Tous s'accordent à dire que les ventes de l'été se concluront en dernière minute, voire en hyper dernière minute pour juillet. - Photo DR
L'été vient officiellement de démarrer, mais les Français, s'ils comptent bien partir en vacances en juillet-août, ne semblent pas tous avoir arrêté leur choix sur une destination précise.
La France devrait néanmoins être privilégiée cette année, en particulier le bassin méditerranéen, et plus précisément la région Paca et la Corse.
Après avoir fait le tour des TO et des agences en ligne, TourMaG.com a pris la température du côté des résidences et des villages de vacances en France. Et là, une fois encore, les grandes tendances se confirment.
"Le mois d'août marche plutôt bien, alors que les réservations pour juillet sont très en retard par rapport à l'année dernière", indique Benjamin Boutan, directeur commercial de Vacanciel.
Le constat est le même chez VTF, avec "des ventes un peu plus ramollies, desservies par une météo compliquée ces derniers temps et la perte d'une semaine de vacances sur le calendrier scolaire", explique Claire Vidaud, directrice communication et marketing.
S'il est vrai que l'été 2012 compte seulement 8 semaines pleines de vacances au lieu des 9 de 2011, le retard dans les prises de commande s'explique également par "un calendrier électoral chargé cette année", selon Karim Soleilhavoup, le directeur commercial de Pierre & Vacances.
Malgré ces facteurs négatifs, le besoin de vacances demeure fondamental pour les Français, qui devraient "maintenir les départs au même taux que l'année dernière, précise Didier Arino, du cabinet Protourisme. Cependant, on risque d'assister à une hausse du tourisme non-marchand.
On le voit avec les dernières estimations : les réservations sont en baisse de 6% sur juillet-août, tous types d'hébergement confondus. Dans le détail, août se maintient au niveau de l'année passée alors que juillet accuse un retard de 12% pour les résidences de vacances.
Par secteur, sur les deux mois, les villages vacances sont à -4%, les résidences de tourisme à -7% et les locations via les centrales de réservation à -5%".
La France devrait néanmoins être privilégiée cette année, en particulier le bassin méditerranéen, et plus précisément la région Paca et la Corse.
Après avoir fait le tour des TO et des agences en ligne, TourMaG.com a pris la température du côté des résidences et des villages de vacances en France. Et là, une fois encore, les grandes tendances se confirment.
"Le mois d'août marche plutôt bien, alors que les réservations pour juillet sont très en retard par rapport à l'année dernière", indique Benjamin Boutan, directeur commercial de Vacanciel.
Le constat est le même chez VTF, avec "des ventes un peu plus ramollies, desservies par une météo compliquée ces derniers temps et la perte d'une semaine de vacances sur le calendrier scolaire", explique Claire Vidaud, directrice communication et marketing.
S'il est vrai que l'été 2012 compte seulement 8 semaines pleines de vacances au lieu des 9 de 2011, le retard dans les prises de commande s'explique également par "un calendrier électoral chargé cette année", selon Karim Soleilhavoup, le directeur commercial de Pierre & Vacances.
Malgré ces facteurs négatifs, le besoin de vacances demeure fondamental pour les Français, qui devraient "maintenir les départs au même taux que l'année dernière, précise Didier Arino, du cabinet Protourisme. Cependant, on risque d'assister à une hausse du tourisme non-marchand.
On le voit avec les dernières estimations : les réservations sont en baisse de 6% sur juillet-août, tous types d'hébergement confondus. Dans le détail, août se maintient au niveau de l'année passée alors que juillet accuse un retard de 12% pour les résidences de vacances.
Par secteur, sur les deux mois, les villages vacances sont à -4%, les résidences de tourisme à -7% et les locations via les centrales de réservation à -5%".
Une offre adaptée aux budgets maitrisés
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On aura beau additionner différents facteurs pour expliquer l'attentisme des Français, la cause principale demeure le budget.
"Il est plus serré chez nos clients cette année, précise Marianne Yung, directrice commerciale et marketing chez Vacances Bleues.
On dénote notamment une grosse pression au niveau du call-center, où les clients essaient de récupérer des réductions et prennent garde au moindre euro."
D'ailleurs, il semblerait que les offres en all-inclusive soient les plus prisées. Une façon pour les clients de ne pas avoir trop de mauvaises surprises ou de dépenses supplémentaires durant le séjour.
