TourMaG - Comment s’est déroulée l’année 2024 ?
Patrice Caradec : Sur l’exercice 2024, qui s’est terminé le 31 octobre dernier, nous dépassons les 30 millions de chiffre d'affaires pour 28 000 clients. C’est une année record mais cela reste en deçà de nos attentes.
Nous avons fait un bon hiver, un bon printemps et un très bon automne. Mais juillet et août n’ont pas répondu à nos attentes. C'est une tendance un peu générale sur le marché, particulièrement au mois de juillet qui a été le seul mois de l'année en baisse, à - 15%, par rapport à l'année précédente en termes de chiffre d'affaires. Cela représente 10% de passagers de moins. Au mois d'août, nous sommes restés sur une tendance identique à 2023.
C'est quand même dommageable. Juillet et août sont les mois les plus importants pour générer du chiffre d’affaires et dégager de la marge.
Tous les autres mois se sont situés entre plus 15 % et plus 20%. A l'arrivée nous terminons avec une croissance de 12% sur l'année.
Patrice Caradec : Sur l’exercice 2024, qui s’est terminé le 31 octobre dernier, nous dépassons les 30 millions de chiffre d'affaires pour 28 000 clients. C’est une année record mais cela reste en deçà de nos attentes.
Nous avons fait un bon hiver, un bon printemps et un très bon automne. Mais juillet et août n’ont pas répondu à nos attentes. C'est une tendance un peu générale sur le marché, particulièrement au mois de juillet qui a été le seul mois de l'année en baisse, à - 15%, par rapport à l'année précédente en termes de chiffre d'affaires. Cela représente 10% de passagers de moins. Au mois d'août, nous sommes restés sur une tendance identique à 2023.
C'est quand même dommageable. Juillet et août sont les mois les plus importants pour générer du chiffre d’affaires et dégager de la marge.
Tous les autres mois se sont situés entre plus 15 % et plus 20%. A l'arrivée nous terminons avec une croissance de 12% sur l'année.
Il est de plus en plus compliqué d'ouvrir des clubs
TourMaG - Quels étaient les objectifs initiaux ?
Patrice Caradec : Il nous manque 5 millions de plus. Les vacanciers ont été attentistes. Et quand ils se sont décidés à partir cet été, nous n’avions plus les capacités hôtelières.
A un moment, il faut prendre une décision : est-ce que je maintiens mon stock ou est-ce que je le libère ? Si je le maintiens, je le paye…
Il y a une telle pression des hôteliers sur les destinations phares de l'été que sont la Grèce, l'Espagne... que nous avons certainement raté des ventes de dernière minute.
TourMaG - Est-il de plus en plus compliqué de négocier avec les hôtels ?
Patrice Caradec : Le grand défi, c'est de trouver des hôtels pour en faire des clubs.
Le problème, c'est que pour faire un hôtel club, il faut au minimum 50 à 60 chambres, quand c'est pas 80. Sauf que les hôteliers rechignent à nous donner ce nombre de chambres. Et quand ils acceptent, ils nous demandent de nous engager de manière très très ferme.
Patrice Caradec : Il nous manque 5 millions de plus. Les vacanciers ont été attentistes. Et quand ils se sont décidés à partir cet été, nous n’avions plus les capacités hôtelières.
A un moment, il faut prendre une décision : est-ce que je maintiens mon stock ou est-ce que je le libère ? Si je le maintiens, je le paye…
Il y a une telle pression des hôteliers sur les destinations phares de l'été que sont la Grèce, l'Espagne... que nous avons certainement raté des ventes de dernière minute.
TourMaG - Est-il de plus en plus compliqué de négocier avec les hôtels ?
Patrice Caradec : Le grand défi, c'est de trouver des hôtels pour en faire des clubs.
Le problème, c'est que pour faire un hôtel club, il faut au minimum 50 à 60 chambres, quand c'est pas 80. Sauf que les hôteliers rechignent à nous donner ce nombre de chambres. Et quand ils acceptent, ils nous demandent de nous engager de manière très très ferme.
TourMaG - Ce qui implique davantage de risques…
Patrice Caradec : La problématique du concept club, du vrai club, c'est qu'il est très engageant.
