Les Antilles françaises font le plein.
Le succès pour la Martinique et la Guadeloupe ne se dément pas depuis deux ans. "Nos hôtels sont pleins", assure Nicolas Vion, président de l'UMIH Guadeloupe.
Son établissement de 58 chambres, la Maison Créole, affiche une progression de +40% en janvier 2016, par rapport au même mois en 2015. "Nous réalisons la meilleure année depuis 1999", constate t-il.
Chez les tour-opérateurs aussi, le succès est au rendez-vous. "Nous enregistrons une croissance à deux chiffres depuis le début de la saison sur les Antilles, et les vacances de février se portent bien et s’annoncent très positives", constate Christophe Barrère, directeur production et transport activités spécialistes TUI France.
Didier Sylvestre, directeur général adjoint d'Exotismes, ne cache pas non plus sa satisfaction : "les Antilles reviennent fort. Nous avons du mal à trouver des départs pour mars-avril, ils sont déjà bien complets."
La destination profite du contexte géopolitique, les clients délaissant les pays dits "musulmans" au profit de destinations apparaissant comme sécurisées.
"Nous avons des clients qui ne souhaitent plus voyager sur les compagnies aériennes du Golfe, ou qui ne souhaitent pas survoler la zone du Moyen-Orient" constate Eric Thomas, directeur général de Turquoise TO qui affiche aussi de bons résultats sur les Antilles.
Le succès pour la Martinique et la Guadeloupe ne se dément pas depuis deux ans. "Nos hôtels sont pleins", assure Nicolas Vion, président de l'UMIH Guadeloupe.
Son établissement de 58 chambres, la Maison Créole, affiche une progression de +40% en janvier 2016, par rapport au même mois en 2015. "Nous réalisons la meilleure année depuis 1999", constate t-il.
Chez les tour-opérateurs aussi, le succès est au rendez-vous. "Nous enregistrons une croissance à deux chiffres depuis le début de la saison sur les Antilles, et les vacances de février se portent bien et s’annoncent très positives", constate Christophe Barrère, directeur production et transport activités spécialistes TUI France.
Didier Sylvestre, directeur général adjoint d'Exotismes, ne cache pas non plus sa satisfaction : "les Antilles reviennent fort. Nous avons du mal à trouver des départs pour mars-avril, ils sont déjà bien complets."
La destination profite du contexte géopolitique, les clients délaissant les pays dits "musulmans" au profit de destinations apparaissant comme sécurisées.
"Nous avons des clients qui ne souhaitent plus voyager sur les compagnies aériennes du Golfe, ou qui ne souhaitent pas survoler la zone du Moyen-Orient" constate Eric Thomas, directeur général de Turquoise TO qui affiche aussi de bons résultats sur les Antilles.
Zika, des reports à la marge
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"Les Antilles ce sont la France. Elles disposent des mêmes normes de sécurité, tout cela rassure les clients," ajoute Didier Sylvestre.
A cela s'ajoute un autre atout de taille : une baisse des tarifs aériens avec pas moins 4 compagnies aériennes présentes sur l'axe Métropole - Antilles (XL, Corsair, Air Caraïbes et Air France).
Mais ce succès pourrait-il être ternis par le virus Zika qui sévit dans la zone Caraïbes et Amérique Latine ?
Pour rappel, les sujets atteints présentent en général une fièvre modérée, une éruption cutanée (exanthème) et une conjonctivite. Normalement, ces symptômes disparaissent en 2 à 7 jours, souligne l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les femmes enceintes sont les plus exposées, le virus pouvant provoquer une microcéphalie des fœtus.
Les professionnels du tourisme se veulent rassurants. La médiatisation des effets du virus transmis par les moustiques ont entrainé quelques reports chez Turquoise TO et TUI France.
Didier Sylvestre d'Exotismes précise : "Nous avons eu 8 à 9 dossiers concernés, notamment des cas de femmes enceintes, un chiffre à mettre en lien avec les 30 000 pax que nous envoyons chaque année sur les Antilles. Nous passons plus de temps à chercher des disponibilités sur les Antilles qu'à gérer les demandes de reports".
Le message de Marisol Touraine, ministre de la Santé sur France Info qui a déconseillé aux femmes enceintes de se rendre dans les destinations touchées par le virus Zika est plutôt mal passée chez les professionnels. Nicolas Vion, de l'UMIH Guadeloupe, regrette ce message "alarmiste". Il aurait préférer une annonce de prévention.
Les professionnels ne souhaitent en effet pas revivre l'épisode du chikungunya.
L'Organisation Mondiale de la Santé a délivré quelques jours plus tard, le 1er février 2016, un message rassurant sur le sujet : "Il ne doit y avoir aucune restriction imposée aux voyages ou aux échanges commerciaux avec les pays, zones ou territoires où il y a une transmission du virus Zika", précisant qu'il "faut spécialement veiller à ce que les femmes enceintes aient les informations et le matériel nécessaires pour réduire le risque d’exposition".