"Notre clientèle est en majorité familiale et ce sont souvent les mamans qui optent pour ce type de formule en tout compris, afin de pouvoir mettre les pieds sous les tables pendant une semaine, car toutes les animations et les services sont inclus, décrypte Parice Liebermann, directeur des ventes chez Belambra.
La "formule en dur" des villages clubs de vacances en France apparait également comme une bonne réponse aux aléas de la météo et aux problèmes géopolitiques du bassin méditerranéen."
Un constat contrebalancé par Didier Arino, de Protourisme : "On n'assiste pas à un écroulement du budget des touristes, simplement il ne faut pas oublier que les opérateurs ont augmenté les prix.
Prenez par exemple une location pour 10 nuits en Auvergne ou en Ardèche chez Belambra, bénéficiant d'une promo de 47%, soit 533 euros environ au lieu de 1112 par personne. Cela peut paraitre avantageux. Mais quand on sait que le budget vacances annuel des Français s'élève à 2 300 euros et qu'au prix fort, pour 4 personnes, vous allez débourser 4 400 euros, il y a un problème".
"Il est plus serré chez nos clients cette année, précise Marianne Yung, directrice commerciale et marketing chez Vacances Bleues.
On dénote notamment une grosse pression au niveau du call-center, où les clients essaient de récupérer des réductions et prennent garde au moindre euro."
D'ailleurs, il semblerait que les offres en all-inclusive soient les plus prisées. Une façon pour les clients de ne pas avoir trop de mauvaises surprises ou de dépenses supplémentaires durant le séjour.
"Notre clientèle est en majorité familiale et ce sont souvent les mamans qui optent pour ce type de formule en tout compris, afin de pouvoir mettre les pieds sous les tables pendant une semaine, car toutes les animations et les services sont inclus, décrypte Parice Liebermann, directeur des ventes chez Belambra.
La "formule en dur" des villages clubs de vacances en France apparait également comme une bonne réponse aux aléas de la météo et aux problèmes géopolitiques du bassin méditerranéen."
Un constat contrebalancé par Didier Arino, de Protourisme : "On n'assiste pas à un écroulement du budget des touristes, simplement il ne faut pas oublier que les opérateurs ont augmenté les prix.
Prenez par exemple une location pour 10 nuits en Auvergne ou en Ardèche chez Belambra, bénéficiant d'une promo de 47%, soit 533 euros environ au lieu de 1112 par personne. Cela peut paraitre avantageux. Mais quand on sait que le budget vacances annuel des Français s'élève à 2 300 euros et qu'au prix fort, pour 4 personnes, vous allez débourser 4 400 euros, il y a un problème".
Le fossé se creuse entre les Français
Dans tous les cas, tous s'accordent à dire que les ventes de l'été se concluront en dernière minute, voire en hyper dernière minute pour juillet.
"Si les clients n'ont pas envie de se décider trop tôt, précise Benjamin Boutan de Vacanciel, c'est aussi lié à l'état d'esprit des entreprises. En effet, nous constatons une baisse très forte de l'aide des comités d'entreprise cet été, qui reste une des sources principales de subventions des vacances".
Claire Vidaud de VTF va plus loin. "La paupérisation de la France se ressent réellement en ce moment. Un fossé se creuse entre les clients très aidés par les subventions et les CSP+."
"D'un coté, on trouve des clients de plus en plus sélectifs, qui vont se positionner sur du haut de gamme, précise Benjamin Boutan de VTF. De l'autre, on assiste à un essor du recours au "système D" et au tourisme non-marchand. Les produits low cost se vendent, mais pas le moyen de gamme."
Chez Azuréva, Arnaud Combes, le directeur du développement ressent également ce fossé. "Cela se voit aux modèles de voitures garées sur les parkings des résidences, commente-t-il. Et comme toujours, ce sont les classes moyennes qui sont touchées, car elles ne bénéficient d'aucune aide, mais ne gagnent pas assez pour se payer des vacances.
Il évoque même un effet de report. En effet, si les clients n'ont plus le budget nécessaire, ils basculent sans problème vers la gamme tarifaire inférieure. "Les clients du Club Med passent chez Belambra et ceux de Belambra viennent chez nous".
