Le public belge constitue le 2e flux de touristes aux Antilles françaises explique la direction d'Air Belgium avant l'ouverture de sa route en décembre prochain © AB
Mais qui est donc Air Belgium, la nouvelle compagnie aérienne long-courrier du plat pays qui veut séduire les passagers du nord de la France ?
Après avoir vu le jour en 2016, obtenu sa licence en 2017, pris possession de 4 A340-300 repris à Finnair, établi sa base à Bruxelles-Charleroi, la compagnie lance discrètement un premier vol en juin 2018 entre la Belgique et Hong-Kong.
Le projet est ambitieux, des accords sont passés avec un tour-opérateur chinois… qui décide finalement de se retirer quelques semaines après le début des opérations. Faux départ.
Après avoir vu le jour en 2016, obtenu sa licence en 2017, pris possession de 4 A340-300 repris à Finnair, établi sa base à Bruxelles-Charleroi, la compagnie lance discrètement un premier vol en juin 2018 entre la Belgique et Hong-Kong.
Le projet est ambitieux, des accords sont passés avec un tour-opérateur chinois… qui décide finalement de se retirer quelques semaines après le début des opérations. Faux départ.
A l’assaut des Antilles
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Quand beaucoup d’investisseurs auraient jeté l’éponge, les actionnaires d’Air Belgium (mix de fonds publics belges et de capitaux privés, notamment chinois) évitent de peu le crash et tiennent bon.
Deux des Airbus sont mis à disposition d’autres acteurs du secteur : Air France, British Airways, LOT, le croisiériste Ponant, le tour-opérateur Safrans du Monde… Le temps pour la compagnie de repenser son projet et de mieux rebondir.
Le second lancement est prévu le 7 décembre 2019. A compter de cette date, Air Belgium reliera Bruxelles à Fort-de-France (Martinique) et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) à raison de deux rotations par semaine.
Les vols partiront à 10h45 de Belgique les mercredis et samedis, feront escale 1h30 en Martinique, puis rejoindront la Guadeloupe toute proche, avant de se relancer à l’assaut de l’Atlantique.
L’objectif est double. D’abord, séparer les vols pour arriver à 2x3 rotations hebdomadaires le plus vite possible, en s’appuyant notamment avec les tour-opérateurs et les croisiéristes qui renforcent leur présence dans les Caraïbes.
Ensuite : faire doubler le nombre de passagers se rendant de Belgique aux Antilles.
« Nous devions lancer cette première ligne de manière saisonnière, mais les réservations sont telles que nous l’avons déjà annualisée.
Les résultats sont déjà visibles : le BSP belge sur les Antilles a déjà bondi de 107% depuis l’ouverture de nos ventes en juillet dernier », glisse Niky Terzakis, le P-DG de la jeune compagnie belge, lors d’un premier vol de démonstration accueillant une centaine de professionnels du tourisme du Bénélux, allemands et français du 16 au 20 octobre 2019.
Deux des Airbus sont mis à disposition d’autres acteurs du secteur : Air France, British Airways, LOT, le croisiériste Ponant, le tour-opérateur Safrans du Monde… Le temps pour la compagnie de repenser son projet et de mieux rebondir.
Le second lancement est prévu le 7 décembre 2019. A compter de cette date, Air Belgium reliera Bruxelles à Fort-de-France (Martinique) et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) à raison de deux rotations par semaine.
Les vols partiront à 10h45 de Belgique les mercredis et samedis, feront escale 1h30 en Martinique, puis rejoindront la Guadeloupe toute proche, avant de se relancer à l’assaut de l’Atlantique.
L’objectif est double. D’abord, séparer les vols pour arriver à 2x3 rotations hebdomadaires le plus vite possible, en s’appuyant notamment avec les tour-opérateurs et les croisiéristes qui renforcent leur présence dans les Caraïbes.
Ensuite : faire doubler le nombre de passagers se rendant de Belgique aux Antilles.
« Nous devions lancer cette première ligne de manière saisonnière, mais les réservations sont telles que nous l’avons déjà annualisée.
Les résultats sont déjà visibles : le BSP belge sur les Antilles a déjà bondi de 107% depuis l’ouverture de nos ventes en juillet dernier », glisse Niky Terzakis, le P-DG de la jeune compagnie belge, lors d’un premier vol de démonstration accueillant une centaine de professionnels du tourisme du Bénélux, allemands et français du 16 au 20 octobre 2019.
Le marché français dans le viseur
Au départ de Bruxelles-Charleroi, mercredi 16 octobre 2019, une centaine d'agents de voyages se sont envolés vers les Antilles © PG TM
Car au-delà de la seule clientèle du plat pays, Air Belgium, via son implantation à Charleroi, veut se placer au centre d’une large zone de chalandise.
Les marchés belges, hollandais, luxembourgeois et ouest-allemand sont concernés, mais aussi les régions du nord et de l’est de la France.
Un partenariat avec la compagnie de bus belge Flibco a déjà été conclu en ce sens pour relier l’aéroport belge, dont environ 25% de ses 8 millions de passagers annuels sont français, à Lille (jusqu’à 13 fois par jour), Metz, Nancy et Thionville (9 fois).
Coup de pouce du destin, la chute de XL Airways pourrait bien profiter au nouveau venu belge : sans XL, plus aucune compagnie au-dessus de Paris-Orly ne dessert en direct les Antilles françaises.
« C’est un boulevard qui peut s’ouvrir pour nous », décrypte Philippe Wilmart, directeur commercial d’Air Belgium, passé auparavant par la direction de l’aéroport de Marseille-Provence, Misterfly ou encore Vente privée.
