
Le mystère du vol Malaysian Airlines MH370 ce n'est pas le lieu ou il a disparu, c'est que s'est il passé ? - Depositphotos.com Auteur afaizal
En déclarant vouloir revenir sur les zones de recherches supposées ou le vol MH 370 de la Malaysia Airlines s’est abîmé le 8 mars 2014, la société britannique Ocean Infinity, a fait renaitre un peu d’espoir chez tous ceux qui veulent connaître la vérité.
Les familles et les proches des victimes, bien sûr, mais aussi toute la communauté aéronautique qui n’en peut plus d’entendre les délires complotistes et les élucubrations des partisans du grand complot mondial. Seule la découverte de l’avion pourra, on l’espère, les faire taire, alors qu’actuellement ils continuent à intervenir dans certains médias, plus intéressés par le sensationnel que le rationnel.
Dernièrement, Europe 1 recevait Florence de Changy auteure d’u livre « [MH 370 la disparition » paru en 2021 (Édition les arènes) « un travail formidable », selon le journaliste.
Pour les professionnels de l’aérien, une enquête qui ne repose sur aucune preuve formelle, des témoignages et des interprétations loufoques, délirantes, qui lui faisait dire que l’avion avait été détruit dans le golf de Thaïlande.
Mais au fil du temps les théories de son livre commencent à s’effondrer. Dans cet interview sur Europe 1, elle a commencé à rétropédaler et reconnaître, par exemple que les témoignages recueillis lui permettant d’affirmer que des débris de l’avion avaient été vus en mer de Chine étaient bidon.
« J’ai soumis ces images à des scientifiques de meilleure qualité que les personnes qui prétendaient voir des débris d’avions dans ces images satellites et les deux scientifiques m’ont dit : non ce ne sont pas les débris de l’avion. » a-t-elle avoué au micro d’Europe 1.
Le mystère du vol MH 370, ce n'est pas le lieu où il a disparu, c'est : « que s'est il passé » ?
A lire aussi : Enquête Netflix MH 370 : les thèses complotistes ont la vie dure...
Les familles et les proches des victimes, bien sûr, mais aussi toute la communauté aéronautique qui n’en peut plus d’entendre les délires complotistes et les élucubrations des partisans du grand complot mondial. Seule la découverte de l’avion pourra, on l’espère, les faire taire, alors qu’actuellement ils continuent à intervenir dans certains médias, plus intéressés par le sensationnel que le rationnel.
Dernièrement, Europe 1 recevait Florence de Changy auteure d’u livre « [MH 370 la disparition » paru en 2021 (Édition les arènes) « un travail formidable », selon le journaliste.
Pour les professionnels de l’aérien, une enquête qui ne repose sur aucune preuve formelle, des témoignages et des interprétations loufoques, délirantes, qui lui faisait dire que l’avion avait été détruit dans le golf de Thaïlande.
Mais au fil du temps les théories de son livre commencent à s’effondrer. Dans cet interview sur Europe 1, elle a commencé à rétropédaler et reconnaître, par exemple que les témoignages recueillis lui permettant d’affirmer que des débris de l’avion avaient été vus en mer de Chine étaient bidon.
« J’ai soumis ces images à des scientifiques de meilleure qualité que les personnes qui prétendaient voir des débris d’avions dans ces images satellites et les deux scientifiques m’ont dit : non ce ne sont pas les débris de l’avion. » a-t-elle avoué au micro d’Europe 1.
Le mystère du vol MH 370, ce n'est pas le lieu où il a disparu, c'est : « que s'est il passé » ?
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Malaysia Airlines MH370 : rappel des faits
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Pour en revenir aux hypothèses sérieuses, rappelons ce qui s’est très probablement passé au vu des faits et des preuves en possession de ceux qui recherchent vraiment l’appareil. Après avoir quitté les côtes de la Malaisie pour son vol vers Pékin, les communications avec l’avion ont été coupées.
