René Thibaut :"Les ennuis d'Hervé Vighier ne mettent pas en péril Donatello"

R.T: Nous en avons deux autres. La programmation moyen-courrier "engagée". Pour cette dernière, ça s'enclenche plutôt pas mal, mais il nous faut rester humble. Nous ne sommes plus la "dream Team" Marmara…

Chez Donatello, nous avons mis une capacité qui est conséquente pour la société, mais qui reste raisonnable. Pour être tout à fait transparent, Avril est plutôt bien enclenché, avec des taux de remplissages meilleurs qu'espérés.

Juin reste encore un peu aléatoire, mais l'été reste encore très incertain. Sur le moyen-courrier "engagé" nous parlons bien entendu de Bodrum et de la Sardaigne, ainsi que de Marrakech.

L'autre chantier concerne la pépite qui s'appelle Equatoriales. Bien évidemment, nous ne sommes pas sur les mêmes volumes, mais nous connaissons déjà l'atterrissage : l'hiver a été très bon (+15%) et un été probablement au-delà de +30% !

Certes, ce ne sont pas des valeurs extraordinaires en nombre de passagers, mais ce sont des paniers moyens extrêmement rentables et qui génèrent des marges très élevées.

Voilà nos gros chantiers, tout en conservant bien entendu le savoir-faire de Donatello qui est l'Italie à la carte!

R.T : Presque. Mais il ne faut pas se cacher : nous avons besoin de faire de la réorganisation interne. Nous avions un PDG historique (Antonio d'Apote, ndlr) qui cumulait toutes les fonctions… avec certains avantages mais aussi certains inconvénients.

Dans la situation actuelle, Bernard Payen est Président mais n'a pas franchement de fonctions opérationnelles. Il fallait quelqu'un qui soit capable de centraliser, de trouver des consensus… enfin bref de faire.

C'est une nouveauté pour moi, qui apprend en même temps et qui suis soucieux de ne pas faire de bêtises !

R.T: J'ai déjà eu cette question en interne. Ce qui est certain c'est que nous n'allons pas être dans une phase d'embauche, c'est très clair. Il n'y a pas non plus de Plan Social prévu.

Mais il est aussi sûr qu'il y aura des départs en retraite qui ne seront pas remplacés, des CDD qui ne seront pas forcément prolongés. Il ne faut pas se leurrer, nous sommes quand même en configuration de crise…

Ce qui risque de se passer aussi, c'est que nous allons devoir réorienter nos forces. Nous avons trop de monde à certains endroits et pas assez à d'autres. Par exemple, nous avons des plateaux de résa à Nantes, Marseille et Paris, un peu comme on les a connus il y a longtemps, avec des process presque "régionaux". Là, il va falloir harmoniser !

Après, si nous mettons en place des outils technologiques de réservation il va falloir passer un maximum de réservation dans les tuyaux de l'espace Pro. Donc pas question de supprimer les plateaux de résa, mais surement faire évoluer les métiers…

Autre point important, nous nous sommes aperçus que notre force commerciale était la plus faible du marché. Nous n'avons que quatre commerciaux alors que la majorité des TO tournent autour de dix personnes. Ce qui par exemple, nous permettrait de réduire un poste d'agent de réservation pour lui faire intégrer le service commercial…