
Sur le marché des devises, l’événement clé est le fort rebond de l’euro face à presque toutes les autres monnaies. Les bonnes nouvelles en Europe expliquent en partie cette hausse - Depositphotos.com Auteur coffeekai
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L’Europe est en bonne posture. Les nouvelles positives s’enchaînent : l’inflation baisse à 2,4 % sur un an dans la zone euro et l’industrie française reprend des forces. En plus, l’augmentation des dépenses militaires en Europe crée de l’optimisme.
Seul point négatif : les taux d’intérêt des obligations montent. Par exemple, le taux à 10 ans de l’Allemagne a dépassé 2,5 %, une première depuis 2021. Pour l’instant, cela n’affecte ni la Bourse européenne, toujours en forme, ni l’euro, qui reste stable.
Cependant, il faut rester prudent sur l’idée d’une « économie de guerre », un terme à la mode. Depuis 2022, l’UE a augmenté son budget militaire de 100 milliards d’euros et d’autres dépenses sont prévues. Mais c’est encore insuffisant : seuls cinq pays européens respectent l’objectif de l’OTAN de 2 % du PIB en dépenses militaires, alors que les États-Unis sont à 3,4 %. Pire encore, l’Europe manque d’usines pour produire rapidement du matériel de défense.
La guerre en Ukraine a montré ces faiblesses, contrairement aux États-Unis qui ont réglé ce problème dès 1950 avec le Defense Production Act. Moralité : méfions-nous des grandes annonces.
Aux États-Unis, l’ambiance est plus pessimiste. Les dernières données économiques sont décevantes. L’indicateur GDPNOW de la Réserve Fédérale d’Atlanta, qui suit la croissance en temps réel, s’est effondré. Il est passé de 3,9 % il y a un mois à -1,5 % aujourd’hui. Cela dit, cet indicateur est très fluctuant et la chute est surtout due à une hausse des importations en janvier. Or, historiquement, cela n’a jamais provoqué une récession.
L’économie américaine va peut-être ralentir, avec une croissance attendue à 2 % en 2025, contre 2,3 % prévue initialement. Mais c’est toujours mieux que la zone euro, où la croissance devrait être autour de 1,1 %. Le marché est nerveux et a tendance à surréagir. Il vaut mieux analyser les chiffres avant de tirer des conclusions trop rapides.
Enfin, en Chine, les dirigeants ont fixé les objectifs pour l’année. L’industrie est au cœur de leur stratégie, notamment l’intelligence artificielle. Pékin veut renforcer les coopérations avec les BRICS et faire de villes comme Shanghai et Shenzhen des centres d’innovation majeurs. Un sujet à suivre de près.
Le fort rebond de l’euro

Mais des facteurs techniques jouent aussi, notamment un changement dans la relation entre les taux allemands (Bunds) et les taux américains.
D’habitude, ils évoluent ensemble, mais cette fois, les taux allemands ont fortement grimpé tandis que les taux américains sont restés stables. C’est rare et cela a soutenu l’euro. Après une telle hausse en quelques jours, des prises de bénéfices sur l’euro sont probables. Il faut donc rester prudent en ce début de semaine.
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|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0700 |
1,00678 |
1,0988 |
1,1011 |
EUR/GBP |
0,8290 |
0,8188 |
0,8388 |
0,8412 |
EUR/CHF |
0,9422 |
0,9390 |
0,9602 |
0,9650 |
EUR/CAD |
1,5353 |
1,5209 |
1,5555 |
1,5590 |
EUR/JPY |
158,10 |
157,99 |
162,02 |
163,30 |
Les annonces à suivre
La volatilité devrait rester forte, surtout à cause des déclarations marquantes de l’administration Trump. Cette semaine, l’indicateur clé sera l’inflation américaine pour février.
En janvier, elle était de 3 % sur un an. Le marché espère une bonne nouvelle, car l’inflation reste élevée. Par exemple, selon Bloomberg, le coût du petit-déjeuner aux États-Unis (œufs, bacon, fromage et café) a augmenté de 3 % en un an.
Du côté des banques centrales, la Banque du Canada devrait encore baisser son taux directeur de 0,25 %. Mais les prochaines décisions dépendront de la politique commerciale des États-Unis.
Si les taxes douanières américaines font grimper l’inflation, la banque pourrait faire une pause sur les baisses de taux. Cela pourrait aussi accentuer la volatilité du dollar canadien (CAD).
En janvier, elle était de 3 % sur un an. Le marché espère une bonne nouvelle, car l’inflation reste élevée. Par exemple, selon Bloomberg, le coût du petit-déjeuner aux États-Unis (œufs, bacon, fromage et café) a augmenté de 3 % en un an.
Du côté des banques centrales, la Banque du Canada devrait encore baisser son taux directeur de 0,25 %. Mais les prochaines décisions dépendront de la politique commerciale des États-Unis.
Si les taxes douanières américaines font grimper l’inflation, la banque pourrait faire une pause sur les baisses de taux. Cela pourrait aussi accentuer la volatilité du dollar canadien (CAD).
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
12/03 |
13:30 |
USA |
Prix à la consommation (Février) |
Précédent à 3% sur un an. |
Élevé |
12/03 |
14:45 |
Canada |
Réunion de la banque centrale |
Baisse du taux directeur de 25 points de base. |
Élevé |
13/03 |
13:30 |
USA |
Prix à la production (Février) |
Précédent à 0,4% sur un mois. |
Moyen |
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Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
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Contact : nicolas@mondialchange.com
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