Si les professionnels du tourisme veulent faire en sorte que la Méditerranée reste une destination attractive pour leurs clients, ils doivent veiller à préserver son environnement - Photo : Eléonore H-Fotolia.com
Avec son climat tempéré tout au long de l'année, ses plages, ses paysages magnifiques et son patrimoine culturel incomparable, la Méditerranée a tout pour attirer les voyageurs.
Ces derniers sont d'ailleurs largement au rendez-vous. Tellement que la Méditerranée est aujourd'hui la première destination touristique au monde.
Elle a accueilli 314 millions de visiteurs en 2014, ce qui représentait alors près de 30% du nombre total des arrivées de touristes internationaux à travers le monde.
Une fréquentation qui ne fait que croître depuis plus de 40 ans sur un rythme qui a tendance à s'accélérer. Selon des estimations de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), si la Méditerranée comptait 58 millions d'arrivées internationales en 1978, leur total atteindra 500 millions en 2030.
L'activité génère un très grand nombre d'emplois dans la région : selon un rapport publié en 2015 par le Conseil mondial du tourisme et des voyages (WTTC), le tourisme concentre 11,3% de l'emploi en Méditerranée.
Le secteur réalise 11,5% du produit intérieur brut (PIB) de la zone.
Malheureusement, les activités liées au tourisme - surtout de masse - en Méditerranée ont souvent pour conséquence la fragilisation, voire la destruction, de l'environnement.
Ces derniers sont d'ailleurs largement au rendez-vous. Tellement que la Méditerranée est aujourd'hui la première destination touristique au monde.
Elle a accueilli 314 millions de visiteurs en 2014, ce qui représentait alors près de 30% du nombre total des arrivées de touristes internationaux à travers le monde.
Une fréquentation qui ne fait que croître depuis plus de 40 ans sur un rythme qui a tendance à s'accélérer. Selon des estimations de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), si la Méditerranée comptait 58 millions d'arrivées internationales en 1978, leur total atteindra 500 millions en 2030.
L'activité génère un très grand nombre d'emplois dans la région : selon un rapport publié en 2015 par le Conseil mondial du tourisme et des voyages (WTTC), le tourisme concentre 11,3% de l'emploi en Méditerranée.
Le secteur réalise 11,5% du produit intérieur brut (PIB) de la zone.
Malheureusement, les activités liées au tourisme - surtout de masse - en Méditerranée ont souvent pour conséquence la fragilisation, voire la destruction, de l'environnement.
"Le tourisme côtier est une source d'impacts environnementaux graves"
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"Le tourisme a clairement un impact assez fort sur l'écologie. Surtout les croisières qui sont de plus en plus nombreuses en Méditerranée", confirme Guillaume Cromer, directeur du cabinet ID-Tourisme.
Les activités balnéaires sont, elles aussi, à l'origine d'importantes dégradations environnementales.
Dans son rapport « Promouvoir un tourisme durable et inclusif en Méditerranée » de septembre 2016, Plan Bleu, organisme pour l'environnement et le développement méditerranéen, écrit qu'elles augmentent "le prélèvement de ressources naturelles comme l'eau potable (…) ou encore les aliments" et pèsent "parfois sur la production locale, en particulier celle des produits de la mer (surpêche)".
Pendant les périodes de forte fréquentation touristique en Méditerranée, la consommation électrique explose également en raison du recours à la climatisation ou au chauffage.
Par ailleurs, "le tourisme côtier est une source d'impacts environnementaux graves : par exemple, pollutions marines et d'eau douce dues aux rejets d'eaux usées et aux décharges sauvages de quantités considérables de déchets solides", note Plan Bleu.
"On constate même des aberrations comme l'arrosage des espaces verts en pleine journée dans certains pays du Sud de la Méditerranée", ajoute Julien Le Tellier, chargé de mission pour l'organisme.
Malgré cela, tout porte à croire que les activités touristiques et industrielles liées à la mer vont continuer à se développer au cours des deux décennies à venir.
Dans ce contexte, comment faire pour ne pas freiner le développement touristique, générateur de richesses, tout en veillant à protéger la nature ?
Les activités balnéaires sont, elles aussi, à l'origine d'importantes dégradations environnementales.
