Les experts du marché parlent encore d’une possible guerre des devises cette année - Depositphotos.com Auteur JoPanuwatD
C’est reparti ! Les experts du marché parlent encore d’une possible guerre des devises cette année. Selon eux, la Chine pourrait laisser le yuan baisser fortement pour répondre à la menace de guerre commerciale des États-Unis. D’autres pays, surtout en Asie, pourraient alors baisser leur monnaie pour rester compétitifs, comme cela s’est produit après la crise financière des années 2010.Mais est-ce vraiment probable ? Pas vraiment. En effet, le yuan a baissé de 5 % par rapport au dollar en deux mois, ce qui pourrait être une réponse aux menaces de nouveaux tarifs douaniers.
Cependant, il est peu probable que Pékin laisse le yuan chuter davantage en 2025. La Chine a un excédent commercial de plus de 1000 milliards de dollars, ses exportations augmentent (+12 % en un an), et ses importations ralentissent, ce qui montre que la demande intérieure est faible. Dans une telle situation, baisser la monnaie n’est pas la solution. Le seul moyen de relancer l’économie serait une augmentation des dépenses publiques.
Cependant, en Chine, ce n’est pas si simple. Le gouvernement central a peu de dettes et pourrait agir, mais les gouvernements locaux sont plus limités. En plus, les mesures de relance finissent souvent par créer des bulles, notamment dans l’immobilier. Depuis des mois, on parle d’une possible relance budgétaire, mais elle n’est pas encore mise en place. Ce qui est sûr, c’est qu’une forte baisse du yuan n’est pas prévue. Cela ne ferait qu’aggraver les choses, par exemple en accélérant la fuite des capitaux.
Lire aussi : L’euro peut-il encore tenir face au dollar et à la livre sterling ?
Le vrai problème pour 2025, c’est le marché des obligations. Depuis septembre, les taux de rendement augmentent, ce qui signifie que le coût de l’argent devient plus élevé. Cela va à l’encontre de ce qu’on attendait : une baisse des taux décidée par la Réserve fédérale (Fed) américaine devrait normalement faire baisser ces rendements. Certains pensent que cette hausse est liée aux mesures économiques inflationnistes des États-Unis.
Nous pensons plutôt que le marché anticipe que la Fed devra baisser ses taux plus vite que prévu si l’économie montre des signes de faiblesse. Cette hausse des taux de rendement ne concerne pas que les États-Unis. Elle touche aussi d’autres pays, comme la France, car les taux américains influencent les marchés mondiaux.
Cela peut avoir de grandes conséquences : hausse du coût du crédit, difficulté pour les entreprises endettées de se financer, et aggravation de la dette publique. Sur le marché des devises, cette hausse des rendements soutient le dollar, car les investisseurs cherchent des rendements plus élevés. Nous pensons que 2025 sera une année où le dollar restera fort, comme en 2024.
Actuellement, il est surévalué de 9 % par rapport aux devises des principaux partenaires commerciaux des États-Unis, et cela pourrait durer presque toute l’année.
Cependant, il est peu probable que Pékin laisse le yuan chuter davantage en 2025. La Chine a un excédent commercial de plus de 1000 milliards de dollars, ses exportations augmentent (+12 % en un an), et ses importations ralentissent, ce qui montre que la demande intérieure est faible. Dans une telle situation, baisser la monnaie n’est pas la solution. Le seul moyen de relancer l’économie serait une augmentation des dépenses publiques.
Cependant, en Chine, ce n’est pas si simple. Le gouvernement central a peu de dettes et pourrait agir, mais les gouvernements locaux sont plus limités. En plus, les mesures de relance finissent souvent par créer des bulles, notamment dans l’immobilier. Depuis des mois, on parle d’une possible relance budgétaire, mais elle n’est pas encore mise en place. Ce qui est sûr, c’est qu’une forte baisse du yuan n’est pas prévue. Cela ne ferait qu’aggraver les choses, par exemple en accélérant la fuite des capitaux.
Lire aussi : L’euro peut-il encore tenir face au dollar et à la livre sterling ?
Le vrai problème pour 2025, c’est le marché des obligations. Depuis septembre, les taux de rendement augmentent, ce qui signifie que le coût de l’argent devient plus élevé. Cela va à l’encontre de ce qu’on attendait : une baisse des taux décidée par la Réserve fédérale (Fed) américaine devrait normalement faire baisser ces rendements. Certains pensent que cette hausse est liée aux mesures économiques inflationnistes des États-Unis.
