Afin de mieux coordonner l'action de l'Etat et de l'ensemble des intervenants, le sénateur Vincent Capo-Canellas propose la création d'une agence de sûreté du transport aérien - DR : Air France, Virginie Valdois
Les dépenses de sûreté dans les aéroports coûtent cher : 766 millions d'euros en 2016, soit environ 11,20 euros par passager.
Un budget en hausse de +5,8% par rapport à 2012 et qui devrait encore augmenter dans les prochaines années.
Les aéroports sont en effet devenus des cibles pour les groupes terroristes et doivent se protéger contre d'éventuelles attaques.
Pour s'y préparer, le sénateur Vincent Capo-Canellas, également maire du Bourget, a présenté, jeudi 13 octobre 2016, une série de 16 recommandations afin de rationaliser et d’améliorer l'efficacité de la sûreté.
Car il faut avant tout éviter de pénaliser encore plus les aéroports français, déjà en moyenne 35% plus chers que leurs homologues européens.
Afin de mieux coordonner l'action de l'Etat et de l'ensemble des intervenants, le sénateur propose la création d'une agence de sûreté du transport aérien.
Il plaide aussi pour un plus grand dialogue entre les acteurs privés, qui opèrent sur la plateforme, et les services de l’administration.
Un budget en hausse de +5,8% par rapport à 2012 et qui devrait encore augmenter dans les prochaines années.
Les aéroports sont en effet devenus des cibles pour les groupes terroristes et doivent se protéger contre d'éventuelles attaques.
Pour s'y préparer, le sénateur Vincent Capo-Canellas, également maire du Bourget, a présenté, jeudi 13 octobre 2016, une série de 16 recommandations afin de rationaliser et d’améliorer l'efficacité de la sûreté.
Car il faut avant tout éviter de pénaliser encore plus les aéroports français, déjà en moyenne 35% plus chers que leurs homologues européens.
Afin de mieux coordonner l'action de l'Etat et de l'ensemble des intervenants, le sénateur propose la création d'une agence de sûreté du transport aérien.
Il plaide aussi pour un plus grand dialogue entre les acteurs privés, qui opèrent sur la plateforme, et les services de l’administration.
Expérimenter le contrôle différencié des passagers
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Pour améliorer la sûreté sans alourdir les contrôles passagers, Vincent Capo-Canellas voudrait systématiser l'analyse comportementale afin de détecter les personnes animées d'intentions malveillantes, mais aussi expérimenter le contrôle différencié des passagers pour concentrer les moyens sur les personnes qui présentent le plus de risques.
Il voudrait également mettre plus d'effectifs à la police aux frontières (PAF).
D'ici 2020, les bagages en soute devront passer par un contrôle de "standard trois" avec des appareils de détection d'explosifs.
Mais les aéroports n'ont pas encore commencé à s’équiper, faute de budget.
La mise en place de ces machines coûterait 600 millions d'euros rien que pour les plates-formes de Paris Aéroport.
Le standard trois a pourtant été décidé depuis 2008. "L'Etat regarde cette affaire comme une poule regarde un couteau", remarque Vincent Capo-Canellas.
Il voudrait également mettre plus d'effectifs à la police aux frontières (PAF).
D'ici 2020, les bagages en soute devront passer par un contrôle de "standard trois" avec des appareils de détection d'explosifs.
Mais les aéroports n'ont pas encore commencé à s’équiper, faute de budget.
La mise en place de ces machines coûterait 600 millions d'euros rien que pour les plates-formes de Paris Aéroport.
Le standard trois a pourtant été décidé depuis 2008. "L'Etat regarde cette affaire comme une poule regarde un couteau", remarque Vincent Capo-Canellas.
Élargir l'assiette de la taxe de sûreté aux magasins des aéroports
La question du financement reste en effet cruciale. Vincent Capo-Canellas est réaliste et sait très bien que cela ne pourra pas peser seulement sur les compagnies aériennes.
"Elles subissent déjà des prélèvements fiscaux qui atteignent un tel degré de maturité qu'il sera difficile de l'accroître".
Il propose d'élargir l'assiette de la taxe de sûreté aux magasins de l'aéroport.
L’Etat devrait aussi mettre la main au portefeuille, tandis que les salariés devraient encore améliorer leur productivité : 70% des postes de dépenses de sûreté concernent les coûts de personnels.
"Il va falloir mieux répartir l'effort entre les différents acteurs", analyse Vincent Capo-Canellas.
Il souhaite aussi examiner de plus près la facture des dépenses de sûreté. "Le système est aujourd'hui déresponsabilisant. Il faudrait vérifier l'efficience des dépenses et pas seulement leur éligibilité à un remboursement".
"Elles subissent déjà des prélèvements fiscaux qui atteignent un tel degré de maturité qu'il sera difficile de l'accroître".
Il propose d'élargir l'assiette de la taxe de sûreté aux magasins de l'aéroport.
L’Etat devrait aussi mettre la main au portefeuille, tandis que les salariés devraient encore améliorer leur productivité : 70% des postes de dépenses de sûreté concernent les coûts de personnels.
"Il va falloir mieux répartir l'effort entre les différents acteurs", analyse Vincent Capo-Canellas.
Il souhaite aussi examiner de plus près la facture des dépenses de sûreté. "Le système est aujourd'hui déresponsabilisant. Il faudrait vérifier l'efficience des dépenses et pas seulement leur éligibilité à un remboursement".