Dans son rapport « Promouvoir un tourisme durable et inclusif en Méditerranée » de septembre 2016, Plan Bleu, organisme pour l'environnement et le développement méditerranéen, écrit qu'elles augmentent "le prélèvement de ressources naturelles comme l'eau potable (…) ou encore les aliments" et pèsent "parfois sur la production locale, en particulier celle des produits de la mer (surpêche)".
Pendant les périodes de forte fréquentation touristique en Méditerranée, la consommation électrique explose également en raison du recours à la climatisation ou au chauffage.
Par ailleurs, "le tourisme côtier est une source d'impacts environnementaux graves : par exemple, pollutions marines et d'eau douce dues aux rejets d'eaux usées et aux décharges sauvages de quantités considérables de déchets solides", note Plan Bleu.
"On constate même des aberrations comme l'arrosage des espaces verts en pleine journée dans certains pays du Sud de la Méditerranée", ajoute Julien Le Tellier, chargé de mission pour l'organisme.
Malgré cela, tout porte à croire que les activités touristiques et industrielles liées à la mer vont continuer à se développer au cours des deux décennies à venir.
Dans ce contexte, comment faire pour ne pas freiner le développement touristique, générateur de richesses, tout en veillant à protéger la nature ?
L'environnement : "à la fois notre gagne-pain et quelque chose de fragile"
Surtout que "la Méditerranée est la matière première des professionnels du tourisme. Continuer en faisant comme si de rien n'était équivaut à jouer avec le feu", prévient Guillaume Cromer.
Alors, pour ne pas dégrader irrémédiablement leur « outil de travail », des opérateurs prennent des mesures. Ils font en sorte de maîtriser leurs dépenses énergétiques et limiter leur impact écologique. A plus ou moins grande ampleur.
"Certains professionnels prennent conscience que la destruction de la nature aura des conséquences économiques pour eux. Cela permet de passer du stade des recommandations à celui de l'action", résume Julien Le Tellier.
C'est le cas notamment de Club Med qui dispose d'une équipe de 4 personnes, basées à son siège, pour travailler sur la question du développement durable. Elles sont épaulées par des chargés de mission - les « Green Globe Trotters » - à travers le monde.
Ces derniers sont en relation avec une personne - « Green Globe Coordinateur » - nommée chaque saison dans chaque village Club Med pour relayer la politique du groupe en la matière.
"Il y a quelque chose d'évident qui s'impose à nous : nous sommes présents sur des sites exceptionnels, explique Agnès Weil, directrice du Développement durable pour le Club Med.
Cela nous rend forcément sensibles à la préservation de l'environnement. Nous sommes conscients qu'il s'agit à la fois de notre gagne-pain et de quelque chose de fragile."
Chaque saison, tous les G.O. et les G.E. sont sensibilisés à la question du développement durable. Avec des adaptations selon le métier de chaque collaborateur.
Des actions ciblées sont également mises en place selon les spécificités de chaque établissement : protection des phoques-moines en Grèce et en Turquie, charte de bonnes pratiques pour l'observation des cétacés, traitement des eaux usées par jardins filtrants sans produits chimiques au Club Med de Yasmina au Maroc...
Alors, pour ne pas dégrader irrémédiablement leur « outil de travail », des opérateurs prennent des mesures. Ils font en sorte de maîtriser leurs dépenses énergétiques et limiter leur impact écologique. A plus ou moins grande ampleur.
"Certains professionnels prennent conscience que la destruction de la nature aura des conséquences économiques pour eux. Cela permet de passer du stade des recommandations à celui de l'action", résume Julien Le Tellier.
C'est le cas notamment de Club Med qui dispose d'une équipe de 4 personnes, basées à son siège, pour travailler sur la question du développement durable. Elles sont épaulées par des chargés de mission - les « Green Globe Trotters » - à travers le monde.
Ces derniers sont en relation avec une personne - « Green Globe Coordinateur » - nommée chaque saison dans chaque village Club Med pour relayer la politique du groupe en la matière.
"Il y a quelque chose d'évident qui s'impose à nous : nous sommes présents sur des sites exceptionnels, explique Agnès Weil, directrice du Développement durable pour le Club Med.
Cela nous rend forcément sensibles à la préservation de l'environnement. Nous sommes conscients qu'il s'agit à la fois de notre gagne-pain et de quelque chose de fragile."
