Dans ce contexte, quel est exactement l’intérêt d’un couvre feu sinon de mettre à terre une économie touristique déjà presque exsangue après la crise sanitaire. - DR : DepositPhotos.com, ankamonika
Le tourisme est la principale victime de cette période mouvementée
Depuis la mi novembre le préfet de Guadeloupe a instauré un couvre feu de 18h à 5 h du matin pour au départ une semaine et le prolonge systématiquement chaque semaine , il est encore en vigueur jusqu’au 7 décembre. Et certains craignent de le voir encore d’actualité pour les vacances de fin d’année .Cette mesure, est prise dit il, pour garantir la sécurité des guadeloupéens contre les vandalismes et pillages des manifestants
Que se passe t il réellement sur le terrain ?
Effectivement au début des émeutes plusieurs exactions ont eu lieu la nuit envers des bijouteries, des enseignes de téléphonies et autres commerces mais ces actes inexcusables ont cessé car condamnés par la population
A aucun moment au cours de ces débordements l’intégrité physique des habitants et des touristes n’a été menacée. Par contre les forces de l’ordre ont essuyé des tirs à balles réelles.
Actuellement les barrages érigés sur plusieurs axes routiers stratégiques par les manifestants continuent à perturber l’approvisionnement des denrées et du carburant ainsi que la libre circulation des guadeloupéens et des touristes.
Un rituel est observé concernant ces barrages : les manifestants les érigent au lever du couvre feu c’est à dire à 5 h du matin, les forces de l’ordre démolissent ces barrages sous la surveillance passive des manifestants à partir de 6 h du matin, la circulation reprend normalement jusqu’ ‘au lendemain 5h, heure à laquelle les manifestants reconstruisent les barrages et ainsi de suite
Depuis la mi novembre le préfet de Guadeloupe a instauré un couvre feu de 18h à 5 h du matin pour au départ une semaine et le prolonge systématiquement chaque semaine , il est encore en vigueur jusqu’au 7 décembre. Et certains craignent de le voir encore d’actualité pour les vacances de fin d’année .Cette mesure, est prise dit il, pour garantir la sécurité des guadeloupéens contre les vandalismes et pillages des manifestants
Que se passe t il réellement sur le terrain ?
Effectivement au début des émeutes plusieurs exactions ont eu lieu la nuit envers des bijouteries, des enseignes de téléphonies et autres commerces mais ces actes inexcusables ont cessé car condamnés par la population
A aucun moment au cours de ces débordements l’intégrité physique des habitants et des touristes n’a été menacée. Par contre les forces de l’ordre ont essuyé des tirs à balles réelles.
Actuellement les barrages érigés sur plusieurs axes routiers stratégiques par les manifestants continuent à perturber l’approvisionnement des denrées et du carburant ainsi que la libre circulation des guadeloupéens et des touristes.
Un rituel est observé concernant ces barrages : les manifestants les érigent au lever du couvre feu c’est à dire à 5 h du matin, les forces de l’ordre démolissent ces barrages sous la surveillance passive des manifestants à partir de 6 h du matin, la circulation reprend normalement jusqu’ ‘au lendemain 5h, heure à laquelle les manifestants reconstruisent les barrages et ainsi de suite
A quoi sert exactement ce couvre feu
Dans ce contexte, quel est exactement l’intérêt d’un couvre feu sinon de mettre à terre une économie touristique déjà presque exsangue après la crise sanitaire.
A quoi sert exactement ce couvre feu sinon de démontrer la force de l’état ?
Les stations touristiques telles que Gosier, Saint Anne Saint François, Deshaies etc.. enregistrent des taux d’annulation mortifères et ce sont des centaines d’emplois guadeloupéens qui sont menacés par ces décisions technocratiques et aberrantes.
Cette décision préfectorale oblige les commerces, les restaurants à arrêter leur activités au moment ou justement elle est à son maximum en temps normal.
Cette décision sécuritaire et non moins disproportionnée d’obliger tous ces acteurs économiques à baisser le rideau à 18 h est une forme de condamnation à mort de leur activité.
Ce couvre feu qui oblige aussi les touristes à rester cloitrés dans leurs hôtels et leurs locations et va laisser un gout amer à ceux qui vont porter un message négatif sur la Guadeloupe.
