L'hiver prochain s'annonce moins compliqué que prévu dans le ciel parisien selon la DGAC - Depositphotos @taoxedge@gmail.com
L'année 2024 pourrait bien être sportive et pas seulement pour les athlètes français.
L'aérien français et, par conséquent, les professionnels du tourisme feront face à deux défis d'ampleur.
D'une part les Jeux olympiques vont rebattre les plans de vol des compagnies françaises et d'autre part les tours de contrôle vont changer d'ère.
A l'image des agences de voyages qui sont passées progressivement du cryptique au digital pour les réservations aériennes, les contrôleurs aériens vont abandonner les fiches papier, pour découvrir le monde numérique.
Un saut technologique qui ne sera pas sans conséquence sur les plans de vols des compagnies desservant les aéroports parisiens.
Après l'implémentation du système de contrôle intégré 4-FLIGHT à Reims, c'est au tour du Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) - Nord de basculer dans le nouveau monde.
Un centre qui regroupe principalement les aéroports Parisiens et celui de Beauvais.
Ce changement se fera en plusieurs phases, dont une d'expérimentation qui va s'étendre du 9 janvier 2024 au 14 février 2024.
Cette phase de tests pourrait conduire à l'annulation de plusieurs milliers de vols en France, au départ d'Orly et Roissy Charles de Gaulle.
L'aérien français et, par conséquent, les professionnels du tourisme feront face à deux défis d'ampleur.
D'une part les Jeux olympiques vont rebattre les plans de vol des compagnies françaises et d'autre part les tours de contrôle vont changer d'ère.
A l'image des agences de voyages qui sont passées progressivement du cryptique au digital pour les réservations aériennes, les contrôleurs aériens vont abandonner les fiches papier, pour découvrir le monde numérique.
Un saut technologique qui ne sera pas sans conséquence sur les plans de vols des compagnies desservant les aéroports parisiens.
Après l'implémentation du système de contrôle intégré 4-FLIGHT à Reims, c'est au tour du Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) - Nord de basculer dans le nouveau monde.
Un centre qui regroupe principalement les aéroports Parisiens et celui de Beauvais.
Ce changement se fera en plusieurs phases, dont une d'expérimentation qui va s'étendre du 9 janvier 2024 au 14 février 2024.
Cette phase de tests pourrait conduire à l'annulation de plusieurs milliers de vols en France, au départ d'Orly et Roissy Charles de Gaulle.
Orly et CDG : 25% de vols supprimés selon la COHOR
"Dans le cadre de la mise en service du système 4-FLIGHT, des phases d’utilisations opérationnelles programmées (UOP) du système sont planifiées, dans le but de sécuriser sa mise en service, prévue à l’automne 2024.
Ces phases de test comprennent plusieurs UOP courtes (quelques heures) au dernier trimestre 2023 et une UOP longue au 1er trimestre 2024," nous explique la DGAC.
A chaque phase d'utilisation, la capacité du centre sera réduite et aussi son aptitude à aiguiller le ciel de la région.
En début de semaine, le directeur général de l'association pour la coordination des horaires sur les aéroports français (COHOR) a pris la parole devant les adhérents du SETO pour rappeler l'étendue des dégâts.
"Dans le cadre de l’implémentation du système de contrôle 4-Flight dans le CRNA Nord, près de 20% des vols entre le 9 janvier et le 14 février 2023 vont devoir être annulés.
Ces annulations nécessaires pour tester la modernisation du système de gestion du trafic aérien français (4-FLIGHT) concernent l’ensemble des compagnies aériennes," indiquait la Cohor sur son invitation à cette visioconférence.
Durant le test, les capacités du contrôle de la circulation aérienne seront réduites de 30%. Une réduction qui impactera majoritairement les aéroports parisiens, une faible part du trafic pourra être déroutée vers d'autres installations, moins de 30%.
Pour la COHOR, l'abattement devrait plutôt être de l'ordre de 25%. Une réduction nécessaire pour le bon fonctionnement du ciel français, sans générer de retards majeurs ou des risques opérationnels.
Tout en espérant que le climat ne fasse pas des siennes, car le contrôle aérien ne pourra pas absorber ces problématiques.
Une réduction du trafic qui pourrait entrainer l'annulation de 16 000 vols, selon BFM TV.