Chaque saison, tous les G.O. et les G.E. sont sensibilisés à la question du développement durable. Avec des adaptations selon le métier de chaque collaborateur.
Des actions ciblées sont également mises en place selon les spécificités de chaque établissement : protection des phoques-moines en Grèce et en Turquie, charte de bonnes pratiques pour l'observation des cétacés, traitement des eaux usées par jardins filtrants sans produits chimiques au Club Med de Yasmina au Maroc...
Évaluation des risques et des conséquences de l'inaction
Une expertise dont peuvent profiter d'autres acteurs touristiques. "Nous partageons beaucoup sur nos pratiques avec d'autres professionnels, des industriels et les autorités", poursuit Agnès Weil.
Elle a participé à des ateliers dédiés aux hôteliers dans le cadre de la COP 22 qui s'est tenue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech (Maroc). "Avec les professionnels du tourisme, nous sommes plus en coopération qu'en compétition", résume-t-elle.
Pourtant, certains tour-opérateurs et hôteliers qui travaillent en Méditerranée, même s'ils sont conscients de participer à la destruction de l'environnement, hésitent encore à « verdir leurs activités ». Ils craignent que cela représente un investissement trop important.
"C'est le coût de l'inaction qui détermine celui de l'action, leur répond la directrice du Développement durable du Club Med.
Tout réside dans l'évaluation des risques environnementaux, légaux et d'ancrage local avec la possibilité, si on ne fait rien, de se retrouver face à des conflits sociaux avec les conséquences qu'on imagine en termes d'image en externe comme en interne."
Selon elle, "parfois, l'implantation d'un Club Med permet même de préserver des espaces qui auraient pu être voués à des activités bien moins respectueuses de l'environnement", comme l'agriculture intensive ou la construction urbaine, par exemple.
De son côté, Guillaume Cromer considère que "le comportement rationnel voudrait qu'on limite les flux touristiques. Mais cela placerait les voyages dans une logique élitiste. Et ça, c'est un sujet tabou."
Le directeur d'ID-Tourisme évoque aussi la possibilité de mettre en place des « quotas carbone » pour les touristes. Mais là aussi, la démarche est inégalitaire : les plus fortunés pourraient acheter aux plus pauvres leurs quotas pour voyager plus.
Notons toutefois qu'un système similaire existe déjà dans certains parcs nationaux des États-Unis. Le nombre de visiteurs y est limité et le droit d'entrée très élevé pour éviter la sur-fréquentation.
Elle a participé à des ateliers dédiés aux hôteliers dans le cadre de la COP 22 qui s'est tenue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech (Maroc). "Avec les professionnels du tourisme, nous sommes plus en coopération qu'en compétition", résume-t-elle.
Pourtant, certains tour-opérateurs et hôteliers qui travaillent en Méditerranée, même s'ils sont conscients de participer à la destruction de l'environnement, hésitent encore à « verdir leurs activités ». Ils craignent que cela représente un investissement trop important.
"C'est le coût de l'inaction qui détermine celui de l'action, leur répond la directrice du Développement durable du Club Med.
Tout réside dans l'évaluation des risques environnementaux, légaux et d'ancrage local avec la possibilité, si on ne fait rien, de se retrouver face à des conflits sociaux avec les conséquences qu'on imagine en termes d'image en externe comme en interne."
Selon elle, "parfois, l'implantation d'un Club Med permet même de préserver des espaces qui auraient pu être voués à des activités bien moins respectueuses de l'environnement", comme l'agriculture intensive ou la construction urbaine, par exemple.
De son côté, Guillaume Cromer considère que "le comportement rationnel voudrait qu'on limite les flux touristiques. Mais cela placerait les voyages dans une logique élitiste. Et ça, c'est un sujet tabou."
Le directeur d'ID-Tourisme évoque aussi la possibilité de mettre en place des « quotas carbone » pour les touristes. Mais là aussi, la démarche est inégalitaire : les plus fortunés pourraient acheter aux plus pauvres leurs quotas pour voyager plus.
Notons toutefois qu'un système similaire existe déjà dans certains parcs nationaux des États-Unis. Le nombre de visiteurs y est limité et le droit d'entrée très élevé pour éviter la sur-fréquentation.
