Selon une étude IPSOS parue en novembre 2016, le télétravail représenterait approximativement 14% des salariés.
Pourtant, 71% d’entre eux estiment positif ce mode de fonctionnement. Selon eux, il serait bénéfique pour le rythme de vie et favoriserait la décentralisation.
Mieux : pour plus de la moitié des personnes interrogées, le télétravail entraînerait un gain de productivité. « Les salariés sont plus épanouis, ils n’ont pas le problème des trajets, alors oui, ils sont plus productifs, explique Jean-Christophe Geneyne, directeur général de SLD Voyages. Je n’y vois que des avantages ».
Dans le tourisme, « le marché est demandeur, il y a de plus en plus de candidats, les offres pour du télétravail sont plus consultées que les autres », affirme Valérie Dufour, responsable de la rubrique emploi et formation de TourMaG.com.
C’est dans ce contexte plus que favorable que les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 prévoient le dispositif « code du travail numérique », applicable au 1er janvier 2020, dans lequel les articles L1222-9 à 11 s’intéressent au télétravail.
Pourtant, 71% d’entre eux estiment positif ce mode de fonctionnement. Selon eux, il serait bénéfique pour le rythme de vie et favoriserait la décentralisation.
Mieux : pour plus de la moitié des personnes interrogées, le télétravail entraînerait un gain de productivité. « Les salariés sont plus épanouis, ils n’ont pas le problème des trajets, alors oui, ils sont plus productifs, explique Jean-Christophe Geneyne, directeur général de SLD Voyages. Je n’y vois que des avantages ».
Dans le tourisme, « le marché est demandeur, il y a de plus en plus de candidats, les offres pour du télétravail sont plus consultées que les autres », affirme Valérie Dufour, responsable de la rubrique emploi et formation de TourMaG.com.
C’est dans ce contexte plus que favorable que les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 prévoient le dispositif « code du travail numérique », applicable au 1er janvier 2020, dans lequel les articles L1222-9 à 11 s’intéressent au télétravail.
Ce que dit la loi
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Les ordonnances ne vont pas changer les pratiques, mais leur donner un cadre.
« Il n’est pas nécessaire de faire plus, insiste Me Eric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail et droit social à Montpellier. Tout l’enjeu est de garder de la souplesse pour coller à la réalité du travail et aux caractéristiques spécifiques de l’emploi qu’on va exercer en télétravail ».
L'utilisation du télétravail est purement contractuelle. Ses modalités sont décrites directement dans le contrat de travail ou sur un avenant, voire dans le cadre d’un accord collectif si plusieurs télétravailleurs sont concernés. A l’heure actuelle, à chacun d’imposer son cadre, et tous ne pensent pas forcément aux détails.
« Il est important de tout prévoir, explique Me Eric Rocheblave. Certaines entreprises peuvent, avec l’accord du salarié et de la CNIL, mettre un mouchard sur l’ordinateur pour vérifier que le temps de travail soit bien respecté. Il faut parler aussi de la mobilité, est-ce nécessaire ou non, dans quel cadre, des frais annexes comme les factures d’électricité ou de travaux pour organiser une pièce en bureau... ».
Des règles un peu floues que les articles L1222-9 et 10 prévus par les ordonnances Macron visent à encadrer. On reste donc sur les mêmes pratiques (un avenant au contrat, par exemple) mais avec au préalable la signature d'un accord collectif pour l'entreprise.
Ils rappellent que le salarié en télétravail est un salarié comme les autres, dont seul le cadre change.
Il prévoit la création d’un accord collectif ou d’une charte non plus au cas par cas mais général, ce qui garantira les mêmes droits aux différents salariés en télétravail.
Enfin, l’article L1222-9 stipule que la charte doit impérativement traiter de 4 points : les conditions de passage en télétravail et de retour ; la mise en œuvre pratique ; les modalités de contrôle ; les plages horaires durant lesquelles le salarié pourra être contacté.
Pour finir, L’article L1222-11 s’intéresse au télétravail ponctuel et dispose : « En cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d'épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l'activité de l'entreprise et garantir la protection des salariés. »
Finalement, le cadre renforcera les droits et devoirs des salariés et employeurs, sans changer les habitudes. « Le télétravail n’est qu’un nouvel outil de travail, comme le fax à l’époque ou le smartphone, rien de plus. Un salarié a les mêmes droits, ni plus, ni moins, et toutes les règles qui régissent la vie de l’entreprise sont les mêmes, sauf qu’elles sont géographiquement ailleurs », souligne Me Rocheblave.
« Il n’est pas nécessaire de faire plus, insiste Me Eric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail et droit social à Montpellier. Tout l’enjeu est de garder de la souplesse pour coller à la réalité du travail et aux caractéristiques spécifiques de l’emploi qu’on va exercer en télétravail ».
L'utilisation du télétravail est purement contractuelle. Ses modalités sont décrites directement dans le contrat de travail ou sur un avenant, voire dans le cadre d’un accord collectif si plusieurs télétravailleurs sont concernés. A l’heure actuelle, à chacun d’imposer son cadre, et tous ne pensent pas forcément aux détails.
« Il est important de tout prévoir, explique Me Eric Rocheblave. Certaines entreprises peuvent, avec l’accord du salarié et de la CNIL, mettre un mouchard sur l’ordinateur pour vérifier que le temps de travail soit bien respecté. Il faut parler aussi de la mobilité, est-ce nécessaire ou non, dans quel cadre, des frais annexes comme les factures d’électricité ou de travaux pour organiser une pièce en bureau... ».
