"Avoir une seule plateforme qui réunisse l'ensemble des pays de la planète serait un beau défi" selon Eric Drésin - Depositphotos.com doble.dphoto
Si le vaccin est une lueur d'espoir pour la reprise des voyages, certaines voix s'élèvent pour accélérer la mise en place de formalités européennes et/ou internationales pour accompagner la campagne de vaccination et le redémarrage de l'activité.
"Le vaccin sera le sésame d'entrée des destinations. Le fait que les personnes voulant voyager doivent se vacciner va créer un climat de confiance autour du vaccin, mais aussi et surtout des populations," déclarait dans nos colonnes René-Marc Chikli, président du Syndicat des Entreprises du Tour-opérating (SETO).
Mais la vaccination notamment en France ne se fera pas d'un seul coup de baguette magique.
Lire : Vaccination : les professionnels du tourisme balancent entre inquiétude et désespoir...
Ne faudrait-il pas alors d'ores et déjà anticiper la reconnaissance européenne voire internationale d'un support de vaccination, afin d’autoriser les personnes vaccinées à voyager ?
C'est ce que préconise Alexandre Demaille, dirigeant associé de RapideVisa
"D’autant plus si plusieurs vaccins sont reconnus par des pays différents…" nous expliquait-il dans une tribune publiée en novembre dernier.
Lire : Vaccins Covid : quelles formalités pour voyager ?
"Le vaccin sera le sésame d'entrée des destinations. Le fait que les personnes voulant voyager doivent se vacciner va créer un climat de confiance autour du vaccin, mais aussi et surtout des populations," déclarait dans nos colonnes René-Marc Chikli, président du Syndicat des Entreprises du Tour-opérating (SETO).
Mais la vaccination notamment en France ne se fera pas d'un seul coup de baguette magique.
Lire : Vaccination : les professionnels du tourisme balancent entre inquiétude et désespoir...
Ne faudrait-il pas alors d'ores et déjà anticiper la reconnaissance européenne voire internationale d'un support de vaccination, afin d’autoriser les personnes vaccinées à voyager ?
C'est ce que préconise Alexandre Demaille, dirigeant associé de RapideVisa
"D’autant plus si plusieurs vaccins sont reconnus par des pays différents…" nous expliquait-il dans une tribune publiée en novembre dernier.
Lire : Vaccins Covid : quelles formalités pour voyager ?
"C'est un sujet dont devrait se saisir le gouvernement français"
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Pour Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyages, il est également urgent de se pencher sur le sujet : "Nous devons aller vite au niveau européen voir mondial pour l'élaboration d'un passeport sanitaire. Il doit être reconnu par la majorité des Etats. Ce serait révolutionnaire. C'est un sujet dont devrait se saisir le gouvernement français. Nous allons en parler prochainement avec Jean-Baptiste Lemoyne."
Un avis également partagé par Adriana Minchella, présidente du CEDIV, condition sine qua non, selon elle pour la reprise : "Il va falloir travailler sur le passeport de santé européen, c'est un sujet urgent pour que l'on puisse à nouveau voyager et faire redémarrer l'économie".
Evoqué un temps par Haris Theocharis, le ministre du tourisme grec, au printemps dernier, la Commission européenne n'a pas depuis engagée de discussions sur ce sujet nous confirme Eric Drésin, secrétaire général de l'ECTAA (The European Travel Agents' and Tour Operators' Associations)
Entre temps d'autres organismes se sont emparés de l'idée à l'image du Travel Pass de IATA, du CommonPass projet suisse porté par The Commons Project et le Forum économique mondial ou celui de la start-up AOK Pass.
Un avis également partagé par Adriana Minchella, présidente du CEDIV, condition sine qua non, selon elle pour la reprise : "Il va falloir travailler sur le passeport de santé européen, c'est un sujet urgent pour que l'on puisse à nouveau voyager et faire redémarrer l'économie".
