Michelle Herbaut : "Un bon bilan se prépare pour l'APST et je pense que, pour l'année 2024, les gros risques sont derrière nous" - Photo : Voyages C. Mathez Viazur
TourMaG - Votre mandat en tant qu'administrateur de l'APST touche à sa fin et vous êtes à nouveau candidate pour les prochaines élections. Depuis combien d'années faites-vous partie des instances de la caisse de garantie ?
Michelle Herbaut : Oh, je suis une ancienne, maintenant ! Je ne me rappelle plus de l'année exacte, mais je dirais que cela fait une quinzaine d'années que je suis administrateur de l'APST.
Durant deux mandats, j'en ai été la trésorière, le premier sous la présidence d'Alix Philipon, le second avec Mumtaz Teker. L'actuel président de l'APST avait souhaité que je continue sur ma lancée, en 2022, puisque je connaissais bien les rouages et j'ai été réélue à ce poste.
TourMaG - Pour quelles raisons postulez-vous à nouveau ?
Michelle Herbaut : L'APST, c'est vital pour nos entreprises. Et puis c'est une institution.
Chez moi, c'est un peu viscéral, parce que mon père Jean Laget, a été, il y a très très longtemps, à l'origine, avec Olivier Delaire et bien d'autres, de la création de la caisse de garantie. Il avait eu un rôle à jouer. Donc, ça me tient à cœur.
Après la faillite de Thomas Cook, je me suis battue aux côtés d'Alix Philipon, et face aux différentes critiques qu'elle a pu recevoir. Et elle a bien mené sa barre.
Thomas Cook, c'était une belle claque. Mais l'APST s'est redressée. Les fonds propres sont de nouveau largement positifs. Nous avons une belle trésorerie.
Nous avons aussi réussi à négocier des taux intéressants sur les placements auprès des banques. Des placements qui sont lucratifs, et que nous pourrions récupérer en cas de coup dur.
Alors pour résumer, je dirais que l'APST reste une institution vitale pour toutes nos entreprises, sachant qu'il y a très peu de garants maintenant, depuis le retrait des banques du secteur de la garantie financière tourisme. Aujourd'hui, on voit aussi qu'Atradius est en train de se retirer petit à petit de la garantie, car nous recevons pas mal de candidatures.
Lire aussi : APST : 3 postes d'administrateurs à pourvoir en 2024
Michelle Herbaut : Oh, je suis une ancienne, maintenant ! Je ne me rappelle plus de l'année exacte, mais je dirais que cela fait une quinzaine d'années que je suis administrateur de l'APST.
Durant deux mandats, j'en ai été la trésorière, le premier sous la présidence d'Alix Philipon, le second avec Mumtaz Teker. L'actuel président de l'APST avait souhaité que je continue sur ma lancée, en 2022, puisque je connaissais bien les rouages et j'ai été réélue à ce poste.
TourMaG - Pour quelles raisons postulez-vous à nouveau ?
Michelle Herbaut : L'APST, c'est vital pour nos entreprises. Et puis c'est une institution.
Chez moi, c'est un peu viscéral, parce que mon père Jean Laget, a été, il y a très très longtemps, à l'origine, avec Olivier Delaire et bien d'autres, de la création de la caisse de garantie. Il avait eu un rôle à jouer. Donc, ça me tient à cœur.
Après la faillite de Thomas Cook, je me suis battue aux côtés d'Alix Philipon, et face aux différentes critiques qu'elle a pu recevoir. Et elle a bien mené sa barre.
Thomas Cook, c'était une belle claque. Mais l'APST s'est redressée. Les fonds propres sont de nouveau largement positifs. Nous avons une belle trésorerie.
Nous avons aussi réussi à négocier des taux intéressants sur les placements auprès des banques. Des placements qui sont lucratifs, et que nous pourrions récupérer en cas de coup dur.
Alors pour résumer, je dirais que l'APST reste une institution vitale pour toutes nos entreprises, sachant qu'il y a très peu de garants maintenant, depuis le retrait des banques du secteur de la garantie financière tourisme. Aujourd'hui, on voit aussi qu'Atradius est en train de se retirer petit à petit de la garantie, car nous recevons pas mal de candidatures.
Lire aussi : APST : 3 postes d'administrateurs à pourvoir en 2024
TourMaG - Pour ces nouvelles élections, neuf candidats se sont présentés pour 3 postes d'administrateurs à pourvoir. C'est intéressant de voir autant de candidatures...
Michelle Herbaut : Il est vrai qu'il n'y en a pas toujours autant. Il y a eu une époque où l'on avait du mal à avoir des candidats qui voulaient s'investir.
