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Elections APST - Brice Osmond : "Je connais les problèmes liés à la concurrence déloyale !" 🔑

Le président de Paris Travel Transfer est candidat au poste d'administrateur


Alors que le lancement de son entreprise s'apparentait au parcours du combattant, Brice Osmond a bénéficié de l'appui de l'APST pour créer son agence réceptive à Paris. Sept ans plus tard, il a décidé de mettre à profit son expérience du terrain en se présentant au poste d'administrateur de la caisse de garantie. TourMaG a interrogé le président de Paris Travel Transfer. Interview.


Rédigé par le Vendredi 12 Avril 2024

Brice Osmond : "Je suis un homme de terrain, je sais comment ça marche, je connais les problèmes liés à l'agence de voyages et surtout à la concurrence... déloyale !" - Photo Brice Osmond
Brice Osmond : "Je suis un homme de terrain, je sais comment ça marche, je connais les problèmes liés à l'agence de voyages et surtout à la concurrence... déloyale !" - Photo Brice Osmond
TourMaG - Pour la première fois, vous êtes candidat au poste d'administrateur de l'APST. Pourriez-vous vous présenter et nous parler un peu de votre activité ?

Brice Osmond :
Je suis gérant d'une agence de voyages réceptive à Paris, que j'ai créée en 2016 : Paris Travel Transfer.

En parallèle, je dirige également une société de transport de personnes en autocar et minibus, Marcel Tours, spécialisée dans les transports de groupes pour les voyages d'affaires, les événements spéciaux, les excursions touristiques et les transferts aéroport.

Nous disposons d'une flotte moderne composée d'une douzaine d'autocars et de véhicules haut de gamme de différentes tailles (de 3 à 49 places). Nos autocars ne dépassent pas les 7,50 mètres. Nous en avons deux de 19 places et deux de 22 places.

J'ai lancé cette activité supplémentaire car à Paris, il y a beaucoup de concurrence et c'est mieux de pouvoir proposer également le transport avec les prestations.


Lire aussi : APST : 3 postes d'administrateurs à pourvoir en 2024


TourMaG - Votre agence a-t-elle une spécificité ?

Brice Osmond :
Mon agence de voyages était, au démarrage, orientée vers les clientèles russophones : 50% de Russes, 25% d'Ukrainiens et 25% d'autres nationalités, comme les Kazakh.

Mais après le Covid et la guerre en Ukraine, nous avons arrêté et depuis deux ans, nous travaillons beaucoup avec les Américains, à hauteur de 70% des réservations.

Nous proposons pas mal de tours privés vers le Havre, la Normandie, Reims, la Champagne... Nous travaillons aussi pour la Fashion Week, ou encore, parfois, avec les ambassades ou des hommes politiques. Avant le Covid, nous proposions aussi des offres autour de Nice, Marseille et la Provence.

Nous avons également créé une offre combinée de Paris et Londres. Nous emmenons les voyageurs sur une journée dans la capitale anglaise, pour une visite d'environ 4 heures, en prenant le ferry, dans un minibus de 9 places. Depuis Calais, on traverse très rapidement, en 45 minutes. Le circuit dure environ 14 à 15 heures.


TourMaG - Vous travaillez donc avec des tour-opérateurs américains ?

Brice Osmond :
Environ 50% de notre activité provient de la revente de nos services par les agences de voyages, 25% correspond à notre clientèle de repeaters et 25% du bouche-à-oreille.

Nous sommes une petite agence, composée d'une douzaine de salariés, avec les chauffeurs.

TourMaG - Pourquoi avoir décidé de postuler au conseil d'administration de l'APST ?

Brice Osmond :
Cette décision est liée à la création de ma société. Avant de lancer une activité en France, je travaillais pour une agence réceptive au Kazakhstan, où j'accueillais des clientèles francophones.

En 2016, j'ai décidé de me lancer en France et j'ai été très mal conseillé. Je suis passé par un courtier et j'ai perdu du temps et de l'argent. Jusqu'à ce que je rencontre la bonne personne à l'APST, lors d'un salon du tourisme.

Vous savez, moi, je suis naturalisé, je ne suis pas né en France, je n'avais pas de garant, je n'avais rien et j'ai dû me débrouiller par moi-même, en prenant un crédit de 30 000 euros pour pouvoir démarrer et investir dans les véhicules, etc. Et les banques ne voulaient pas m'ouvrir de compte.

J'ai fini par monter mon dossier en septembre 2016 et après quelques mois, j'ai obtenu ma garantie financière et mon immatriculation auprès d'Atout France.

L'APST m'a donné une chance, c'est le seul organisme qui m'a soutenu et qui a cru en moi.

Alors aujourd'hui, même s'il y a peu de chances que je sois élu, j'ai envie d'être candidat, parce que c'est dans ma nature de tenter ma chance. Je ne suis pas bardé de diplômes, mais je suis un homme de terrain, je sais comment ça marche, je connais les problèmes liés à l'agence de voyages et surtout à la concurrence... déloyale !

TourMaG - Depuis 2017, vous avez réussi à développer votre activité, malgré les nombreux obstacles...


Brice Osmond :
Oui, au départ j'étais seul, et maintenant j'emploie une dizaine de salariés, et je sous-traite également à d'autres sociétés, notamment pour les guides.

Tout ceci est très positif, même si avoir une agence de voyages réceptive à Paris reste très compliqué, parce qu'il y a beaucoup de concurrence.

N'importe qui peut ouvrir une société, être présent sur Internet. Je vois beaucoup de gens qui travaillent sans aucune licence, ni immatriculation. Il existe des milliers de sites qui font exactement la même chose que nous, et qui n'ont pas le droit, notamment des entreprises de VTC qui vont vendre des forfaits en proposant des billets d'entrée pour Disneyland par exemple.


TourMaG - C'est une situation que vous aimeriez porter à l'attention du conseil d’administration de l'APST ?

Brice Osmond :
Je sais qu'on ne peut pas tous les éliminer, mais j'aimerais au moins demander plus de contrôle, parce que ces gens-là travaillent illégalement. Et c'est un coup dur pour nous, car il n'y a pas de contrôle.

C'est comme pour les autocaristes étrangers, qui viennent de République tchèque, de Pologne, etc. Ils positionnent leurs autocars en France pendant des mois alors qu'ils n'ont pas le droit de rester plus d'une certaine durée. Alors, ils modifient les traçages sur leur compteur tachygraphe, pour brouiller les pistes.

Et nous, de notre côté, nous payons une licence en France, une assurance et nos chauffeurs au tarif français. Pendant ce temps, ces agences de voyages étrangères peuvent proposer des prix vraiment imbattables.


TourMaG - Avez-vous un message à adresser aux adhérents de l'APST ?

Brice Osmond :
Je pense que les adhérents ont tout intérêt à voter pour des gens de métier comme moi, des petites agences indépendantes, qui se battent pour leur survie, afin d'être mieux représentés.

Retrouvez toutes les interviews des candidats au poste d'administrateur de l'APST en cliquant ici



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