Rencontre
TourMaG.com - Depuis combien de temps faites-vous ce travail de "groupiste" et combien de collaborateurs avez-vous ?
Sylvain Lament : J’ai créé Syltours en 1981. Cela fait 36 ans que je fais voyager des groupes à travers le monde. Au début j’étais tout seul.
Aujourd’hui Syltours est une équipe composée d’une quarantaine de commerciaux et d’une quinzaine de producteurs. Nous avons une douzaine de bureaux répartis à travers la France. Contrairement aux idées reçues les groupistes ont une activité pérenne.
TourMaG.com - Pour quelles raisons ? Dans la profession on a quand même assisté à de spectaculaires faillites de groupistes...
S.L. : Ces faillites sont le fait de mauvais gestionnaires, d’irresponsables qui se sont trompés de caisse ! Ils ont utilisé les acomptes des clients à d’autres fins que celles de payer leurs fournisseurs.
Ils ont fait de la cavalerie. Ils ont coûté cher mais ils ne sont pas si nombreux que cela. Une de nos particularités est que nous touchons les acomptes des clients bien avant leur départ. Les dossiers sont soldés avant tout départ et nos fournisseurs sont payés sans délai ce qui n’est pas le cas de nos confrères tour-opérateurs.
Je trouve que certains délais sont scandaleux. Ils déstabilisent toute la chaîne des prestataires. Je trouve qu’il y a trop d'entreprises du voyage qui travaillent à crédit. C’est plutôt malsain sauf pour les aériens qui se font payer « avant ».
Pas un groupe ne part sans que le réceptif soit payé !
Sylvain Lament : J’ai créé Syltours en 1981. Cela fait 36 ans que je fais voyager des groupes à travers le monde. Au début j’étais tout seul.
Aujourd’hui Syltours est une équipe composée d’une quarantaine de commerciaux et d’une quinzaine de producteurs. Nous avons une douzaine de bureaux répartis à travers la France. Contrairement aux idées reçues les groupistes ont une activité pérenne.
TourMaG.com - Pour quelles raisons ? Dans la profession on a quand même assisté à de spectaculaires faillites de groupistes...
S.L. : Ces faillites sont le fait de mauvais gestionnaires, d’irresponsables qui se sont trompés de caisse ! Ils ont utilisé les acomptes des clients à d’autres fins que celles de payer leurs fournisseurs.
Ils ont fait de la cavalerie. Ils ont coûté cher mais ils ne sont pas si nombreux que cela. Une de nos particularités est que nous touchons les acomptes des clients bien avant leur départ. Les dossiers sont soldés avant tout départ et nos fournisseurs sont payés sans délai ce qui n’est pas le cas de nos confrères tour-opérateurs.
Je trouve que certains délais sont scandaleux. Ils déstabilisent toute la chaîne des prestataires. Je trouve qu’il y a trop d'entreprises du voyage qui travaillent à crédit. C’est plutôt malsain sauf pour les aériens qui se font payer « avant ».
Pas un groupe ne part sans que le réceptif soit payé !
CEAG : groupistes, nous partageons les mêmes spécificités, les mêmes problématiques
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TourMaG.com - Combien comptez-vous d’adhérents aujourd’hui ?
S.L. : Nous étions 9 quand j’ai créé cette structure il y a moins de deux ans. Nous sommes une petite trentaine actuellement.
Tout le monde est présent à nos réunions. Tout en étant en concurrence, chacun des 30 dirigeants trouve un véritable intérêt aux travaux que nous développons. Nous avons comblé un vide. Nous n’avons pas encore les moyens et le temps d’organiser notre propre convention. Cela viendra un jour !
TourMaG.com - Sur quelles problématiques travaillez-vous actuellement ?
S.A. : En dépit de l’accord obtenu nous restons vigilants sur la taxe « Sécurité Sociale » que le gouvernement voulait imposer, entre autres, aux comités d’entreprises.
Nous mutualisons certains frais généraux. Nous avons travaillé sur notre Responsabilité Civile avec Présence Assistance.
Nous proposons plusieurs lignes de garantie à hauteur de 5, 10, 15 M€. Un exemple : l’assurance qui couvre à 15 M€ coûte moins cher que celle que nous avions à 10 M€. Nous l’avons souscrite auprès d’une compagnie britannique, la Hiscox. Avec notre avocat, nous mettons au point un contrat type adapté aux groupes avec ses conditions de ventes adaptées.