Par qui ? On ne le sait pas. Un membre de l’équipage ou une tierce personne. Dans le poste de pilotage, quelqu’un a volontairement coupé le transpondeur, ce dispositif qui permet d’identifier la position de l’avion et de le suivre depuis le sol.
Cependant, et en dépit des balivernes lues ici et là, des échos radars civils et militaires attestent le demi-tour, notamment celui de Kota Bharu situé sur la côte Malaisienne.
De plus, il est avéré que l’antenne « SATCOM » de l’appareil a envoyé des signaux à Inmarsat, cette société britannique avec ses satellites en orbite géostationnaire qui couvrent l’ensemble de la planète et permet les communications entre les avions et la terre ou qu’ils soient dans le monde même au-dessus d’immensités maritimes.
Le modem qui s’est connecté a Inmarsat à un identifiant. Chaque identifiant est propre à chaque avion. C’est donc bien le B777 de la Malaysia immatriculé 9M-MRO qui s’est connecté au réseau.
INMARSAT n'est pas un radar. Il ne donne pas des positions précises, mais il interroge à fréquence régulière les avions via leur antenne "SATCOM". Les études des fréquences des messages et des temps de retour vers le satellite permettent de façon certaine d’établir que l’avion a continué de voler pendant plusieurs heures et dans une direction sud.
Par qui ? On ne le sait pas. Un membre de l’équipage ou une tierce personne. Dans le poste de pilotage, quelqu’un a volontairement coupé le transpondeur, ce dispositif qui permet d’identifier la position de l’avion et de le suivre depuis le sol.
Cependant, et en dépit des balivernes lues ici et là, des échos radars civils et militaires attestent le demi-tour, notamment celui de Kota Bharu situé sur la côte Malaisienne.
De plus, il est avéré que l’antenne « SATCOM » de l’appareil a envoyé des signaux à Inmarsat, cette société britannique avec ses satellites en orbite géostationnaire qui couvrent l’ensemble de la planète et permet les communications entre les avions et la terre ou qu’ils soient dans le monde même au-dessus d’immensités maritimes.
Le modem qui s’est connecté a Inmarsat à un identifiant. Chaque identifiant est propre à chaque avion. C’est donc bien le B777 de la Malaysia immatriculé 9M-MRO qui s’est connecté au réseau.
INMARSAT n'est pas un radar. Il ne donne pas des positions précises, mais il interroge à fréquence régulière les avions via leur antenne "SATCOM". Les études des fréquences des messages et des temps de retour vers le satellite permettent de façon certaine d’établir que l’avion a continué de voler pendant plusieurs heures et dans une direction sud.
Un nouveau navire, pour explorer une zone immensse
C’est donc bien au sud qu’il faut chercher l’avion. Comme précédemment, nous avons fait appel à Gilles Diharce, contrôleur aérien dans l’armée de l’air pendant 17 ans puis responsable d’un centre de contrôle des opérations aériennes et d’un bureau d’étude en compagnie aérienne, et actuellement en formation de contrôleur aérien civil.
Très impliqué dans la recherche de la vérité, il suit l’actualité au sujet de ce mystère et confronte régulièrement ses points de vue avec des experts très sérieux et reconnus, et dont les avis ont été retenus pour affiner la zone de recherches. Il nous aide aujourd’hui à faire le point sur cette nouvelle campagne.
C’est la société de robotique marine Ocean Infinity qui comme en 2018 va repartir en campagne avec un nouveau navire : l’Armada 78 06 équipé de drones sous-marins même si pour l’instant le gouvernement malaisien n’a pas officiellement signé un nouvel accord de coopération avec Ocean Infinity, elle a donné son accord de principe pour de nouvelles recherches.
Le bateau est sur zone dans l’océan Indien et aurait commencé ses recherches, peut-être selon Gilles Diharce pour inciter le gouvernement malaisien à accélérer la signature de ce contrat avec Ocean Infinity.
Pour l’entreprise qui engage les recherches sur ses fonds propres, l’enjeu est de taille, car avec un contrat, et en cas de succès, elle sera créditée d’une somme de 70 millions de dollars, sans parler du bénéfice d’une notoriété mondiale qu’elle pourrait acquérir en retrouvant le Boeing 777.
