Verdié Business reprend Business Services : Autour de Jean-Pierre Mas, Valérie et Yves Verdié, Françoise et Max Péglion et Frédéric Garcia - Photo DR
TourMaG - Comment s'est passée l'année 2022 ?
Yves Verdié : Par rapport à 2021, nous avons des supers croissances !
2022 a été une phase de montée en puissance et de reconstruction. L'activité a bien repris mais cette reprise est hétérogène selon nos marques.
Verdié Hello a dépassé les chiffres de 2019. Verdié Voyages a bien progressé mais nous reviendrons aux niveaux 2019, en 2024. Je pense que 2023 restera encore une année de transition.
L'activité "voyages scolaires" remonte depuis 2021, mais nous prévoyons là aussi un retour aux niveaux 2019 pas avant 2024.
En 2022, nous avons refait une partie du chemin. Le Groupe a réalisé un peu plus de 60% du niveau d'activité pré-covid. Nous avons fait voyager 87 000 clients contre 150 000 avant la pandémie, toutes marques confondues.
En même temps, je pense qu'il faut arrêter de prendre comme référence 2019...
Yves Verdié : Par rapport à 2021, nous avons des supers croissances !
2022 a été une phase de montée en puissance et de reconstruction. L'activité a bien repris mais cette reprise est hétérogène selon nos marques.
Verdié Hello a dépassé les chiffres de 2019. Verdié Voyages a bien progressé mais nous reviendrons aux niveaux 2019, en 2024. Je pense que 2023 restera encore une année de transition.
L'activité "voyages scolaires" remonte depuis 2021, mais nous prévoyons là aussi un retour aux niveaux 2019 pas avant 2024.
En 2022, nous avons refait une partie du chemin. Le Groupe a réalisé un peu plus de 60% du niveau d'activité pré-covid. Nous avons fait voyager 87 000 clients contre 150 000 avant la pandémie, toutes marques confondues.
En même temps, je pense qu'il faut arrêter de prendre comme référence 2019...
TourMaG - Pour quelles raisons ?
Yves Verdié : Depuis 3 ans le monde a changé. Cela me rassure par rapport à notre positionnement.
J'espère que le tourisme de masse sera remplacé par un tourisme plus vertueux. Il faut que le voyage retrouve des valeurs : la découverte, l'émotion, la compréhension, le partage, la rencontre. Il faut retrouver du sens. Le voyage a toujours été notre positionnement.
Notre signature : "Destinations humaines" s'inscrit dans cette voie. Le client a besoin d'écoute, d'expertise, de conseils. Il faut rester proche du client et qu'il ait confiance en nous. Les marques qui ont la confiance du client auront de beaux jours devant elles.
Notre valeur ajoutée : c'est le service. Nous ne sommes pas juste des distributeurs. Ce service a été bousculé par l'offre commerciale et financière. Malheureusement le voyage est vendu à coup de prix.
Certains clients ont été échaudés pendant la crise notamment et ils reviennent dans le circuit de l'agence de voyages pour notre valeur ajoutée. Il faut donc assoir ce positionnement.
Yves Verdié : Depuis 3 ans le monde a changé. Cela me rassure par rapport à notre positionnement.
J'espère que le tourisme de masse sera remplacé par un tourisme plus vertueux. Il faut que le voyage retrouve des valeurs : la découverte, l'émotion, la compréhension, le partage, la rencontre. Il faut retrouver du sens. Le voyage a toujours été notre positionnement.
Notre signature : "Destinations humaines" s'inscrit dans cette voie. Le client a besoin d'écoute, d'expertise, de conseils. Il faut rester proche du client et qu'il ait confiance en nous. Les marques qui ont la confiance du client auront de beaux jours devant elles.
Notre valeur ajoutée : c'est le service. Nous ne sommes pas juste des distributeurs. Ce service a été bousculé par l'offre commerciale et financière. Malheureusement le voyage est vendu à coup de prix.
Certains clients ont été échaudés pendant la crise notamment et ils reviennent dans le circuit de l'agence de voyages pour notre valeur ajoutée. Il faut donc assoir ce positionnement.