Observatoires locaux et diversification de l'offre
"Je suis plus partisan de l'intervention des autorités que d'une prise de conscience de la part des consommateurs", prône Guillaume Cromer.
Sur ce point il est rejoint par Julien Le Tellier, de Plan Bleu : "nous penchons pour la création d'observatoires locaux du tourisme à l'échelle de chaque territoire."
L'organisme est aussi partisan d'un modèle de planification touristique par les autorités et de solutions pour éviter que certaines régions soient dépendantes quasiment à 100% de l'arrivée de touristes.
Dans son mémoire « Le secteur touristique et les enjeux de durabilité dans les pays en développement. Quelle combinaison vertueuse ? », Tom Tambaktis, étudiant en Master 2 de Développement territorial à l'université d'économie et de gestion d'Aix-Marseille, avance d'autres solutions.
Il évoque, entre autres, le "besoin de diversifier l'offre en passant du « tout balnéaire » à des produits alternatifs".
Mais, selon lui, cette transition doit "s'accompagner d'une diversification de la clientèle, en passant d'une clientèle « toute internationale » vers un mix domestique/régional/international plus dilué et davantage résilient."
En effet, les marchés domestiques et régionaux sont généralement moins sensibles aux crises d'ordre économique ou sécuritaire et connaissent mieux la situation locale. Ce qui permet aux touristes concernés de relativiser les risques encourus.
En agissant pour faire évoluer à la fois les modes de production et de consommation, il est encore possible de préserver la Méditerranée et, par ricochet, son tourisme.
Mais attention au « green-washing », prévient Julien Le Tellier : "Il faut rester vigilant et bien distinguer les solutions qui ont un impact réel de celles qui ont un objectif plus marketing..."
Sur ce point il est rejoint par Julien Le Tellier, de Plan Bleu : "nous penchons pour la création d'observatoires locaux du tourisme à l'échelle de chaque territoire."
L'organisme est aussi partisan d'un modèle de planification touristique par les autorités et de solutions pour éviter que certaines régions soient dépendantes quasiment à 100% de l'arrivée de touristes.
Dans son mémoire « Le secteur touristique et les enjeux de durabilité dans les pays en développement. Quelle combinaison vertueuse ? », Tom Tambaktis, étudiant en Master 2 de Développement territorial à l'université d'économie et de gestion d'Aix-Marseille, avance d'autres solutions.
Il évoque, entre autres, le "besoin de diversifier l'offre en passant du « tout balnéaire » à des produits alternatifs".
Mais, selon lui, cette transition doit "s'accompagner d'une diversification de la clientèle, en passant d'une clientèle « toute internationale » vers un mix domestique/régional/international plus dilué et davantage résilient."
En effet, les marchés domestiques et régionaux sont généralement moins sensibles aux crises d'ordre économique ou sécuritaire et connaissent mieux la situation locale. Ce qui permet aux touristes concernés de relativiser les risques encourus.
En agissant pour faire évoluer à la fois les modes de production et de consommation, il est encore possible de préserver la Méditerranée et, par ricochet, son tourisme.
Mais attention au « green-washing », prévient Julien Le Tellier : "Il faut rester vigilant et bien distinguer les solutions qui ont un impact réel de celles qui ont un objectif plus marketing..."
Betterfly Tourisme : le numérique au service de l'environnement
Certains misent sur le numérique pour favoriser la maîtrise et le pilotage de l'efficacité environnementale des activités économiques. C'est le cas de la société Betterfly Tourism.
Elle accompagne ses partenaires dans la définition et la limitation de leurs performances écologiques tout en veillant à créer de la valeur pour leur activité, par le biais de la communication notamment.
Betterfly Tourism propose ainsi 3 solutions. La première, baptisée « Winggy », est un logiciel dédié aux professionnels du tourisme. Sa méthodologie développée en partenariat avec l'ADEME et le ministère de l’Écologie permet de mesurer et de réduire les coûts de fonctionnement des établissements et leur impact environnemental.
Il accompagne aussi ses utilisateurs dans l'identification et l'amélioration de leur empreinte environnementale et la programmation de leur « Business plan durable » et délivre l'étiquette environnementale de l'hôtel.
