"Je veux créer une marque communautaire autour du voyage" dévoile Bruno Maltor au sujet de "Périples" - Crédit photo : RP
TourMaG.com - Bruno Maltor, nous avons échangé un peu sur les réseaux sociaux. Il me semble que vous avez une grande nouvelle à dévoiler...
Bruno Maltor : Dimanche je sors ma marque qui a pour but de fédérer les voyageurs francophones sur des valeurs communes.
Je suis parti du principe qu'il manquait dans le paysage français une marque qui rassemble. J'aimerais que lorsque tu croises une personne qui porte un bonnet, une casquette ou un pull "Périples" tu te dises : il a les mêmes valeurs que moi.
Mon jeu de société s'est super bien vendu, entre 15 et 20 000 ventes. Ce score m'a fait prendre conscience que les personnes qui me suivent, elles ne sont pas justes consommatrices de contenus, mais elles sont prêtes à s'investir.
TourMaG.com - Quelles sont justement les valeurs véhiculées par "Périples" ?
Bruno Maltor : Une personne qui porte Périples est francophone, bienveillante avec des good vibes. C'est aussi quelqu'un qui voyage avec humilité, loin de l'arrogance que nous pouvons parfois observer dans les voyages.
C'est aussi une personne qu'il sera possible de rencontrer et avec qui échanger.
Je voudrais que cela devienne la marque des voyageurs.
Bruno Maltor : Dimanche je sors ma marque qui a pour but de fédérer les voyageurs francophones sur des valeurs communes.
Je suis parti du principe qu'il manquait dans le paysage français une marque qui rassemble. J'aimerais que lorsque tu croises une personne qui porte un bonnet, une casquette ou un pull "Périples" tu te dises : il a les mêmes valeurs que moi.
Mon jeu de société s'est super bien vendu, entre 15 et 20 000 ventes. Ce score m'a fait prendre conscience que les personnes qui me suivent, elles ne sont pas justes consommatrices de contenus, mais elles sont prêtes à s'investir.
TourMaG.com - Quelles sont justement les valeurs véhiculées par "Périples" ?
Bruno Maltor : Une personne qui porte Périples est francophone, bienveillante avec des good vibes. C'est aussi quelqu'un qui voyage avec humilité, loin de l'arrogance que nous pouvons parfois observer dans les voyages.
C'est aussi une personne qu'il sera possible de rencontrer et avec qui échanger.
Je voudrais que cela devienne la marque des voyageurs.
Périples : "Je veux créer une marque communautaire autour du voyage et de valeurs positives"
TourMaG.com - Tout comme le "Verre du voyageur" vous souhaitez faire se rencontrer en réel les voyageurs et créer du lien ?
Bruno Maltor : Exactement, c'est un peu la continuité du Verre du Voyageur.
J'ai créé cet événement il y a 5 ans, autour de la rencontre. Jeudi dernier nous avons rassemblé 1 600 personnes autour du voyage, c'est incroyable. Alors certes, il y a des marques autour du tourisme, comme Decathlon, North Face ou Patagnia, mais le lien affinitaire est assez faible.
Je veux créer une marque communautaire. Si une personne croise quelqu'un qui porte du Périples sur lui, je veux qu'elle sache qu'elle peut compter sur lui, en cas de difficultés et enclencher la discussion facilement.
Depuis 5 ans, je ne suis pas rentré dans un magasin de grande distribution vestimentaire, j'essaye à mon échelle de faire attention à ce que j'achète et comment je consomme la mode.
C'est une industrie très énergivore et polluante. Le bonnet que je porte est 100% made in France, même le fil vient du Tarn, à 70% composé de laine et 30% de matériaux recyclés. Il est produit à Roanne dans une petite usine de 30 personnes.
C'est une immense fierté pour moi, de faire travailler une entreprise française sur un produit que j'ai conçu de A à Z.
TourMaG.com - Votre production sera entièrement franco-française ?
Bruno Maltor : Non, mais tous mes vêtements seront produits en Europe, avec un cahier des charges bien spécifique.
Par exemple, nous avons des casquettes, des tee-shirts, des pulls fabriqués 100% à partir de coton-bio et au Portugal. L'idée étant de faire une marque, comme les voyages que je promeus, responsable.
J'ai recruté une personne pour le sourcing et choisir les entreprises. Pour l'usine au Portugal, où je me suis rendu, un médecin fait une visite toutes les semaines, pour rencontrer et voir tous les employés, un par un.
Je veux faire du mieux possible avec Périples.
Pareil, je n'ai pas voulu créer ma marque, le nom n'est pas le mien écrit en gros, je veux que ce soit la marque des voyageurs francophones.