Ces phases de test comprennent plusieurs UOP courtes (quelques heures) au dernier trimestre 2023 et une UOP longue au 1er trimestre 2024," nous explique la DGAC.
A chaque phase d'utilisation, la capacité du centre sera réduite et aussi son aptitude à aiguiller le ciel de la région.
En début de semaine, le directeur général de l'association pour la coordination des horaires sur les aéroports français (COHOR) a pris la parole devant les adhérents du SETO pour rappeler l'étendue des dégâts.
"Dans le cadre de l’implémentation du système de contrôle 4-Flight dans le CRNA Nord, près de 20% des vols entre le 9 janvier et le 14 février 2023 vont devoir être annulés.
Ces annulations nécessaires pour tester la modernisation du système de gestion du trafic aérien français (4-FLIGHT) concernent l’ensemble des compagnies aériennes," indiquait la Cohor sur son invitation à cette visioconférence.
Durant le test, les capacités du contrôle de la circulation aérienne seront réduites de 30%. Une réduction qui impactera majoritairement les aéroports parisiens, une faible part du trafic pourra être déroutée vers d'autres installations, moins de 30%.
Pour la COHOR, l'abattement devrait plutôt être de l'ordre de 25%. Une réduction nécessaire pour le bon fonctionnement du ciel français, sans générer de retards majeurs ou des risques opérationnels.
Tout en espérant que le climat ne fasse pas des siennes, car le contrôle aérien ne pourra pas absorber ces problématiques.
Une réduction du trafic qui pourrait entrainer l'annulation de 16 000 vols, selon BFM TV.
Orly et CDG : "Les chiffres parus sont vraiment très extravagants"
D'après le site du COHOR, les annulations au départ et à l'arrivée de CDG, mais aussi Orly doivent être principalement concentrées sur certaines destinations.
Elles concernent pour les arrivées, les vols en provenance de : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Suède.
Et pour les départs, les vols vers : Afrique (tous pays), Arabie Saoudite, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Moyen-Orient, Portugal, Océan Indien, Suisse, Suède.
D'ores et déjà, Transavia annonce se plier aux exigences de la COHOR, en réduisant son plan de vol de l'ordre de 25%, voire même 30% avec les adaptations liées aux évènements au proche orient.
La low cost aurait déjà prévenu ses clients.
"Ils ont été reprotégés ou remboursés," nous dit-on.
De son côté Air France, nous annonce devoir supprimer plus de 4 000 vols sur la même période.
Autant de chiffres astronomiques qui ont fait bondir dans les bureaux de la DGAC, pour qui la réalité serait tout autre.
"Les chiffres parus dans la presse sont vraiment très extravagants, ils ne révèlent pas du tout l'ampleur des vols effectivement impactés.
16 000 cela correspond aux nombres de créneaux demandés durant la période, sauf que ce chiffre n'est jamais tenu, puisque nous sommes dans la période la plus basse de l'année," nous explique un représentant de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC).
Cela équivaut tout simplement à la fermeture complète d'Orly, 14 876 vols en janvier 2023, d'après la Direction des Services de la Navigation aérienne, pendant l'ensemble du mois de janvier.
De son côté, l'Aéroport de Paris-Charles de Gaulle a enregistré 33 616 vols en janvier dernier. Pas besoin de vous faire un dessin, pour que vous compreniez que les 16 000 annulations annoncées sont plus que fantasques.
L'instance gérant le ciel français ne nie pas les annulations de vols à venir, mais elle ne comprend pas le calcul sur lequel est basé ce résultat.
D'autant que les tests se concentreront sur les créneaux les moins actifs de chaque journée.
Elles concernent pour les arrivées, les vols en provenance de : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Suède.
Et pour les départs, les vols vers : Afrique (tous pays), Arabie Saoudite, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Moyen-Orient, Portugal, Océan Indien, Suisse, Suède.
D'ores et déjà, Transavia annonce se plier aux exigences de la COHOR, en réduisant son plan de vol de l'ordre de 25%, voire même 30% avec les adaptations liées aux évènements au proche orient.
La low cost aurait déjà prévenu ses clients.
"Ils ont été reprotégés ou remboursés," nous dit-on.
De son côté Air France, nous annonce devoir supprimer plus de 4 000 vols sur la même période.
