L'amphitheatre du Centre de Congrès de Lyon accueillera le congrès Selectour les 7 et 8 décembre 2017 - DR OT Lyon
Selectour avait annoncé mi-octobre, par la voix de Laurent Abitbol et Jean-Noël Lefeuvre en octobre 2017 que le référencement des tour-opérateurs (TO) passerait par des négociations "miroirs" entre les 2 entités : Havas voyages et Selectour.
La tête du réseau avait aussi annoncé que les TO devraient lisser leurs taux de commission "promo ou pas" pour être référencés.
Seulement voilà, depuis, peu ou prou d’informations ont filtré. « Ça se passe très bien avec Selectour, explique Jean Eustache, directeur d’Amerigo. Le référencement nous apporte une belle croissance et on fait un super hiver. Mieux : on investit. Mais force est de constater que pour l’instant, on n’a pas franchement de nouvelles... ».
Et les TO que nous avons contacté sont tous d’accord : « Nous verrons bien ce qu’il se dit à Lyon (lors du prochain congrès ndlr) mais il y a un flou important » nous dit un autre. « On attend de voir ce qu’il va se passer mais on reste vigilant » ajoute un troisième.
« On s’en tient à ce qui a été déclaré explique Jean-Paul Chantraine, président fondateur d'Asia. Nous avons une politique avec les deux et attendons de voir l’appel d’offre de 2018 pour savoir, mais nous ne sommes pas fermés à l’idée ».
La tête du réseau avait aussi annoncé que les TO devraient lisser leurs taux de commission "promo ou pas" pour être référencés.
Seulement voilà, depuis, peu ou prou d’informations ont filtré. « Ça se passe très bien avec Selectour, explique Jean Eustache, directeur d’Amerigo. Le référencement nous apporte une belle croissance et on fait un super hiver. Mieux : on investit. Mais force est de constater que pour l’instant, on n’a pas franchement de nouvelles... ».
Et les TO que nous avons contacté sont tous d’accord : « Nous verrons bien ce qu’il se dit à Lyon (lors du prochain congrès ndlr) mais il y a un flou important » nous dit un autre. « On attend de voir ce qu’il va se passer mais on reste vigilant » ajoute un troisième.
« On s’en tient à ce qui a été déclaré explique Jean-Paul Chantraine, président fondateur d'Asia. Nous avons une politique avec les deux et attendons de voir l’appel d’offre de 2018 pour savoir, mais nous ne sommes pas fermés à l’idée ».
Havas or not Havas ?
Pour autant, la possibilité de (re)négocier un référencement avec le GIE ne semble pas effrayer.
Chez Australie Tours, on est plutôt satisfait. « Ça ne nous pose pas de problème : Selectour est notre premier client, Havas notre 3ème indique Claude Blanc, coprésident de Travel & Co. Pour l’instant nous n'avons rien engagé avec le GIE, mais pourquoi pas ? ».
Même son de cloche chez Alpitour, qui souhaiterait intégrer les réseaux. « Ça n’est pas une obligation mais une possibilité. Nous souhaiterions négocier avec les deux entités, alors nous pourrions être partisans » explique Patrice Caradec président.
Pour certains, cela pourrait même être un avantage. « Havas pilote bien, et l'idée du bonus / malus est plutôt bonne.
Les ventes sont plus simples avec un réseau intégré, il faut voir ce qui est prévu du côté de Selectour... C'est une chose de l'envisager, cela en est une autre de piloter efficacement. » avertit un TO.
D'autant que, contrairement au réseau intégré qui oblige, Selectour lui, laisse libre choix. « Qu'on paie ou pas, de toute manière nous sommes toujours confrontés aux problèmes de copinages », notamment sur le circuit des brochures, où les agents semblent garder leurs habitudes quelles que soient les recommandations.
Chez Australie Tours, on est plutôt satisfait. « Ça ne nous pose pas de problème : Selectour est notre premier client, Havas notre 3ème indique Claude Blanc, coprésident de Travel & Co. Pour l’instant nous n'avons rien engagé avec le GIE, mais pourquoi pas ? ».
Même son de cloche chez Alpitour, qui souhaiterait intégrer les réseaux. « Ça n’est pas une obligation mais une possibilité. Nous souhaiterions négocier avec les deux entités, alors nous pourrions être partisans » explique Patrice Caradec président.
Pour certains, cela pourrait même être un avantage. « Havas pilote bien, et l'idée du bonus / malus est plutôt bonne.
Les ventes sont plus simples avec un réseau intégré, il faut voir ce qui est prévu du côté de Selectour... C'est une chose de l'envisager, cela en est une autre de piloter efficacement. » avertit un TO.
D'autant que, contrairement au réseau intégré qui oblige, Selectour lui, laisse libre choix. « Qu'on paie ou pas, de toute manière nous sommes toujours confrontés aux problèmes de copinages », notamment sur le circuit des brochures, où les agents semblent garder leurs habitudes quelles que soient les recommandations.
Les failles du système
Le discours reste feutré : il y a ceux qui souhaitent intégrer le réseau, ceux qui veulent y rester, et ceux qui négocient. Pourtant, on note un certain agacement généralisé devant le flou de la direction de Selectour.
« Les agents de voyages non plus ne sont pas contents avance un TO. Ils trouvent que Laurent Abitbol dépense beaucoup et qu'il n'a pas toujours une analyse très juste. Il ne faut pas oublier qu'il a été élu in extremis... ».
