Elections législatives : les Français sont appelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet alors que pour certains Français les vacances vont débuter . ©David Savary
Les voyagistes n’avaient pas besoin de ça. « Déjà que c’était compliqué, et là, avec cette élection à deux tours, ça va l’être encore plus » résume Raouf Benslimane, co-fondateur de Ôvoyages.
Cette saison ne ressemble à aucune autre. La tenue des Jeux Olympiques à Paris au cœur de l’été corrélée à une météo capricieuse ce printemps a inévitablement impacté les ventes, beaucoup de candidats au voyage privilégiant d’ailleurs la France.
Cette saison ne ressemble à aucune autre. La tenue des Jeux Olympiques à Paris au cœur de l’été corrélée à une météo capricieuse ce printemps a inévitablement impacté les ventes, beaucoup de candidats au voyage privilégiant d’ailleurs la France.
« De l’ultra dernière minute abimée »
« On rentre dans une période où l’été n’est pas fait. Le client attend du soleil pas trop cher, ce qui n’est pas le cas sur juillet-août. Compte tenu des élections, on aura de l’ultra dernière minute abimée » concède Valérie Laroche, directrice commerciale de Selectour.
Selon le dernier baromètre Europ Assistance, le budget prévu par les Français pour leurs vacances est d’environ 2 102 euros pour une durée moyenne de 2,2 semaines, en-deçà du budget européen moyen (2 446 euros pour deux semaines).
Dans un contexte économique et géopolitique tendu, les Français demeurent enthousiastes à l’idée de partir en vacances mais ils surveillent de près leur budget et adaptent leurs projets en conséquence. L'inflation n'est pas un vain mot.
Quoi qu’il en soit, Laurent Abitbol, dans son allocution au cocktail d’été de Selectour, a demandé, conscient « des problèmes sur juillet-août », à ses adhérents de « ne pas brader les prix ». « Si vous bradez, automatiquement on aura les mêmes clients avec moins de marge, donc gardez les prix forts » a-t-il déclaré.
Selon le dernier baromètre Europ Assistance, le budget prévu par les Français pour leurs vacances est d’environ 2 102 euros pour une durée moyenne de 2,2 semaines, en-deçà du budget européen moyen (2 446 euros pour deux semaines).
Dans un contexte économique et géopolitique tendu, les Français demeurent enthousiastes à l’idée de partir en vacances mais ils surveillent de près leur budget et adaptent leurs projets en conséquence. L'inflation n'est pas un vain mot.
Quoi qu’il en soit, Laurent Abitbol, dans son allocution au cocktail d’été de Selectour, a demandé, conscient « des problèmes sur juillet-août », à ses adhérents de « ne pas brader les prix ». « Si vous bradez, automatiquement on aura les mêmes clients avec moins de marge, donc gardez les prix forts » a-t-il déclaré.
Vacances et élections législatives : « Les décisions de voyage sont prises »
« Cela va peut-être générer un certain attentisme sur les deux week-ends électoraux, mais les décisions de voyage sont prises. Nous n’avons pas constaté de baisse chez nous » indique Didier Blanchard, co-fondateur du TO Visiteurs.
« En fait cela va dépendre comment les gens vont appréhender la situation électorale » précise Valérie Laroche qui pense cependant que l’appel au vote ne va pas influer sur les départs en vacances, « et puis le vote par procuration est désormais facile ».
Lire aussi : Procuration : comment voter et partir en vacances ?
Considérant la météo et les JO « beaucoup plus impactant », la directrice commerciale de Selectour estime que « les vacances, c’est un budget préparé à l’avance ». Pour preuve, « on vend énormément 2025 ».
« En fait cela va dépendre comment les gens vont appréhender la situation électorale » précise Valérie Laroche qui pense cependant que l’appel au vote ne va pas influer sur les départs en vacances, « et puis le vote par procuration est désormais facile ».
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Considérant la météo et les JO « beaucoup plus impactant », la directrice commerciale de Selectour estime que « les vacances, c’est un budget préparé à l’avance ». Pour preuve, « on vend énormément 2025 ».