Beaucoup de voyagistes contournent cela en labellisant des produits sur lesquels ils n’apportent pas tellement de valeur ajoutée. La relation entre les hôteliers et les tour-opérateurs est en train de se modifier. Surtout l’été où la demande est forte.
TourMaG - Cela s’explique par la forte concurrence étrangère ?
Patrice Caradec : Oui. Il n'y a plus les Russes et les Ukrainiens qui étaient des marchés très robustes.
Cependant, le marché anglais pousse très fort, ainsi que les marchés polonais, tchèque, et allemand sur les mêmes destinations. C’est très compliqué d'avoir une progression à deux chiffres, d'ouvrir de nouveaux clubs, et donc de maintenir, parfois, ses capacités.
TourMaG - Comment contourner cette problématique ?
Patrice Caradec : Puisque c'est difficile d'ouvrir de nouveaux Bravo Club, il faut essayer de trouver des concepts qui sont moins demandeurs en termes de capacité hôtelière, et de concepts d'animation. Il sera plus facile de convaincre les hôteliers avec un engagement sur 30 ou 50 chambres.
Patrice Caradec : La problématique du concept club, du vrai club, c'est qu'il est très engageant.
Beaucoup de voyagistes contournent cela en labellisant des produits sur lesquels ils n’apportent pas tellement de valeur ajoutée. La relation entre les hôteliers et les tour-opérateurs est en train de se modifier. Surtout l’été où la demande est forte.
TourMaG - Cela s’explique par la forte concurrence étrangère ?
Patrice Caradec : Oui. Il n'y a plus les Russes et les Ukrainiens qui étaient des marchés très robustes.
Cependant, le marché anglais pousse très fort, ainsi que les marchés polonais, tchèque, et allemand sur les mêmes destinations. C’est très compliqué d'avoir une progression à deux chiffres, d'ouvrir de nouveaux clubs, et donc de maintenir, parfois, ses capacités.
TourMaG - Comment contourner cette problématique ?
Patrice Caradec : Puisque c'est difficile d'ouvrir de nouveaux Bravo Club, il faut essayer de trouver des concepts qui sont moins demandeurs en termes de capacité hôtelière, et de concepts d'animation. Il sera plus facile de convaincre les hôteliers avec un engagement sur 30 ou 50 chambres.
Les Eco-Club : éco pour économique et pour écologique
TourMaG - C’est dans cette optique que vous lancez les Eco-Club ?
Patrice Caradec : Oui ! Sur un Eco-club, nous limitons l’engagement terrestre à 30 voire 50 chambres maximum en ciblant des établissements plutôt 3 - 4 étoiles. L'équipe d’animation est plus light, tout en gardant quand même les fondamentaux des clubs.
Les Eco-Club sont plutôt tournés vers la destination et la culture. Nous ne souhaitons pas vendre simplement un esprit club, nous voulons vendre une destination.
Les animateurs vont connaître les fondamentaux comme le fitness, et ils vont proposer les activités classiques d'un club, sans les traditionnels spectacles, mais avec davantage de balades en dehors de l’hôtel.
Enfin nous demandons un engagement très fort aux hôteliers en termes d’éco-responsabilité sur le tri des déchets, le zéro-plastique, la préservation de l'eau, et le sourcing des aliments que nous souhaitons locaux.
C’est un concept qui nous permet d'être plus économique pour le client, tout en étant plus respectueux de la nature. Et sur la partie vol, enfin, nous compenserons les émissions grâce au partenariat que nous avons noué avec A Tree for You.
Avec cette gamme de clubs que nous souhaitons : éco comme économique et éco comme éco-responsable, nous répondons à une demande de la distribution qui souhaite ce type de produits.
A lire aussi : Eco Club : Alpitour France présente son nouveau concept
Patrice Caradec : Oui ! Sur un Eco-club, nous limitons l’engagement terrestre à 30 voire 50 chambres maximum en ciblant des établissements plutôt 3 - 4 étoiles. L'équipe d’animation est plus light, tout en gardant quand même les fondamentaux des clubs.