Nous sommes reconnus comme « groupistes » au sein des « Entreprises du Voyage », le syndicat patronal de la profession qui sera certainement un jour une fédération. Nous avons réalisé une base de données des clients « groupes » pour réaliser un sondage.
TourMaG.com - N’étiez-vous pas déjà représentés au LEV ?
S.L. : Comme tour-opérateurs pas comme groupistes. J'en avais été le président puis j’avais abandonné. Nous sommes désormais reconnus comme une famille à part entière.
TourMaG.com - Comment voyez-vous évoluer le marché des comités d’entreprises et des associations qui fait l’essentiel de vos clients ?
S.L. : Je l’ai déclaré, le marché est porteur. 2017 et 2018 devraient être de bonnes années pour notre activité. Encore faut-il établir des relations de confiance avec ses clients et ses fournisseurs. Le prix reste déterminant. Les clients sont attentifs. Ils évitent les pièges. Ils nous mettent en concurrence. C’est le métier.
TourMaG.com - Les groupistes ont une activité pérenne dites-vous. Quelle est votre réflexion sur la transmission des entreprises qui, comme les groupistes, sont des structures indépendantes encore souvent dirigées par leurs fondateurs ?
S.L. : Il faut y penser et la préparer. Une agence peut être vendue, reprise ou absorbée par un « major ». Pour Syltours, c’est en marche. Mon fils qui a 30 ans et qui vient de passer deux ans à Singapour est entré dans l’entreprise. Il a beaucoup voyagé. Il n’est pas étranger au métier.
S.L. : Nous étions 9 quand j’ai créé cette structure il y a moins de deux ans. Nous sommes une petite trentaine actuellement.
Tout le monde est présent à nos réunions. Tout en étant en concurrence, chacun des 30 dirigeants trouve un véritable intérêt aux travaux que nous développons. Nous avons comblé un vide. Nous n’avons pas encore les moyens et le temps d’organiser notre propre convention. Cela viendra un jour !
TourMaG.com - Sur quelles problématiques travaillez-vous actuellement ?
S.A. : En dépit de l’accord obtenu nous restons vigilants sur la taxe « Sécurité Sociale » que le gouvernement voulait imposer, entre autres, aux comités d’entreprises.
Nous mutualisons certains frais généraux. Nous avons travaillé sur notre Responsabilité Civile avec Présence Assistance.
Nous proposons plusieurs lignes de garantie à hauteur de 5, 10, 15 M€. Un exemple : l’assurance qui couvre à 15 M€ coûte moins cher que celle que nous avions à 10 M€. Nous l’avons souscrite auprès d’une compagnie britannique, la Hiscox. Avec notre avocat, nous mettons au point un contrat type adapté aux groupes avec ses conditions de ventes adaptées.
Nous sommes reconnus comme « groupistes » au sein des « Entreprises du Voyage », le syndicat patronal de la profession qui sera certainement un jour une fédération. Nous avons réalisé une base de données des clients « groupes » pour réaliser un sondage.
TourMaG.com - N’étiez-vous pas déjà représentés au LEV ?
S.L. : Comme tour-opérateurs pas comme groupistes. J'en avais été le président puis j’avais abandonné. Nous sommes désormais reconnus comme une famille à part entière.
TourMaG.com - Comment voyez-vous évoluer le marché des comités d’entreprises et des associations qui fait l’essentiel de vos clients ?
S.L. : Je l’ai déclaré, le marché est porteur. 2017 et 2018 devraient être de bonnes années pour notre activité. Encore faut-il établir des relations de confiance avec ses clients et ses fournisseurs. Le prix reste déterminant. Les clients sont attentifs. Ils évitent les pièges. Ils nous mettent en concurrence. C’est le métier.
TourMaG.com - Les groupistes ont une activité pérenne dites-vous. Quelle est votre réflexion sur la transmission des entreprises qui, comme les groupistes, sont des structures indépendantes encore souvent dirigées par leurs fondateurs ?
S.L. : Il faut y penser et la préparer. Une agence peut être vendue, reprise ou absorbée par un « major ». Pour Syltours, c’est en marche. Mon fils qui a 30 ans et qui vient de passer deux ans à Singapour est entré dans l’entreprise. Il a beaucoup voyagé. Il n’est pas étranger au métier.