Les tour-opérateurs constatent une reprise depuis quelques jours pour des voyages en Europe, faute de pouvoir voyager plus loin -Depositphotos.com olly18
Les carnets de commandes reprennent des couleurs depuis quelques jours chez les tour-opérateurs. Depuis l'annonce du plan de déconfinement par Emmanuel Macron, un frémissement se faisait sentir.
Mais depuis la réouverture des commerces non essentiels, et notamment des agences de voyages, les réservations commencent sérieusement à tomber.
"Depuis 15 jours déjà nous avons constaté une hausse de la fréquentation des sites Internet, et depuis mercredi nous avons retrouvé les niveaux de prises de commandes de 2019. Je ne pensais pas que ça repartirait aussi fort. Toutefois il ne faut pas s'enflammer" observe Olivier Kervella, PDG de NG Travel qui ne souhaite pas céder à l'euphorie.
Un constat partagé par Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages : "la courbe monte crescendo depuis les annonces du gouvernement et nous avons atteint en début de semaine (semaine du 17 mai ndlr) les niveaux de 2019, puis nous les avons dépassé. Il y a clairement une effet "ouverture d'agences". Jeudi 20 mai nous avons fait 20% de mieux que la même journée en 2019 et vendredi nous avons encore battu ce niveau."
La réouverture des agences a marqué aussi un tournant chez TUI France. Dirk Van Holsbeke – Directeur Général de TUI France souligne : "Depuis les annonces du gouvernement et plus récemment encore avec la réouverture des agences, nous notons une excellente dynamique concernant les réservations (+120%). Nous revenons à des tendances de ventes qui sont comparables à mai 2019. Nous avons eu un boom de réservation entre le mardi 18 et le mercredi 19 mai, confirmé le jeudi 20 mai.
Les clients ont attendus pour retrouver leurs agents de voyages, qui jouent un rôle essentiel aujourd'hui dans la réassurance clients. Nous notons un phénomène d’extrême dernière minute car nous enregistrons beaucoup de réservations sur la fin mai et le mois de juin apparaît comme notre meilleur mois de vente aujourd’hui."
Une courbe qui grimpe aussi régulièrement chez ÔVoyages. "Depuis deux semaines nous constatons une croissance, et c'est en train de monter, nous étions à 50% des niveaux de 2019 il y a 15 jours et nous atteignons aujourd'hui 70 à 80% des niveaux de 2019. Nous devrions courant juin être proche de 2019, même si juin n'est pas le meilleur mois de l'année" précise Raouf Benslimane PDG.
Du côté de Voyamar, la reprise est là aussi : "Nous avons des pics et des journées à 70% voire 80% des niveaux de N-2, d'ici une semaine nous devrions refaire des journées normales" estime Aurélien Aufort, directeur général du groupe Marietton.
Depuis lundi, ça recommence aussi à sonner à la résa de Bravo Club qui programme pour l'été 11 clubs en Espagne (Baléares), en Grèce, en Italie (Sardaigne, Sicile), en Croatie, en Tunisie et au Maroc.
"Nous sommes confiants mais aussi plein d'humilité. Nous avons moins de clubs (11 clubs versus une vingtaine en 2019) mais l'objectif est de les remplir" se fixe pour objectif Patrice Caradec, directeur général d'Alpitour France.
Mais depuis la réouverture des commerces non essentiels, et notamment des agences de voyages, les réservations commencent sérieusement à tomber.
"Depuis 15 jours déjà nous avons constaté une hausse de la fréquentation des sites Internet, et depuis mercredi nous avons retrouvé les niveaux de prises de commandes de 2019. Je ne pensais pas que ça repartirait aussi fort. Toutefois il ne faut pas s'enflammer" observe Olivier Kervella, PDG de NG Travel qui ne souhaite pas céder à l'euphorie.
Un constat partagé par Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages : "la courbe monte crescendo depuis les annonces du gouvernement et nous avons atteint en début de semaine (semaine du 17 mai ndlr) les niveaux de 2019, puis nous les avons dépassé. Il y a clairement une effet "ouverture d'agences". Jeudi 20 mai nous avons fait 20% de mieux que la même journée en 2019 et vendredi nous avons encore battu ce niveau."
La réouverture des agences a marqué aussi un tournant chez TUI France. Dirk Van Holsbeke – Directeur Général de TUI France souligne : "Depuis les annonces du gouvernement et plus récemment encore avec la réouverture des agences, nous notons une excellente dynamique concernant les réservations (+120%). Nous revenons à des tendances de ventes qui sont comparables à mai 2019. Nous avons eu un boom de réservation entre le mardi 18 et le mercredi 19 mai, confirmé le jeudi 20 mai.
