Le transport aérien fait de gigantesques efforts pour se rationaliser et retrouver les voies du profit.
Il était urgent de repenser ce secteur d’activité qui a été si long à réagir devant les nouvelles formes de compagnies aériennes, je veux parler des « low costs ».
Aucun des dirigeants n’a voulu voir venir le danger, persuadés que seule leur méthode traditionnelle d’exploitation et de gestion était la bonne.
Ils ont mis trop de temps à réagir et au lieu de mettre ce temps à profit pour alléger leurs charges, ils ont au contraire poursuivi leur stratégie ancienne, en particulier quant à la gestion de leur personnel.
C’est ainsi que les compagnies traditionnelles ont continué à recruter pendant des années alors qu’elles auraient dû au contraire dégraisser en douceur.
Elles ont été finalement conduites à opérer dans la douleur y compris en passant, pour les compagnies américaines, par la case « chapter 11 » autrement dit, le dépôt de bilan.
Quelle humiliation pour ceux qui donnaient des leçons à la terre entière !
Il était urgent de repenser ce secteur d’activité qui a été si long à réagir devant les nouvelles formes de compagnies aériennes, je veux parler des « low costs ».
Aucun des dirigeants n’a voulu voir venir le danger, persuadés que seule leur méthode traditionnelle d’exploitation et de gestion était la bonne.
Ils ont mis trop de temps à réagir et au lieu de mettre ce temps à profit pour alléger leurs charges, ils ont au contraire poursuivi leur stratégie ancienne, en particulier quant à la gestion de leur personnel.
C’est ainsi que les compagnies traditionnelles ont continué à recruter pendant des années alors qu’elles auraient dû au contraire dégraisser en douceur.
Elles ont été finalement conduites à opérer dans la douleur y compris en passant, pour les compagnies américaines, par la case « chapter 11 » autrement dit, le dépôt de bilan.
Quelle humiliation pour ceux qui donnaient des leçons à la terre entière !
Les AGV représentent 70% des ventes du transport aérien
Mais le monde ne s’est pas modifié uniquement pour les compagnies aériennes. Les techniques de distribution ont, elles aussi, évolué considérablement, je dirais même qu’elles ont été totalement transformées.
D’abord par l’arrivée massive d’Internet, qui a amené les transporteurs à penser pouvoir se distribuer tout seuls, sans passer par un circuit de distribution extérieur.
Et c’est ainsi qu’ils ont tous développé leur propre site marchand Internet et qu’ils ont coupé les commissions aux agents de voyages, ce dont ils avaient grand envie depuis des décennies.
Et puis la généralisation de la billetterie électronique qui a dématérialisé des titres de transport.
Cela n’a finalement rien changé aux rapports de forces si ce n’est de donner aux agents de voyages le moyen de peser considérablement sur les prix, ce qui a amené une dégradation de la recette de l’ordre de 25%, qui manquent grandement à l’économie du transport aérien.
Quoiqu‘on en dise, les agents de voyages continuent à représenter 70% des ventes du transport aérien et ils sont donc incontournables pour faire tourner la machine. Mais les techniques ayant grandement évolué, ce ne sont plus les mêmes intermédiaires qui emportent le morceau.
Les grands, très grands volumes sont réalisés par les agences de voyages « en ligne », celles qui justement ont tout basé sur Internet et la recherche de prix toujours plus bas, aidés en cela par les moteurs de recherche de plus en plus puissants.
D’abord par l’arrivée massive d’Internet, qui a amené les transporteurs à penser pouvoir se distribuer tout seuls, sans passer par un circuit de distribution extérieur.
Et c’est ainsi qu’ils ont tous développé leur propre site marchand Internet et qu’ils ont coupé les commissions aux agents de voyages, ce dont ils avaient grand envie depuis des décennies.
Et puis la généralisation de la billetterie électronique qui a dématérialisé des titres de transport.
Cela n’a finalement rien changé aux rapports de forces si ce n’est de donner aux agents de voyages le moyen de peser considérablement sur les prix, ce qui a amené une dégradation de la recette de l’ordre de 25%, qui manquent grandement à l’économie du transport aérien.
Quoiqu‘on en dise, les agents de voyages continuent à représenter 70% des ventes du transport aérien et ils sont donc incontournables pour faire tourner la machine. Mais les techniques ayant grandement évolué, ce ne sont plus les mêmes intermédiaires qui emportent le morceau.