"Si les clients n'ont pas envie de se décider trop tôt, précise Benjamin Boutan de Vacanciel, c'est aussi lié à l'état d'esprit des entreprises. En effet, nous constatons une baisse très forte de l'aide des comités d'entreprise cet été, qui reste une des sources principales de subventions des vacances".
Claire Vidaud de VTF va plus loin. "La paupérisation de la France se ressent réellement en ce moment. Un fossé se creuse entre les clients très aidés par les subventions et les CSP+."
"D'un coté, on trouve des clients de plus en plus sélectifs, qui vont se positionner sur du haut de gamme, précise Benjamin Boutan de VTF. De l'autre, on assiste à un essor du recours au "système D" et au tourisme non-marchand. Les produits low cost se vendent, mais pas le moyen de gamme."
Chez Azuréva, Arnaud Combes, le directeur du développement ressent également ce fossé. "Cela se voit aux modèles de voitures garées sur les parkings des résidences, commente-t-il. Et comme toujours, ce sont les classes moyennes qui sont touchées, car elles ne bénéficient d'aucune aide, mais ne gagnent pas assez pour se payer des vacances.
Il évoque même un effet de report. En effet, si les clients n'ont plus le budget nécessaire, ils basculent sans problème vers la gamme tarifaire inférieure. "Les clients du Club Med passent chez Belambra et ceux de Belambra viennent chez nous".
Mer ou montagne ?
Face à cette situation, chacun y va de sa technique commerciale. "Malgré nos promos du jeudi, on sent bien que les clients privilégient les offres de première et de dernière minute", commente Claire Vidaud de VTF.
Chez Pierre et Vacances,"les actions publicitaires démarreront et seront concentrées en juin et juillet cette année, plus tard qu'en 2011, précise Karim Soleilhavoup.
D'autres miseront sur les offres à budget maitrisé. Belambra met en avant le all-inclusive, avec des offres packagées destinées aux familles avec enfants dès 3 mois, accompagnées de programmes de sports, de stages de chant, etc.
Tandis que Vacanciel accentue l'offre en demi-pension à destination des CSP+, "qui recherchent plus de liberté dans l'organisation de leur séjour", précise Benjamin Boutan.
Même topo chez Azuréva, où "l'offre en demi-pension est en hausse de 21%, car elle répond aux attentes des clients, c'est-à-dire un équilibre entre un besoin de liberté et des prestations proches de la formule all inclusive", commente Arnaud Combes.
Si la formule constituera un élément-clé dans le choix des clients, le soleil sera, bien entendu, l'autre ingrédient nécessaire. D'ailleurs, la mer, en particulier la Méditerranée, mais aussi la région Paca sont en tête des ventes, avec 90% de remplissage chez VTF.
L'offre campagne et son côté terroir, dans le Périgord, en Auvergne ou en Provence, tire également son épingle du jeu.
Seule l'offre montagne semble plus mitigée. "Elle a du mal à trouver son rythme de croisière" chez VTF, confie Claire Vidaud, alors qu'elle s'en sort bien chez Belambra et chez Vacanciel, "car l'écart tarifaire varie de -30 à -40% par rapport au balnéaire".
Elle grimpe même à +8% de réservations chez Azuréva, toujours en raison de ces effets de tarifs.
Chez Pierre et Vacances,"les actions publicitaires démarreront et seront concentrées en juin et juillet cette année, plus tard qu'en 2011, précise Karim Soleilhavoup.
D'autres miseront sur les offres à budget maitrisé. Belambra met en avant le all-inclusive, avec des offres packagées destinées aux familles avec enfants dès 3 mois, accompagnées de programmes de sports, de stages de chant, etc.
Tandis que Vacanciel accentue l'offre en demi-pension à destination des CSP+, "qui recherchent plus de liberté dans l'organisation de leur séjour", précise Benjamin Boutan.
Même topo chez Azuréva, où "l'offre en demi-pension est en hausse de 21%, car elle répond aux attentes des clients, c'est-à-dire un équilibre entre un besoin de liberté et des prestations proches de la formule all inclusive", commente Arnaud Combes.
Si la formule constituera un élément-clé dans le choix des clients, le soleil sera, bien entendu, l'autre ingrédient nécessaire. D'ailleurs, la mer, en particulier la Méditerranée, mais aussi la région Paca sont en tête des ventes, avec 90% de remplissage chez VTF.
L'offre campagne et son côté terroir, dans le Périgord, en Auvergne ou en Provence, tire également son épingle du jeu.