Bruno Maltor : Exactement, c'est un peu la continuité du Verre du Voyageur.
J'ai créé cet événement il y a 5 ans, autour de la rencontre. Jeudi dernier nous avons rassemblé 1 600 personnes autour du voyage, c'est incroyable. Alors certes, il y a des marques autour du tourisme, comme Decathlon, North Face ou Patagnia, mais le lien affinitaire est assez faible.
Je veux créer une marque communautaire. Si une personne croise quelqu'un qui porte du Périples sur lui, je veux qu'elle sache qu'elle peut compter sur lui, en cas de difficultés et enclencher la discussion facilement.
Depuis 5 ans, je ne suis pas rentré dans un magasin de grande distribution vestimentaire, j'essaye à mon échelle de faire attention à ce que j'achète et comment je consomme la mode.
C'est une industrie très énergivore et polluante. Le bonnet que je porte est 100% made in France, même le fil vient du Tarn, à 70% composé de laine et 30% de matériaux recyclés. Il est produit à Roanne dans une petite usine de 30 personnes.
C'est une immense fierté pour moi, de faire travailler une entreprise française sur un produit que j'ai conçu de A à Z.
TourMaG.com - Votre production sera entièrement franco-française ?
Bruno Maltor : Non, mais tous mes vêtements seront produits en Europe, avec un cahier des charges bien spécifique.
Par exemple, nous avons des casquettes, des tee-shirts, des pulls fabriqués 100% à partir de coton-bio et au Portugal. L'idée étant de faire une marque, comme les voyages que je promeus, responsable.
J'ai recruté une personne pour le sourcing et choisir les entreprises. Pour l'usine au Portugal, où je me suis rendu, un médecin fait une visite toutes les semaines, pour rencontrer et voir tous les employés, un par un.
Je veux faire du mieux possible avec Périples.
Pareil, je n'ai pas voulu créer ma marque, le nom n'est pas le mien écrit en gros, je veux que ce soit la marque des voyageurs francophones.
Périples : "Je ne veux pas faire un one shot, mais l'installer durablement"
TourMaG.com - Pour le nom "Périples" qui a une connotation un peu négative ?
Bruno Maltor : Je voulais un mot francophone qui existe déjà, facilement mémorisable et aussi qui appelle à l'aventure. Je voulais aussi un mot poétique. C'est l'étape qui me faisait le plus peur dans la création de la marque.
Un matin, je me suis levé et j'avais "Périples" en tête. C'était une évidence. Il y a un côté poétique que j'aime beaucoup et même la connotation négative n'est pas dérangeante.
Je revandique cela dans le voyage, les plus beaux moments et les anecdotes que les voyageurs racontent ce sont bien souvent les galères ou les découvertes impromptues.
Le logo représente différents chemins que peut prendre une personne.
TourMaG.com - Vous avez créé votre marque autour d'un impact positif, avec des valeurs durables importantes. Qu'en est-il de la fourchette des prix ?
Bruno Maltor : Je ne veux pas faire un one shot, mais installer durablement cette marque.
Vous savez la chose dont je suis le plus fier dans mon parcours, ça reste le Verre du Voyageur. Des milliers de personnes se rendent dans un lieu que je privatise pour une soirée et viennent se rencontrer.
D'ailleurs, cet été j'ai reçu plusieurs messages de témoins de mariage qui me demandaient de faire une vidéo pour des gens qui se sont rencontrés pendant le verre du voyageur et qui se mariaient. C'est juste incroyable.
Pour revenir à votre question, je ne veux pas de produits bas de gamme, mais créer un Patagonia à la Française, à savoir une marque qualitative et non quantitative.
Avec des bonnets 100% made in France, en fibres recyclées, des tee-shirts 100% coton bio, il n'est pas possible de vendre ces choses 15 euros. Les tee-shirt sont vendus 35 euros, les casquettes aussi, les bonnets à 39 euros.
Les tarifs sont à mon sens honnête et le plus juste possible. Après je préfère largement faire 1 000 ventes auprès de personnes qui se reconnaissent dans les valeurs de Périples que 500 000 ventes.
Bruno Maltor : Je voulais un mot francophone qui existe déjà, facilement mémorisable et aussi qui appelle à l'aventure. Je voulais aussi un mot poétique. C'est l'étape qui me faisait le plus peur dans la création de la marque.
Un matin, je me suis levé et j'avais "Périples" en tête. C'était une évidence. Il y a un côté poétique que j'aime beaucoup et même la connotation négative n'est pas dérangeante.
Je revandique cela dans le voyage, les plus beaux moments et les anecdotes que les voyageurs racontent ce sont bien souvent les galères ou les découvertes impromptues.
Le logo représente différents chemins que peut prendre une personne.
