Transformer la taxe de séjour en taxe de visite... Telle est la proposition de l'UMIH Guadeloupe qui a décidé de secouer l'industrie touristique dans les Outre-mer.
"Le comité interministériel des Outre-mer qui devrait se tenir prochainement est dédié aux évolutions institutionnelles éventuelles, et est en général un grand vide sidéral en terme de contenu.
J'aimerais que nous influions sur cette réflexion autour de la taxe de séjour," nous explique Yves Brossard, le délégué général de l'UMIH Guadeloupe, et membre fondateur du Comité UMIH des Outre-mer.
Pour remédier à ce ronronnement interminable, le professionnel appelle le secteur à reprendre la main sur son avenir.
A cet effet, il a publié, au nom de l'UMIH Guadeloupe, un document proposant une réforme structurelle de la gouvernance et des ressources publiques affectées aux industries touristiques des Outre-mer.
A lire aussi : Outre-mer : la "supercompagnie" reçoit une fin de non-recevoir ! 🔑
"Le comité interministériel des Outre-mer qui devrait se tenir prochainement est dédié aux évolutions institutionnelles éventuelles, et est en général un grand vide sidéral en terme de contenu.
J'aimerais que nous influions sur cette réflexion autour de la taxe de séjour," nous explique Yves Brossard, le délégué général de l'UMIH Guadeloupe, et membre fondateur du Comité UMIH des Outre-mer.
Pour remédier à ce ronronnement interminable, le professionnel appelle le secteur à reprendre la main sur son avenir.
A cet effet, il a publié, au nom de l'UMIH Guadeloupe, un document proposant une réforme structurelle de la gouvernance et des ressources publiques affectées aux industries touristiques des Outre-mer.
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Taxe de séjour : le député Max Mathiasin pose la question à Bruno Le Maire
Un résumé a été envoyé aux élus locaux, députés et sénateurs, afin de faire remonter les problématiques dans les plus hautes sphères de l'Etat.
Dans le flot de mails et de lettres envoyés, un député a repris la balle au bond.
"Nous avons eu des accusés de réception aimables, mais sans réels retours constructifs, excepté de la part de Max Mathiasin. L'élu nous a reçus à l'Assemblée nationale pour bien comprendre la problématique," témoigne Yves Brossard.
Le député Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) s'était notamment fait connaître par les professionnels du tourisme, en montant au créneau pour réclamer un plafonnement des billets d'avion vers les territoires ultramarins.
Max Mathiasin s'est 'emparé de la proposition de l'UMIH Guadeloupe sur la taxe de séjour, en posant directement une question à Bruno Le Maire.
Face à l'insuffisance et aux difficultés dans le recouvrement de cette taxe, l'organisme représentant les hôteliers souhaite faire évoluer le système.
Rappelons qu'Airbnb collecte toujours la taxe de séjour pour les mineurs, alors qu'ils n'y sont pas soumis. La plateforme répond qu'elle est toujours incompétente pour différencier un enfant d'un adulte...
Dans le flot de mails et de lettres envoyés, un député a repris la balle au bond.
"Nous avons eu des accusés de réception aimables, mais sans réels retours constructifs, excepté de la part de Max Mathiasin. L'élu nous a reçus à l'Assemblée nationale pour bien comprendre la problématique," témoigne Yves Brossard.
Le député Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) s'était notamment fait connaître par les professionnels du tourisme, en montant au créneau pour réclamer un plafonnement des billets d'avion vers les territoires ultramarins.
Max Mathiasin s'est 'emparé de la proposition de l'UMIH Guadeloupe sur la taxe de séjour, en posant directement une question à Bruno Le Maire.
Face à l'insuffisance et aux difficultés dans le recouvrement de cette taxe, l'organisme représentant les hôteliers souhaite faire évoluer le système.
Rappelons qu'Airbnb collecte toujours la taxe de séjour pour les mineurs, alors qu'ils n'y sont pas soumis. La plateforme répond qu'elle est toujours incompétente pour différencier un enfant d'un adulte...
La taxe de séjour ne favorise que les communes déjà ... riches
"L'UMIH propose à titre expérimental pour la Guadeloupe de transformer la taxe de séjour en une « taxe de visite », une taxe pour le développement de l'emploi dans les industries touristiques et d'en modifier le mode de collecte (...).
Cette transformation irait de pair avec une rénovation de la gouvernance des instances du tourisme afin d'y intégrer les maires, les professionnels du secteur et le représentant de l'État," peut-on lire sur le site de l'Assemblée nationale.
Et l'élu de demander au ministre, s'il se montre favorable à l'étude des propositions de transformation de la taxe de séjour, ainsi qu'aux possibilités de les mettre en œuvre.