Les Eco-Club sont plutôt tournés vers la destination et la culture. Nous ne souhaitons pas vendre simplement un esprit club, nous voulons vendre une destination.
Les animateurs vont connaître les fondamentaux comme le fitness, et ils vont proposer les activités classiques d'un club, sans les traditionnels spectacles, mais avec davantage de balades en dehors de l’hôtel.
Enfin nous demandons un engagement très fort aux hôteliers en termes d’éco-responsabilité sur le tri des déchets, le zéro-plastique, la préservation de l'eau, et le sourcing des aliments que nous souhaitons locaux.
C’est un concept qui nous permet d'être plus économique pour le client, tout en étant plus respectueux de la nature. Et sur la partie vol, enfin, nous compenserons les émissions grâce au partenariat que nous avons noué avec A Tree for You.
Avec cette gamme de clubs que nous souhaitons : éco comme économique et éco comme éco-responsable, nous répondons à une demande de la distribution qui souhaite ce type de produits.
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"Il y a une telle bataille pour sourcer des clubs que nous avons la volonté de proposer d’autres produits"
TourMaG – Quelles sont les perspectives sur l'hiver ?
Patrice Caradec : Sur l’hiver, Bravo affiche une progression à deux chiffres. Des destinations en particulier cartonnent : le Maroc, la Tunisie, Djerba surtout, mais aussi le Cap-Vert.
La République Dominicaine et Zanzibar maintiennent aussi de bonnes performances. Et puis nous avons décidé de relancer l'Egypte cet hiver.
TourMaG – Sur l’Egypte, comment l’activité se présente-t-elle ?
Patrice Caradec : Sur l’Egypte, la production nous permet de préparer le retour de la destination. Nous proposons des clubs sur la mer Rouge, mais aussi des croisières sur le Nil. Cette offre sur l’Egypte nous permet aussi de faire autre chose que du club.
TourMaG – Est-ce une stratégie de sortir davantage de l’offre Club ?
Patrice Caradec : Il y a une telle bataille pour sourcer des clubs que nous avons la volonté de proposer d’autres produits. Sous la bannière Bravo, il y a Bravo Club, SeaClub, Eco-Club et il y a Bravo Découverte qui rassemble l’offre circuits et combinés.
Nous espérons que cette partie non-club puisse représenter assez rapidement 25% de notre activité en termes de volume. Aujourd'hui, nous réalisons 95% de notre activité sur les clubs.
Patrice Caradec : Sur l’hiver, Bravo affiche une progression à deux chiffres. Des destinations en particulier cartonnent : le Maroc, la Tunisie, Djerba surtout, mais aussi le Cap-Vert.
La République Dominicaine et Zanzibar maintiennent aussi de bonnes performances. Et puis nous avons décidé de relancer l'Egypte cet hiver.
TourMaG – Sur l’Egypte, comment l’activité se présente-t-elle ?
Patrice Caradec : Sur l’Egypte, la production nous permet de préparer le retour de la destination. Nous proposons des clubs sur la mer Rouge, mais aussi des croisières sur le Nil. Cette offre sur l’Egypte nous permet aussi de faire autre chose que du club.
TourMaG – Est-ce une stratégie de sortir davantage de l’offre Club ?
Patrice Caradec : Il y a une telle bataille pour sourcer des clubs que nous avons la volonté de proposer d’autres produits. Sous la bannière Bravo, il y a Bravo Club, SeaClub, Eco-Club et il y a Bravo Découverte qui rassemble l’offre circuits et combinés.
Nous espérons que cette partie non-club puisse représenter assez rapidement 25% de notre activité en termes de volume. Aujourd'hui, nous réalisons 95% de notre activité sur les clubs.
TourMaG – Quel regard portez-vous sur la concurrence des compagnies aériennes qui se lancent dans le package ?
Patrice Caradec : Jet2 Holidays, qui ne venait pas au Maroc a mis 8 vols par semaine sur Agadir. Pour l'un des hôteliers avec qui nous travaillons, c'est devenu son premier partenaire. La conséquence de cette situation c’est que nous n’arrivons pas à augmenter notre nombre de chambres.