A quoi sert exactement ce couvre feu sinon de démontrer la force de l’état ?
Les stations touristiques telles que Gosier, Saint Anne Saint François, Deshaies etc.. enregistrent des taux d’annulation mortifères et ce sont des centaines d’emplois guadeloupéens qui sont menacés par ces décisions technocratiques et aberrantes.
Cette décision préfectorale oblige les commerces, les restaurants à arrêter leur activités au moment ou justement elle est à son maximum en temps normal.
Cette décision sécuritaire et non moins disproportionnée d’obliger tous ces acteurs économiques à baisser le rideau à 18 h est une forme de condamnation à mort de leur activité.
Ce couvre feu qui oblige aussi les touristes à rester cloitrés dans leurs hôtels et leurs locations et va laisser un gout amer à ceux qui vont porter un message négatif sur la Guadeloupe.
Redonner espoir aux acteurs économiques
Il faut retrouver la raison et cesser les provocations qu’elles soient du coté des oppositions mais aussi du coté de l’état.
Chaque Guadeloupéen, qu’ il soit salarié ou entrepreneur, a compris l’intérêt de reprendre le chemin de la négociation : il ne sert à rien qu’un préfet jette de l’huile sur le feu pour montrer ses muscles.
Il faut redonner espoir aux acteurs économiques en levant ce cessez-le- feu ou en réduisant sa plage horaire.
La France a un devoir ici de compréhension et de justice qui va au- delà de la simple démonstration d’une autorité. Les Guadeloupéens attendent autre chose d’un état qui a un devoir de justice et d’égalité de ses ressortissants, quel que soit le département où ils vivent.
Dans l’hexagone, quand les « gilets jaunes » ont provoqué des incidents gravissimes, ou quand dans certains quartiers les policiers sont attaqués, à aucun moment l’état n’a déclenché de couvre-feu : pourquoi en est il autrement en Guadeloupe ?
C’est encore le signe négatif d’une méfiance qui se perpétue sans fin.
Le tourisme est la voie principale du développement économique de la Guadeloupe et des Antilles françaises. Compte tenu de leurs atouts naturels et soutenu par un état français fort, celles-ci peuvent devenir la destination leader de tous les pays et territoires de l’Arc Caribéen.
Pour cela il ne faut pas ajouter des problèmes sociaux conséquents à l’arrêt de l’activité touristique à d’autres problèmes sociaux qui ne se résoudront pas par un couvre-feu.
Chaque Guadeloupéen, qu’ il soit salarié ou entrepreneur, a compris l’intérêt de reprendre le chemin de la négociation : il ne sert à rien qu’un préfet jette de l’huile sur le feu pour montrer ses muscles.
Il faut redonner espoir aux acteurs économiques en levant ce cessez-le- feu ou en réduisant sa plage horaire.
La France a un devoir ici de compréhension et de justice qui va au- delà de la simple démonstration d’une autorité. Les Guadeloupéens attendent autre chose d’un état qui a un devoir de justice et d’égalité de ses ressortissants, quel que soit le département où ils vivent.
Dans l’hexagone, quand les « gilets jaunes » ont provoqué des incidents gravissimes, ou quand dans certains quartiers les policiers sont attaqués, à aucun moment l’état n’a déclenché de couvre-feu : pourquoi en est il autrement en Guadeloupe ?
C’est encore le signe négatif d’une méfiance qui se perpétue sans fin.
Le tourisme est la voie principale du développement économique de la Guadeloupe et des Antilles françaises. Compte tenu de leurs atouts naturels et soutenu par un état français fort, celles-ci peuvent devenir la destination leader de tous les pays et territoires de l’Arc Caribéen.
Pour cela il ne faut pas ajouter des problèmes sociaux conséquents à l’arrêt de l’activité touristique à d’autres problèmes sociaux qui ne se résoudront pas par un couvre-feu.
Christian OROFINO
Président de TOURCONSEIL
Co-président d'OBGET
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Ex-Président de la commission Tourisme responsable du SNAV
Président de TOURCONSEIL
Co-président d'OBGET
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Ex-Président de la commission Tourisme responsable du SNAV