà des techniques de ventes et de communication commerciale (20 % des demandes) et de la relation clients (10 %) c'est la formation à l'internet, au e-commerce, au e-service et à l'informatique qui arrive en tête (27 %).

Désintermédiatisation et relations clients : 2 enjeux majeurs

Le CEP identifie deux enjeux majeurs communs à toutes les entreprises du tourisme de demain. Il s'agit de la désintermédiatisation et de la relation clients.

« La façon dont les entreprises et les salariés s'empareront de ces enjeux et développeront des stratégies pour les maîtriser sera déterminant pour assurer la pérennité de l'activité et des métiers ». souligne le CEP qui, avant de donner les types d'engagements et de formations pouvant aider les PME et TPE dans leur action de changement livre trois scénarios possibles :

- Une crise persistante et une baisse d'activité entraînent une diminution de l'activité et des emplois,
- Le maintien d'une activité pour les entreprises qui parviennent s'adapter
- Un développement du marché que les acteurs de la branche parviennent à impulser et à accompagner.


A noter : Unanimité chez les professionnels pour affirmer que les évolutions de compétences doivent s'opérer en conservant, entretenant et transférant « une culture du voyage » chez les salariés.

A suivre... sur le site du SNAV

(1) CPNEFP : Commission Paritaire National Emploi-formation de la branche professionnelle

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Commentaires

1.Posté par patrick le 20/09/2011 15:06 | Alerter
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bonjour
j'espere que cette enieme etude n'a pas couté trop cher au snav car n'importe qui aurait pu enoncer cette lapalissade a moindre cout "Une crise persistante et une baisse d'activité entraînent une diminution de l'activité et des emplois"... Idem pour les 2 scenari suivants. On attend la suite avec impatience!

2.Posté par location vacances le 25/09/2011 15:47 | Alerter
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On est toujours à la recherche d'une offre moins chère ce qui implique obligatoirement de réduire la main d'oeuvre. Les agences de voyages par exemple sont maintenant en ligne ce qui limite le nombre d'enseigne et donc le nombre de personne qui peuvent travailler.

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