Evoqué un temps par Haris Theocharis, le ministre du tourisme grec, au printemps dernier, la Commission européenne n'a pas depuis engagée de discussions sur ce sujet nous confirme Eric Drésin, secrétaire général de l'ECTAA (The European Travel Agents' and Tour Operators' Associations)
Entre temps d'autres organismes se sont emparés de l'idée à l'image du Travel Pass de IATA, du CommonPass projet suisse porté par The Commons Project et le Forum économique mondial ou celui de la start-up AOK Pass.
IATA a présenté son projet à l'ECTAA
"Nous avons eu une longue présentation du projet de IATA fin novembre, début décembre à l'occasion d'un forum avec les GDS. IATA semble jouer un jeu de transparence et de neutralité. Mais cet outil, qu'il soit déployé par IATA ou par une autre structure, ne sera pas facile à mettre en place" précise Eric Drésin.
Le Travel Pass de IATA a notamment l'ambition de proposer aux passagers les dernières informations et restrictions sur les voyages pays par pays.
"Mais" tempère Eric Drésin "la plateforme qui permettra une mise à jour de toutes ces informations en temps réel n'existe pas encore. C'est un sacré challenge, les changements sont parfois tellement rapides. Avoir une seule plateforme qui réunisse l'ensemble des pays de la planète serait un beau défi" ajoute-t-il.
Pour Jean-Pierre Mas "peu importe le porteur du projet. L'objectif est d'avoir un document unique, digital qui tiendrait compte pas seulement du transport aérien mais aussi de la route et du rail, qui intègrerait les tests PCR, antigéniques et les vaccins et qui permettrait de répondre aux exigences des différents pays".
Le Travel Pass de IATA a notamment l'ambition de proposer aux passagers les dernières informations et restrictions sur les voyages pays par pays.
"Mais" tempère Eric Drésin "la plateforme qui permettra une mise à jour de toutes ces informations en temps réel n'existe pas encore. C'est un sacré challenge, les changements sont parfois tellement rapides. Avoir une seule plateforme qui réunisse l'ensemble des pays de la planète serait un beau défi" ajoute-t-il.
Pour Jean-Pierre Mas "peu importe le porteur du projet. L'objectif est d'avoir un document unique, digital qui tiendrait compte pas seulement du transport aérien mais aussi de la route et du rail, qui intègrerait les tests PCR, antigéniques et les vaccins et qui permettrait de répondre aux exigences des différents pays".
"Il est temps de prendre de l’avance sur ce virus"
Quant à Alexandre Demaille, celui-ci opterait pour adapter les règles existantes : "le plus simple serait d’utiliser la réglementation en vigueur concernant la fièvre jaune, pour laquelle 194 pays, signataires du Règlement sanitaire international en 2005, reconnaissent le Certificat international de vaccination de l'OMS.
Il s’agit du fameux carnet jaune unique, que plusieurs pays d'Afrique exigent lors de la demande de visa ou à l’entrée sur leur territoire. Ces certificats sont délivrés pour des vaccins approuvés par l’OMS, dans des centres agréés par chaque État."
L'OMS a également évoqué une alternative : un carnet de vaccination numérique, qui fonctionnerait avec un code QR sur les téléphones.
Reste plusieurs questions en suspend quelque soit le projet : quid de la sécurité des données et de la compatibilité avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) ?
Le "passeport sanitaire" un temps évoqué en France pour effectuer des déplacements en transport ou aller au restaurant dans le cadre d'un projet de loi a lancé un vif débat. Certains jugeaient le texte liberticide. Le gouvernement a finalement renvoyé le texte à plus tard.
Toutefois l'angle d'attaque paraît différent pour les voyageurs. La problématique n'est pas franco-française et les formalités d'entrée imposées par les destinations elles-mêmes.
En attendant pour Alexandre Demaille de RapideVisa il n'y a pas de temps à perdre : "La France doit se faire entendre sur la scène internationale pour officialiser le plus tôt possible l’harmonisation de ces formalités. Il est temps de prendre de l’avance sur ce virus."