Et certains tour-opérateurs d'évoquer les failles du « système » Havas Voyages que, selon eux, Laurent Abitbol semble imposer.
« Les agences veulent des TO performants et qui se mettent en 4 pour elles, pas des partenaires qui simplement mettent plus d'argent sur la table chez Havas ou Selectour avance un TO. Ça modifie les rapports de force : les TO mettent de l'argent et veulent avoir les résultats qui suivent, ils s'attendent à être servis par les agences ».
Un « payer plus pour gagner plus » qui, s'il est intégré et revendiqué par certains au nom du business, est peu goûté par d'autres, qui estiment que les agences de voyages et les voyageurs risquent de le payer en qualité et diversité.
« Les agents de voyages non plus ne sont pas contents avance un TO. Ils trouvent que Laurent Abitbol dépense beaucoup et qu'il n'a pas toujours une analyse très juste. Il ne faut pas oublier qu'il a été élu in extremis... ».
Et certains tour-opérateurs d'évoquer les failles du « système » Havas Voyages que, selon eux, Laurent Abitbol semble imposer.
« Les agences veulent des TO performants et qui se mettent en 4 pour elles, pas des partenaires qui simplement mettent plus d'argent sur la table chez Havas ou Selectour avance un TO. Ça modifie les rapports de force : les TO mettent de l'argent et veulent avoir les résultats qui suivent, ils s'attendent à être servis par les agences ».
Un « payer plus pour gagner plus » qui, s'il est intégré et revendiqué par certains au nom du business, est peu goûté par d'autres, qui estiment que les agences de voyages et les voyageurs risquent de le payer en qualité et diversité.
Des négociations à mener
L'autre sujet mis sur la table par Laurent Abitbol et Jean-Noël Lefeuvre : le lissage de taux de commission "promo ou pas".
« Là encore, nous ne savons pas grand chose, c'est flou. On attend de voir ce qu'il va se passer » avance un TO.
« Il faut voir comment cela s'incarne. Là aussi, c'est encore trop abstrait indique un autre. Il faut mettre en rapport avec les volumes. Un taux unique ça ne veut pas dire grand chose ».
Pour certains, si « Laurent Abitbol a raison », il s'agirait d'affiner la proposition en fonction de l'offre, selon qu'elle soit sur-mesure ou packagée. « Il devrait y avoir des taux de commission adaptables, on ne fait pas tous le même métier » ajoute ce TO.
D'autres s'attachent au rôle de l'aérien et aimeraient que les 7 et 8 décembre 2017, le Congrès soit pour Selectour l'occasion d'apporter des réponses aux TO.
« J'aimerais savoir quelles seront les conditions de règlements par rapport à IATA? se demande Claude Blanc, d'Australie Tours, Alma Latina et Asia Infiny. Nous sommes un acteur du long-courrier et avons des contraintes en terme d'émission. Sur un vol pour la Nouvelle-Zélande par exemple, l'aérien représente parfois la moitié ou le tiers du budget ».
« Nous devons beaucoup anticiper et ne sommes payés que 45 jours après le départ. L'impact sur notre trésorerie est élevée » continue un autre, se plaignant d'avoir parfois l'impression d'être « la banque des réseaux ».
Malgré ces tensions, Selectour reste une référence, et ils sont nombreux à souhaiter être intégrés. Chez Alpitour, Patrice Caradec reste confiant, et patient. « Nous nous parlons, nous échangeons. Nous espèrons être entendus et faire partie du prochain appel d'offre. »
Et comme tous, lui aussi espère des annonces lors du Congrès.
Allez, plus que deux jours...
« Là encore, nous ne savons pas grand chose, c'est flou. On attend de voir ce qu'il va se passer » avance un TO.
« Il faut voir comment cela s'incarne. Là aussi, c'est encore trop abstrait indique un autre. Il faut mettre en rapport avec les volumes. Un taux unique ça ne veut pas dire grand chose ».
Pour certains, si « Laurent Abitbol a raison », il s'agirait d'affiner la proposition en fonction de l'offre, selon qu'elle soit sur-mesure ou packagée. « Il devrait y avoir des taux de commission adaptables, on ne fait pas tous le même métier » ajoute ce TO.
D'autres s'attachent au rôle de l'aérien et aimeraient que les 7 et 8 décembre 2017, le Congrès soit pour Selectour l'occasion d'apporter des réponses aux TO.
« J'aimerais savoir quelles seront les conditions de règlements par rapport à IATA? se demande Claude Blanc, d'Australie Tours, Alma Latina et Asia Infiny. Nous sommes un acteur du long-courrier et avons des contraintes en terme d'émission. Sur un vol pour la Nouvelle-Zélande par exemple, l'aérien représente parfois la moitié ou le tiers du budget ».
« Nous devons beaucoup anticiper et ne sommes payés que 45 jours après le départ. L'impact sur notre trésorerie est élevée » continue un autre, se plaignant d'avoir parfois l'impression d'être « la banque des réseaux ».
Malgré ces tensions, Selectour reste une référence, et ils sont nombreux à souhaiter être intégrés. Chez Alpitour, Patrice Caradec reste confiant, et patient. « Nous nous parlons, nous échangeons. Nous espèrons être entendus et faire partie du prochain appel d'offre. »
Et comme tous, lui aussi espère des annonces lors du Congrès.
Allez, plus que deux jours...