Alors qu'Accor vient de porter plainte contre Booking.com, le géant de la réservation hôtelière online lance son application Booking Now en France. © Booking.com
Nous en avions déjà parlé, Booking vient de lancer Booking Now, son application dédiée pour la réservation de dernière minute.
Réservation possible en quelques secondes, ergonomie simple et efficace, personnalisation totale des propositions grâce aux critères que peut enregistrer l’utilisateur... Disponible depuis le mois dernier aux Etats-Unis, elle le sera aujourd’hui en France.
Une nouvelle quelque peu ternie alors que la chaîne d’hôtels Accor a porté plainte hier, lundi 23 février 2015 contre Booking auprès de l’Autorité de la concurrence.
Pour motif d’abus de position dominante, Accor rejoint l’Umih, le syndicat des hôteliers, dans sa lutte contre le géant de la réservation en ligne.
Réservation possible en quelques secondes, ergonomie simple et efficace, personnalisation totale des propositions grâce aux critères que peut enregistrer l’utilisateur... Disponible depuis le mois dernier aux Etats-Unis, elle le sera aujourd’hui en France.
Une nouvelle quelque peu ternie alors que la chaîne d’hôtels Accor a porté plainte hier, lundi 23 février 2015 contre Booking auprès de l’Autorité de la concurrence.
Pour motif d’abus de position dominante, Accor rejoint l’Umih, le syndicat des hôteliers, dans sa lutte contre le géant de la réservation en ligne.
L’Autorité de la concurrence répondra fin mars
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Peter Verhoeven, le directeur général de Booking.com pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, s’exprime succinctement sur le sujet lors de la première conférence de Booking.com en France qui s’est tenue ce matin à Paris.
« Chaque grande marque essaie de générer du trafic direct, c’est une obligation pour les franchiseurs. J’ai travaillé à Accor pendant 7 ans, c’est quelque chose dont j’ai pleinement conscience.
Nous avons déposé notre dossier à l’Autorité de la concurrence, nous aurons la réponse fin mars. »
Booking avait en décembre convenu d’accepter une parité tarifaire dans ses contrats pour calmer les tensions.
Jusque-là une clause obligeait les hôtels qui signaient à garantir à Booking un prix au moins égal à celui convenu avec des concurrents.
Mais le patronat, pour qui la liberté tarifaire des hôteliers n’est pas respectée, estime que cela est loin d’être suffisant, selon Les Echos.
« Chaque grande marque essaie de générer du trafic direct, c’est une obligation pour les franchiseurs. J’ai travaillé à Accor pendant 7 ans, c’est quelque chose dont j’ai pleinement conscience.
Nous avons déposé notre dossier à l’Autorité de la concurrence, nous aurons la réponse fin mars. »
Booking avait en décembre convenu d’accepter une parité tarifaire dans ses contrats pour calmer les tensions.
Jusque-là une clause obligeait les hôtels qui signaient à garantir à Booking un prix au moins égal à celui convenu avec des concurrents.
Mais le patronat, pour qui la liberté tarifaire des hôteliers n’est pas respectée, estime que cela est loin d’être suffisant, selon Les Echos.
Un taux de commission à 16%
Autre question brûlante : celle des hôteliers qui souhaitent quitter Booking.com. Retirer la fiche en ligne peut parfois prendre des mois et, scénario plusieurs fois avancé par des hôteliers, Booking redirigerait pendant ce temps les clients vers des hôtels concurrents.
Là encore, Peter Verhoeven n’apporte pas vraiment de précisions : « Si quelqu’un ne veut plus travailler avec nous, il lui suffit de ne plus nous proposer de disponibilités de chambres.
C’est le client qui détermine s’il va à l’hôtel ou non : le marché de l’hébergement est très large ».
Booking Now arrive donc au cœur de la polémique comme un élément supplémentaire à charge contre Booking.com.