Au moment, où nous tapons ces lignes, le ministre de l'Economie n'a pas encore répondu. Pour l'UMIH, la problématique première de la taxe de séjour, est que l’hébergement ne représenterait pas plus de 15% du budget des voyageurs, mais qu'il contribue à lui seul "anormalement" à 100% de la taxe affectée de séjour.
Le Syndicat propose donc de collecter cette taxe au moment de l’achat du billet de transport (avion ou bateau).]b
"De plus la taxe affectée de séjour est devenue un non-sens car elle enrichit les communes déjà riches en hébergements temporaires, favorisant ainsi le « sur tourisme » et entrave le développement des communes périphériques du territoire, éloignées de l’aéroport, et souffrant parfois d’une double insularité," souligne l'étude.
Changer le lieu de collecte de la taxe, passant de l'hébergement au billet d'avion, serait plus simple pour l'administration et aussi plus équitable pour les villes touristiques, selon l'UMIH Guadeloupe.
Et pour ne pas que cette taxation se répercute dans la tendance déjà haussières des tarifs aériens, l'hôtelier propose qu'elle soit neutre pour les passagers, en diminuant la taxe kérosène ou la taxe dite Chirac, du même montant.
Cette transformation irait de pair avec une rénovation de la gouvernance des instances du tourisme afin d'y intégrer les maires, les professionnels du secteur et le représentant de l'État," peut-on lire sur le site de l'Assemblée nationale.
Et l'élu de demander au ministre, s'il se montre favorable à l'étude des propositions de transformation de la taxe de séjour, ainsi qu'aux possibilités de les mettre en œuvre.
Au moment, où nous tapons ces lignes, le ministre de l'Economie n'a pas encore répondu. Pour l'UMIH, la problématique première de la taxe de séjour, est que l’hébergement ne représenterait pas plus de 15% du budget des voyageurs, mais qu'il contribue à lui seul "anormalement" à 100% de la taxe affectée de séjour.
Le Syndicat propose donc de collecter cette taxe au moment de l’achat du billet de transport (avion ou bateau).]b
"De plus la taxe affectée de séjour est devenue un non-sens car elle enrichit les communes déjà riches en hébergements temporaires, favorisant ainsi le « sur tourisme » et entrave le développement des communes périphériques du territoire, éloignées de l’aéroport, et souffrant parfois d’une double insularité," souligne l'étude.
Changer le lieu de collecte de la taxe, passant de l'hébergement au billet d'avion, serait plus simple pour l'administration et aussi plus équitable pour les villes touristiques, selon l'UMIH Guadeloupe.
Et pour ne pas que cette taxation se répercute dans la tendance déjà haussières des tarifs aériens, l'hôtelier propose qu'elle soit neutre pour les passagers, en diminuant la taxe kérosène ou la taxe dite Chirac, du même montant.
Une taxe de visite utilisée à 70% pour des investissements !
L'UMIH Guadeloupe aimerait aussi que l'emploi de cette ressource Ă©volue.
"Nous proposons qu'elle soit consacrée à 70% aux investissements, non pas à des dépenses de communication, de voyages ou autres.
Elle doit viser au développement de l'emploi et des infrastructures," estime le propriétaire de Primeahotels Guadeloupe.
L'objectif serait de redistribuer ces montants pour la protection de l'environnement et le développement de l'emploi. Les 30% restant seraient dédiés à la promotion des territoires.
La taxe de séjour n'est pas le seul totem à faire tomber selon l'UMIH Guadeloupe.
L'instance réclame aussi une réforme du code du tourisme et le code général des collectivités territoriales, pour les départements des Outre-mer exclusivement, et à titre expérimental pendant 5 ans, sur les points suivants.
"Dans le cadre de l'emploi des fonds, il y a un autre sujet majeur : nous n'avons pas de planification des investissements.
Il serait judicieux d'attribuer la responsabilité des fonds au Comité Régional des Industries Touristiques (CRIT), en supprimant les OT, remplacés par les mairies," poursuit Yves Brossard.
Le CRIT deviendrait le guichet unique en charge du tourisme dans les territoires concernés. Les strates décisionnaires entre le département et la région devraient aussi être effacées, d'après la note.
Les offices de tourisme se chargeraient alors de l'organisation de manifestations et événements locaux.
D'ailleurs pour l'UMIH, le seul critère de la fréquentation pour évaluer de la réussite d'une saison devrait être abandonné.
L'instance propose de prioriser, comme indicateur de performance des politiques publiques en matière de développement économique dans le secteur du tourisme, l'évolution du nombre d'entreprises et d'emplois.
"Nous proposons qu'elle soit consacrée à 70% aux investissements, non pas à des dépenses de communication, de voyages ou autres.
Elle doit viser au développement de l'emploi et des infrastructures," estime le propriétaire de Primeahotels Guadeloupe.
