L’aéroport présentait un visage normal mais les protocoles sanitaires étaient observés avec une rigueur exemplaire - Depositphotos.com valio84sl
Tout avait bien commencé. L’appareil d’Air Caraïbes qui décolla d’Orly le 9 janvier 2021 en direction de Punta Cana était complet.
A son bord, une majorité de vacanciers français en route pour une semaine de détente au Club Med, quelques individuels et un groupe de journalistes (de l’Association des Journalistes du Tourisme dont je fais partie) généreusement invités par l’Office du tourisme de République dominicaine en France, désireux d’amplifier la promotion d’une destination d’ores et déjà plébiscitée durant les vacances de Noël par les Français.
Tout avait tellement bien commencé que le patron d’Air Caraïbes lors d’une conférence de presse tenue à son arrivée à Santo Domingo, se félicitait d’avoir relancé la destination, de remplir ses vols et d’être sur le point de rajouter quelques liaisons supplémentaires dans les semaines à venir.
« Nous espérons, malgré la concurrence d’Air France et Corsair atteindre 100 000 passagers cet hiver » soulignait Marc Rochet. Certes, nul n’espérait renouer avec les grandes années de la destination sur le marché français quand elle frôlait les 400 000 arrivées et situait notre pays en tête des marchés européens.
Mais, après une année aussi atypique que celle que nous venons de vivre, il y avait de quoi se réjouir et pour les privilégiés qui s’envolaient vers les Tropiques, il y avait aussi de quoi être rassurés.
A son bord, une majorité de vacanciers français en route pour une semaine de détente au Club Med, quelques individuels et un groupe de journalistes (de l’Association des Journalistes du Tourisme dont je fais partie) généreusement invités par l’Office du tourisme de République dominicaine en France, désireux d’amplifier la promotion d’une destination d’ores et déjà plébiscitée durant les vacances de Noël par les Français.
Tout avait tellement bien commencé que le patron d’Air Caraïbes lors d’une conférence de presse tenue à son arrivée à Santo Domingo, se félicitait d’avoir relancé la destination, de remplir ses vols et d’être sur le point de rajouter quelques liaisons supplémentaires dans les semaines à venir.
« Nous espérons, malgré la concurrence d’Air France et Corsair atteindre 100 000 passagers cet hiver » soulignait Marc Rochet. Certes, nul n’espérait renouer avec les grandes années de la destination sur le marché français quand elle frôlait les 400 000 arrivées et situait notre pays en tête des marchés européens.
Mais, après une année aussi atypique que celle que nous venons de vivre, il y avait de quoi se réjouir et pour les privilégiés qui s’envolaient vers les Tropiques, il y avait aussi de quoi être rassurés.
"Des protocoles sanitaires observés avec une rigueur exemplaire"
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En effet, à peine atterris à l’aéroport international où une cinquantaine de vols occupaient les pistes le jour de notre arrivée, il était clair qu’il n’y avait pas de raisons de s’inquiéter dans un pays affichant quelque 2500 décès depuis le début de la pandémie.
Non seulement, l’aéroport présentait un visage normal mais les protocoles sanitaires étaient observés avec une rigueur exemplaire : prises de température, masques sur tous les visages, gel hydro alcooliques omniprésent, distances de sécurité, formulaires…
Rien n’avait été laissé au hasard ni à l’aéroport, ni à notre arrivée à l’hôtel, ni dans les musées et autres sites touristiques visités les jours suivants.
Seul bémol, aucune exigence à ce moment là de test PCR à l’arrivée et, nettement moins agréable : le couvre feu à midi durant le week end et à 17 heures les autres jours de la semaine.
Pour qui avait envie de danser le « merengue » sur la plage en buvant une pina colada, il est clair que la déception pouvait être de taille. Et reste de taille car pour le moment, le couvre feu institué depuis le mois de mars 2020, n’est pas près de prendre fin.
Il devrait être aménagé et raccourcir sa durée (à vérifier en permanence sur les sites dédiés). Heureusement, les plages et piscines des hôtels restent accessibles tandis que les contrôles de police ne prennent réellement effet qu’au bout de 3 heures après le début de l’extinction des feux, de quoi laisser Dominicains et touristes rentrer chez eux !