Les grands, très grands volumes sont réalisés par les agences de voyages « en ligne », celles qui justement ont tout basé sur Internet et la recherche de prix toujours plus bas, aidés en cela par les moteurs de recherche de plus en plus puissants.
Trouver les voies de la rentabilité
Par contre on ne voit pas évoluer le modèle traditionnel, si ce n’est pour déplorer sa progressive disparition. Il a un champ d’activité évident : celui de la qualité.
Il est temps plus que temps de réagir si cette profession si utile veut retrouver un deuxième souffle.
Seulement on ne voit pas où sont les recherches et les imaginations qui pourraient préparer le futur. Existe-t-il un centre où les agents de voyages pourraient échanger leurs expériences et leurs idées ?
Ils en ont certainement, mais on a l’impression que chacun travaille dans son coin. Où sont les lieux où pourraient discuter sereinement les compagnies aériennes et les acteurs de la distribution ? Comment intégrer les nouvelles technologies ? Comment les utiliser pour le profit de tous ?
On peut toujours se lamenter sur l’arrivée prévisible de Google dans ce secteur qui représente plus de 700 milliards de dollars. Mais la technologie de Google ne sera-t-elle pas disponible pour tous ?
La seule vraie interface entre le transport aérien et les clients reste l’agence de voyages physique, ayant pignon sur rue et susceptible de renseigner et de rassurer les clients sans que ce dernier n’ait à passer par le truchement de « call centers » honnis.
Encore faut-il trouver les voies de la rentabilité. Cela ne viendra pas tout seul. Il faudra essayer de nouvelles formules qui toutes ne réussiront pas. Il faudra penser non pas au marché français uniquement, mais être capables de traiter des comportements très différents des nôtres.
Et il faudra bien trouver un moyen de discuter d’égal à égal avec le transport aérien et en particulier avec IATA. Mais pour cela, il faut s’organiser sérieusement.
Les délégations de n’importe quel pays, fut-il important, ne pèsent que très peu vis-à-vis d’une organisation aussi centralisée que IATA. Seulement les agents de voyages attendent encore une représentation au niveau mondial.
Bref, il y a une place certaine pour un circuit de distribution dynamique qui trouverait le moyen de gagner de l’argent tout en créant les conditions du profit pour le transport aérien. Qui va prendre l’initiative ?
Il est temps plus que temps de réagir si cette profession si utile veut retrouver un deuxième souffle.
Seulement on ne voit pas où sont les recherches et les imaginations qui pourraient préparer le futur. Existe-t-il un centre où les agents de voyages pourraient échanger leurs expériences et leurs idées ?
Ils en ont certainement, mais on a l’impression que chacun travaille dans son coin. Où sont les lieux où pourraient discuter sereinement les compagnies aériennes et les acteurs de la distribution ? Comment intégrer les nouvelles technologies ? Comment les utiliser pour le profit de tous ?
On peut toujours se lamenter sur l’arrivée prévisible de Google dans ce secteur qui représente plus de 700 milliards de dollars. Mais la technologie de Google ne sera-t-elle pas disponible pour tous ?
La seule vraie interface entre le transport aérien et les clients reste l’agence de voyages physique, ayant pignon sur rue et susceptible de renseigner et de rassurer les clients sans que ce dernier n’ait à passer par le truchement de « call centers » honnis.
Encore faut-il trouver les voies de la rentabilité. Cela ne viendra pas tout seul. Il faudra essayer de nouvelles formules qui toutes ne réussiront pas. Il faudra penser non pas au marché français uniquement, mais être capables de traiter des comportements très différents des nôtres.
Et il faudra bien trouver un moyen de discuter d’égal à égal avec le transport aérien et en particulier avec IATA. Mais pour cela, il faut s’organiser sérieusement.
Les délégations de n’importe quel pays, fut-il important, ne pèsent que très peu vis-à-vis d’une organisation aussi centralisée que IATA. Seulement les agents de voyages attendent encore une représentation au niveau mondial.
Bref, il y a une place certaine pour un circuit de distribution dynamique qui trouverait le moyen de gagner de l’argent tout en créant les conditions du profit pour le transport aérien. Qui va prendre l’initiative ?
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com