TourMaG.com - La commission européenne a sanctionné Google pour ses pratiques anticoncurrentielles. Elle a infligé une amende de 2,42 milliards d'euros pour abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche en favorisant son propre service de comparaison de prix. Est ce une bonne nouvelle ?
Jean-Pierre Nadir : La commission européenne a été lente mais finalement efficace. Ce qui est important ce n'est pas tant l'amende, mais davantage que Google doit mettre un terme à son comportement illégal.
Lire : Abus de position dominante : Google condamné à 2,42 Mds € d'amende par la commission européenne
L'amende ce n'est rien par rapport à ce que le moteur de recherche se met dans la poche. 2,42 milliards d'euros, c'est près de 10% de son EBITDA aujourd'hui.
Notre monde est régulé et dans le même temps Google faisait ce qu'il voulait.
La commission a demandé à Google de réorganiser son modèle d'affichage pour rééquilibrer et laisser la place aux autres acteurs. Désormais, nous ne gagnerons peut-être pas tous les matchs mais la compétition sera rééquilibrée.
Il ne manquerait plus que Google paie des impôts et là nous serions tous sur le même pied d'égalité !
En France, Google est pratiquement l'unique porte d'entrée sur Internet. Le moteur de recherche ne peut pas s'arroger le droit de "bypasser" les autres acteurs.
C'est une reconnaissance du travail effectué depuis 6 ans. Ce qui est intéressant c'est qu'il y a désormais un cadre législatif dans lequel Google devra évoluer. Il faut d'ailleurs rendre hommage à Margrethe Vestager, la commissaire chargée de la politique de concurrence qui a porté le dossier.
C'est le début d'un mouvement. L'accès au savoir, le transhumanisme... nous sommes au début d'une ère ou l'on va légiférer sur ces sujets pour faire de Google un gentil monstre...
Jean-Pierre Nadir : La commission européenne a été lente mais finalement efficace. Ce qui est important ce n'est pas tant l'amende, mais davantage que Google doit mettre un terme à son comportement illégal.
Lire : Abus de position dominante : Google condamné à 2,42 Mds € d'amende par la commission européenne
L'amende ce n'est rien par rapport à ce que le moteur de recherche se met dans la poche. 2,42 milliards d'euros, c'est près de 10% de son EBITDA aujourd'hui.
Notre monde est régulé et dans le même temps Google faisait ce qu'il voulait.
La commission a demandé à Google de réorganiser son modèle d'affichage pour rééquilibrer et laisser la place aux autres acteurs. Désormais, nous ne gagnerons peut-être pas tous les matchs mais la compétition sera rééquilibrée.
Il ne manquerait plus que Google paie des impôts et là nous serions tous sur le même pied d'égalité !
En France, Google est pratiquement l'unique porte d'entrée sur Internet. Le moteur de recherche ne peut pas s'arroger le droit de "bypasser" les autres acteurs.
C'est une reconnaissance du travail effectué depuis 6 ans. Ce qui est intéressant c'est qu'il y a désormais un cadre législatif dans lequel Google devra évoluer. Il faut d'ailleurs rendre hommage à Margrethe Vestager, la commissaire chargée de la politique de concurrence qui a porté le dossier.
C'est le début d'un mouvement. L'accès au savoir, le transhumanisme... nous sommes au début d'une ère ou l'on va légiférer sur ces sujets pour faire de Google un gentil monstre...
TourMaG.com - Dans le communiqué de la commission européenne, il n'est fait mention que de Google Shopping, qu'en est-il du secteur du voyage ?
Jean-Pierre Nadir : Il y a un flou sur ce point. Toutefois la commission a précisé que Google doit respecter le simple principe d'égalité de traitement entre les services concurrents de comparaison de prix et ses propres services.
Ce que nous lisons entre les lignes, c'est que cette décision dépasse le cadre de Google Shopping.
Reste que la commission continue également d'examiner le traitement accordé par Google dans ses résultats de recherche à d'autres services spécialisés de recherche. Et le voyage pourrait en faire partie. Le cadre législatif serait alors fixé début 2018.
TourMaG.com - Ce serait problématique ?
Jean-Pierre Nadir : Non au contraire car il reste une problématique dans l'univers du voyage, c'est de définir ce qu'est un comparateur. Ce délai nous permettrait de travailler sur ce point.
Les comparateurs ne vendent pas en direct au client. Il subsiste une zone d'ombre. Demain Google devra afficher les résultats des comparateurs tels que Liligo, Easyvoyage ou encore Kayak mais pas ceux d'Expedia, Go Voyages ou Booking qui sont des distributeurs directs.
On ne peut pas mélanger des torchons et des serviettes. Et le but ce n'est pas de retrouver Booking et Expedia partout...
Jean-Pierre Nadir : Il y a un flou sur ce point. Toutefois la commission a précisé que Google doit respecter le simple principe d'égalité de traitement entre les services concurrents de comparaison de prix et ses propres services.
Ce que nous lisons entre les lignes, c'est que cette décision dépasse le cadre de Google Shopping.
Reste que la commission continue également d'examiner le traitement accordé par Google dans ses résultats de recherche à d'autres services spécialisés de recherche. Et le voyage pourrait en faire partie. Le cadre législatif serait alors fixé début 2018.
TourMaG.com - Ce serait problématique ?
Jean-Pierre Nadir : Non au contraire car il reste une problématique dans l'univers du voyage, c'est de définir ce qu'est un comparateur. Ce délai nous permettrait de travailler sur ce point.
Les comparateurs ne vendent pas en direct au client. Il subsiste une zone d'ombre. Demain Google devra afficher les résultats des comparateurs tels que Liligo, Easyvoyage ou encore Kayak mais pas ceux d'Expedia, Go Voyages ou Booking qui sont des distributeurs directs.
On ne peut pas mélanger des torchons et des serviettes. Et le but ce n'est pas de retrouver Booking et Expedia partout...