La concurrence des compagnies va être terrible. Elles veulent remplir leurs appareils, et donc, ce qu'elles souhaitent c'est sourcer du produit et des chambres.
Ce qu’elles veulent, c'est apporter des ventes auxiliaires à leurs ventes de sièges. C'est une concurrence plus forte vis-à-vis des hôteliers que directement sur le marché français.
L'autre point vis à vis des hôteliers, c'est que les compagnies aériennes sont des acteurs qui sont moins demandeurs que nous. Avec Bravo Club, nous imposons aux hôteliers des animateurs, et nous leur demandons de les loger, de les nourrir… Tandis que les compagnies aériennes ne demandent rien de tout ça !
A lire aussi : Le tour-operating, l'avenir des compagnies aériennes ?
Patrice Caradec : Jet2 Holidays, qui ne venait pas au Maroc a mis 8 vols par semaine sur Agadir. Pour l'un des hôteliers avec qui nous travaillons, c'est devenu son premier partenaire. La conséquence de cette situation c’est que nous n’arrivons pas à augmenter notre nombre de chambres.
La concurrence des compagnies va être terrible. Elles veulent remplir leurs appareils, et donc, ce qu'elles souhaitent c'est sourcer du produit et des chambres.
Ce qu’elles veulent, c'est apporter des ventes auxiliaires à leurs ventes de sièges. C'est une concurrence plus forte vis-à-vis des hôteliers que directement sur le marché français.
L'autre point vis à vis des hôteliers, c'est que les compagnies aériennes sont des acteurs qui sont moins demandeurs que nous. Avec Bravo Club, nous imposons aux hôteliers des animateurs, et nous leur demandons de les loger, de les nourrir… Tandis que les compagnies aériennes ne demandent rien de tout ça !
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BRAVO : "En 2025, je ne prendrai pas d'engagements aériens"
TourMaG – Comment anticipez-vous l’été prochain, sera-t-il aussi un été de dernière minute ?
Patrice Caradec : En 2024, sur 28 000 clients, les vols engagés représentaient 20% de l’offre pour 80% en dynamique. L’été prochain, je serai 100 % sur du dynamique. Je ne prendrai plus d’engagements aériens. J'ai perdu de l'argent cette année.
Quand un voyagiste s’engage sur l’aérien, il propose des séjours de 7 ou 14 nuits. L’été, pour les clients, 7 nuits ce n’est pas assez, et en même temps, ils ne peuvent pas se payer 14 nuits.
Avec la hausse des prix, ils veulent garder leur panier moyen, mais ils partent 10, 12 nuits. Un séjour de 14 nuits ne correspond plus à leur budget.
Ce changement de consommation, implique aussi des évolutions dans le produit : fini le dîner de départ ou le spectacle du mini-club en fin de semaine, puisque tous les clients n’arrivent plus le même jour.
Le concept club a énormément évolué. C'est à nous de nous adapter. Autre contrainte avec les vols dynamiques, il faut aussi davantage de chambres, puisqu’il faut assurer des arrivées tous les jours.
Patrice Caradec : En 2024, sur 28 000 clients, les vols engagés représentaient 20% de l’offre pour 80% en dynamique. L’été prochain, je serai 100 % sur du dynamique. Je ne prendrai plus d’engagements aériens. J'ai perdu de l'argent cette année.
Quand un voyagiste s’engage sur l’aérien, il propose des séjours de 7 ou 14 nuits. L’été, pour les clients, 7 nuits ce n’est pas assez, et en même temps, ils ne peuvent pas se payer 14 nuits.
Avec la hausse des prix, ils veulent garder leur panier moyen, mais ils partent 10, 12 nuits. Un séjour de 14 nuits ne correspond plus à leur budget.
Ce changement de consommation, implique aussi des évolutions dans le produit : fini le dîner de départ ou le spectacle du mini-club en fin de semaine, puisque tous les clients n’arrivent plus le même jour.
Le concept club a énormément évolué. C'est à nous de nous adapter. Autre contrainte avec les vols dynamiques, il faut aussi davantage de chambres, puisqu’il faut assurer des arrivées tous les jours.