"Un voyage, pour moi, ça se mérite..."
TourMaG - Selon le Baromètre Orchestra / Les Entreprises du Voyage, le volume d'affaires revient au niveau de 2019, pour un nombre de dossiers en baisse. Constatez-vous vous aussi une hausse des paniers moyens ?
Yves Verdié : Très clairement le panier moyen a augmenté. Nous avons beaucoup de gros dossiers.
J'ai toujours été favorable à des voyages moins nombreux mais plus longs. Cela peut paraître un peu sélectif, ou restrictif... Mais un voyage, pour moi, se mérite. C'est un projet, ce n'est pas quelque chose que l'on consomme. Un voyage sert à un enrichissement personnel. Il faut bien distinguer la notion de vacances de celle de voyage.
Le voyage ce n'est pas nécessairement du repos.
TourMaG - En mars 2022 dans une précédente interview, vous indiquiez être à l'affût de nouvelles opportunités. Avez-vous concrétisé des projets d'acquisition ?
Yves Verdié : En début d'année, Verdié Voyages a repris la société toulousaine Business Services (Selectour) dont les associés étaient Jean-Pierre Mas et Françoise et Max Péglion. L'entreprise réalise 20 millions d'euros de volume d'affaires et compte une quinzaine de salariés.
Nous avons repris cette entreprise en nous associant à Frédéric Garcia, le directeur de développement de Business Services. Il prend les fonctions de directeur et dirigera toute la partie business travel au sein du groupe Verdié.
A lire aussi : Verdié Business : "La NDC remet en question le rôle de l'intermédiaire..." 🔑
Nous avons organisé une soirée, jeudi 5 janvier dernier, dans un salon du stade Ernest Wallon du Stade toulousain rugby. Cet évènement a rassemblé près de 200 personnes : les clients, les partenaires (compagnies aériennes, hébergeurs, loueurs, assureurs, représentants aéroports et divers prestataires) et les collaborateurs, pour fêter les 10 ans de l'entreprise et annoncer la passation et la reprise de Business Services Selectour par Verdié Business en début d’année 2023.
Yves Verdié : Très clairement le panier moyen a augmenté. Nous avons beaucoup de gros dossiers.
J'ai toujours été favorable à des voyages moins nombreux mais plus longs. Cela peut paraître un peu sélectif, ou restrictif... Mais un voyage, pour moi, se mérite. C'est un projet, ce n'est pas quelque chose que l'on consomme. Un voyage sert à un enrichissement personnel. Il faut bien distinguer la notion de vacances de celle de voyage.
Le voyage ce n'est pas nécessairement du repos.
TourMaG - En mars 2022 dans une précédente interview, vous indiquiez être à l'affût de nouvelles opportunités. Avez-vous concrétisé des projets d'acquisition ?
Yves Verdié : En début d'année, Verdié Voyages a repris la société toulousaine Business Services (Selectour) dont les associés étaient Jean-Pierre Mas et Françoise et Max Péglion. L'entreprise réalise 20 millions d'euros de volume d'affaires et compte une quinzaine de salariés.
Nous avons repris cette entreprise en nous associant à Frédéric Garcia, le directeur de développement de Business Services. Il prend les fonctions de directeur et dirigera toute la partie business travel au sein du groupe Verdié.
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Nous avons organisé une soirée, jeudi 5 janvier dernier, dans un salon du stade Ernest Wallon du Stade toulousain rugby. Cet évènement a rassemblé près de 200 personnes : les clients, les partenaires (compagnies aériennes, hébergeurs, loueurs, assureurs, représentants aéroports et divers prestataires) et les collaborateurs, pour fêter les 10 ans de l'entreprise et annoncer la passation et la reprise de Business Services Selectour par Verdié Business en début d’année 2023.
Reprise de Business Services : "Moi je crois au business travel"
TourMaG - Reprendre une entreprise spécialisée dans le business travel, alors que certains observateurs prédisent que les niveaux d'activité dans ce secteur ne reviendront peut-être jamais aux niveaux pré-covid, n'est ce pas prendre un risque ?
