En attente de validation par le gouvernement tunisien, le plan social de Tunisair prévoit 1200 licenciements © Tunisair FB
L’IFTM Top Resa marque cette année le 70e anniversaire de Tunisair, l’historique compagnie nationale tunisienne, qui s’est envolée pour la première fois en octobre 1948.
Mais l’ambiance n’est guère à la fête chez les membres de la direction qui se sont rendus à la porte de Versailles, mercredi 26 septembre 2018.
Le transporteur y a pourtant révélé quelques données financières encourageantes : 17% de croissance en pax et 29% en chiffre d’affaires en 2017 par rapport à 2016, et une année 2018 qui devrait marquer un nouveau record en termes de passagers transportés (autour de 3,9 millions).
La raison étant principalement la reprise de l’activité touristique sur la destination Tunisie.
Mais voilà, les problèmes financiers de l’entreprise, plombée par les sureffectifs, ainsi que les taux de ponctualité catastrophiques de ces derniers mois ont vite été rappelés à Ali Miaoui, directeur général.
Mais l’ambiance n’est guère à la fête chez les membres de la direction qui se sont rendus à la porte de Versailles, mercredi 26 septembre 2018.
Le transporteur y a pourtant révélé quelques données financières encourageantes : 17% de croissance en pax et 29% en chiffre d’affaires en 2017 par rapport à 2016, et une année 2018 qui devrait marquer un nouveau record en termes de passagers transportés (autour de 3,9 millions).
La raison étant principalement la reprise de l’activité touristique sur la destination Tunisie.
Mais voilà, les problèmes financiers de l’entreprise, plombée par les sureffectifs, ainsi que les taux de ponctualité catastrophiques de ces derniers mois ont vite été rappelés à Ali Miaoui, directeur général.
"On a touché le fond"
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« On ne va pas se cacher la vérité : la ponctualité est en baisse depuis 2011, s’établissant autour de 50%. On a touché le fond, on ne peut pas aller plus bas. Aujourd’hui je fais le mea culpa de la compagnie, qui assume aujourd’hui les conséquences », explique-t-il.
D’après lui, les causes de cette ponctualité désastreuse sont multiples : une flotte de 16 ans d’âge moyen, la vétusté du matériel de handling sur Tunis-Carthage, ou encore la limitation de l’infrastructure de l’aéroport…
« La masse salariale est beaucoup trop élevée », poursuit le directeur général.
« Grâce au plan de restructuration en attente de validation par le gouvernement, nous prévoyons un retour à l’équilibre pour 2020.
Pour atteindre ce but, nous comptons faire entrer 2 nouveaux A320neo neufs chaque année, obtenir une croissance de 9% par an, et atteindre les 4,6 millions de passagers transportés en 2020 ».
D’après lui, les causes de cette ponctualité désastreuse sont multiples : une flotte de 16 ans d’âge moyen, la vétusté du matériel de handling sur Tunis-Carthage, ou encore la limitation de l’infrastructure de l’aéroport…
« La masse salariale est beaucoup trop élevée », poursuit le directeur général.
« Grâce au plan de restructuration en attente de validation par le gouvernement, nous prévoyons un retour à l’équilibre pour 2020.
Pour atteindre ce but, nous comptons faire entrer 2 nouveaux A320neo neufs chaque année, obtenir une croissance de 9% par an, et atteindre les 4,6 millions de passagers transportés en 2020 ».
1200 emplois supprimés
Mais pour atteindre ces objectifs ambitieux, Tunisair devra-t-elle se séparer de 1200 salariés, comme l’avait laissé entendre en fin d’été son P-DG, Elles Mnakbi ? La réponse est oui, d’après Ali Miaoui.
« Tout plan de redressement passe par le commercial mais aussi malheureusement par un volet social », nous a-t-il indiqué. « Le nôtre prévoit en effet 1200 suppressions de postes, en accord avec les syndicats de Tunisair », assure-t-il.
Aujourd’hui ce plan a été présenté au ministère des Transports, et sera soumis à la présidence pour obtenir les fonds nécessaires à son financement.
Pour rappel, Tunisair appartient encore à 75% au gouvernement tunisien. « Nous allons évidemment offrir des compensations. Et nous préférons sauver 6 000 emplois plutôt que de faire couler toute l’entreprise », ajoute Ali Miaoui.
Pour lui, l’année 2019 « sera encore difficile ». Et alors que l’accord de ciel ouvert entre la Tunisie et l’Union européenne devrait être signé et entrer en vigueur dans un avenir proche, le directeur général promet que le plan de restructuration prévu lui permettra d’être « prêt pour la bataille des coûts ».
« Nos nouveaux avions seront destinés en priorité au marché français, nous les utiliserons mieux, les remplirons plus, et gagnerons en qualité de service. C’est à nous de faire tous les efforts ! », a finalement promis Ali Miaoui devant la presse et ses partenaires français.
« Tout plan de redressement passe par le commercial mais aussi malheureusement par un volet social », nous a-t-il indiqué. « Le nôtre prévoit en effet 1200 suppressions de postes, en accord avec les syndicats de Tunisair », assure-t-il.
Aujourd’hui ce plan a été présenté au ministère des Transports, et sera soumis à la présidence pour obtenir les fonds nécessaires à son financement.
Pour rappel, Tunisair appartient encore à 75% au gouvernement tunisien. « Nous allons évidemment offrir des compensations. Et nous préférons sauver 6 000 emplois plutôt que de faire couler toute l’entreprise », ajoute Ali Miaoui.
Pour lui, l’année 2019 « sera encore difficile ». Et alors que l’accord de ciel ouvert entre la Tunisie et l’Union européenne devrait être signé et entrer en vigueur dans un avenir proche, le directeur général promet que le plan de restructuration prévu lui permettra d’être « prêt pour la bataille des coûts ».
« Nos nouveaux avions seront destinés en priorité au marché français, nous les utiliserons mieux, les remplirons plus, et gagnerons en qualité de service. C’est à nous de faire tous les efforts ! », a finalement promis Ali Miaoui devant la presse et ses partenaires français.