TourMaG.com - Vous avez créé votre marque autour d'un impact positif, avec des valeurs durables importantes. Qu'en est-il de la fourchette des prix ?
Bruno Maltor : Je ne veux pas faire un one shot, mais installer durablement cette marque.
Vous savez la chose dont je suis le plus fier dans mon parcours, ça reste le Verre du Voyageur. Des milliers de personnes se rendent dans un lieu que je privatise pour une soirée et viennent se rencontrer.
D'ailleurs, cet été j'ai reçu plusieurs messages de témoins de mariage qui me demandaient de faire une vidéo pour des gens qui se sont rencontrés pendant le verre du voyageur et qui se mariaient. C'est juste incroyable.
Pour revenir à votre question, je ne veux pas de produits bas de gamme, mais créer un Patagonia à la Française, à savoir une marque qualitative et non quantitative.
Avec des bonnets 100% made in France, en fibres recyclées, des tee-shirts 100% coton bio, il n'est pas possible de vendre ces choses 15 euros. Les tee-shirt sont vendus 35 euros, les casquettes aussi, les bonnets à 39 euros.
Les tarifs sont à mon sens honnête et le plus juste possible. Après je préfère largement faire 1 000 ventes auprès de personnes qui se reconnaissent dans les valeurs de Périples que 500 000 ventes.
"L'idée n'est pas de faire produire les éléments et juste d'y apposer ma marque" selon Bruno Maltor
TourMaG.com - Qu'en est-il de la distribution ?
Bruno Maltor : Les produits sont vendus exclusivement sur notre site internet periple.co
Vous ne pouvez pas partager les valeurs de la marque et notre manifeste dans un corner aux Galeries Lafayette. Sur notre plateforme nous pouvons maitriser ces paramètres, les visiteurs seront sensibilisés à cela.
Nous maitrisons tout et cela implique que tout sera bien fait. Les boîtes sont aussi en carton recyclé, il n'y a pas de plastiques même pour envelopper les vêtements.
TourMaG.com - Quand on pense à Bruno Maltor, donc au voyage, nous pensons sac à dos, appareil photo, mais aussi aux casquettes... Pourquoi les premiers produits sont des bonnets et des tee-shirts ?
Bruno Maltor : Le sac à dos est une chose très technique à créer, donc il faut énormément de recherche et développement quand on veut bien faire les choses.
L'idée n'est pas de faire produire les éléments et juste d'y apposer ma marque. Si je fais un sac à dos ce sera le sac à dos ultime pour le voyageur, donc il me faut beaucoup de temps.
Nous sommes dans la 1ère phase de Pérpiles, avec une dizaine de produits. Dans un second temps, il y aura sans doute un sac de voyages ou autres, j'ai plein d'idées.
TourMaG.com - Qui designe et construit les produits ?
Bruno Maltor : Alors c'est mon équipe et moi.
Quand je fais de la création de contenus, je reste dans ma zone de confort, je voulais un nouveau challenge. Je ne vais pas pour autant arrêter mon métier 1er, mais depuis un an j'apprends tellement de choses, c'est super enrichissant.
Je me pose des questions que jamais je ne me serais posé : quel tissu, quelle usine, d'où viennent les produits, etc. La problématique environnementale est majeure, mais celle sociétale l'est tout autant.
C'est un nouveau périple, une nouvelle aventure.
Bruno Maltor : Les produits sont vendus exclusivement sur notre site internet periple.co
Vous ne pouvez pas partager les valeurs de la marque et notre manifeste dans un corner aux Galeries Lafayette. Sur notre plateforme nous pouvons maitriser ces paramètres, les visiteurs seront sensibilisés à cela.
Nous maitrisons tout et cela implique que tout sera bien fait. Les boîtes sont aussi en carton recyclé, il n'y a pas de plastiques même pour envelopper les vêtements.
TourMaG.com - Quand on pense à Bruno Maltor, donc au voyage, nous pensons sac à dos, appareil photo, mais aussi aux casquettes... Pourquoi les premiers produits sont des bonnets et des tee-shirts ?
Bruno Maltor : Le sac à dos est une chose très technique à créer, donc il faut énormément de recherche et développement quand on veut bien faire les choses.
L'idée n'est pas de faire produire les éléments et juste d'y apposer ma marque. Si je fais un sac à dos ce sera le sac à dos ultime pour le voyageur, donc il me faut beaucoup de temps.
Nous sommes dans la 1ère phase de Pérpiles, avec une dizaine de produits. Dans un second temps, il y aura sans doute un sac de voyages ou autres, j'ai plein d'idées.
TourMaG.com - Qui designe et construit les produits ?
Bruno Maltor : Alors c'est mon équipe et moi.
