2024 pourrait être marquée par un retour de la volatilité. Pour les entreprises, il est peut-être opportun de revoir la stratégie de couverture de change dès maintenant, avant qu'il ne soit trop tard - DR : DepositPhotos.com, zentilia
À la fin de 2023, le consensus du marché prévoyait une importante baisse des taux par les banques centrales des pays développés, avec la Banque Centrale Européenne (BCE) amorçant le mouvement dès mars 2024.
Cependant, la situation s'avère plus complexe que prévu. Les statistiques récentes, publiées entre mi-décembre et aujourd'hui, présentent un tableau économique contrasté.
Bien que l'inflation continue de diminuer rapidement dans la zone euro, la récession n'est plus aussi certaine qu'auparavant. Les données de la dernière enquête trimestrielle de la BCE montrent une forte augmentation des prêts aux ménages et aux entreprises, ce qui ne confirme pas le scénario de récession.
De plus, des voix importantes au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE ont suggéré que la baisse rapide des taux n'est pas actuellement à l'ordre du jour.
La BCE souhaite s'assurer qu'il n'y a pas de boucle prix-salaires en zone euro, qui succéderait à la boucle prix-profits observée en 2022 et une partie de 2023. Par conséquent, le marché pourrait se tromper en anticipant une action immédiate de la BCE.
Aux États-Unis, des incertitudes similaires persistent. Bien que certains indicateurs, en particulier dans le secteur manufacturier, soient préoccupants, d'autres, tels que le marché de l'emploi, montrent des performances solides.
En décembre, les États-Unis ont créé 216 000 emplois, avec une croissance moyenne de l'emploi de 165 000 sur trois mois et une augmentation des salaires de 4,1% en décembre. Ces éléments ne soutiennent pas l'idée d'une prochaine baisse significative des taux, contrairement aux anticipations du consensus des analystes.
Le décalage entre les attentes du marché et la réalité s'est déjà manifesté en 2023. Alors que l'attention était initialement portée sur une hausse des taux pour contrer l'inflation, les banques centrales ont finalement augmenté les taux davantage que prévu.
Dans les deux cas (BCE et Réserve fédérale américaine), le marché a souvent surestimé les changements de politique monétaire. Actuellement, nous pensons que le marché se trompe en anticipant des baisses de taux importantes. Notre argument principal est que l'économie ne se porte pas assez mal pour justifier de telles mesures.
Concernant la BCE, nous envisageons plutôt deux à trois baisses de taux de 25 points de base chacune, en se basant sur les dernières statistiques économiques. Le consensus, quant à lui, prévoit une baisse beaucoup plus importante de 140 à 150 points de base.
Comme l'année précédente, il faudra que le décalage entre les attentes du marché et la réalité se résorbe, ce qui pourrait entraîner une forte volatilité des devises, notamment pour l'euro et le dollar.
En considérant également le contexte géopolitique actuel, 2024 pourrait être marquée par un retour de la volatilité. Pour les entreprises, il est peut-être opportun de revoir la stratégie de couverture de change dès maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.
Lire aussi : Euro - Dollar : quelle tendance pour 2024 ?
Cependant, la situation s'avère plus complexe que prévu. Les statistiques récentes, publiées entre mi-décembre et aujourd'hui, présentent un tableau économique contrasté.
Bien que l'inflation continue de diminuer rapidement dans la zone euro, la récession n'est plus aussi certaine qu'auparavant. Les données de la dernière enquête trimestrielle de la BCE montrent une forte augmentation des prêts aux ménages et aux entreprises, ce qui ne confirme pas le scénario de récession.
De plus, des voix importantes au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE ont suggéré que la baisse rapide des taux n'est pas actuellement à l'ordre du jour.
La BCE souhaite s'assurer qu'il n'y a pas de boucle prix-salaires en zone euro, qui succéderait à la boucle prix-profits observée en 2022 et une partie de 2023. Par conséquent, le marché pourrait se tromper en anticipant une action immédiate de la BCE.
Aux États-Unis, des incertitudes similaires persistent. Bien que certains indicateurs, en particulier dans le secteur manufacturier, soient préoccupants, d'autres, tels que le marché de l'emploi, montrent des performances solides.
En décembre, les États-Unis ont créé 216 000 emplois, avec une croissance moyenne de l'emploi de 165 000 sur trois mois et une augmentation des salaires de 4,1% en décembre. Ces éléments ne soutiennent pas l'idée d'une prochaine baisse significative des taux, contrairement aux anticipations du consensus des analystes.
Le décalage entre les attentes du marché et la réalité s'est déjà manifesté en 2023. Alors que l'attention était initialement portée sur une hausse des taux pour contrer l'inflation, les banques centrales ont finalement augmenté les taux davantage que prévu.
Dans les deux cas (BCE et Réserve fédérale américaine), le marché a souvent surestimé les changements de politique monétaire. Actuellement, nous pensons que le marché se trompe en anticipant des baisses de taux importantes. Notre argument principal est que l'économie ne se porte pas assez mal pour justifier de telles mesures.