« Quelques petits turbulences »
La semaine suivant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale, « nous avons connu quelques petites turbulences, une légère baisse, mais chez nous l’été - qui va jusqu’à novembre – est fait à 90% » affirme Patrick Pourbaix, directeur général MSC Croisières France.
Bien qu’il reste « quelques cabines à vendre en juin et juillet », le dirigeant se montre confiant, « les vacances c’est sacré, les clients vont partir en vacances ».
Expliquant également que « les réservations sur l’automne sont en phase avec nos attentes ».
Bien qu’il reste « quelques cabines à vendre en juin et juillet », le dirigeant se montre confiant, « les vacances c’est sacré, les clients vont partir en vacances ».
Expliquant également que « les réservations sur l’automne sont en phase avec nos attentes ».
« Psychologiquement, une bonne partie des gens ne va pas se décider à partir »
Surfant lui aussi sur de bonnes tendances, Raouf Benslimane se montre toutefois plus nuancé, « ce qui se passe actuellement est mauvais pour l’économie ».
« Ne serait-ce que psychologiquement, une bonne partie des gens ne va pas se décider à partir ». D’autant plus, poursuit le patron d’Ôvoyages, que « l’enjeu électoral est tellement fort qu’il va créer de l’attentisme ».
Un climat d’incertitude qui pourrait malheureusement, selon les résultats électoraux, générer des tensions, des blocages, voire de la violence.
« Ne serait-ce que psychologiquement, une bonne partie des gens ne va pas se décider à partir ». D’autant plus, poursuit le patron d’Ôvoyages, que « l’enjeu électoral est tellement fort qu’il va créer de l’attentisme ».
Un climat d’incertitude qui pourrait malheureusement, selon les résultats électoraux, générer des tensions, des blocages, voire de la violence.
« Je n’ai jamais vu d’élections qui n’ont pas eu de répercussions »
Présidente du Cediv, Adriana Minchella ne cache pas son inquiétude : « Je n’ai jamais vu d’élections qui n’ont pas eu de répercussions. Celles-ci vont nous poser un problème ».
« On l’a vu sur les Européennes, la procuration, c’est très compliqué » poursuit la dirigeante qui a « l’impression que la situation actuelle va plutôt bloquer les demandes pour partir en vacances ».
Déjà dans l’anticipation, Raouf Benslimane se demande également si « les investisseurs étrangers ne vont pas perdre confiance ».
Selon l’issue des urnes, il pourrait y avoir « de grosses conséquences, y compris sur le cours de la bourse » déclare-t-il. N’oublions-pas non plus l’effet que cela pourrait entrainer sur les fluctuations des cours de change des devises.
« On l’a vu sur les Européennes, la procuration, c’est très compliqué » poursuit la dirigeante qui a « l’impression que la situation actuelle va plutôt bloquer les demandes pour partir en vacances ».
Déjà dans l’anticipation, Raouf Benslimane se demande également si « les investisseurs étrangers ne vont pas perdre confiance ».
Selon l’issue des urnes, il pourrait y avoir « de grosses conséquences, y compris sur le cours de la bourse » déclare-t-il. N’oublions-pas non plus l’effet que cela pourrait entrainer sur les fluctuations des cours de change des devises.
Et si finalement, ce n’était pas le moment pour partir cet été
Pour Guillaume Linton, PDG d’Asia, « l’été est déjà réservé, cela n’aura pas d’effet ». Avec l’avantage le concernant que le long-courrier est bien moins impacté que le court ou moyen-courrier.
Voyant les choses de façon positive, il se demande plutôt « si ce n’est pas le bon moment de prendre l’air avant d’attaquer une rentrée qui pourrait être bien compliquée ».
« Je me dis que si je partais en vacances cet été, je m’offrirais une bonne dose d’oxygène avant d’attaquer une rentrée politique assez brutale ». Il a sans doute mille fois raison.
Voyant les choses de façon positive, il se demande plutôt « si ce n’est pas le bon moment de prendre l’air avant d’attaquer une rentrée qui pourrait être bien compliquée ».
« Je me dis que si je partais en vacances cet été, je m’offrirais une bonne dose d’oxygène avant d’attaquer une rentrée politique assez brutale ». Il a sans doute mille fois raison.