Quand je fais de la création de contenus, je reste dans ma zone de confort, je voulais un nouveau challenge. Je ne vais pas pour autant arrêter mon métier 1er, mais depuis un an j'apprends tellement de choses, c'est super enrichissant.
Je me pose des questions que jamais je ne me serais posé : quel tissu, quelle usine, d'où viennent les produits, etc. La problématique environnementale est majeure, mais celle sociétale l'est tout autant.
C'est un nouveau périple, une nouvelle aventure.
"C'est le projet de ma vie, vraiment j'y ai mis toutes mes économies" Bruno Maltor
TourMaG.com - Au niveau de la production, comment cela se passe ?
Bruno Maltor : Un certain nombre de produits ont déjà été produits, les précommandes interviendront dans un 2nd temps. Il faut savoir qu'entre une commande et la livraison du produit, il faut compter minimum 8 semaines.
Nous avons 3 000 bonnets en stock. Je suis parti du principe qu'avec mon million d'abonnés sur les réseaux sociaux écouler 3 000 bonnets, ce n'est pas déconnant. C'est un pari.
Par exemple avec le jeu de société, nous avions créé 6 000 boîtes, en se basant sur ce qu'il se faisait dans le domaine. Au bout de 3 jours, nous avions tout vendu, cela a créé de la frustration.
TourMaG.com - Vous lancez cette marque avec l'appui d'un fonds d'investissement ou d'un groupe ?
Bruno Maltor : C'est le projet de ma vie, vraiment j'y ai mis toutes mes économies.
J'ai un peu de pression, mais pas tant. Depuis 10 ans je vis un rêve, donc au pire du pire, j'aurais tenté l'aventure et je n'aurais pas de regrets. Je ne dis pas que je dors bien, malgré tout il faut prendre du recul.
Pour la vidéo de Périples, rien que sur le tournage, 9 personnes travaillaient dessus. D'ailleurs quand je suis arrivé sur le tournage, en voyant tout ce monde, je tremblais un peu.
J'ai payé toutes ces personnes, à Roanne 10 personnes travaillent sur les bonnets au quotidien... C'est juste incroyable, ça me dépasse un peu, mais je suis trop fier.
TourMaG.com - Périples peut devenir aussi une agence de voyages à l'avenir ?
Bruno Maltor : J'y pense.
Les abonnés me demandent deux choses : faire des voyages avec moi ou sur mes pas. C'est un peu le projet que j'ai eu avec Shanti Travel, sauf que le coronavirus est passé par là.
Les gens ne veulent plus voyager pour se rendre dans un pays, mais vivre une expérience. L'idée à moyen terme pourrait être de créer une agence, mais pas aujourd'hui.
Bruno Maltor : Un certain nombre de produits ont déjà été produits, les précommandes interviendront dans un 2nd temps. Il faut savoir qu'entre une commande et la livraison du produit, il faut compter minimum 8 semaines.
Nous avons 3 000 bonnets en stock. Je suis parti du principe qu'avec mon million d'abonnés sur les réseaux sociaux écouler 3 000 bonnets, ce n'est pas déconnant. C'est un pari.
Par exemple avec le jeu de société, nous avions créé 6 000 boîtes, en se basant sur ce qu'il se faisait dans le domaine. Au bout de 3 jours, nous avions tout vendu, cela a créé de la frustration.
TourMaG.com - Vous lancez cette marque avec l'appui d'un fonds d'investissement ou d'un groupe ?
Bruno Maltor : C'est le projet de ma vie, vraiment j'y ai mis toutes mes économies.
J'ai un peu de pression, mais pas tant. Depuis 10 ans je vis un rêve, donc au pire du pire, j'aurais tenté l'aventure et je n'aurais pas de regrets. Je ne dis pas que je dors bien, malgré tout il faut prendre du recul.
Pour la vidéo de Périples, rien que sur le tournage, 9 personnes travaillaient dessus. D'ailleurs quand je suis arrivé sur le tournage, en voyant tout ce monde, je tremblais un peu.
J'ai payé toutes ces personnes, à Roanne 10 personnes travaillent sur les bonnets au quotidien... C'est juste incroyable, ça me dépasse un peu, mais je suis trop fier.
TourMaG.com - Périples peut devenir aussi une agence de voyages à l'avenir ?
Bruno Maltor : J'y pense.
Les abonnés me demandent deux choses : faire des voyages avec moi ou sur mes pas. C'est un peu le projet que j'ai eu avec Shanti Travel, sauf que le coronavirus est passé par là.
Les gens ne veulent plus voyager pour se rendre dans un pays, mais vivre une expérience. L'idée à moyen terme pourrait être de créer une agence, mais pas aujourd'hui.