Il s’agit du fameux carnet jaune unique, que plusieurs pays d'Afrique exigent lors de la demande de visa ou à l’entrée sur leur territoire. Ces certificats sont délivrés pour des vaccins approuvés par l’OMS, dans des centres agréés par chaque État."
L'OMS a également évoqué une alternative : un carnet de vaccination numérique, qui fonctionnerait avec un code QR sur les téléphones.
Reste plusieurs questions en suspend quelque soit le projet : quid de la sécurité des données et de la compatibilité avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) ?
Le "passeport sanitaire" un temps évoqué en France pour effectuer des déplacements en transport ou aller au restaurant dans le cadre d'un projet de loi a lancé un vif débat. Certains jugeaient le texte liberticide. Le gouvernement a finalement renvoyé le texte à plus tard.
Toutefois l'angle d'attaque paraît différent pour les voyageurs. La problématique n'est pas franco-française et les formalités d'entrée imposées par les destinations elles-mêmes.
En attendant pour Alexandre Demaille de RapideVisa il n'y a pas de temps à perdre : "La France doit se faire entendre sur la scène internationale pour officialiser le plus tôt possible l’harmonisation de ces formalités. Il est temps de prendre de l’avance sur ce virus."
Les projets Iata Pass Travel, CommonPass et AOK Pass
Iata Pass Travel
Iata Pass Travel a l'ambition de proposer aux passagers les dernières informations et restrictions sur les voyages pays par pays, une liste de laboratoires et centres médicaux certifiés pour les tests et les vaccinations et un canal sécurisé permettant aux laboratoires d'envoyer des informations médicales. Informations que les passagers peuvent ensuite transmettre aux agences frontalières et aux compagnies aériennes.
CommonPass
L'application CommonPass permet aux passagers de trouver les laboratoires et les lieux de tests certifiés et accrédités. Ils peuvent également récupérer les résultats des laboratoires et compléter les attestations de santé.
L’application et sa plate-forme de données associée peuvent confirmer que les résultats d’un utilisateur sont conformes aux exigences de la destination et générer un code QR que les autorités peuvent utiliser pour vérifier la conformité explique le site Professionvoyages.com
AOK Pass
Concrètement, la start-up permettra à l'ensemble des détenteurs de son application de pouvoir compiler leurs informations de santé dans ce "passeport" numérique, et donc de présenter les résultats négatifs des différents tests réalisés.
Le logiciel fonctionne à partir de QR Code. Les informations personnelles de chaque voyageur sont préservées puisque les données "ne sont à aucun moment stockées sur une base externe ou dans un système centralisé", explique la start-up AOK Pass.
En savoir plus : Aérien : vers la création d'un "passeport covid", pour sauver le tourisme ?
Iata Pass Travel a l'ambition de proposer aux passagers les dernières informations et restrictions sur les voyages pays par pays, une liste de laboratoires et centres médicaux certifiés pour les tests et les vaccinations et un canal sécurisé permettant aux laboratoires d'envoyer des informations médicales. Informations que les passagers peuvent ensuite transmettre aux agences frontalières et aux compagnies aériennes.
CommonPass
L'application CommonPass permet aux passagers de trouver les laboratoires et les lieux de tests certifiés et accrédités. Ils peuvent également récupérer les résultats des laboratoires et compléter les attestations de santé.
L’application et sa plate-forme de données associée peuvent confirmer que les résultats d’un utilisateur sont conformes aux exigences de la destination et générer un code QR que les autorités peuvent utiliser pour vérifier la conformité explique le site Professionvoyages.com
AOK Pass
Concrètement, la start-up permettra à l'ensemble des détenteurs de son application de pouvoir compiler leurs informations de santé dans ce "passeport" numérique, et donc de présenter les résultats négatifs des différents tests réalisés.
Le logiciel fonctionne à partir de QR Code. Les informations personnelles de chaque voyageur sont préservées puisque les données "ne sont à aucun moment stockées sur une base externe ou dans un système centralisé", explique la start-up AOK Pass.
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