L'objectif serait de redistribuer ces montants pour la protection de l'environnement et le développement de l'emploi. Les 30% restant seraient dédiés à la promotion des territoires.
La taxe de séjour n'est pas le seul totem à faire tomber selon l'UMIH Guadeloupe.
L'instance réclame aussi une réforme du code du tourisme et le code général des collectivités territoriales, pour les départements des Outre-mer exclusivement, et à titre expérimental pendant 5 ans, sur les points suivants.
"Dans le cadre de l'emploi des fonds, il y a un autre sujet majeur : nous n'avons pas de planification des investissements.
Il serait judicieux d'attribuer la responsabilité des fonds au Comité Régional des Industries Touristiques (CRIT), en supprimant les OT, remplacés par les mairies," poursuit Yves Brossard.
Le CRIT deviendrait le guichet unique en charge du tourisme dans les territoires concernés. Les strates décisionnaires entre le département et la région devraient aussi être effacées, d'après la note.
Les offices de tourisme se chargeraient alors de l'organisation de manifestations et événements locaux.
D'ailleurs pour l'UMIH, le seul critère de la fréquentation pour évaluer de la réussite d'une saison devrait être abandonné.
L'instance propose de prioriser, comme indicateur de performance des politiques publiques en matière de développement économique dans le secteur du tourisme, l'évolution du nombre d'entreprises et d'emplois.
Outre-mer : la fréquentation deviendrait un indicateur secondaire
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"Le critère de fréquentation globale devenant secondaire et permettant essentiellement d'identifier les zones du territoire à réguler ou, au contraire, à développer.
Il s'agirait ainsi d'instaurer une stratégie de développement touristique cohérente à l'échelle de l'ensemble du territoire guadeloupéen pour permettre le développement de chaque commune et pour créer de l'emploi," plaide la note d'Yves Brossard.
L'enjeu de ce plan n'est autre que de promouvoir l'entrepreneuriat dans les Antilles et les régions ultramarines, globalement touchées par un fort taux de chômage.
Alors que le tourisme représente, selon Atout France, près de 30 % du PIB de la Guadeloupe, l'ascenseur social parait malgré tout un peu grippé.
Avec ce plan, l'UMIH entend redonner ses lettres de noblesse à l'activité, en créant un cadre vertueux.
"Je vous parle là de sujets majeurs, pour nos territoires, sauf que nous entendons personne en parler. Que fait Olivia Grégoire ?
Il n'y a pas de proposition gouvernementale, pour s'organiser, alors même que la Commission européenne souhaite que l'on applique la TVA aux locations meublées," se désole l'hôtelier.
Que ce soit dans l'Hexagone ou en Outre-mer, l'industrie avance en autogestion, alors qu'elle va devoir relever les plus importants défis de son histoire, dans les décennies à venir.
Le plan climat dévoilé en partie par Elisabeth Borne, la Première Ministre dans le cadre d'un réchauffement à +4°, inclus bien le transport, la construction ou encore l’aménagement du territoire.
Comment financer les nouvelles constructions ? Comment adapter les anciennes ? Comment développer les modes de transport non ou peu polluant ? Autant de questions auxquelles le gouvernement est incapable de répondre et encore moins l'industrie.
Il s'agirait ainsi d'instaurer une stratégie de développement touristique cohérente à l'échelle de l'ensemble du territoire guadeloupéen pour permettre le développement de chaque commune et pour créer de l'emploi," plaide la note d'Yves Brossard.
L'enjeu de ce plan n'est autre que de promouvoir l'entrepreneuriat dans les Antilles et les régions ultramarines, globalement touchées par un fort taux de chômage.
Alors que le tourisme représente, selon Atout France, près de 30 % du PIB de la Guadeloupe, l'ascenseur social parait malgré tout un peu grippé.
Avec ce plan, l'UMIH entend redonner ses lettres de noblesse à l'activité, en créant un cadre vertueux.
"Je vous parle là de sujets majeurs, pour nos territoires, sauf que nous entendons personne en parler. Que fait Olivia Grégoire ?
Il n'y a pas de proposition gouvernementale, pour s'organiser, alors même que la Commission européenne souhaite que l'on applique la TVA aux locations meublées," se désole l'hôtelier.
Que ce soit dans l'Hexagone ou en Outre-mer, l'industrie avance en autogestion, alors qu'elle va devoir relever les plus importants défis de son histoire, dans les décennies à venir.
Le plan climat dévoilé en partie par Elisabeth Borne, la Première Ministre dans le cadre d'un réchauffement à +4°, inclus bien le transport, la construction ou encore l’aménagement du territoire.
Comment financer les nouvelles constructions ? Comment adapter les anciennes ? Comment développer les modes de transport non ou peu polluant ? Autant de questions auxquelles le gouvernement est incapable de répondre et encore moins l'industrie.