Yves Verdié : Chez Verdié Business nos signaux sont plutôt verts, même très verts. Nous avons presque retrouvé les niveaux de 2019. Là aussi, nous sommes dans un positionnement qui rejoint notre signature "Destinations Humaines".
L'humain a encore un rôle à jouer dans ce secteur où il y a de nombreuses complexités tarifaires, et un jonglage permanent des partenaires, notamment des compagnies aériennes. Le client a besoin d'éclairage et de confiance.
On nous demande de passer moins de temps pour payer de moins en moins cher et en même temps le métier se complexifie et l'achat de la prestation au bout, est de plus en plus compliqué.
Il y a un paradoxe. Lorsque les clients comprennent notre métier, nous avons une valeur ajoutée qui est tout à fait justifiée. Moi je crois au business travel et à cette compétence à apporter aux clients.
Il faut du digital mais aussi de l'humain. On nous a pris, à un certain moment, pour des intermédiaires coûteux. Des outils ont été mis à la disposition des entreprises, sauf que vous n'êtes pas sûrs d'avoir accès aux bonnes solutions... Mais désormais les entreprises comprennent que nous sommes là pour optimiser les relations avec tous les partenaires qui deviennent très complexes dans leur stratégie.
Yves Verdié : Chez Verdié Business nos signaux sont plutôt verts, même très verts. Nous avons presque retrouvé les niveaux de 2019. Là aussi, nous sommes dans un positionnement qui rejoint notre signature "Destinations Humaines".
L'humain a encore un rôle à jouer dans ce secteur où il y a de nombreuses complexités tarifaires, et un jonglage permanent des partenaires, notamment des compagnies aériennes. Le client a besoin d'éclairage et de confiance.
On nous demande de passer moins de temps pour payer de moins en moins cher et en même temps le métier se complexifie et l'achat de la prestation au bout, est de plus en plus compliqué.
Il y a un paradoxe. Lorsque les clients comprennent notre métier, nous avons une valeur ajoutée qui est tout à fait justifiée. Moi je crois au business travel et à cette compétence à apporter aux clients.
Il faut du digital mais aussi de l'humain. On nous a pris, à un certain moment, pour des intermédiaires coûteux. Des outils ont été mis à la disposition des entreprises, sauf que vous n'êtes pas sûrs d'avoir accès aux bonnes solutions... Mais désormais les entreprises comprennent que nous sommes là pour optimiser les relations avec tous les partenaires qui deviennent très complexes dans leur stratégie.
"Le tourisme n'est pas écologique mais il peut être vertueux"
TourMaG - Vous avez repris la gestion du village vacances (lodges et chalets ndlr) du domaine de Combelles en 2020 Ã Rodez. Je crois que vous travaillez sur un projet d'investissements sur le site ?
Yves Verdié : Oui nous avons un gros projet d'investissements pour faire de ce site ,un lieu pilote de tourisme nature. Nous sommes encore en discussion avec l'agglomération qui est propriétaire du domaine.
Le site dispose de 100 hectares dans un lieu magnifique avec de veilles bâtisses qui ne demandent qu'à être restaurées. Nous aimerions en faire un projet qui corresponde au tourisme vertueux de demain. Pour le moment c'est une réflexion, c'est presque irrationnel (rires).
Nous aimerions aller vers un idéal : peu d'impact, automne en énergie, circuits courts pour la restauration, expériences nature, respect de la biodiversité.. qui correspond à mes valeurs. Je suis un défenseur de la nature et de l'écologie. J'essaie d'appliquer à mon métier le côté vertueux.
TourMaG - On pourrait objecter que faire voyager des clients en avion à l'autre bout de la planète n'est pas écologique...
Yves Verdié : Nous savons que le tourisme n'est pas écologique. Il ne faut pas expliquer que le tourisme est écologique, ça ne l'est pas. Mais cela peut être vertueux.