Des règles un peu floues que les articles L1222-9 et 10 prévus par les ordonnances Macron visent à encadrer. On reste donc sur les mêmes pratiques (un avenant au contrat, par exemple) mais avec au préalable la signature d'un accord collectif pour l'entreprise.
Ils rappellent que le salarié en télétravail est un salarié comme les autres, dont seul le cadre change.
Il prévoit la création d’un accord collectif ou d’une charte non plus au cas par cas mais général, ce qui garantira les mêmes droits aux différents salariés en télétravail.
Enfin, l’article L1222-9 stipule que la charte doit impérativement traiter de 4 points : les conditions de passage en télétravail et de retour ; la mise en œuvre pratique ; les modalités de contrôle ; les plages horaires durant lesquelles le salarié pourra être contacté.
Pour finir, L’article L1222-11 s’intéresse au télétravail ponctuel et dispose : « En cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d'épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l'activité de l'entreprise et garantir la protection des salariés. »
Finalement, le cadre renforcera les droits et devoirs des salariés et employeurs, sans changer les habitudes. « Le télétravail n’est qu’un nouvel outil de travail, comme le fax à l’époque ou le smartphone, rien de plus. Un salarié a les mêmes droits, ni plus, ni moins, et toutes les règles qui régissent la vie de l’entreprise sont les mêmes, sauf qu’elles sont géographiquement ailleurs », souligne Me Rocheblave.
Plus de liberté et d’efficacité
Alors si la différence est si ténue, pourquoi les salariés plébiscitent-ils le télétravail ?
Gain de temps, notamment dans les transports, meilleure conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle, réduction des frais pour l’entreprise versus isolement, problèmes d’organisation, sensation de rater des opportunités d’évolution, difficulté à se déconnecter... Employeurs et employés doivent trouver la balance.
« Tout le monde ne peut pas être en télétravail » prévient Jean-Christophe Geneyne. « Ni gérer une équipe en télétravail. J’ai dû faire une formation en management en télétravail, j’ai appris à mettre des règles, même si elles sont très flexibles, notamment sur la gestion du temps. J’ai aussi appris que le plus important, c’est la confiance ».
Les salariés se sentent plus libres et sont plus efficaces, et si la distance peut être un frein, il est toujours possible de trouver des alternatives pour conserver l’esprit d’équipe. « Nous réunissons tout le monde au siège chaque mercredi, même si on est adaptable sur tout, c’est la règle pour créer une émulation », explique Jean-Christophe Geneyne.
Par ailleurs, le télétravail rend plus flexible, ce qui facilite les déplacements. Un avantage important quand on travaille dans le tourisme.
Si elle n’est pas en télétravail, Amandine Carré, qui a créé l'agence à domicile Chemin des Voyageurs en est sûre : dans les métiers du tourisme, « il est extrêmement important d’être mobile », et d’expliquer : « je prévois des déplacements en France ou à l’étranger pour rencontrer des fournisseurs, des clients.
Je peux en profiter pour mieux connaître les destinations, les produits que je vends, aller voir mes clients ».
« Dans le tourisme, il existe 1001 formes d’emplois, conclut Me Rocheblave. On peut travailler dans un bureau, aller visiter des réceptifs et écrire son rapport dans sa chambre d’hôtel le soir… »
Les agences de voyages d'affaires affectionnent également cette organisation. Frequent Flyer Travel Paris, dont 50% des effectifs sont en télétravail, a dès 2005 déployé ce dispositif. Les personnes travaillant à domicile sont en 3/8 le week-end et sur des plages de neuf heures en semaine.
Egencia développe aussi le télétravail. Sur les 200 salariés basés à Marseille, 35 travaillent de chez eux. Aux Etats-Unis, 90% des conseillers voyages d'Egencia travaillent depuis leur domicile.
Des chiffres qui démontrent l'intérêt pour cette pratique. Reste à savoir si elle va modifier durablement les relations entre employeurs et employés.
Gain de temps, notamment dans les transports, meilleure conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle, réduction des frais pour l’entreprise versus isolement, problèmes d’organisation, sensation de rater des opportunités d’évolution, difficulté à se déconnecter... Employeurs et employés doivent trouver la balance.
« Tout le monde ne peut pas être en télétravail » prévient Jean-Christophe Geneyne. « Ni gérer une équipe en télétravail. J’ai dû faire une formation en management en télétravail, j’ai appris à mettre des règles, même si elles sont très flexibles, notamment sur la gestion du temps. J’ai aussi appris que le plus important, c’est la confiance ».
Les salariés se sentent plus libres et sont plus efficaces, et si la distance peut être un frein, il est toujours possible de trouver des alternatives pour conserver l’esprit d’équipe. « Nous réunissons tout le monde au siège chaque mercredi, même si on est adaptable sur tout, c’est la règle pour créer une émulation », explique Jean-Christophe Geneyne.
Par ailleurs, le télétravail rend plus flexible, ce qui facilite les déplacements. Un avantage important quand on travaille dans le tourisme.
Si elle n’est pas en télétravail, Amandine Carré, qui a créé l'agence à domicile Chemin des Voyageurs en est sûre : dans les métiers du tourisme, « il est extrêmement important d’être mobile », et d’expliquer : « je prévois des déplacements en France ou à l’étranger pour rencontrer des fournisseurs, des clients.
Je peux en profiter pour mieux connaître les destinations, les produits que je vends, aller voir mes clients ».
« Dans le tourisme, il existe 1001 formes d’emplois, conclut Me Rocheblave. On peut travailler dans un bureau, aller visiter des réceptifs et écrire son rapport dans sa chambre d’hôtel le soir… »
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