Non seulement, l’aéroport présentait un visage normal mais les protocoles sanitaires étaient observés avec une rigueur exemplaire : prises de température, masques sur tous les visages, gel hydro alcooliques omniprésent, distances de sécurité, formulaires…
Rien n’avait été laissé au hasard ni à l’aéroport, ni à notre arrivée à l’hôtel, ni dans les musées et autres sites touristiques visités les jours suivants.
Seul bémol, aucune exigence à ce moment là de test PCR à l’arrivée et, nettement moins agréable : le couvre feu à midi durant le week end et à 17 heures les autres jours de la semaine.
Pour qui avait envie de danser le « merengue » sur la plage en buvant une pina colada, il est clair que la déception pouvait être de taille. Et reste de taille car pour le moment, le couvre feu institué depuis le mois de mars 2020, n’est pas près de prendre fin.
Il devrait être aménagé et raccourcir sa durée (à vérifier en permanence sur les sites dédiés). Heureusement, les plages et piscines des hôtels restent accessibles tandis que les contrôles de police ne prennent réellement effet qu’au bout de 3 heures après le début de l’extinction des feux, de quoi laisser Dominicains et touristes rentrer chez eux !
Une destination inattendue
En compensation aussi, un calme exceptionnel à une époque de l’année où les plages du pays ont l’habitude de déborder de musique et de baigneurs internationaux et nationaux car, bonne nouvelle, la classe moyenne dominicaine (en progression) a découvert les joies du balnéaire durant les week-ends.
Un nouveau visage de l’activité touristique dû en partie à l’initiative gouvernementale baptisée : « le Plan de Incentivo al Turismo Interno », qui alloue une aide aux familles de la classe moyenne désireuse de prendre quelques vacances à l’hôtel, en location ou dans ces résidences secondaires qui poussent comme des champignons sur les côtes du nord et du sud jusque là épargnées par les constructions.
En quelques années, soulignons que l’immobilier touristique s’est copieusement répandu dans toutes les catégories, affichant soit le visage de somptueuses villas soit celui de plus modestes appartements mitant le paysage ou installés au cœur de lotissements de toutes tailles.
Vendus une centaine de milliers d’euros pour 80 mètres carrés dans une station réputée, en bord de mer, ces biens attirent aussi la clientèle internationale notamment nord américaine, italienne, et française souvent retraitée ravie de passer quelques mois au soleil.
Un nouveau visage de l’activité touristique dû en partie à l’initiative gouvernementale baptisée : « le Plan de Incentivo al Turismo Interno », qui alloue une aide aux familles de la classe moyenne désireuse de prendre quelques vacances à l’hôtel, en location ou dans ces résidences secondaires qui poussent comme des champignons sur les côtes du nord et du sud jusque là épargnées par les constructions.
En quelques années, soulignons que l’immobilier touristique s’est copieusement répandu dans toutes les catégories, affichant soit le visage de somptueuses villas soit celui de plus modestes appartements mitant le paysage ou installés au cœur de lotissements de toutes tailles.
Vendus une centaine de milliers d’euros pour 80 mètres carrés dans une station réputée, en bord de mer, ces biens attirent aussi la clientèle internationale notamment nord américaine, italienne, et française souvent retraitée ravie de passer quelques mois au soleil.
Relancer le tourisme national via un tourisme responsable
Très significative dans certaines stations de la somptueuse presqu’île de Samana, la présence française prend aussi le visage de résidents permanents dirigeant hôtels, restaurants, chambres d’hôtes ou boulangeries-pâtisseries très prisées dans le pays.
Plus ou moins intégrés, nos compatriotes jouent aussi les guides, les agents de voyages réceptifs voir les bloggeurs et autres travel planners. Mais, parmi les nouveaux arrivants dans ce pays de Cocagne fort bien disposé vis à vis des investisseurs étrangers, on compte de plus en plus d’opérateurs d’éco lodges ingénieusement édifiés au cœur de la forêt profonde, souvent dans des sites étonnants.
Témoignant de l’immense dynamisme du tourisme local et de ses capacités d’adaptation à tous les nouveaux courants, ces hébergements louvoient entre concepts marketing purs et convictions de la part de leurs propriétaires.
Ils n’en présentent pas moins les qualités indispensables à une véritable protection et mise en valeur d’une nature exceptionnelle dont la forêt et ses richesses sont les pièces maîtresses. De quoi damer le pion au Costa Rica.
Autres atouts majeurs : les plantations et fabriques de café, chocolat, cigares et même vignobles aujourd’hui suffisamment bien équipés pour attirer dans les meilleures conditions visiteurs dominicains et étrangers tandis que 29 parcs nationaux et une réserve de la biosphère complètent l’offre nature de la destination et confirment si besoin en était l’avenir radieux auquel est promis le tourisme dominicain.