Ocean Infinity aurait proposé une zone de 15 000 km² soit pour se rendre compte, un rectangle qui s'étendrait de Lyon à Genève, et de Grenoble à Saint-Étienne ou encore 143 fois la superficie de Paris.
En suivant pour l’instant les positions satellites du bateau, on voit que l’Armada 78 06 est revenu sur des lieux déjà visités, mais cette fois-ci avec un bateau et du matériel plus performant.
Ainsi, elle va pouvoir « couvrir » les trous de détections qu’il y a pu avoir à l’époque pour lever le doute. Aucun résultat n’a pour l’instant été communiqué et à l’heure qu’il est, le navire a quitté la zone pour aller se ravitailler à Fremantle sur la côte ouest australienne.
Très impliqué dans la recherche de la vérité, il suit l’actualité au sujet de ce mystère et confronte régulièrement ses points de vue avec des experts très sérieux et reconnus, et dont les avis ont été retenus pour affiner la zone de recherches. Il nous aide aujourd’hui à faire le point sur cette nouvelle campagne.
C’est la société de robotique marine Ocean Infinity qui comme en 2018 va repartir en campagne avec un nouveau navire : l’Armada 78 06 équipé de drones sous-marins même si pour l’instant le gouvernement malaisien n’a pas officiellement signé un nouvel accord de coopération avec Ocean Infinity, elle a donné son accord de principe pour de nouvelles recherches.
Le bateau est sur zone dans l’océan Indien et aurait commencé ses recherches, peut-être selon Gilles Diharce pour inciter le gouvernement malaisien à accélérer la signature de ce contrat avec Ocean Infinity.
Pour l’entreprise qui engage les recherches sur ses fonds propres, l’enjeu est de taille, car avec un contrat, et en cas de succès, elle sera créditée d’une somme de 70 millions de dollars, sans parler du bénéfice d’une notoriété mondiale qu’elle pourrait acquérir en retrouvant le Boeing 777.
Ocean Infinity aurait proposé une zone de 15 000 km² soit pour se rendre compte, un rectangle qui s'étendrait de Lyon à Genève, et de Grenoble à Saint-Étienne ou encore 143 fois la superficie de Paris.
En suivant pour l’instant les positions satellites du bateau, on voit que l’Armada 78 06 est revenu sur des lieux déjà visités, mais cette fois-ci avec un bateau et du matériel plus performant.
Ainsi, elle va pouvoir « couvrir » les trous de détections qu’il y a pu avoir à l’époque pour lever le doute. Aucun résultat n’a pour l’instant été communiqué et à l’heure qu’il est, le navire a quitté la zone pour aller se ravitailler à Fremantle sur la côte ouest australienne.
L’hypothèse du vol plané

Gilles Diharce, Contrôleur aérien dans l’armée de l’air pendant 17 ans et un desmeilleurs spécialistes du mystère MH.370. Photo : C.Hardin
Ce que nous dit également Gilles Diharce, c’est aussi que sur la fin du vol, lorsqu’en manque de carburant les moteurs se sont arrêtés, le scénario d’un vol piloté plutôt qu’un avion qui tombe à pic est de plus en plus sérieusement envisagé.
Elle implique d’aller chercher un peu plus loin que l’actuel périmètre défini. L’avion pourrait en effet plutôt que de tomber en « spirale dive » faute de carburant avoir été piloté pour planer et tomber plus loin que la zone déterminée.
Cette thèse défendue par Jean-Luc Marchand ingénieur-satellite et Patrick Blelly, pilote de ligne commandant de bord retraité d’Air France, experts chevronnés eux aussi très actifs pour déterminer le plus précisément possible là où l’avion a impacté l’océan, est considérée comme très sérieuse.