A cela s'ajoute un autre atout de taille : une baisse des tarifs aériens avec pas moins 4 compagnies aériennes présentes sur l'axe Métropole - Antilles (XL, Corsair, Air Caraïbes et Air France).
Mais ce succès pourrait-il être ternis par le virus Zika qui sévit dans la zone Caraïbes et Amérique Latine ?
Pour rappel, les sujets atteints présentent en général une fièvre modérée, une éruption cutanée (exanthème) et une conjonctivite. Normalement, ces symptômes disparaissent en 2 à 7 jours, souligne l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les femmes enceintes sont les plus exposées, le virus pouvant provoquer une microcéphalie des fœtus.
Les professionnels du tourisme se veulent rassurants. La médiatisation des effets du virus transmis par les moustiques ont entrainé quelques reports chez Turquoise TO et TUI France.
Didier Sylvestre d'Exotismes précise : "Nous avons eu 8 à 9 dossiers concernés, notamment des cas de femmes enceintes, un chiffre à mettre en lien avec les 30 000 pax que nous envoyons chaque année sur les Antilles. Nous passons plus de temps à chercher des disponibilités sur les Antilles qu'à gérer les demandes de reports".
Le message de Marisol Touraine, ministre de la Santé sur France Info qui a déconseillé aux femmes enceintes de se rendre dans les destinations touchées par le virus Zika est plutôt mal passée chez les professionnels. Nicolas Vion, de l'UMIH Guadeloupe, regrette ce message "alarmiste". Il aurait préférer une annonce de prévention.
Les professionnels ne souhaitent en effet pas revivre l'épisode du chikungunya.
L'Organisation Mondiale de la Santé a délivré quelques jours plus tard, le 1er février 2016, un message rassurant sur le sujet : "Il ne doit y avoir aucune restriction imposée aux voyages ou aux échanges commerciaux avec les pays, zones ou territoires où il y a une transmission du virus Zika", précisant qu'il "faut spécialement veiller à ce que les femmes enceintes aient les informations et le matériel nécessaires pour réduire le risque d’exposition".
Antilles : concurrence des ventes directes et manque de chambres
Si les tour-opérateurs présents sur les Antilles françaises tirent leur épingle du jeu, ils aimeraient pouvoir encore davantage profiter de l'engouement des voyageurs français pour la Martinique et la Guadeloupe.
Ils se trouvent confrontés à la concurrence des ventes en direct, mais aussi au manque de lits.
"Tout est fait par les offices de tourisme de ces deux îles pour mettre en avant les hôteliers et générés des ventes en direct", déplore Eric Thomas, de Turquoise TO.
"Il est très compliqué pour un tour-opérateur de nouer des partenariats avec les petits hôtels, les gîtes, car ils veulent se couper de la distribution indirecte. A partir du moment où la logique des tarifs est respectée, je ne vois pas le problème...", poursuit-il avant d'ajouter : "Il manque clairement une hôtellerie alternative".
Pour améliorer encore ses parts de marché, TUI France souhaiterait aussi "développer l’offre d’hébergements de charme sur la Martinique notamment".
L'hôtellerie standardisée fait également défaut. Ce sont souvent les mêmes établissements rénovés qui sont proposés. "C'est positif de proposer à nos clients une hôtellerie rénovée", explique Didier Sylvestre d'Exotismes, "Karibéa a lancé son programme de rénovation, c'est positif.
Mais il manque une offre de produits normés. Les clients directs acceptent toujours plus facilement des manquements dans le service lorsque ce sont eux qui font leur propre choix. C'est différent quand ils passent par un professionnel...."
Ils se trouvent confrontés à la concurrence des ventes en direct, mais aussi au manque de lits.
"Tout est fait par les offices de tourisme de ces deux îles pour mettre en avant les hôteliers et générés des ventes en direct", déplore Eric Thomas, de Turquoise TO.
"Il est très compliqué pour un tour-opérateur de nouer des partenariats avec les petits hôtels, les gîtes, car ils veulent se couper de la distribution indirecte. A partir du moment où la logique des tarifs est respectée, je ne vois pas le problème...", poursuit-il avant d'ajouter : "Il manque clairement une hôtellerie alternative".
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L'hôtellerie standardisée fait également défaut. Ce sont souvent les mêmes établissements rénovés qui sont proposés. "C'est positif de proposer à nos clients une hôtellerie rénovée", explique Didier Sylvestre d'Exotismes, "Karibéa a lancé son programme de rénovation, c'est positif.
Mais il manque une offre de produits normés. Les clients directs acceptent toujours plus facilement des manquements dans le service lorsque ce sont eux qui font leur propre choix. C'est différent quand ils passent par un professionnel...."
Evolution des ventes forfaits SETO
2009-10 : + 20,8%
2010-11 : + 13,9%
2011-12 + -8,3%
2012-13 : -17,5%
2013-14 : -7,6%
2014-15 : -12,6%
2010-11 : + 13,9%
2011-12 + -8,3%
2012-13 : -17,5%
2013-14 : -7,6%
2014-15 : -12,6%