Les clients ont attendus pour retrouver leurs agents de voyages, qui jouent un rôle essentiel aujourd'hui dans la réassurance clients. Nous notons un phénomène d’extrême dernière minute car nous enregistrons beaucoup de réservations sur la fin mai et le mois de juin apparaît comme notre meilleur mois de vente aujourd’hui."
Une courbe qui grimpe aussi régulièrement chez ÔVoyages. "Depuis deux semaines nous constatons une croissance, et c'est en train de monter, nous étions à 50% des niveaux de 2019 il y a 15 jours et nous atteignons aujourd'hui 70 à 80% des niveaux de 2019. Nous devrions courant juin être proche de 2019, même si juin n'est pas le meilleur mois de l'année" précise Raouf Benslimane PDG.
Du côté de Voyamar, la reprise est là aussi : "Nous avons des pics et des journées à 70% voire 80% des niveaux de N-2, d'ici une semaine nous devrions refaire des journées normales" estime Aurélien Aufort, directeur général du groupe Marietton.
Depuis lundi, ça recommence aussi à sonner à la résa de Bravo Club qui programme pour l'été 11 clubs en Espagne (Baléares), en Grèce, en Italie (Sardaigne, Sicile), en Croatie, en Tunisie et au Maroc.
"Nous sommes confiants mais aussi plein d'humilité. Nous avons moins de clubs (11 clubs versus une vingtaine en 2019) mais l'objectif est de les remplir" se fixe pour objectif Patrice Caradec, directeur général d'Alpitour France.
Des stocks, de l'engagement pour garantir les prix
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Pour ce faire, le voyagiste a pris soin de peaufiner son plan de transport : "Nous avons pris des bloc-sièges pour garantir les vols aux agences et aux clients. Les compagnies ne sont pas capables de confirmer leurs plans de vols. Je ne pense pas que ce sera un bon été pour faire du dynamique packaging. Nous avons tous subi les changements de dernière minute ou les annulations...
Avec nos engagements aériens, les tarifs sont fixes et les bagages inclus, nous sommes sur du vrai tout inclus" insiste Patrice Caradec. La Grèce, destination plébiscitée fait déjà face à une envolée des tarifs.
Du stock aérien et terrestre c'est aussi la stratégie sur laquelle s'appuie ÔVoyages avec 3 avions à disposition proposés au départ de Paris et Province.
Voyamar aussi n'hésite pas à remettre du stock : "Nous avons doublé nos sièges sur Héraklion en partenariat avec Héliades (Groupe Marietton ndlr), et nous allons reprendre du stock sur la Sicile, la Sardaigne et la Crête. Il faut sécuriser le stock et nous allons prendre de gros engagements sur l'été" annonce Aurélien Aufort.
"Les avions sont disponibles, nous trouvons assez facilement des appareils" constate également Olivier Kervella : "Nous avons pris des engagements sur Héraklion, Rhodes, Athènes, la Sardaigne et nous commençons à regarder sur l'Espagne".
L'Europe avec en tête de pont la Grèce a en effet le vent poupe, restriction de voyages hors espace Schengen oblige. "La Grèce et l'Espagne cartonnent avec des niveaux supérieurs à ceux de 2019, l'Italie et le Portugal s'en sortent bien également avec des niveaux équivalents à 2019" affirme le patron de NG Travel.
Avec nos engagements aériens, les tarifs sont fixes et les bagages inclus, nous sommes sur du vrai tout inclus" insiste Patrice Caradec. La Grèce, destination plébiscitée fait déjà face à une envolée des tarifs.
Du stock aérien et terrestre c'est aussi la stratégie sur laquelle s'appuie ÔVoyages avec 3 avions à disposition proposés au départ de Paris et Province.
Voyamar aussi n'hésite pas à remettre du stock : "Nous avons doublé nos sièges sur Héraklion en partenariat avec Héliades (Groupe Marietton ndlr), et nous allons reprendre du stock sur la Sicile, la Sardaigne et la Crête. Il faut sécuriser le stock et nous allons prendre de gros engagements sur l'été" annonce Aurélien Aufort.
"Les avions sont disponibles, nous trouvons assez facilement des appareils" constate également Olivier Kervella : "Nous avons pris des engagements sur Héraklion, Rhodes, Athènes, la Sardaigne et nous commençons à regarder sur l'Espagne".
L'Europe avec en tête de pont la Grèce a en effet le vent poupe, restriction de voyages hors espace Schengen oblige. "La Grèce et l'Espagne cartonnent avec des niveaux supérieurs à ceux de 2019, l'Italie et le Portugal s'en sortent bien également avec des niveaux équivalents à 2019" affirme le patron de NG Travel.