Autant de chiffres astronomiques qui ont fait bondir dans les bureaux de la DGAC, pour qui la réalité serait tout autre.
"Les chiffres parus dans la presse sont vraiment très extravagants, ils ne révèlent pas du tout l'ampleur des vols effectivement impactés.
16 000 cela correspond aux nombres de créneaux demandés durant la période, sauf que ce chiffre n'est jamais tenu, puisque nous sommes dans la période la plus basse de l'année," nous explique un représentant de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC).
Cela équivaut tout simplement à la fermeture complète d'Orly, 14 876 vols en janvier 2023, d'après la Direction des Services de la Navigation aérienne, pendant l'ensemble du mois de janvier.
De son côté, l'Aéroport de Paris-Charles de Gaulle a enregistré 33 616 vols en janvier dernier. Pas besoin de vous faire un dessin, pour que vous compreniez que les 16 000 annulations annoncées sont plus que fantasques.
L'instance gérant le ciel français ne nie pas les annulations de vols à venir, mais elle ne comprend pas le calcul sur lequel est basé ce résultat.
D'autant que les tests se concentreront sur les créneaux les moins actifs de chaque journée.
Orly et CDG vers une annulation de 4 000 à 6 000 vols ?
Si la COHOR n'hésite pas à communiquer, la DGAC se veut plus frileuse. Elle souhaite mieux quantifier les conséquences de ce saut technologique.
Lors de l'implémentation de 4-FLIGHT notamment à Reims, les réductions de vols s'échelonnaient entre 10 et 15% sur les horaires les moins surchargés de la journée.
"Nous serons plutôt autour de 10% des annulations, mais pas du tout sur 25%, comme annoncé par ailleurs.
Nous jaugeons plutôt l'impact autour de 4 000 à 6 000 vols," poursuit le représentant de la DGAC.
Alors quelles seront vraiment les conséquences de ce changement technologique ? Nul ne sait.
Au ministère des Transports, personne n'est en mesure d'expliquer cette différence de chiffres, même si pour les équipes de Clément Beaune, que nous avons sollicitées, la vérité se trouve du côté de la DGAC.
A l'heure, où nous écrivons ses lignes, tout n'est pas encore totalement cadré, excepté pour Air France, Transavia et d'autres compagnies ayant joué le jeu et suivi les recommandations de l'Association pour la coordination des horaires (COHOR).
Avec ses 4 000 vols annulés, Air France remplirait la quasi-totalité de l'abattement prévu par la DGAC, pour la centaine de compagnies touchée par le déploiement de 4-FLIGHT.
A bien y regarder, certains transporteurs pourraient-ils profiter de l'excuse toute trouvée pour annuler les lignes ayant un faible taux de remplissage ? La théorie est loin d'être farfelue, pour un observateur du ciel français.
"C'est un réflexe que nous retrouvons aussi bien lors de mouvements sociaux, que des aléas météorologiques.
Les transporteurs s'arrangent avec les demandes du régulateur, pour adapter leur plan de vol, en fonction de leur réalité économique. Il est plus facile de dire : ce n'est pas de notre faute, mais de celle de la DGAC," poursuit l'expert.
Lors de l'implémentation de 4-FLIGHT notamment à Reims, les réductions de vols s'échelonnaient entre 10 et 15% sur les horaires les moins surchargés de la journée.
"Nous serons plutôt autour de 10% des annulations, mais pas du tout sur 25%, comme annoncé par ailleurs.
Nous jaugeons plutôt l'impact autour de 4 000 à 6 000 vols," poursuit le représentant de la DGAC.
Alors quelles seront vraiment les conséquences de ce changement technologique ? Nul ne sait.
Au ministère des Transports, personne n'est en mesure d'expliquer cette différence de chiffres, même si pour les équipes de Clément Beaune, que nous avons sollicitées, la vérité se trouve du côté de la DGAC.
A l'heure, où nous écrivons ses lignes, tout n'est pas encore totalement cadré, excepté pour Air France, Transavia et d'autres compagnies ayant joué le jeu et suivi les recommandations de l'Association pour la coordination des horaires (COHOR).
Avec ses 4 000 vols annulés, Air France remplirait la quasi-totalité de l'abattement prévu par la DGAC, pour la centaine de compagnies touchée par le déploiement de 4-FLIGHT.
