![Le marché des changes est très attentif aux taxes douanières, ce qui n’a rien d’étonnant. Elles créent de la volatilité sur tous les marchés. Mais un facteur encore plus important influence l’évolution de l’EUR/USD : l’écart de rendement entre les obligations américaines et allemandes. - Depositphotos.com Auteur diy13@ya.ru Le marché des changes est très attentif aux taxes douanières, ce qui n’a rien d’étonnant. Elles créent de la volatilité sur tous les marchés. Mais un facteur encore plus important influence l’évolution de l’EUR/USD : l’écart de rendement entre les obligations américaines et allemandes. - Depositphotos.com Auteur diy13@ya.ru](https://www.tourmag.com/photo/art/default/86358399-61440758.jpg?v=1739181827)
Le marché des changes est très attentif aux taxes douanières, ce qui n’a rien d’étonnant. Elles créent de la volatilité sur tous les marchés. Mais un facteur encore plus important influence l’évolution de l’EUR/USD : l’écart de rendement entre les obligations américaines et allemandes. - Depositphotos.com Auteur diy13@ya.ru
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C’est tout ou rien. La nouvelle politique commerciale des États-Unis aura soit un impact limité si des accords sont trouvés avec les pays concernés, soit pourrait provoquer une récession en cas d’échec.
Pour le Canada, Donald Trump a imposé une taxe de seulement 10 % sur le pétrole, alors qu’il aurait pu faire bien pire. Les États-Unis disposent de réserves énergétiques suffisantes et auraient pu imposer des tarifs plus élevés pour affaiblir l’économie canadienne. Mais l’objectif semble plutôt d’inciter les entreprises à déménager aux États-Unis pour y créer des emplois.
Nous pensons que ce protectionnisme est surtout une tactique de négociation, comme on l’a vu récemment avec la Colombie sur la question migratoire. Un échec, en revanche, entraînerait plus d’inflation et nuirait à la croissance ainsi qu’aux grandes entreprises exportatrices.
La Chine a réagi prudemment aux tarifs de 10 % imposés par Washington. Pékin a ouvert une enquête contre Google, qui n’opère pourtant plus en Chine depuis 2010, et a évité de taxer massivement le soja, l’une des principales importations américaines. De plus, le yuan ne s’est pas affaibli de manière inquiétante. Tout cela montre que personne ne veut vraiment aggraver la situation.
L’Europe, elle aussi, doit faire face à la pression américaine. Trump demande à l’UE d’acheter plus de pétrole et de gaz pour réduire le déficit commercial de 214 milliards de dollars. Cela pourrait se faire, mais deux obstacles existent : les infrastructures américaines ne sont pas encore prêtes pour une forte hausse des exportations, et les raffineries européennes ne sont pas adaptées au pétrole américain, trop léger. Des investissements seront nécessaires, et un véritable changement ne se produira pas avant 2026 ou 2027. En fin de compte, l’Europe risque de devoir céder aux exigences américaines.
Toutefois, nous ne pensons pas que la situation ressemble aux années 1930, quand le protectionnisme avait mené à la crise et au totalitarisme. L’approche des États-Unis reste mesurée. À peine 5 % du PIB américain est directement concerné par ces mesures contre le Mexique, le Canada et la Chine, ce qui reste relativement limité et peu risqué sur le plan économique. L’impact sur l’inflation devrait donc être modéré.
Concrètement, cela signifie qu’il est plus intéressant pour un investisseur de placer son argent dans des fonds monétaires américains plutôt qu’européens. Logiquement, les capitaux qui iront vers l’obligataire américain devraient renforcer le dollar sur le long terme.
Le point technique
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Cet écart se creuse, car la Réserve fédérale (Fed) prévoit de moins baisser ses taux que la Banque centrale européenne (BCE). Résultat : les obligations américaines rapportent plus que les Bunds allemands, attirant les investisseurs vers le dollar et affaiblissant l’euro.
Cette tendance pourrait se poursuivre et restera un élément clé à surveiller dans les prochaines semaines.
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Les annonces à suivre
Cette semaine, l'attention se porte sur l'emploi américain et les décisions des banques centrales. La Banque d’Angleterre devrait baisser ses taux de 25 points de base, une mesure déjà intégrée dans le cours de la livre sterling.
Du côté des États-Unis, le marché du travail montre quelques signes de faiblesse, sans que cela soit encore alarmant. En décembre, la durée moyenne du chômage a atteint 24 semaines, le niveau le plus élevé depuis près de trois ans.
En deux ans, cette durée a augmenté de 5 semaines. De plus, il faut désormais plus de temps aux Américains pour trouver un nouvel emploi qu'avant la crise de 2008. Ces tendances s'accordent avec la baisse des offres d'emploi sur Indeed, qui se situe près de son niveau le plus bas depuis la pandémie de 2020. Les entreprises se montrent plus prudentes et embauchent moins.
La Fed, qui a mis sa politique monétaire en pause la semaine dernière, surveillera de près les données du mois de janvier.
Du côté des États-Unis, le marché du travail montre quelques signes de faiblesse, sans que cela soit encore alarmant. En décembre, la durée moyenne du chômage a atteint 24 semaines, le niveau le plus élevé depuis près de trois ans.
En deux ans, cette durée a augmenté de 5 semaines. De plus, il faut désormais plus de temps aux Américains pour trouver un nouvel emploi qu'avant la crise de 2008. Ces tendances s'accordent avec la baisse des offres d'emploi sur Indeed, qui se situe près de son niveau le plus bas depuis la pandémie de 2020. Les entreprises se montrent plus prudentes et embauchent moins.
La Fed, qui a mis sa politique monétaire en pause la semaine dernière, surveillera de près les données du mois de janvier.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
12/02 |
14:30 |
USA |
Prix à la consommation (Janvier) |
Précédent à 2,9% sur un an. |
Élevé |
13/02 |
14:30 |
USA |
Prix à la production (Janvier) |
Précédent à 0,2% sur un mois. |
Moyen |
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Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
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Contact : nicolas@mondialchange.com
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