Seule l'offre montagne semble plus mitigée. "Elle a du mal à trouver son rythme de croisière" chez VTF, confie Claire Vidaud, alors qu'elle s'en sort bien chez Belambra et chez Vacanciel, "car l'écart tarifaire varie de -30 à -40% par rapport au balnéaire".
Elle grimpe même à +8% de réservations chez Azuréva, toujours en raison de ces effets de tarifs.
Quid de la vente en agences ?
Reste à savoir, comme pour tous les opérateurs touristiques, si le passage officiel à l'été boostera les réservations...
"On sait que les ventes vont se jouer sur la dernière minute, réagit Arnaud Combes d'Azuréva, car les clients sont conscients qu'ils trouveront toujours une offre de vacances et certainement à un bon prix.
Le plus important sera donc d'être très présent et visible pour les attirer. Pour cela, nous venons de lancer une série de promos sur Google et auprès de nos revendeurs."
Inscrit dans une démarche de distribution multicanal, comme Belambra, Vacanciel ou Pierre et Vacances, Azuréva mise sur cette stratégie pour accroitre ses ventes. En partenariat avec les agences en ligne, telles TravelFactory, TravelHorizon, Booking, le groupe envisage de se déployer via le réseau des agences traditionnelles en 2013.
"Cela passera par un travail important d'animation et de motivation des agents de voyages mais qui leur permettra de proposer de nouveaux produits et de compléter leur offre".
Une façon aussi pour les agences traditionnelles de se recentrer sur la France dans un contexte géopolitique plutôt maussade ?
Pour Didier Arino, du cabinet Protourisme, il s'agit là d'une évidence. "En seulement quelques années, le chiffre d'affaires des ventes France a plus que doublé, passant de 7 à 16%, soit 450 000 ventes sur 2,8 millions au total, selon les derniers chiffres du CETO.
Les chiffres sur la France sont à peu près les seuls qui montent encore et les résidences et villages de vacances ont tout intérêt à développer le lien commercial avec les agences traditionnelles.
Car, hormis le Club Med, VVF et, dans une moindre mesure, Belambra, les autres opérateurs jouissent d'un très faible taux de notoriété vis-à-vis des Français, alors que les chiffres traduisent un fort besoin de villages vacances.
A mon avis, la solution passe par le regroupement derrière une marque forte, à l'image de ce qu'ont fait les chaines de camping Yelloh ou Proméo".
Une idée à méditer pendant les vacances d'été...
"On sait que les ventes vont se jouer sur la dernière minute, réagit Arnaud Combes d'Azuréva, car les clients sont conscients qu'ils trouveront toujours une offre de vacances et certainement à un bon prix.
Le plus important sera donc d'être très présent et visible pour les attirer. Pour cela, nous venons de lancer une série de promos sur Google et auprès de nos revendeurs."
Inscrit dans une démarche de distribution multicanal, comme Belambra, Vacanciel ou Pierre et Vacances, Azuréva mise sur cette stratégie pour accroitre ses ventes. En partenariat avec les agences en ligne, telles TravelFactory, TravelHorizon, Booking, le groupe envisage de se déployer via le réseau des agences traditionnelles en 2013.
"Cela passera par un travail important d'animation et de motivation des agents de voyages mais qui leur permettra de proposer de nouveaux produits et de compléter leur offre".
Une façon aussi pour les agences traditionnelles de se recentrer sur la France dans un contexte géopolitique plutôt maussade ?
Pour Didier Arino, du cabinet Protourisme, il s'agit là d'une évidence. "En seulement quelques années, le chiffre d'affaires des ventes France a plus que doublé, passant de 7 à 16%, soit 450 000 ventes sur 2,8 millions au total, selon les derniers chiffres du CETO.
Les chiffres sur la France sont à peu près les seuls qui montent encore et les résidences et villages de vacances ont tout intérêt à développer le lien commercial avec les agences traditionnelles.
Car, hormis le Club Med, VVF et, dans une moindre mesure, Belambra, les autres opérateurs jouissent d'un très faible taux de notoriété vis-à-vis des Français, alors que les chiffres traduisent un fort besoin de villages vacances.
A mon avis, la solution passe par le regroupement derrière une marque forte, à l'image de ce qu'ont fait les chaines de camping Yelloh ou Proméo".
Une idée à méditer pendant les vacances d'été...