« Avec nos prix honnêtes (à partir de 400 euros environ l'aller-retour, ndlr) et notre qualité de service, les Français vont être conquis », ajoute-t-il.
Âgés de 12 ans, les A340-300 repris à Finnair ont été complètement rénovés. Les cabines proposent trois classes : business, premium et économie, et le service à bord fait la part belle aux produits belges.
« Les passagers sont toujours très surpris lorsque nous opérons des vols, pour British Airways notamment », glisse une hôtesse.
« D’abord ils ne comprennent pas pourquoi ils se retrouvent sur nos vols et sont en colère. A la fin du vol, ils nous préfèrent à British », sourit-elle.
Les marchés belges, hollandais, luxembourgeois et ouest-allemand sont concernés, mais aussi les régions du nord et de l’est de la France.
Un partenariat avec la compagnie de bus belge Flibco a déjà été conclu en ce sens pour relier l’aéroport belge, dont environ 25% de ses 8 millions de passagers annuels sont français, à Lille (jusqu’à 13 fois par jour), Metz, Nancy et Thionville (9 fois).
Coup de pouce du destin, la chute de XL Airways pourrait bien profiter au nouveau venu belge : sans XL, plus aucune compagnie au-dessus de Paris-Orly ne dessert en direct les Antilles françaises.
« C’est un boulevard qui peut s’ouvrir pour nous », décrypte Philippe Wilmart, directeur commercial d’Air Belgium, passé auparavant par la direction de l’aéroport de Marseille-Provence, Misterfly ou encore Vente privée.
« Avec nos prix honnêtes (à partir de 400 euros environ l'aller-retour, ndlr) et notre qualité de service, les Français vont être conquis », ajoute-t-il.
Âgés de 12 ans, les A340-300 repris à Finnair ont été complètement rénovés. Les cabines proposent trois classes : business, premium et économie, et le service à bord fait la part belle aux produits belges.
« Les passagers sont toujours très surpris lorsque nous opérons des vols, pour British Airways notamment », glisse une hôtesse.
« D’abord ils ne comprennent pas pourquoi ils se retrouvent sur nos vols et sont en colère. A la fin du vol, ils nous préfèrent à British », sourit-elle.
Vers la Chine et au-delà ?
Avec 4 appareils long-courriers sur les bras, Air Belgium ne compte évidemment pas s’arrêter là.
Après son faux départ malheureux il y a un an, la Chine devrait être la prochaine étape.
Ni Pékin, ni Hong-Kong, ni Shanghai ne seraient pourtant au programme. Des destinations « secondaires » devraient s’ouvrir en cours d’année 2020, avec l'aide de plusieurs grands TO chinois.
Le « wet lease » pour d’autres compagnies et les affrètements devraient aussi se poursuivre, tout comme l’activité cargo. « Vu la pression sur les prix des billets d’avion, il faut bien qu’on se sécurise et qu’on gagne de l’argent quelque part », glisse Niki Terzakis.
A Charleroi, la compagnie compte enfin s’adosser à Ryanair pour approvisionner ses vols.
Si un accord commercial paraît bien peu probable avec les Irlandais, Air Belgium compte mettre en place une plateforme externe de vente de billets pour relier toutes les villes d’Europe aux Antilles.
Après son faux départ malheureux il y a un an, la Chine devrait être la prochaine étape.
Ni Pékin, ni Hong-Kong, ni Shanghai ne seraient pourtant au programme. Des destinations « secondaires » devraient s’ouvrir en cours d’année 2020, avec l'aide de plusieurs grands TO chinois.
Le « wet lease » pour d’autres compagnies et les affrètements devraient aussi se poursuivre, tout comme l’activité cargo. « Vu la pression sur les prix des billets d’avion, il faut bien qu’on se sécurise et qu’on gagne de l’argent quelque part », glisse Niki Terzakis.
A Charleroi, la compagnie compte enfin s’adosser à Ryanair pour approvisionner ses vols.
Si un accord commercial paraît bien peu probable avec les Irlandais, Air Belgium compte mettre en place une plateforme externe de vente de billets pour relier toutes les villes d’Europe aux Antilles.
La Belgique plutôt que la France
De plus en plus de Français préfèrent les aéroports belges aux grandes plateformes parisiennes.
L’aéroport de Charleroi, situé à quelques kilomètres de la frontière française, accueille chaque année environ 2 millions de passagers hexagonaux, un chiffre en constante augmentation d’après sa direction.
Le phénomène se vérifie aussi dans le grand aéroport belge qu’est Zaventem. En 2018, 750 000 Français ont préféré partir par ce dernier plutôt que par les aéroport hexagonaux, un chiffre en augmentation de 11%. " Situé à moins de 90 minutes en voiture de Lille, et facilement joignable en train, l’aéroport international propose plus de 200 destinations en Europe et aux quatre coins du monde, le tout à des prix très attractifs", précise la direction.
L’aéroport de Charleroi, situé à quelques kilomètres de la frontière française, accueille chaque année environ 2 millions de passagers hexagonaux, un chiffre en constante augmentation d’après sa direction.
Le phénomène se vérifie aussi dans le grand aéroport belge qu’est Zaventem. En 2018, 750 000 Français ont préféré partir par ce dernier plutôt que par les aéroport hexagonaux, un chiffre en augmentation de 11%. " Situé à moins de 90 minutes en voiture de Lille, et facilement joignable en train, l’aéroport international propose plus de 200 destinations en Europe et aux quatre coins du monde, le tout à des prix très attractifs", précise la direction.