Des résas aussi pour destinations pas encore ouvertes
Des best-sellers que l'on retrouve chez les autres voyagistes. Mais il y a aussi quelques surprises. ÔVoyages enregistre aussi des réservations sur le long-courrier notamment Dubaï et la République Dominicaine pour juillet et septembre. Il constate également que la France ne démarre pas aussi bien qu'en 2020 : "les problématiques de jauge imposées aux hôteliers et centres de thalasso, ainsi que les tarifs sont les principaux freins".
"Les clients sont dans une hypothèse très optimiste" constate Raouf Benslimane qui engrange aussi des réservations sur le Maroc et la Tunisie. Bravo Club s'est aussi "mouillé" sur ces deux destinations avec 2 Clubs programmés : "nous pensons qu'une ouverture de ces pays pourraient être envisagée d'ici le début juillet" espère Patrice Caradec.
Chez Voyamar, déjà une vente sur trois concerne la Tunisie. "C'est fou, car le pays n'est pas ouvert. Mais la Tunisie reste imbattable niveau prix, si demain la destination ouvre, nous ferons un été exceptionnel sur cette destination" prédit Aurélien Aufort qui constate aussi une reprise sur les circuits en Europe.
"Ce serait une bonne nouvelle d'avoir le Maroc et la Tunisie pour cet été, nous avons des prises de commandes, davantage sur le Maroc mais bien en dessous des niveaux de 2019" modère de son côté Olivier Kervella.
Quant à FTI Voyages, à côté de la Grèce et de l'Espagne, c'est l'Egypte qui ressort du lot pour cet été alors que là aussi, le pays ne s'est pas encore rouvert au tourisme : "Nous avons éduqué le marché autour de l'Egypte et tout le monde sait que le pays peut rouvrir du jour au lendemain. La commande de pour les rafales, l'entretien du président Macron avec son homologue M. Al-Sissi... Je pense que l'Egypte fera partie des premières destinations à rouvrir" analyse Axel Mazerolles.
Tous attendent le 9 juin pour connaître enfin, quelles seront les destinations hors Europe qui pourraient compléter leur programmation.
Mais malgré des signaux dans le vert, le retard accumulé ne sera pas rattrapé. "Il faudra réussir cet été, même si ce ne sera pas un grand été. Les demandes groupes reviennent, je reste confiant pour 2022, et nous allons taper très fort" lance Patrice Caradec qui annonce d'ores et déjà la programmation de 32 à 34 clubs l'an prochain (versus 22 en 2019).
Comme le résume le PDG de NG Travel : "Cela fait 3 fois que nous attendions cette reprise, après l'été, l'automne et le début d'année, cette 4e devrait être la bonne".
Nous l'espérons tous !
"Les clients sont dans une hypothèse très optimiste" constate Raouf Benslimane qui engrange aussi des réservations sur le Maroc et la Tunisie. Bravo Club s'est aussi "mouillé" sur ces deux destinations avec 2 Clubs programmés : "nous pensons qu'une ouverture de ces pays pourraient être envisagée d'ici le début juillet" espère Patrice Caradec.
Chez Voyamar, déjà une vente sur trois concerne la Tunisie. "C'est fou, car le pays n'est pas ouvert. Mais la Tunisie reste imbattable niveau prix, si demain la destination ouvre, nous ferons un été exceptionnel sur cette destination" prédit Aurélien Aufort qui constate aussi une reprise sur les circuits en Europe.
"Ce serait une bonne nouvelle d'avoir le Maroc et la Tunisie pour cet été, nous avons des prises de commandes, davantage sur le Maroc mais bien en dessous des niveaux de 2019" modère de son côté Olivier Kervella.
Quant à FTI Voyages, à côté de la Grèce et de l'Espagne, c'est l'Egypte qui ressort du lot pour cet été alors que là aussi, le pays ne s'est pas encore rouvert au tourisme : "Nous avons éduqué le marché autour de l'Egypte et tout le monde sait que le pays peut rouvrir du jour au lendemain. La commande de pour les rafales, l'entretien du président Macron avec son homologue M. Al-Sissi... Je pense que l'Egypte fera partie des premières destinations à rouvrir" analyse Axel Mazerolles.
Tous attendent le 9 juin pour connaître enfin, quelles seront les destinations hors Europe qui pourraient compléter leur programmation.
