L’ordonnance promise par Bercy peine à montrer le bout du nez et pour cause : entre associations de consommateurs et syndicats professionnels c’est une combat pour la survie qui est en train de se jouer.
Une lutte au couteau impitoyable, difficile à arbitrer, car les demandes respectives sont légitimes :
1) des consommateurs à qui on refuse le remboursement prévu par le Code du tourisme et on propose un report jugé un peu short time. Mais un délai plus long changerait-t-il vraiment la donne ?
2) des professionnels au bord de l’asphyxie pour qui une injonction de remboursement équivaudrait à se tirer une balle dans la tête
Un véritable casse-tête chinois pour Bercy qui ne veut pas se mettre à dos 60 Millions, UFC-Que Choisir et quelques autres dizaines d’associations… Mais qui ne peut pas se permettre non plus le luxe de rayer de la carte les 35 000 emplois que représente le tourisme outgoing dans l’Hexagone.
Cornélien, n’est-il pas ?
Voilà qui explique probablement que le texte prévu initialement pour le milieu de la semaine dernière traîne des pieds. Possiblement le délai nécessaire pour entendre complètement les plaidoyers des deux parties.
Il est vrai que Bruno Lemaire, ministre de l’économie et des finances, joue gros. Le danger de défaillance de l’ensemble de la filière tourisme, n’est pas mince dans le contexte actuel.
Une lutte au couteau impitoyable, difficile à arbitrer, car les demandes respectives sont légitimes :
1) des consommateurs à qui on refuse le remboursement prévu par le Code du tourisme et on propose un report jugé un peu short time. Mais un délai plus long changerait-t-il vraiment la donne ?
2) des professionnels au bord de l’asphyxie pour qui une injonction de remboursement équivaudrait à se tirer une balle dans la tête
Un véritable casse-tête chinois pour Bercy qui ne veut pas se mettre à dos 60 Millions, UFC-Que Choisir et quelques autres dizaines d’associations… Mais qui ne peut pas se permettre non plus le luxe de rayer de la carte les 35 000 emplois que représente le tourisme outgoing dans l’Hexagone.
Cornélien, n’est-il pas ?
Voilà qui explique probablement que le texte prévu initialement pour le milieu de la semaine dernière traîne des pieds. Possiblement le délai nécessaire pour entendre complètement les plaidoyers des deux parties.
Il est vrai que Bruno Lemaire, ministre de l’économie et des finances, joue gros. Le danger de défaillance de l’ensemble de la filière tourisme, n’est pas mince dans le contexte actuel.
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Dans le meilleur des cas, la relance devrait commencer à se faire sentir à la fin de l’été.
D’ici là, après le confinement, il faut se dire que les Français dont l’employeur n’aura pas tenu le coup vont se retrouver au chomdu, et qu’ils auront peut-être d’autres priorités à gérer.
Je sais, pas réjouissant comme perspective...
Les autres préféreront probablement rester en France et rendre visite aux parents et amis. Cela dépendra vraisemblablement de l’étendue de la crise au niveau international.
Dans tous les cas il va falloir la jouer fine : il ne faudrait pas que les clients se sentent floués et que cela se traduise par une perte de confiance dans leur agence de voyages. Auquel cas, passez-moi la trivialité, on aura fait que pisser dans un violon…
Si le report est quasiment acquis et l’encre de l’ordonnance en train de sécher, ce n’est pas gagné pour autant. Et dans tous les cas, il faudra en sortir par le haut. Tous ensemble : consommateurs et professionnels. Pas question d’une victoire à la Pyrrhus.
D’ici là, après le confinement, il faut se dire que les Français dont l’employeur n’aura pas tenu le coup vont se retrouver au chomdu, et qu’ils auront peut-être d’autres priorités à gérer.
Je sais, pas réjouissant comme perspective...
Les autres préféreront probablement rester en France et rendre visite aux parents et amis. Cela dépendra vraisemblablement de l’étendue de la crise au niveau international.
Dans tous les cas il va falloir la jouer fine : il ne faudrait pas que les clients se sentent floués et que cela se traduise par une perte de confiance dans leur agence de voyages. Auquel cas, passez-moi la trivialité, on aura fait que pisser dans un violon…
Si le report est quasiment acquis et l’encre de l’ordonnance en train de sécher, ce n’est pas gagné pour autant. Et dans tous les cas, il faudra en sortir par le haut. Tous ensemble : consommateurs et professionnels. Pas question d’une victoire à la Pyrrhus.
L’autre piège au niveau entrepreneurial, c’est la gestion des acomptes, des reports et la préservation de la trésorerie. Du moins ce qui en reste...
De ce point de vue, les problèmes n’ont pas bougé d’un iota. Les charges et les factures il faudra bien les payer un jour. Je n’ai jamais vu autant de banquiers faire antichambre pour nous prêter de l’argent.
“Vous nous paierez plus tard”, affirment-ils. C’est sûr qu’avec une garantie de l’Etat à 90%, les risques pris par ces établissements permettent une certaine décontraction…
Mais je ne veux pas faire ma mauvaise langue : tout ce qui permettra de gagner du temps est bon à prendre et juste essentiel à la survie de nos entreprises en attendant le rebond.
Evitons néanmoins et autant que faire se peut, de tomber dans le piège de l’argent facile parce qu’il faudra bien, un jour ou l’autre, le rembourser.
Plus facile à dire qu’à faire, je sais. Mais la préservation des emplois de nos collaborateurs et la survie de nos entreprises est à ce prix.
De ce point de vue, les problèmes n’ont pas bougé d’un iota. Les charges et les factures il faudra bien les payer un jour. Je n’ai jamais vu autant de banquiers faire antichambre pour nous prêter de l’argent.
“Vous nous paierez plus tard”, affirment-ils. C’est sûr qu’avec une garantie de l’Etat à 90%, les risques pris par ces établissements permettent une certaine décontraction…
Mais je ne veux pas faire ma mauvaise langue : tout ce qui permettra de gagner du temps est bon à prendre et juste essentiel à la survie de nos entreprises en attendant le rebond.
Evitons néanmoins et autant que faire se peut, de tomber dans le piège de l’argent facile parce qu’il faudra bien, un jour ou l’autre, le rembourser.
Plus facile à dire qu’à faire, je sais. Mais la préservation des emplois de nos collaborateurs et la survie de nos entreprises est à ce prix.
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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