Alors, je pense que c'est bien que des personnes se présentent, cela veut dire qu'elles s'intéressent et qu'elles croient en l'APST.
Après, il faut que les candidats sachent que la fonction d'administrateur demande un certain investissement, il y a des réunions qui sont importantes, qu'on ne peut pas louper. Cela demande du travail, certains acceptent des missions. Il faut vouloir donner de son temps.
Etre administrateur de l'APST, ce n'est pas juste disposer d'une belle carte de visite, cela comporte des enjeux. On ne fait pas que siéger, on doit apporter des idées et travailler pour le bienfait de la profession.
TourMaG - Quelle est votre vision de la santé de l'APST à l'heure actuelle ?
Michelle Herbaut : Nous voyons pas mal de nouvelles candidatures, c'est bon signe. Cela veut dire que l'APST a retrouvé ses lettres de noblesse.
Avec, encore une fois, des capitaux propres qui sont repassés largement en positif. Il ne faut pas oublier que Thomas Cook a coûté quand même 42 millions d'euros à la caisse de garantie et aujourd'hui, nous sommes remontés en capitaux propres dans le positif.
Un bon bilan se prépare et je pense que, pour l'année 2024, les gros risques sont derrière nous, pour l'instant.
Bien sûr, il faut rester prudents, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Je pense notamment aux Jeux Olympiques : seront-ils bénéfiques à notre profession ou vont-ils nous mettre deux mois "dans les dents ?" Car, même si le mois d'août est toujours très calme, le mois de juillet est un mois qui est encore bon, notamment au niveau du business travel.
Est-ce que les JO vont nous pénaliser ? Malheureusement, on ne peut pas savoir à l'avance.
Lire aussi : JO de Paris : malgré des craintes, TO et agences affûtent leurs armes 🔑
En ce qui concerne l'APST, nous devrions continuer à réguler et à avoir une santé beaucoup plus forte et robuste que ce que nous avons connu dernièrement.
A l'heure actuelle, il n'y a pas de grosses faillites en vue, même si de plus petits opérateurs continuent de mettre la clé sous la porte. Il ne s'agit pas de grands risques qui pourraient mettre à mal l'association comme pour Thomas Cook.
D'ailleurs, à ce sujet, nous sommes beaucoup plus vigilants et plus sévères sur les demandes de contre-garanties. Si les bilans ne sont pas très bons, on ne refuse pas un adhérent, mais certaines contre-garanties doivent être apportées, pour le bienfait de la profession.
Michelle Herbaut : Il est vrai qu'il n'y en a pas toujours autant. Il y a eu une époque où l'on avait du mal à avoir des candidats qui voulaient s'investir.
Alors, je pense que c'est bien que des personnes se présentent, cela veut dire qu'elles s'intéressent et qu'elles croient en l'APST.
Après, il faut que les candidats sachent que la fonction d'administrateur demande un certain investissement, il y a des réunions qui sont importantes, qu'on ne peut pas louper. Cela demande du travail, certains acceptent des missions. Il faut vouloir donner de son temps.
Etre administrateur de l'APST, ce n'est pas juste disposer d'une belle carte de visite, cela comporte des enjeux. On ne fait pas que siéger, on doit apporter des idées et travailler pour le bienfait de la profession.
TourMaG - Quelle est votre vision de la santé de l'APST à l'heure actuelle ?
Michelle Herbaut : Nous voyons pas mal de nouvelles candidatures, c'est bon signe. Cela veut dire que l'APST a retrouvé ses lettres de noblesse.
Avec, encore une fois, des capitaux propres qui sont repassés largement en positif. Il ne faut pas oublier que Thomas Cook a coûté quand même 42 millions d'euros à la caisse de garantie et aujourd'hui, nous sommes remontés en capitaux propres dans le positif.
Un bon bilan se prépare et je pense que, pour l'année 2024, les gros risques sont derrière nous, pour l'instant.
Bien sûr, il faut rester prudents, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Je pense notamment aux Jeux Olympiques : seront-ils bénéfiques à notre profession ou vont-ils nous mettre deux mois "dans les dents ?" Car, même si le mois d'août est toujours très calme, le mois de juillet est un mois qui est encore bon, notamment au niveau du business travel.
Est-ce que les JO vont nous pénaliser ? Malheureusement, on ne peut pas savoir à l'avance.
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En ce qui concerne l'APST, nous devrions continuer à réguler et à avoir une santé beaucoup plus forte et robuste que ce que nous avons connu dernièrement.
