Printemps Arabe en déconfiture, AS Voyages en pagaille, FRAM en vrille-pool...

Reste que le déroulement de l'actualité dans ce qu'elle a de brutalité parmi les zones géographiques dans lesquelles l'Islam occupe une position dominante entraîne fatalement une réaction négative dans l'opinion.

L'amalgame devenant alors la règle du genre et se traduisant en appréhension vis-à-vis d'un nombre croissant de destinations.

Très difficile, dans une telle conjoncture, de lutter efficacement contre l'appréhension avec un grand A.

Je redoute malheureusement pour mes amis Tunisiens que, cette succession de drames se transforme même, dans l'esprit d'un grand nombre de gens, en une sorte de guerre de civilisation avec l'Islam radical.

Fût-elle menée par une minorité. Les Salafistes en l'occurrence.

Et ce ne sont pas les dernières déclarations du président Égyptien, en lutte contre sa propre opposition démocratique (une quarantaine de morts en fin de semaine dernière) condamnant, sans vergogne, la France pour son action au Mali ou celles de Belmohktar le chef responsable du massacre des 37 ressortissants occidentaux et asiatiques du site gazier d'In Amenas qui vont faire diminuer cette redoutable appréhension de choisir comme lieu de vacances, une destination touchée ou, susceptible de l'être, par la violence Salafiste...

Et là, nous sommes au cœur de la crise !

En effet, comment, en dépit des meilleurs intentions du monde, peut-on désormais feindre d'ignorer les menaces à l'encontre des Français proférées par un nommé Belmohktar alors que dans son groupe responsable de l'opération d'In Amenas on comptait, notamment, onze Tunisiens et des Égyptiens ?

Quel brûlant sujet de réflexion sur cette triste réalité alors que les Rencontres du SNAV se tiennent, actuellement à Tenerife.

On pourrait y disserter, par exemple, sur cette réflexion de Montaigne : "L'appréhension, je l'ai lente et embrouillée : mais ce qu'elle tient une fois, elle le tient bien et l'embrasse bien universellement, étroitement et profondément, pour le temps qu'elle le tient".

Comme quoi, quel que soit notre âge ou nos mentalités, il n'est point inutile parfois de lire et relire Montaigne. Et peu m'importe si le seul fait de le citer me fasse passer pour un vieux radoteur !

Que mes jeunes confrères de la presse "pro", en découverte de leur métier se rassurent ou s'en tapent. Nulle appréhension ne me tarabuste !

Appréhension mortifère en revanche, pouvant actuellement sévir parmi les membres d'AS Voyages victimes de querelles internes gratinées dont la narration édifiante pourrait (qui sait ?) permettre un meilleur fonctionnement des réseaux dans l'avenir.

Anxiété, différente mais tout aussi pesante, autour du destin de FRAM, pâtissant, à la fois des répercussions que l'on connait du Printemps Arabe mais aussi, pour une part non négligeable, d'un mauvais Dallas a la "FRAMçaise" dont, objectivement, je me dois de reconnaître les tentatives de Georges Colson afin d'en éviter l'amer dénouement.

Et comme toujours : pdoulcet@me.com

Correspondant de guerre en Indochine et en Algérie (le voyage déjà...) Pierre Doulcet est à l'origine de la création des rubriques Tourisme à Europe 1, Télé 7 Jours et l'Echo de la Mode.

Mais cela ne lui suffisait pas.

Aussi, est-il allé crescendo : lancement avec Maurice Beaudoin (Figaro Magazine) de Vacances Magazine, puis création des titres professionnels VM 7, Tour Hebdo, le Quotidien du Tourisme et pour finir, l'Univers des Voyages.

Pierre Doulcet figure aussi parmi les sept fondateurs de TOP RESA.