Lorsqu’on lui demande ce que pensent les hôtels de cette nouvelle application, la réponse de Peter Verhoeven est évasive.
« La vraie valeur pour les hôteliers est un service supplémentaire qui peut ramener des gens, et donc du chiffre d’affaires », avance-t-il. « L’intérêt de Booking Now est aussi son design, qui plonge dans l’univers de l’hôtel dès que le client le sélectionne.
Les taux de commissions demandés aux hôtels ne changent pas et restent les mêmes, c’est-à-dire entre 15 et 17% du prix de la réservation ».
Là encore, Peter Verhoeven n’apporte pas vraiment de précisions : « Si quelqu’un ne veut plus travailler avec nous, il lui suffit de ne plus nous proposer de disponibilités de chambres.
C’est le client qui détermine s’il va à l’hôtel ou non : le marché de l’hébergement est très large ».
Booking Now arrive donc au cœur de la polémique comme un élément supplémentaire à charge contre Booking.com.
Lorsqu’on lui demande ce que pensent les hôtels de cette nouvelle application, la réponse de Peter Verhoeven est évasive.
« La vraie valeur pour les hôteliers est un service supplémentaire qui peut ramener des gens, et donc du chiffre d’affaires », avance-t-il. « L’intérêt de Booking Now est aussi son design, qui plonge dans l’univers de l’hôtel dès que le client le sélectionne.
Les taux de commissions demandés aux hôtels ne changent pas et restent les mêmes, c’est-à-dire entre 15 et 17% du prix de la réservation ».
600 000 hébergements partenaires
En réalité, l’hôtel n’a pas vraiment son mot à dire.
Olivier Bisserier, le directeur financier de Booking.com explique qu’il s’agit d’un pack tout compris : « Lorsqu’il signe avec Booking, l’hôtelier accepte automatiquement d’être géolocalisé.
Les hôtels n’ont de toute façon aucun intérêt à ne pas apparaître sur l’application : le consommateur n’est pas attaché à une marque. Ce qui lui importe, c’est de trouver des prix intéressants.
C’est pour cela que nous tenions à faire une application personnalisée. L’algorithme intelligent de Booking Now prend en compte les préférences de l’utilisateur et base ses réponses sur le taux de correspondance entre ce qu’offre l’hôtel et les critères sélectionnés.
Les hôtels ne peuvent pas acheter leur ordre d’apparition ».
Booking.com pose de nombreux problèmes de concurrence.
Mais la marque vient de passer tout récemment la barre des 600 000 hébergements partenaires et apporte de fait beaucoup de clients aux hôteliers. Un paradoxe qui complexifie grandement le dossier.
Avec 800 000 nuitées réservées toutes les 24h face à 503 000 pour Expedia, Booking.com n’a pas fini de susciter la polémique.
Olivier Bisserier, le directeur financier de Booking.com explique qu’il s’agit d’un pack tout compris : « Lorsqu’il signe avec Booking, l’hôtelier accepte automatiquement d’être géolocalisé.
Les hôtels n’ont de toute façon aucun intérêt à ne pas apparaître sur l’application : le consommateur n’est pas attaché à une marque. Ce qui lui importe, c’est de trouver des prix intéressants.
C’est pour cela que nous tenions à faire une application personnalisée. L’algorithme intelligent de Booking Now prend en compte les préférences de l’utilisateur et base ses réponses sur le taux de correspondance entre ce qu’offre l’hôtel et les critères sélectionnés.
Les hôtels ne peuvent pas acheter leur ordre d’apparition ».
Booking.com pose de nombreux problèmes de concurrence.
Mais la marque vient de passer tout récemment la barre des 600 000 hébergements partenaires et apporte de fait beaucoup de clients aux hôteliers. Un paradoxe qui complexifie grandement le dossier.
Avec 800 000 nuitées réservées toutes les 24h face à 503 000 pour Expedia, Booking.com n’a pas fini de susciter la polémique.