D’autant que le nouveau président Luis Abinader arrivé en voiture électrique au siège du congrès lors de son investiture, ne cache pas ses ambitions tant sur le plan environnemental que touristique. Décidé à relancer le tourisme national via un tourisme responsable et à y mettre les moyens, il a bien compris l’intérêt de maintenir une activité touristique évaluée à 8% du PIB en temps normal.
Plus ou moins intégrés, nos compatriotes jouent aussi les guides, les agents de voyages réceptifs voir les bloggeurs et autres travel planners. Mais, parmi les nouveaux arrivants dans ce pays de Cocagne fort bien disposé vis à vis des investisseurs étrangers, on compte de plus en plus d’opérateurs d’éco lodges ingénieusement édifiés au cœur de la forêt profonde, souvent dans des sites étonnants.
Témoignant de l’immense dynamisme du tourisme local et de ses capacités d’adaptation à tous les nouveaux courants, ces hébergements louvoient entre concepts marketing purs et convictions de la part de leurs propriétaires.
Ils n’en présentent pas moins les qualités indispensables à une véritable protection et mise en valeur d’une nature exceptionnelle dont la forêt et ses richesses sont les pièces maîtresses. De quoi damer le pion au Costa Rica.
Autres atouts majeurs : les plantations et fabriques de café, chocolat, cigares et même vignobles aujourd’hui suffisamment bien équipés pour attirer dans les meilleures conditions visiteurs dominicains et étrangers tandis que 29 parcs nationaux et une réserve de la biosphère complètent l’offre nature de la destination et confirment si besoin en était l’avenir radieux auquel est promis le tourisme dominicain.
D’autant que le nouveau président Luis Abinader arrivé en voiture électrique au siège du congrès lors de son investiture, ne cache pas ses ambitions tant sur le plan environnemental que touristique. Décidé à relancer le tourisme national via un tourisme responsable et à y mettre les moyens, il a bien compris l’intérêt de maintenir une activité touristique évaluée à 8% du PIB en temps normal.
Tout avait donc bien commencé…
Plus ou moins épargnée par le Covid, capable de fournir un accueil de qualité, la « Rep Dom » peut bel et bien constituer cette destination refuge dont nous avons tous besoin. D’autant qu’elle a eu le bon goût de ne pas fermer ses bars et ses restaurants.
Une dernière aubaine par les temps qui courent. Mais, recrudescence de la pandémie oblige, le ciel bleu de nos séjours a été obscurci par l’exigence de fournir des tests PCR négatifs pour embarquer sur toutes les compagnies aériennes et s’envoler vers la France.
Une surprise et une épreuve pour le moins difficile à surmonter durant les premiers jours suivant le discours du 14 janvier de Jean Castex. Mais, aujourd’hui maîtrisée grâce à la réactivité des voyagistes et hôteliers des grandes stations touristiques. (plus difficiles à faire ailleurs dans le pays).
… Si tout a bien commencé, tout semble donc pour le moment, continuer de bien aller du côté de cette Caraïbe pleine d’énergie au capital touristique nettement différent de celui évoqué par sa station vedette et ses resorts pharaoniques.
Un autre voyage est possible en République dominicaine et, honnêtement pour une fois, mon sens critique n’aura pas trouvé de quoi s’exercer !
Une dernière aubaine par les temps qui courent. Mais, recrudescence de la pandémie oblige, le ciel bleu de nos séjours a été obscurci par l’exigence de fournir des tests PCR négatifs pour embarquer sur toutes les compagnies aériennes et s’envoler vers la France.
Une surprise et une épreuve pour le moins difficile à surmonter durant les premiers jours suivant le discours du 14 janvier de Jean Castex. Mais, aujourd’hui maîtrisée grâce à la réactivité des voyagistes et hôteliers des grandes stations touristiques. (plus difficiles à faire ailleurs dans le pays).
… Si tout a bien commencé, tout semble donc pour le moment, continuer de bien aller du côté de cette Caraïbe pleine d’énergie au capital touristique nettement différent de celui évoqué par sa station vedette et ses resorts pharaoniques.
Un autre voyage est possible en République dominicaine et, honnêtement pour une fois, mon sens critique n’aura pas trouvé de quoi s’exercer !