Satisfaits de leur été, les TO s'inquiète de la versatilité du marché français - photo : domaine public
Driiing, c'est la rentrée !
Et l'heure du bilan de la haute saison 2018 approche pour les tour-opérateurs.
Si certains regrettent que les Français boudent la destination France au profit de l'étranger les TO de leur côté peuvent s'en réjouir.
"A part les Baléares, un peu en retrait, toute les destinations ont été au rendez-vous ; et la reprise de la Tunisie a boosté le moyen-courrier" se satisfait René-Marc Chikli, président du SETO.
Une Tunisie sur laquelle Voyamar gagne cette année 30% de croissance par rapport à 2017, saison sur laquelle le TO s'était déjà positionné sur la destination. "La saison été est très bonne, même très très bonne" se félicite Aurélien Aufort, directeur général adjoint de Voyamar.
Et de citer le Canada comme grande réussite de l'été.
Et l'heure du bilan de la haute saison 2018 approche pour les tour-opérateurs.
Si certains regrettent que les Français boudent la destination France au profit de l'étranger les TO de leur côté peuvent s'en réjouir.
"A part les Baléares, un peu en retrait, toute les destinations ont été au rendez-vous ; et la reprise de la Tunisie a boosté le moyen-courrier" se satisfait René-Marc Chikli, président du SETO.
Une Tunisie sur laquelle Voyamar gagne cette année 30% de croissance par rapport à 2017, saison sur laquelle le TO s'était déjà positionné sur la destination. "La saison été est très bonne, même très très bonne" se félicite Aurélien Aufort, directeur général adjoint de Voyamar.
Et de citer le Canada comme grande réussite de l'été.
Des chiffres positifs
Autres articles
-
Taxe Chirac : EDV et SETO plaident pour une application sur les résas à partir du 1er janvier et non sur les départs
-
EXCLUSIF - Air France a déjà anticipé la hausse de la taxe Chirac ! 🔑
-
Guerre au Moyen-Orient : nouveau coup dur pour les voyagistes 🔑
-
Après un été impacté par les JO, l'hiver s'annonce incertain pour les voyagistes 🔑
-
La nouvelle brochure AmériGo 2025 est arrivée
Un attrait confirmé par Jean Eustache, président d'AmériGo. "tout le monde veut aller au Canada, c'est une destination très populaire dans le monde entier, il y a même des vols directs depuis la Chine vers Montréal maintenant".
Une destination tellement demandée qu'elle en devient presque saturée : "ça complique le travail, difficile de se positionner et de négocier quand les hôtelier sont déjà sollicités pour 2020 alors que les clients s'y prennent 6-8 mois à l'avance".
Malgré tout, un "bel été". même aux États-Unis, confirme-t-il : malgré les incendies, la saison a été bonne "et toutes les séries étaient presque pleines". Moins d'Allemands, de Chinois, de Japonais : plus de places pour les Français, qui se maintiennent sur la destination.
Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages France est lui aussi on ne peut plus satisfait de la hausse des départs des Français vers l'étranger. "L'année dernière nous avons fait 90 millions € de chiffre d'affaires, là nous faisons plus de 50% de croissance avec 135 millions € !" se réjouit-il. En cette rentrée 2018, FTI quitte donc les "moyens" pour entrer dans le club des "gros" TO.
Il ajoute : "Aujourd'hui, FTI est premier TO français sur l’Égypte avec 70% de part de marché ! Premier aussi sur la Turquie, Dubaï et les Emirats... Et nous avons récupéré en exclusivité le paquebot de Fram au Maroc, les Dunes d'Or à Agadir !".
A priori, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles au pays des TO français.
Une destination tellement demandée qu'elle en devient presque saturée : "ça complique le travail, difficile de se positionner et de négocier quand les hôtelier sont déjà sollicités pour 2020 alors que les clients s'y prennent 6-8 mois à l'avance".
Malgré tout, un "bel été". même aux États-Unis, confirme-t-il : malgré les incendies, la saison a été bonne "et toutes les séries étaient presque pleines". Moins d'Allemands, de Chinois, de Japonais : plus de places pour les Français, qui se maintiennent sur la destination.
Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages France est lui aussi on ne peut plus satisfait de la hausse des départs des Français vers l'étranger. "L'année dernière nous avons fait 90 millions € de chiffre d'affaires, là nous faisons plus de 50% de croissance avec 135 millions € !" se réjouit-il. En cette rentrée 2018, FTI quitte donc les "moyens" pour entrer dans le club des "gros" TO.
Il ajoute : "Aujourd'hui, FTI est premier TO français sur l’Égypte avec 70% de part de marché ! Premier aussi sur la Turquie, Dubaï et les Emirats... Et nous avons récupéré en exclusivité le paquebot de Fram au Maroc, les Dunes d'Or à Agadir !".
A priori, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles au pays des TO français.
Les voyageurs changent de comportement
Chez Thalasso n°1 / Ôvoyages aussi, on affiche une attitude positive... Ou presque. "L'été a été compliqué mais à date on a le même chiffre d'affaires que l'an dernier" explique son président Raouf Benslimane
Compliqué ? Oui, car "Les marqueurs forts que sont les vacances scolaires tendent à s'éroder, le client est volatile et les certitudes de moins en moins marquées".
Pour lui, la situation s'est débloquée à la toute fin juillet 2018. "chaque année c'est compliqué et ça fluctue : mieux vaut avoir les reins solides et le cœur bien accroché.
Le stock n'est plus une garantie de chiffre, mais devient une garantie de réactivité ce qui n'est pas négligeable : le marché est en dent de scie, il faut pouvoir être là dès que ça remonte et pouvoir assurer quand ça baisse".
Une tendance lourde qui s'ajoute aux aléas que connaît bien le monde du tourisme, mais qui tend à s'intensifier : catastrophes ou simples changements climatiques, difficultés politiques et attentats, ou même les événements ponctuels comme la Coupe du Monde qui ont plus de poids sur la clientèle devenue versatile.
En cause ? Le TO cite Airbnb, le low-cost, la vente en direct, le mélange des genres entre distributeurs et producteurs ("chacun veut faire le métier de l'autre"). Et de résumer : "2018 est un bon été mais avec une gestion au couteau, où on jongle avec les dernières minutes".
Un son de cloche différent, mais qui se rapproche du constat fait par les TO cet été dans nos colonnes : l'été a commencé tardivement et mieux vaut compter sur l'arrière-saison.
Mais même là rien n'est joué. Et malgré un discours général positif et rassurant, le président du SETO reste lui aussi mitigé : "Il y a une incertitude sur la rentrée. Difficile de savoir où en seront les carnets de commandes et quels seront les comportements, il n'y a aucun indicateur clair".
Décidément, il n'y a pas que la météo... dans le tourisme non plus, il n'y a plus de saison.
Compliqué ? Oui, car "Les marqueurs forts que sont les vacances scolaires tendent à s'éroder, le client est volatile et les certitudes de moins en moins marquées".
Pour lui, la situation s'est débloquée à la toute fin juillet 2018. "chaque année c'est compliqué et ça fluctue : mieux vaut avoir les reins solides et le cœur bien accroché.
Le stock n'est plus une garantie de chiffre, mais devient une garantie de réactivité ce qui n'est pas négligeable : le marché est en dent de scie, il faut pouvoir être là dès que ça remonte et pouvoir assurer quand ça baisse".
Une tendance lourde qui s'ajoute aux aléas que connaît bien le monde du tourisme, mais qui tend à s'intensifier : catastrophes ou simples changements climatiques, difficultés politiques et attentats, ou même les événements ponctuels comme la Coupe du Monde qui ont plus de poids sur la clientèle devenue versatile.
En cause ? Le TO cite Airbnb, le low-cost, la vente en direct, le mélange des genres entre distributeurs et producteurs ("chacun veut faire le métier de l'autre"). Et de résumer : "2018 est un bon été mais avec une gestion au couteau, où on jongle avec les dernières minutes".
Un son de cloche différent, mais qui se rapproche du constat fait par les TO cet été dans nos colonnes : l'été a commencé tardivement et mieux vaut compter sur l'arrière-saison.
Mais même là rien n'est joué. Et malgré un discours général positif et rassurant, le président du SETO reste lui aussi mitigé : "Il y a une incertitude sur la rentrée. Difficile de savoir où en seront les carnets de commandes et quels seront les comportements, il n'y a aucun indicateur clair".
Décidément, il n'y a pas que la météo... dans le tourisme non plus, il n'y a plus de saison.