Sur son site Internet, Betterfly Tourism assure que Winggy permet aux hôteliers qui y ont recours d'économiser entre 0,50 € et 2 € par nuitée.
Le logiciel est actuellement déployé auprès de 30 adresses au Maroc, en partenariat avec le ministère marocain du Tourisme.
La deuxième solution de Betterfly Tourisme s'adresse aux restaurateurs. Elle les aide à mesurer et suivre l'évolution de leurs déchets et de leur gaspillage alimentaire en poids et en euros.
Actuellement expérimentée en Bretagne avec le groupe Barrière, elle devrait prochainement être déployée sur l'ensemble du territoire.
La dernière solution est le Passeport Vert. Elle est destinée aux collectivités qui souhaitent se lancer dans une démarche de tourisme durable. Elle vise à créer des destinations d'excellence sur ce plan avec, entre autres, des formations, la rédaction d'un guide et un outil en ligne pour suivre l'évolution du processus.
"Les acteurs touristiques ont pour principal capital le patrimoine naturel. Ils sont dépendants de l'état de l'éco-système où ils opèrent. C'est pourquoi nous souhaitons les inciter à passer à l'acte. Car, souvent, ils sont conscients des problématiques mais estiment que c'est trop compliqué ou trop cher de réagir", résume Hubert Vendeville, président-directeur général de Betterfly Tourism.
Pour les inciter à s'engager, la société mise sur l'argument de la maîtrise des coûts. "Elle est très efficace pour convaincre les plus dubitatifs", assure le PDG.
Depuis 2011, Betterfly Tourism a accompagné plus de 150 hôtels. Elle mène actuellement des projets avec 150 autres établissements qui devraient aboutir dans les 6 prochains mois.
Certains misent sur le numérique pour favoriser la maîtrise et le pilotage de l'efficacité environnementale des activités économiques. C'est le cas de la société Betterfly Tourism.
Elle accompagne ses partenaires dans la définition et la limitation de leurs performances écologiques tout en veillant à créer de la valeur pour leur activité, par le biais de la communication notamment.
Betterfly Tourism propose ainsi 3 solutions. La première, baptisée « Winggy », est un logiciel dédié aux professionnels du tourisme. Sa méthodologie développée en partenariat avec l'ADEME et le ministère de l’Écologie permet de mesurer et de réduire les coûts de fonctionnement des établissements et leur impact environnemental.
Il accompagne aussi ses utilisateurs dans l'identification et l'amélioration de leur empreinte environnementale et la programmation de leur « Business plan durable » et délivre l'étiquette environnementale de l'hôtel.
Sur son site Internet, Betterfly Tourism assure que Winggy permet aux hôteliers qui y ont recours d'économiser entre 0,50 € et 2 € par nuitée.
Le logiciel est actuellement déployé auprès de 30 adresses au Maroc, en partenariat avec le ministère marocain du Tourisme.
La deuxième solution de Betterfly Tourisme s'adresse aux restaurateurs. Elle les aide à mesurer et suivre l'évolution de leurs déchets et de leur gaspillage alimentaire en poids et en euros.
Actuellement expérimentée en Bretagne avec le groupe Barrière, elle devrait prochainement être déployée sur l'ensemble du territoire.
La dernière solution est le Passeport Vert. Elle est destinée aux collectivités qui souhaitent se lancer dans une démarche de tourisme durable. Elle vise à créer des destinations d'excellence sur ce plan avec, entre autres, des formations, la rédaction d'un guide et un outil en ligne pour suivre l'évolution du processus.
"Les acteurs touristiques ont pour principal capital le patrimoine naturel. Ils sont dépendants de l'état de l'éco-système où ils opèrent. C'est pourquoi nous souhaitons les inciter à passer à l'acte. Car, souvent, ils sont conscients des problématiques mais estiment que c'est trop compliqué ou trop cher de réagir", résume Hubert Vendeville, président-directeur général de Betterfly Tourism.
Pour les inciter à s'engager, la société mise sur l'argument de la maîtrise des coûts. "Elle est très efficace pour convaincre les plus dubitatifs", assure le PDG.
Depuis 2011, Betterfly Tourism a accompagné plus de 150 hôtels. Elle mène actuellement des projets avec 150 autres établissements qui devraient aboutir dans les 6 prochains mois.