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Le tourisme durable : une alternative à la panne de croissance de notre activité

La chronique de Christian Orofino


Le tourisme de demain, sera responsable et durable ou ne sera pas. Comme chaque mois, Christian Orofino, président de la commission technique du Tourisme Responsable au SNAV, partage ses convictions dans une chronique consacrée au tourisme durable et responsable et à ses problématiques.


Rédigé par Christian Orofino le Vendredi 20 Avril 2012

Il n’est pas trop tard pour que nous amorcions enfin le virage du nouveau tourisme. L’ingénierie du durable existe et pour gagner du temps il faudrait que les opérateurs classiques passent des alliances avec ces pionniers du tourisme durable - DR :  Photo-libre.fr
Il n’est pas trop tard pour que nous amorcions enfin le virage du nouveau tourisme. L’ingénierie du durable existe et pour gagner du temps il faudrait que les opérateurs classiques passent des alliances avec ces pionniers du tourisme durable - DR : Photo-libre.fr
Rares sont les opérateurs qui peuvent sans mentir, annoncer des croissances comme nous en avons connues quelques années auparavant.

Notre secteur est en panne et nous n’arrivons plus à ré-enclencher la machine à gagner.

Toutes les causes possibles ont été énoncées : Internet, catastrophes naturelles, instabilité politique, terrorisme, crise économique et la toute dernière : les élections.

Paradoxalement à cette situation, l’OMT a annoncé une augmentation des touristes dans le monde de 4,5% en 2011 et en prévoit encore une autre entre 3,5 et 4% pour 2012.

Il faut croire que seul le marché français est victime de tous les fléaux.

Et pourtant, des petits producteurs tirent leur épingle du jeu. Bien sur les volumes qu’ils traitent n’ont rien de comparable avec l’activité des leaders de notre profession.

Mais les acteurs de la niche durable ne font pas parler d’eux, ils avancent et se portent économiquement assez bien.

Les productions touristiques aux oubliettes ?

Ces « illuminés » du tourisme ont compris les mécanismes des sociétés de consommation.

La durée d’un produit est toujours limitée et son temps d’utilisation est soumis aux avancées techniques ou humaines qui le rendent inéluctablement obsolète à un certain moment.

Le fiacre n’a pas résisté à la voiture à moteur, le minitel n’a pas résisté à Internet, la dictature n’a pas résisté à la démocratie.

A chaque innovation, le matériel ou le système dépassé a été rangé aux oubliettes. Il n’y a jamais eu une double utilisation du produit nouveau et du produit rejeté.

Pourquoi en serait-il autrement avec nos productions touristiques, qui dans le contexte de crise qui devrait perdurer quelque temps encore, paraissent d’un autre temps ?

Il sera difficile de reproduire les mêmes offres comme si rien ne s’était passé dans des pays qui ont sacrifié, volontairement, des vies humaines pour se construire une autre identité.

Il sera tout autant difficile de faire voyager de la même façon nos clients avec ce qu’ils connaissent maintenant sur le risque que fait planer sur les générations à venir le mauvais traitement des environnements.

Amorcer le virage du nouveau tourisme

Le tourisme durable : une alternative à la panne de croissance de notre activité
Comment ne pas comprendre que ces évolutions sont maintenant gravées dans la conscience des consommateurs ?

Des consommateurs qui rejetteront bientôt les produits touristiques qui n’auront pas pris en compte ces nouveaux paramètres comme ils ont déjà rejeté ou jeté d’autres produits qui ne correspondaient plus à la pratique consumériste morale ou matérielle du moment.

Il n’est pas trop tard pour que nous amorcions enfin le virage du nouveau tourisme.

L’ingénierie du durable existe et pour gagner du temps il faudrait que les opérateurs classiques passent des alliances avec ces quelques « illuminés » pour bien comprendre les mécanismes spécifiques de production, de distribution et de communication afin de les adapter à leur propre activité.

Cela nous permettrait de commencer à instiller dans nos productions classiques des doses de plus en plus importantes de cette nouvelle pratique touristique afin que notre secteur d’activité soit en adéquation avec les autres secteurs économiques.

C’est cette seule croissance externe qui nous garantira la croissance tout court.

Christian OROFINO
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV

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Tags : orofino
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