A bien y regarder, certains transporteurs pourraient-ils profiter de l'excuse toute trouvée pour annuler les lignes ayant un faible taux de remplissage ? La théorie est loin d'être farfelue, pour un observateur du ciel français.
"C'est un réflexe que nous retrouvons aussi bien lors de mouvements sociaux, que des aléas météorologiques.
Les transporteurs s'arrangent avec les demandes du régulateur, pour adapter leur plan de vol, en fonction de leur réalité économique. Il est plus facile de dire : ce n'est pas de notre faute, mais de celle de la DGAC," poursuit l'expert.
Des compagnies en profitent pour annuler en masse ?
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Un responsable d'une compagnie aérienne française, nous confirme des ajustements à la marge pour son plan de vol mais pas d'annulations en masse.
Si les dérives tricolores jouent (trop) le jeu en supprimant des vols, en revanche les transporteurs étrangers seraient, eux moins enclins à réduire leur trafic durant 5 à 6 semaines.
A lire : Reprise Paris Orly : la DGAC va restreindre les décollages matinaux
"A Orly, d'après les échos que j'ai eus, ça irait pour le mieux, par contre le problème réside surtout à CDG. Là-bas, certains acteurs ne sont pas vraiment coopératifs," nous explique, ce patron préférant conserver l'anonymat.
A quelques semaines du début de l'expérimentation, cela commence à faire désordre. Les transporteurs ont été rappelés à l'ordre le 10 octobre dernier, afin qu'ils renvoient leurs propositions de suppression de lignes.
Ils avaient 3 jours pour le faire.
D'après, nos informations, des compagnies du Golfe traineraient des pieds. Face à cette absence de coopération et de proposition, la COHOR pourrait agir en étant beaucoup plus coercitive.
Et comme dirait l'autre, nous n'avons jamais été aussi proches de Noël. Le 9 janvier 2024, c'est presque demain pour les professionnels du tourisme. Des acteurs qui aimeraient savoir à quelle sauce ils seront mangés.
Les prochaines semaines devraient résoudre le mystère de la programmation pour les aéroports dépendants du Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) - Nord.
"Les compagnies aériennes décideront d'annuler les vols qu'elles veulent, d'expérience, les vols internationaux sont généralement maintenus en priorité, par rapport aux vols domestiques ou moyen-courrier," nous confie le représentant du régulateur aérien.
Alors que 4-FLIGHT alimente quelques angoisses, le déploiement final du nouveau système reprendra après les Jeux olympiques de Paris, pour le mois de septembre ou octobre.
Quelques perturbations ponctuelles sont à prévoir, mais les conséquences seront minimes comparativement à l'hiver prochain.
Si les dérives tricolores jouent (trop) le jeu en supprimant des vols, en revanche les transporteurs étrangers seraient, eux moins enclins à réduire leur trafic durant 5 à 6 semaines.
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"A Orly, d'après les échos que j'ai eus, ça irait pour le mieux, par contre le problème réside surtout à CDG. Là-bas, certains acteurs ne sont pas vraiment coopératifs," nous explique, ce patron préférant conserver l'anonymat.
A quelques semaines du début de l'expérimentation, cela commence à faire désordre. Les transporteurs ont été rappelés à l'ordre le 10 octobre dernier, afin qu'ils renvoient leurs propositions de suppression de lignes.
Ils avaient 3 jours pour le faire.
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Et comme dirait l'autre, nous n'avons jamais été aussi proches de Noël. Le 9 janvier 2024, c'est presque demain pour les professionnels du tourisme. Des acteurs qui aimeraient savoir à quelle sauce ils seront mangés.
Les prochaines semaines devraient résoudre le mystère de la programmation pour les aéroports dépendants du Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) - Nord.
"Les compagnies aériennes décideront d'annuler les vols qu'elles veulent, d'expérience, les vols internationaux sont généralement maintenus en priorité, par rapport aux vols domestiques ou moyen-courrier," nous confie le représentant du régulateur aérien.
Alors que 4-FLIGHT alimente quelques angoisses, le déploiement final du nouveau système reprendra après les Jeux olympiques de Paris, pour le mois de septembre ou octobre.
Quelques perturbations ponctuelles sont à prévoir, mais les conséquences seront minimes comparativement à l'hiver prochain.