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Marmara out of Belgium ?


Des bruits, des rumeurs, des affirmations répétées nous sont parvenues ces derniers temps. « Marmara Belgique ne va pas bien », « Marmara va se retirer », « Le marché belge est trop concurrentiel pour Marmara »… Enquête.


Rédigé par Michel Ghesquière - michel.ghesquiere@skynet.be le Jeudi 5 Octobre 2006

Jean Philippe Cuvelier, le président de l’UPAV, lors du point presse qu’il a tenu lors du congrès de l’association qui vient de se tenir a lâché une petite phrase qui a retenu toute notre attention : « Je m’attends à ce que Marmara Belgique disparaisse ».

Venant d’une personnalité telle que la sienne, cela signifie qu’il ne s’agirait pas de rumeurs sans fondements. Aussi, nous avons cherché et interrogé des personnes connaissant bien l’entreprise et le groupe First Choice.

Qu'en ressort-il ? Dans le désordre : « Depuis que la filiale belge du groupe anglais doit répondre à Marmara Paris, elle ne parvient plus à trouver un seuil de rentabilité suffisant. » ; « Rattacher une société touristique belge à une maison mère située en France ou aux Pays-Bas est une hérésie. La Belgique est sans doute l'un des marchés parmi les plus difficiles qui existent en Europe et il faut être belge pour le comprendre. » ; « Marmara Belgique a perdu de l’agent par millions de francs (traduire par dizaines de milliers d’euros) » ; « L’expérience montre que pour qu’un opérateur soit rentable en Belgique, il doit laisser carte blanche à l’encadrement local et surtout ne pas intervenir dans les choix tactiques de celui-ci. »

Nous avons questionné également plusieurs personnalités du secteur qui toutes ont posé le même diagnostic que le président de l’UPAV. La seule différence, c’est qu’elles souhaitaient garder l’anonymat.

Que va-t-il se passer ?

Selon certains de nos informateurs, trois options seraient envisagées. La première, la fermeture pure et simple de l’entité belge. Mais personne n’y croit très fort pour des raisons de politique générale. En effet pour First Choice, société cotée en bourse, cette fermeture pourrait être mal analysée par les analystes financiers. Nous pourrions également se poser la question de savoir pourquoi le groupe garde des filiales non rentables.

La seconde, Marmara Belgique arrêterait de travailler avec la distribution classique et ne pratiquerait plus que de la vente directe via le net ou avec des partenaires garantissant un chiffre d’affaires important. L’exemple type étant l’opération menée avec CWT et l’agence de vente directe de cette agence.

Cette solution permettrait au groupe Marmara de disposer d’une AGV/TO 100 % internet située dans un pays bien précis, la Belgique. L’avantage est évident. En agissant ainsi Marmara France pourrait arrêter toutes ses tentatives de vente directe en expliquant aux réseaux français : « C’est la filiale belge du groupe First Choice qui a opté pour une politique de vente directe. »

Si le groupe concentrerait par exemple toutes ses activités de vente via internet en Belgique, il pourrait alors fermer tous les sites BtoC qu’il détient en Europe continentale. Ce faisant, il résoudrait en partie les problèmes qu’il rencontre avec la distribution traditionnelle et en plus cela pourrait générer des économies.

Si cette option est retenue, First Choice ferait exactement ce que les AGV business travel réalisent avec leurs centrales de réservation européenne.

La troisième solution, serait de réduire totalement la voilure en Belgique et de n’y garder qu’une équipe très restreinte de personnes. L’essentiel du travail se faisant à Paris.

Toujours est-il que la disparition de Marmara Belgique serait, en fait, le synonyme de l’enterrement du voyagiste belge qui a lancé la destination Turquie dans le Plat Pays. En effet, à l’origine, le nom commercial de la société était Bosphorus et, il y a une dizaine d’années, celle-ci réalisait une centaine de milliers de dossiers par an vers la destination. « Mais ça c’était avant la vente de Bosphorus par son propriétaire, le groupe turc Tentour, au groupe anglais First Choice et à la décision britannique de rattacher la filiale belge à Paris ».

Mais le doute existe

Pour certains de nos informateurs, la présence de Marmara en Belgique n’est pas remise en question. Ainsi ce patron d’un important réseau d’AGV : « Je les ai rencontré dans le cadre des négociations annuelles et ne m’ont pas parlé d’un changement de stratégie dans un futur proche ».

Tout donne à indiquer que le plus important problème que rencontre Marmara en Belgique ne serait en réalité pas d’ordre financier mais plutôt du niveau qualitatif de ses produits : « J’aime bien Marmara, mais s’ils pouvaient faire un effort en ce qui concerne le contrôle qualité de leurs produits, ce serait mieux. Surtout pour l’accueil en néerlandais dans les destinations. »

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Tags : amadeus, marmara
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