"Nous devons aller toucher les 40 millions en 2025"
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TourMaG – Les prix cette année n'ont pas évolué dans le sens attendu ?
Patrice Caradec : Cette année, le yield n'a pas été ascendant comme attendu. Nous nous sommes retrouvés en juillet avec des prix engagés bien plus élevés que les systèmes dynamiques.
Nous nous sommes engagés l'été dernier sur la Crète, Athènes, Héraklion, Djerba, Palma, ou encore Minorque. Les 20% de chiffre d'affaires réalisés sur les blocs ont généré trois fois moins de marge que l’activité réalisée avec le dynamique. Sur les sièges engagés, nous avons été obligés de baisser les prix.
C'est l'inverse de ce qui existait il y a dix ans. Avant, être un tour-opérateur, c'était avoir du stock. Aujourd'hui, être un tour-opérateur, c'est avoir une bonne technologie, et un bon concept produit. Pour l’an prochain, Bravo s'engagera un peu plus sur les hôtels, mais pas sur l’aérien.
Les seuls engagements que nous prenons concernent les groupes et la destination Cap Vert pour laquelle nous proposons 100 sièges par semaine, du 15 octobre à fin mai. Sur l’été nous baisserons un peu la capacité.
TourMaG - Vous faites une année record en 2024, vous êtes quand même satisfaits malgré les difficultés ? Et quels sont les objectifs pour 2025 ?
Patrice Caradec : oui, nous sommes quand même satisfaits d’avoir dépassé les 30 millions, mais nous devons aller toucher les 40 millions en 2025.
Et pour cela, il faut plus de clients, mais il faut surtout plus de produits. Nous étions sur 35 clubs, l’an prochain nous en aurons 40 répartis sur nos 3 marques Bravo Club, SeaClub et Eco-Club.
Nous devons aussi développer l'activité groupe, qui a quand même plusieurs vertus. Les groupes donnent de la visibilité bien en amont et sécurisent les engagements hôteliers. Enfin principal avantage : nous sommes payés avant départ, ce qui permet d’améliorer le cash flow.
A lire aussi : Bravo Club (Alpitour France) vend "très fort" et accélère son développement
Patrice Caradec : Cette année, le yield n'a pas été ascendant comme attendu. Nous nous sommes retrouvés en juillet avec des prix engagés bien plus élevés que les systèmes dynamiques.
Nous nous sommes engagés l'été dernier sur la Crète, Athènes, Héraklion, Djerba, Palma, ou encore Minorque. Les 20% de chiffre d'affaires réalisés sur les blocs ont généré trois fois moins de marge que l’activité réalisée avec le dynamique. Sur les sièges engagés, nous avons été obligés de baisser les prix.
C'est l'inverse de ce qui existait il y a dix ans. Avant, être un tour-opérateur, c'était avoir du stock. Aujourd'hui, être un tour-opérateur, c'est avoir une bonne technologie, et un bon concept produit. Pour l’an prochain, Bravo s'engagera un peu plus sur les hôtels, mais pas sur l’aérien.
Les seuls engagements que nous prenons concernent les groupes et la destination Cap Vert pour laquelle nous proposons 100 sièges par semaine, du 15 octobre à fin mai. Sur l’été nous baisserons un peu la capacité.
TourMaG - Vous faites une année record en 2024, vous êtes quand même satisfaits malgré les difficultés ? Et quels sont les objectifs pour 2025 ?
Patrice Caradec : oui, nous sommes quand même satisfaits d’avoir dépassé les 30 millions, mais nous devons aller toucher les 40 millions en 2025.
Et pour cela, il faut plus de clients, mais il faut surtout plus de produits. Nous étions sur 35 clubs, l’an prochain nous en aurons 40 répartis sur nos 3 marques Bravo Club, SeaClub et Eco-Club.
Nous devons aussi développer l'activité groupe, qui a quand même plusieurs vertus. Les groupes donnent de la visibilité bien en amont et sécurisent les engagements hôteliers. Enfin principal avantage : nous sommes payés avant départ, ce qui permet d’améliorer le cash flow.
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