Elle explique pourquoi l’avion pourrait ne pas s’être disloqué en milliers de morceaux à l’impact. Elle implique d’aller chercher aussi, encore plus au sud, à environ 70 nautiques plus loin (130 kilomètres) que le 7e et dernier arc des échos d’Inmarsat.
Elle implique d’aller chercher un peu plus loin que l’actuel périmètre défini. L’avion pourrait en effet plutôt que de tomber en « spirale dive » faute de carburant avoir été piloté pour planer et tomber plus loin que la zone déterminée.
Cette thèse défendue par Jean-Luc Marchand ingénieur-satellite et Patrick Blelly, pilote de ligne commandant de bord retraité d’Air France, experts chevronnés eux aussi très actifs pour déterminer le plus précisément possible là où l’avion a impacté l’océan, est considérée comme très sérieuse.
Elle explique pourquoi l’avion pourrait ne pas s’être disloqué en milliers de morceaux à l’impact. Elle implique d’aller chercher aussi, encore plus au sud, à environ 70 nautiques plus loin (130 kilomètres) que le 7e et dernier arc des échos d’Inmarsat.
Une réelle volonté de retrouver l’avion ?
« À condition que le bateau d’Ocean Infinity aille aussi explorer cette zone au sud du 7e arc de cercle défini par Inmarsat, il y a un espoir », estime Gilles Diharce qui se questionne aussi sur la réelle volonté pour le gouvernement malaisien de retrouver l’avion, ses boîtes noires, et donc le scénario du drame qui pourrait mettre directement en cause le commandant de bord.
« Je ne sais pas si ça les arrangerait vraiment (les autorités de Malaisie, NDLR) si on pouvait prouver que l’avion a été piloté jusqu’à la fin », nous a-t-il confié.
À l’heure où nous écrivons, l’Armada 76 06 d’Ocean Infinity est reparti de Fremantle, et met le cap sur le sud de l’océan Indien pour revenir vers la zone de recherches.
Elles seront difficiles vu l’étendue de la zone à couvrir, avec un fond marin qui en plus, n’est pas toujours plat avec du relief et des failles. Les boîtes noires, au nombre de deux, ont de grandes chances d’être exploitables.
L’une, de type « DFDR « (Digital Flight Data Recorder) donnera tous les paramètres du vol et notamment toutes les actions sur les commandes et le fonctionnement des moteurs.
L’autre de type « CVR » ( Cockpit Voice Recorder) avec ces micros très performants révèlera les conversations et tous les bruits et alarmes dans le cockpit sur les deux dernières heures du vol.
L’autonomie du bateau est de trente jours en incluant 5 jours de mer pour atteindre la zone depuis Fremantle en Australie et 5 jours pour en revenir. Tous les espoirs pour résoudre en grande partie ce terrible mystère reposent sur cette nouvelle campagne qui commence.
« Je ne sais pas si ça les arrangerait vraiment (les autorités de Malaisie, NDLR) si on pouvait prouver que l’avion a été piloté jusqu’à la fin », nous a-t-il confié.
À l’heure où nous écrivons, l’Armada 76 06 d’Ocean Infinity est reparti de Fremantle, et met le cap sur le sud de l’océan Indien pour revenir vers la zone de recherches.
Elles seront difficiles vu l’étendue de la zone à couvrir, avec un fond marin qui en plus, n’est pas toujours plat avec du relief et des failles. Les boîtes noires, au nombre de deux, ont de grandes chances d’être exploitables.
L’une, de type « DFDR « (Digital Flight Data Recorder) donnera tous les paramètres du vol et notamment toutes les actions sur les commandes et le fonctionnement des moteurs.
L’autre de type « CVR » ( Cockpit Voice Recorder) avec ces micros très performants révèlera les conversations et tous les bruits et alarmes dans le cockpit sur les deux dernières heures du vol.
L’autonomie du bateau est de trente jours en incluant 5 jours de mer pour atteindre la zone depuis Fremantle en Australie et 5 jours pour en revenir. Tous les espoirs pour résoudre en grande partie ce terrible mystère reposent sur cette nouvelle campagne qui commence.

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