Nous pensons plutôt que le marché anticipe que la Fed devra baisser ses taux plus vite que prévu si l’économie montre des signes de faiblesse. Cette hausse des taux de rendement ne concerne pas que les États-Unis. Elle touche aussi d’autres pays, comme la France, car les taux américains influencent les marchés mondiaux.
Cela peut avoir de grandes conséquences : hausse du coût du crédit, difficulté pour les entreprises endettées de se financer, et aggravation de la dette publique. Sur le marché des devises, cette hausse des rendements soutient le dollar, car les investisseurs cherchent des rendements plus élevés. Nous pensons que 2025 sera une année où le dollar restera fort, comme en 2024.
Actuellement, il est surévalué de 9 % par rapport aux devises des principaux partenaires commerciaux des États-Unis, et cela pourrait durer presque toute l’année.
Le point technique
La semaine dernière, le marché des devises a été calme et sans grande surprise.
Les tendances principales n’ont pas changé. La paire EUR/USD continue de baisser fortement, atteignant jeudi son plus bas niveau en deux ans dans un marché peu actif. Le dollar a aussi gagné du terrain face à la livre sterling, atteignant son plus haut niveau depuis mai 2024. Pour les autres grandes paires de devises, les mouvements ont été limités.
Par exemple, l’EUR/JPY reste proche du seuil clé de 161, et l’EUR/CAD se maintient dans une fourchette comprise entre 1,48 et 1,50.On peut s’attendre à plus de volatilité dans les prochains jours.
Retrouvez toutes les chroniques sur les taux de changes et les devises
Les tendances principales n’ont pas changé. La paire EUR/USD continue de baisser fortement, atteignant jeudi son plus bas niveau en deux ans dans un marché peu actif. Le dollar a aussi gagné du terrain face à la livre sterling, atteignant son plus haut niveau depuis mai 2024. Pour les autres grandes paires de devises, les mouvements ont été limités.
Par exemple, l’EUR/JPY reste proche du seuil clé de 161, et l’EUR/CAD se maintient dans une fourchette comprise entre 1,48 et 1,50.On peut s’attendre à plus de volatilité dans les prochains jours.
Retrouvez toutes les chroniques sur les taux de changes et les devises
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0225 |
1,0200 |
1,0450 |
1,0490 |
EUR/GBP |
0,8223 |
0,8200 |
0,8420 |
0,8455 |
EUR/CHF |
0,9233 |
0,9200 |
0,9432 |
0,9478 |
EUR/CAD |
1,4788 |
1,4709 |
1,4903 |
1,5000 |
EUR/JPY |
160,10 |
159,89 |
162,56 |
163,35 |
Les annonces à suivre
L’année démarre fort avec les chiffres de l’inflation en zone euro pour décembre. Sans surprise, l’inflation reste proche de l’objectif, à 2,2 % sur un an. Cependant, à court terme, la hausse des prix de l’énergie, notamment du gaz qui atteint son plus haut niveau en deux ans, pourrait créer des tensions. Cela ne devrait toutefois pas perturber la baisse des taux en cours.
Aux États-Unis, l’enquête ADP, moins fiable depuis un changement de méthodologie l’an dernier, n’intéresse plus vraiment le marché. En revanche, le rapport NFP attendu en fin de semaine sera crucial. Il permettra de savoir si la Fed va se concentrer sur l’inflation ou sur le marché de l’emploi dans les prochains mois. Ce rapport pourrait provoquer de la volatilité sur les paires en USD. À suivre de près !
Aux États-Unis, l’enquête ADP, moins fiable depuis un changement de méthodologie l’an dernier, n’intéresse plus vraiment le marché. En revanche, le rapport NFP attendu en fin de semaine sera crucial. Il permettra de savoir si la Fed va se concentrer sur l’inflation ou sur le marché de l’emploi dans les prochains mois. Ce rapport pourrait provoquer de la volatilité sur les paires en USD. À suivre de près !
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
07/01 |
11:00 |
Eurozone |
Indice des prix à la consommation (Décembre) |
Consensus à 2,2% sur un an. |
Moyen |
08/01 |
14:15 |
USA |
Créations d’emplois non agricoles (Décembre) |
Peu d’impact. L’enquête ADP est désormais considérée comme peu représentative du marché du travail. |
Faible |
09/01 |
14:30 |
USA |
Rapport NFP (Décembre) |
Précédent à 227k. |
Élevé |
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Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
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