Sur le domaine de Combelles nous pouvons être utopistes, sur la partie voyagiste nous avons 250 salariés il y a une réalité économique que nous ne pouvons ignorer. Mais il y a une vraie mutation en cours. C'est passionnant...
Cette prise de conscience est salutaire. Il faut rester positif. L'humain va trouver des solutions, mais de nombreux facteurs de détérioration de la planète sont dus au tourisme. Nous ne pouvons le nier.
Si les acteurs du tourisme en prennent conscience il faut passer aux actes. Le challenge est intéressant et il faut le relever. C'est inéluctable ! Il va falloir être beaucoup plus précautionneux.
Yves Verdié : Oui nous avons un gros projet d'investissements pour faire de ce site ,un lieu pilote de tourisme nature. Nous sommes encore en discussion avec l'agglomération qui est propriétaire du domaine.
Le site dispose de 100 hectares dans un lieu magnifique avec de veilles bâtisses qui ne demandent qu'à être restaurées. Nous aimerions en faire un projet qui corresponde au tourisme vertueux de demain. Pour le moment c'est une réflexion, c'est presque irrationnel (rires).
Nous aimerions aller vers un idéal : peu d'impact, automne en énergie, circuits courts pour la restauration, expériences nature, respect de la biodiversité.. qui correspond à mes valeurs. Je suis un défenseur de la nature et de l'écologie. J'essaie d'appliquer à mon métier le côté vertueux.
TourMaG - On pourrait objecter que faire voyager des clients en avion à l'autre bout de la planète n'est pas écologique...
Yves Verdié : Nous savons que le tourisme n'est pas écologique. Il ne faut pas expliquer que le tourisme est écologique, ça ne l'est pas. Mais cela peut être vertueux.
Sur le domaine de Combelles nous pouvons être utopistes, sur la partie voyagiste nous avons 250 salariés il y a une réalité économique que nous ne pouvons ignorer. Mais il y a une vraie mutation en cours. C'est passionnant...
Cette prise de conscience est salutaire. Il faut rester positif. L'humain va trouver des solutions, mais de nombreux facteurs de détérioration de la planète sont dus au tourisme. Nous ne pouvons le nier.
Si les acteurs du tourisme en prennent conscience il faut passer aux actes. Le challenge est intéressant et il faut le relever. C'est inéluctable ! Il va falloir être beaucoup plus précautionneux.
"Nous sommes à l'écoute de toutes les opportunités"
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TourMaG - Avez-vous d'autres projets dans les tuyaux ?
Yves Verdié : Nous sommes toujours à l'affût des opportunités pour nous développer. Nous sommes en bonne santé et nous étudions toutes les opportunités à partir du moment où elles donnent un sens à notre stratégie et à notre positionnement. Nous sommes à l'écoute du marché.
TourMaG - Une dernière question pour terminer, Jean-Pierre Mas arrive en fin de mandat, le poste de Président des Entreprises du Voyage vous intéresse t-il ?
Yves Verdié : (rires) C'est un métier ! Je n'ai pas les compétences ni le temps (rires).
Mais je profite de votre question pour saluer l'action des Entreprises du Voyage pendant la crise sanitaire. Nous avons vu l'importance d'être bien représenté. Nous existons désormais aux yeux des pouvoirs publics.
Bravo à eux !
Yves Verdié : Nous sommes toujours à l'affût des opportunités pour nous développer. Nous sommes en bonne santé et nous étudions toutes les opportunités à partir du moment où elles donnent un sens à notre stratégie et à notre positionnement. Nous sommes à l'écoute du marché.
TourMaG - Une dernière question pour terminer, Jean-Pierre Mas arrive en fin de mandat, le poste de Président des Entreprises du Voyage vous intéresse t-il ?
Yves Verdié : (rires) C'est un métier ! Je n'ai pas les compétences ni le temps (rires).
Mais je profite de votre question pour saluer l'action des Entreprises du Voyage pendant la crise sanitaire. Nous avons vu l'importance d'être bien représenté. Nous existons désormais aux yeux des pouvoirs publics.
Bravo à eux !