Concernant la BCE, nous envisageons plutôt deux à trois baisses de taux de 25 points de base chacune, en se basant sur les dernières statistiques économiques. Le consensus, quant à lui, prévoit une baisse beaucoup plus importante de 140 à 150 points de base.
Comme l'année précédente, il faudra que le décalage entre les attentes du marché et la réalité se résorbe, ce qui pourrait entraîner une forte volatilité des devises, notamment pour l'euro et le dollar.
En considérant également le contexte géopolitique actuel, 2024 pourrait être marquée par un retour de la volatilité. Pour les entreprises, il est peut-être opportun de revoir la stratégie de couverture de change dès maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.
Lire aussi : Euro - Dollar : quelle tendance pour 2024 ?
Le point technique : euro - dollar, ver une phase de consolidation ?
La semaine passée sur le marché des devises n'a pas été influencée par de nombreuses données statistiques, mais plutôt par des mouvements techniques.
Plusieurs paires de devises se trouvent actuellement dans une phase de consolidation, ce qui est assez courant à cette période de l'année. C'est particulièrement le cas de l'EUR/USD.
Malgré cela, notre opinion demeure que la paire a davantage de chances de revenir vers la zone de 1,08 que de connaître un rebond durable au-dessus de 1,10.
Le retour des tensions géopolitiques et la possibilité d'une baisse des taux plus tardive que prévue par la Fed sont deux facteurs importants qui soutiennent le dollar à moyen terme.
Nous anticipons également une stabilisation de la paire EUR/CHF autour de 0,93 dans les mois à venir (horizon d'un mois à trois mois). Mi-décembre 2023, la Banque nationale suisse (BNS) a signalé que des interventions massives sur le marché des changes n'étaient plus nécessaires et que le taux de change du franc suisse était approprié. À moins d'une forte augmentation de l'aversion au risque à court terme, la zone de prix autour de 0,93 nous semble être un niveau optimal.
Plusieurs paires de devises se trouvent actuellement dans une phase de consolidation, ce qui est assez courant à cette période de l'année. C'est particulièrement le cas de l'EUR/USD.
Malgré cela, notre opinion demeure que la paire a davantage de chances de revenir vers la zone de 1,08 que de connaître un rebond durable au-dessus de 1,10.
Le retour des tensions géopolitiques et la possibilité d'une baisse des taux plus tardive que prévue par la Fed sont deux facteurs importants qui soutiennent le dollar à moyen terme.
Nous anticipons également une stabilisation de la paire EUR/CHF autour de 0,93 dans les mois à venir (horizon d'un mois à trois mois). Mi-décembre 2023, la Banque nationale suisse (BNS) a signalé que des interventions massives sur le marché des changes n'étaient plus nécessaires et que le taux de change du franc suisse était approprié. À moins d'une forte augmentation de l'aversion au risque à court terme, la zone de prix autour de 0,93 nous semble être un niveau optimal.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0854 |
1,0789 |
1,1089 |
1,1121 |
EUR/GBP |
0,8501 |
0,8432 |
0,8697 |
0,8724 |
EUR/CHF |
0,9245 |
0,9188 |
0,9434 |
0,9512 |
EUR/CAD |
1,4501 |
1,4415 |
1,4777 |
1,4890 |
EUR/JPY |
157,44 |
155,99 |
159,88 |
160,10 |
Les annonces à suivre
Cette semaine marque le début de la campagne présidentielle en vue de l'élection du 5 novembre 2024, avec notamment la primaire républicaine de l'Iowa qui s'est tenue le 15 janvier, et où Donald Trump a obtenu 51% des voix, contre 21,2% pour Ron DeSantis et 19,1% pour Nikki Haley, et ce malgré ses ennuis judiciaires.
Si l’Iowa ne représente que 40 délégués dans la course à l’investiture, sur un total de 2 467 en jeu, attribués de manière proportionnelle, l’Etat donne traditionnellement le ton de la période électorale qui s’ouvre.
À moins d'une surprise de dernière minute, tous les sondages suggèrent que Trump devrait être le candidat républicain pour novembre.
Cela pourrait entraîner un regain de volatilité et probablement un accroissement de l'aversion au risque, à mesure que nous approchons de l'élection (qui reste toutefois éloignée).
Si l’Iowa ne représente que 40 délégués dans la course à l’investiture, sur un total de 2 467 en jeu, attribués de manière proportionnelle, l’Etat donne traditionnellement le ton de la période électorale qui s’ouvre.
À moins d'une surprise de dernière minute, tous les sondages suggèrent que Trump devrait être le candidat républicain pour novembre.
Cela pourrait entraîner un regain de volatilité et probablement un accroissement de l'aversion au risque, à mesure que nous approchons de l'élection (qui reste toutefois éloignée).
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
16/01 |
08:00 |
Allemagne |
Indice des prix à la consommation (Décembre) |
Précédent à 0,1% en variation mensuelle. |
Faible |
17/01 |
11:00 |
Zone euro |
Indice des prix à la consommation (Décembre) |
Précédent à 2,9% en variation annuelle. Il s’agit de la seconde estimation – impact faible sur le marché. |
Faible |
18/01 |
14:30 |
États-Unis |
Indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (Janvier) |
Précédent à -10,5. |
Faible |
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
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