Mais malgré des signaux dans le vert, le retard accumulé ne sera pas rattrapé. "Il faudra réussir cet été, même si ce ne sera pas un grand été. Les demandes groupes reviennent, je reste confiant pour 2022, et nous allons taper très fort" lance Patrice Caradec qui annonce d'ores et déjà la programmation de 32 à 34 clubs l'an prochain (versus 22 en 2019).
Comme le résume le PDG de NG Travel : "Cela fait 3 fois que nous attendions cette reprise, après l'été, l'automne et le début d'année, cette 4e devrait être la bonne".
Nous l'espérons tous !
MEMBERSHIP CLUB : LE MOT DU RÉDACTEUR EN CHEF
Les premiers signes tangibles de reprise, notamment sur les départs été à destination de l'Europe du Sud, qui ont accompagné la réouverture des agences depuis le 19 mai dernier, sont une véritable bouffée d'oxygène pour la profession et témoignent de la très forte envie d'évasion de la part des voyageurs français. Ils nous invitent aussi à une certaine prudence quant à l'annonce de la sortie de crise tant attendue.
S'agit-il en effet d'un simple répit estival, identique à celui de l'an dernier, ou bien peut-on y voir l'amorce d'une reprise durable pour nos agences et TO ? Au-delà de la mise en place du pass sanitaire européen début juillet, celle-ci reste avant tout dépendante de l'évolution de la pandémie sur l'automne et l'hiver prochain mais aussi des arbitrages économiques et sanitaires des destinations long-courrier dans les prochains mois.
Un autre signe notable cela dit, au-delà du très bon démarrage des clubs et séjours vers les destinations européennes du bassin méditerranéen, est le réveil de la demande de circuits courts et de séjours culturels sur le sud de la France et les destinations limitrophes, avec une prime à l'originalité (dans notre collection avec Intermèdes, émergent ainsi la Suisse en train panoramique en 7 jours, mais aussi nos circuits guidés sur les Pouilles, l'Andalousie et la Crète minoenne, tous en 8 jours) et aux combinés séjour-découverte, mixant par exemple visite de l'arrière-pays provençal et détente sur le littoral azuréen.
Ce sursaut des escapades culturelles est d'autant plus intéressant qu'il concerne la clientèle itinérante, haute contribution et plus senior des agences, celle-là même qui voyage habituellement en dehors des pics saisonniers et dont l'épargne est plus élevée que jamais. C'est le cœur de cible du long courrier, frustré de découvertes depuis près d'un an et demi et incontournable pour un redémarrage sain et pérenne de nos agences et TO.
Reste à savoir si notre terrain de jeu pourra durablement et sereinement s'étoffer dès cet été et si ces voyageurs seront en mesure de se projeter sur l'arrière-saison et la fin d'année, dès l'annonce très attendue début juin de la levée des motifs impérieux pour une sélection de destinations long-courrier ?
Guillaume LINTON - Rédacteur en chef MemberShip Club
S'agit-il en effet d'un simple répit estival, identique à celui de l'an dernier, ou bien peut-on y voir l'amorce d'une reprise durable pour nos agences et TO ? Au-delà de la mise en place du pass sanitaire européen début juillet, celle-ci reste avant tout dépendante de l'évolution de la pandémie sur l'automne et l'hiver prochain mais aussi des arbitrages économiques et sanitaires des destinations long-courrier dans les prochains mois.
Un autre signe notable cela dit, au-delà du très bon démarrage des clubs et séjours vers les destinations européennes du bassin méditerranéen, est le réveil de la demande de circuits courts et de séjours culturels sur le sud de la France et les destinations limitrophes, avec une prime à l'originalité (dans notre collection avec Intermèdes, émergent ainsi la Suisse en train panoramique en 7 jours, mais aussi nos circuits guidés sur les Pouilles, l'Andalousie et la Crète minoenne, tous en 8 jours) et aux combinés séjour-découverte, mixant par exemple visite de l'arrière-pays provençal et détente sur le littoral azuréen.
Ce sursaut des escapades culturelles est d'autant plus intéressant qu'il concerne la clientèle itinérante, haute contribution et plus senior des agences, celle-là même qui voyage habituellement en dehors des pics saisonniers et dont l'épargne est plus élevée que jamais. C'est le cœur de cible du long courrier, frustré de découvertes depuis près d'un an et demi et incontournable pour un redémarrage sain et pérenne de nos agences et TO.
Reste à savoir si notre terrain de jeu pourra durablement et sereinement s'étoffer dès cet été et si ces voyageurs seront en mesure de se projeter sur l'arrière-saison et la fin d'année, dès l'annonce très attendue début juin de la levée des motifs impérieux pour une sélection de destinations long-courrier ?
Guillaume LINTON - Rédacteur en chef MemberShip Club