A l'heure actuelle, il n'y a pas de grosses faillites en vue, même si de plus petits opérateurs continuent de mettre la clé sous la porte. Il ne s'agit pas de grands risques qui pourraient mettre à mal l'association comme pour Thomas Cook.
D'ailleurs, à ce sujet, nous sommes beaucoup plus vigilants et plus sévères sur les demandes de contre-garanties. Si les bilans ne sont pas très bons, on ne refuse pas un adhérent, mais certaines contre-garanties doivent être apportées, pour le bienfait de la profession.
TourMaG - Quel bilan tirez-vous de ces deux années en tant qu'administrateur sous la présidence de Mumtaz Teker ?
Michelle Herbaut : Mumtaz est un président très rigoureux, il surveille de très près tous les adhérents, en s'appuyant sur le comité des risques.
Les dossiers sont étudiés et le système - mis en place sous la présidence d'Alix Philipon - marche bien. Quand il y a des alertes, on les repère et on en parle au cours des différents conseils.
On détermine, autour de la table, avec mes confrères administrateurs, ce qu'il faut faire, comment on peut apporter notre aide, quel est le risque, etc.
Le conseil d'administration a quand même pas mal changé ces dernières années, il y a de nouvelles personnalités qui apportent de nouvelles idées. Pratiquement tous les réseaux de distribution sont représentés, ils connaissent les adhérents qui ont des difficultés, et nous aident à cerner vraiment l'ADN de telle ou telle société.
L'APST a aussi embauché davantage de personnel pour les analyses financières, et la surveillance est accrue sur tous les dossiers.
TourMaG - A côté de votre activité professionnelle et de l'APST, occupez-vous d'autres fonctions ?
Michelle Herbaut : Oui, je suis administrateur et vice-présidente de Manor.
Je suis également administrateur et trésorière des EDV (Entreprises du Voyage, ndlr). Et je dois dire que suis tellement heureuse qu'une femme soit enfin à la tête d'une institution telle que les EDV. Je suis ravie que Valérie Boned ait été élue pratiquement à l'unanimité, parce qu'elle connaît les dossiers et que c'est une femme de valeur.
J'ai "rempilé" en tant que trésorière avec plaisir, parce que la nouvelle présidente est une personne qui a beaucoup de professionnalisme et d'empathie, qui est très sérieuse dans sa façon de gérer. Elle l'a montré d'ailleurs, largement.
L'important, c'est de s'entourer de personnes compétentes, et je pense que là , ça commence à prendre une belle tournure. En tous cas, nos deux institutions, je trouve, se portent bien, tout comme le duo de leurs présidents "Mumtaz - Valérie", et c'est bien de ne pas avoir d'égo mal placé...
Michelle Herbaut : Mumtaz est un président très rigoureux, il surveille de très près tous les adhérents, en s'appuyant sur le comité des risques.
Les dossiers sont étudiés et le système - mis en place sous la présidence d'Alix Philipon - marche bien. Quand il y a des alertes, on les repère et on en parle au cours des différents conseils.
On détermine, autour de la table, avec mes confrères administrateurs, ce qu'il faut faire, comment on peut apporter notre aide, quel est le risque, etc.
Le conseil d'administration a quand même pas mal changé ces dernières années, il y a de nouvelles personnalités qui apportent de nouvelles idées. Pratiquement tous les réseaux de distribution sont représentés, ils connaissent les adhérents qui ont des difficultés, et nous aident à cerner vraiment l'ADN de telle ou telle société.
L'APST a aussi embauché davantage de personnel pour les analyses financières, et la surveillance est accrue sur tous les dossiers.
TourMaG - A côté de votre activité professionnelle et de l'APST, occupez-vous d'autres fonctions ?
Michelle Herbaut : Oui, je suis administrateur et vice-présidente de Manor.
Je suis également administrateur et trésorière des EDV (Entreprises du Voyage, ndlr). Et je dois dire que suis tellement heureuse qu'une femme soit enfin à la tête d'une institution telle que les EDV. Je suis ravie que Valérie Boned ait été élue pratiquement à l'unanimité, parce qu'elle connaît les dossiers et que c'est une femme de valeur.
J'ai "rempilé" en tant que trésorière avec plaisir, parce que la nouvelle présidente est une personne qui a beaucoup de professionnalisme et d'empathie, qui est très sérieuse dans sa façon de gérer. Elle l'a montré d'ailleurs, largement.
L'important, c'est de s'entourer de personnes compétentes, et je pense que là , ça commence à prendre une belle tournure. En tous cas, nos deux institutions, je trouve, se portent bien, tout comme le duo de leurs présidents "Mumtaz - Valérie", et c'est bien de ne pas avoir d'égo mal placé...
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