L'APST a en effet provisionné 45 M€ mais espère limiter le coût à 40M€ - Photo DR
Avec le sinistre de Thomas Cook en France, comment l'APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) va t-elle renflouer ses caisses ?
C'était l'une des questions abordées lors des Journées des Dirigeants Manor qui se tiennent jusqu'au 10 novembre 2019 à Monaco.
Une chose est sûre, l'Etat ne mettra pas la main à la poche, a confirmé Michelle Laget-Herbaut trésorière de l'APST présente lors de la convention du réseau : "Ils ne nous donneront aucun fonds, c'est très clair" a t-elle déclaré en séance plénière.
Un sinistre qui va coûter très cher. L'APST a en effet provisionné 45 M€ mais espère limiter le coût à 40M€.
Lire : Exclusif (Dossier Thomas Cook) : le sinistre coûtera entre... 40 M€ et 50 M€ à l'APST !
C'était l'une des questions abordées lors des Journées des Dirigeants Manor qui se tiennent jusqu'au 10 novembre 2019 à Monaco.
Une chose est sûre, l'Etat ne mettra pas la main à la poche, a confirmé Michelle Laget-Herbaut trésorière de l'APST présente lors de la convention du réseau : "Ils ne nous donneront aucun fonds, c'est très clair" a t-elle déclaré en séance plénière.
Un sinistre qui va coûter très cher. L'APST a en effet provisionné 45 M€ mais espère limiter le coût à 40M€.
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Hausse des cotisations
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Et sans contre-garantie, la caisse de solidarité du tourisme va devoir trouver un moyen de se renflouer pour faire face à cette faillite mais également pour reconstituer un fonds.
"En 2015, Thomas Cook a été accepté à l'APST avec une garantie du siège londonien de 41M€ jusqu'en 2021. Et effectivement les contre-garanties n'ont pas été demandées" explique Michelle Laget-Herbaut.
Aujourd'hui, l'association travaille sur plusieurs leviers qui ont été confirmés lors du conseil d'administration organisé le 6 novembre dernier.
Le premier concerne la hausse des cotisations de l'ordre de 30%, avec un appel des fonds à fin novembre.
"En raison des bons résultats de l'APST, les cotisations n'ont pas augmenté depuis 3 ans, elles ont même sur certains points baissé. La cotisation moyenne d'un adhérent est comprise en 1600 et 1700€," précise la trésorière de l'association.
Ces contributions rapportent 17M€ par an à l'APST. L'augmentation pourrait ainsi rapporter 5M€ supplémentaires.
"En 2015, Thomas Cook a été accepté à l'APST avec une garantie du siège londonien de 41M€ jusqu'en 2021. Et effectivement les contre-garanties n'ont pas été demandées" explique Michelle Laget-Herbaut.
Aujourd'hui, l'association travaille sur plusieurs leviers qui ont été confirmés lors du conseil d'administration organisé le 6 novembre dernier.
Le premier concerne la hausse des cotisations de l'ordre de 30%, avec un appel des fonds à fin novembre.
"En raison des bons résultats de l'APST, les cotisations n'ont pas augmenté depuis 3 ans, elles ont même sur certains points baissé. La cotisation moyenne d'un adhérent est comprise en 1600 et 1700€," précise la trésorière de l'association.
Ces contributions rapportent 17M€ par an à l'APST. L'augmentation pourrait ainsi rapporter 5M€ supplémentaires.
Taxe sur les forfaits touristiques
Autre levier : appliquer une taxe de 3€ par client (défiscalisée) sur les forfaits touristiques vendus par les agences adhérentes à l'APST.
"Nous avons eu l'accord de la DGE (Direction Générale des Entreprises). Au niveau du traitement, ce serait l'équivalent de la taxe de séjour appliquée par les hôtels. Cela représenterait entre 16 et 17 M€" explique Michelle Laget-Herbaut. "Car pour exercer une garantie en dehors de la défaillance de Thomas Cook, l'Etat nous demande d'avoir une trésorerie de près de 17 M€".
Enfin dernier levier capital : demander au gouvernement une garantie de l'Etat pour l'obtention d'un prêt sur l'immeuble avenue Carnot, "sans ce prêt nous pourrions mettre la clé sous la porte".
A côté des ces mesures, l'APST travaille sur un durcissement des contrôles. "Notre métier est souvent associé à beaucoup de copinage. Nous sommes en train de nouer des contacts avec certains cabinets extérieurs au métier pour nous aider à nous restructurer et revoir le modèle. Nous allons créer aussi une cellule avec un cabinet spécialisé et indépendant pour qu'il puisse étudier les dossiers" précise Michelle Laget-Herbaut.
"Nous avons eu l'accord de la DGE (Direction Générale des Entreprises). Au niveau du traitement, ce serait l'équivalent de la taxe de séjour appliquée par les hôtels. Cela représenterait entre 16 et 17 M€" explique Michelle Laget-Herbaut. "Car pour exercer une garantie en dehors de la défaillance de Thomas Cook, l'Etat nous demande d'avoir une trésorerie de près de 17 M€".
Enfin dernier levier capital : demander au gouvernement une garantie de l'Etat pour l'obtention d'un prêt sur l'immeuble avenue Carnot, "sans ce prêt nous pourrions mettre la clé sous la porte".
A côté des ces mesures, l'APST travaille sur un durcissement des contrôles. "Notre métier est souvent associé à beaucoup de copinage. Nous sommes en train de nouer des contacts avec certains cabinets extérieurs au métier pour nous aider à nous restructurer et revoir le modèle. Nous allons créer aussi une cellule avec un cabinet spécialisé et indépendant pour qu'il puisse étudier les dossiers" précise Michelle Laget-Herbaut.
50 adhérents à la loupe sur les contre-garanties
Par ailleurs, l'APST a repassé au peigne ses membres et 50 adhérents méritent de revoir leur système de garantie.
René-Marc Chikli, président du SETO a rappelé également : "La DGE siège à l'APST depuis des années. Peu importe ce qui s'est passé par le passé, tout le monde était au tour de la table, et personne n'a eu la réaction qu'il fallait, c'est comme ça.
Aujourd'hui nous sommes condamnés à jouer le jeu, car le risque serait de perdre la gestion de la caisse de garantie.
Si nous ne sommes pas acteur de la caisse de garantie, l'acteur ça sera l'Etat" prévient-il avant d'ajouter : "cela veut dire qu'il n'y aura pas de débat sur la trésorerie."
Lire : Congrès Manor : faillite de Thomas Cook, "on s’est fait planter profond !"
René-Marc Chikli, président du SETO a rappelé également : "La DGE siège à l'APST depuis des années. Peu importe ce qui s'est passé par le passé, tout le monde était au tour de la table, et personne n'a eu la réaction qu'il fallait, c'est comme ça.
Aujourd'hui nous sommes condamnés à jouer le jeu, car le risque serait de perdre la gestion de la caisse de garantie.
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