Steffen Weinstok, le directeur France de Lufthansa est venu défendre les frais GDS de sa compagnie devant les professionnels du tourisme. DR-JDL
Steffen Weinstok, le directeur France de la compagnie Lufthansa, ne manque pas de panache.
Il n'a pas hésité ce mardi 17 novembre 2015, lors des journées des entrepreneurs du voyages (JEVO), à venir défendre la position de la Compagnie.
Cerci alors que toute la profession est vent debout contre l'instauration des frais GDS de 16 euros en septembre dernier l'homme est monté sur scène pour justifier du choix de sa compagnie et répéter qu'il n'était pas en guerre contre les agences de voyages.
"Bien sûr il reste une place pour les agences de voyages. Mais nos concurrents se développent à grande vitesse hors des GDS. Nous devons nous adapter".
Sans jeter directement l'opprobre sur les GDS, Steffen Weinstok a estimé que ces systèmes apportaient une grosse valeur ajoutée aux clients, mais n'étaient pas très utiles aux compagnies, qui paient pourtant pour leur service.
"Nous ne ferons pas marche arrière sur les frais. Nous sommes actuellement en contact avec des prestataires technologiques pour trouver des nouvelles solutions de distribution efficaces".
Il n'a pas hésité ce mardi 17 novembre 2015, lors des journées des entrepreneurs du voyages (JEVO), à venir défendre la position de la Compagnie.
Cerci alors que toute la profession est vent debout contre l'instauration des frais GDS de 16 euros en septembre dernier l'homme est monté sur scène pour justifier du choix de sa compagnie et répéter qu'il n'était pas en guerre contre les agences de voyages.
"Bien sûr il reste une place pour les agences de voyages. Mais nos concurrents se développent à grande vitesse hors des GDS. Nous devons nous adapter".
Sans jeter directement l'opprobre sur les GDS, Steffen Weinstok a estimé que ces systèmes apportaient une grosse valeur ajoutée aux clients, mais n'étaient pas très utiles aux compagnies, qui paient pourtant pour leur service.
"Nous ne ferons pas marche arrière sur les frais. Nous sommes actuellement en contact avec des prestataires technologiques pour trouver des nouvelles solutions de distribution efficaces".
Certaines agences très remontées contre Lufthansa
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Georges Rudas, le PDG d'Amadeus, s'est étonné des critiques dirigées contre son entreprise, qui fonctionne à merveille depuis 27 ans.
"Nous travaillons pour que les agences puissent accéder au contenu de manière neutre. Les GDS suivent un code de bonne conduite et n'affichent pas en premier celui qui paie le plus, comme le fait Google".
Pascal Perri, économiste, comprend pourtant que les compagnies aériennes soient à la recherche du moindre centime à économiser.
Mais il récuse l'affrontement direct, conseillant plutôt la collaboration.
"Les intermédiaires sont sains pour le marché lorsqu'ils produisent de la valeur ajoutée. Les consommateurs en ont besoin. Il vaudrait mieux coopérer avec les GDS pour les faire évoluer et mieux présenter l'innovation ".
Du coté du voyage d'affaires, les avis sont partagés. D'après une étude menée par l'AFTM, seules 18% des 182 agences qui ont répondu ont pris des sanctions.
24% ont tenté de négocier avec la compagnie et 6% ont obtenu des aménagements.
Jean-Pierre Lorente, de Selectour Afat Bleu Voyages, est en revanche très remonté.
Il a stoppé net toutes les actions de communication et opérations commerciales avec Lufthansa, qui représente 6 à 7% de son activité.
"Ce ne sont pas les 16 euros qui me gênent, c'est plus sur le principe. Cette surcharge a été décidée de façon unilatérale, sans nous consulter", s'insurge-t-il.
Il assure que le site internet corporate mis en place par Lufthansa pour stimuler les ventes en direct n'est pas du tout adapté et entraîne une perte de productivité de ses vendeurs.
Une critique que l'on retrouve également chez Jean Korcia, le président de Manor, chez qui les ventes de Lufthansa accuseraient une baisse de 35%.
Le président promet que faute de compromis, il ne renouvellera pas ses accords avec la compagnie
"Nous travaillons pour que les agences puissent accéder au contenu de manière neutre. Les GDS suivent un code de bonne conduite et n'affichent pas en premier celui qui paie le plus, comme le fait Google".
Pascal Perri, économiste, comprend pourtant que les compagnies aériennes soient à la recherche du moindre centime à économiser.
Mais il récuse l'affrontement direct, conseillant plutôt la collaboration.
"Les intermédiaires sont sains pour le marché lorsqu'ils produisent de la valeur ajoutée. Les consommateurs en ont besoin. Il vaudrait mieux coopérer avec les GDS pour les faire évoluer et mieux présenter l'innovation ".
Du coté du voyage d'affaires, les avis sont partagés. D'après une étude menée par l'AFTM, seules 18% des 182 agences qui ont répondu ont pris des sanctions.
24% ont tenté de négocier avec la compagnie et 6% ont obtenu des aménagements.
Jean-Pierre Lorente, de Selectour Afat Bleu Voyages, est en revanche très remonté.
Il a stoppé net toutes les actions de communication et opérations commerciales avec Lufthansa, qui représente 6 à 7% de son activité.
"Ce ne sont pas les 16 euros qui me gênent, c'est plus sur le principe. Cette surcharge a été décidée de façon unilatérale, sans nous consulter", s'insurge-t-il.
Il assure que le site internet corporate mis en place par Lufthansa pour stimuler les ventes en direct n'est pas du tout adapté et entraîne une perte de productivité de ses vendeurs.
Une critique que l'on retrouve également chez Jean Korcia, le président de Manor, chez qui les ventes de Lufthansa accuseraient une baisse de 35%.
Le président promet que faute de compromis, il ne renouvellera pas ses accords avec la compagnie
Les futurs concurrents des GDS encore embryonnaires
Bertrand Mabille, le vice-président de Carlson Wagonlit Travel, est en revanche plus tempéré. Il estime que les frais de 16 euros sont absorbés sans douleur sur les vols long-courriers.
"Tant qu'il n'y a qu'une seule compagnie, c'est encore gérable, mais le jour où toutes les autres lui emboiteront le pas, il faudra construire un nouveau système et personne ne dit qu'il sera meilleur ou moins coûteux que celui qui existe aujourd'hui".
De son coté, Pierre Descazeaux, le DG marché France d'Air France a assuré, sous les applaudissements de la salle, que sa compagnie ne suivrait jamais le même chemin que sa concurrente allemande.
Sans toutefois s'interdire de regarder avec attention les nouveaux entrants et la valeur qu'ils pourraient apporter à la chaine de distribution.
Car la vente de billets d'avions, malgré sa complexité, attise les convoitises. On pense à MisterFly, qui vient de se lancer sur le marché français et s'est allié avec le site VentePrivées.com
On pourrait également citer Google Flights, même si le moteur du géant américain est encore à l'état embryonnaire en France.
Il commence lentement mais sûrement à se faire une place sur le marché avec la signature d'un accord de connexion directe avec Lufthansa.
S'il est peu probable qu'il puisse rattraper l'avance technologique prise par les GDS, il pourrait en revanche profiter de la mise en place de la future norme NDC.
Celle-ci lui permettra en effet de se connecter beaucoup plus facilement aux stocks des compagnies aériennes sans avoir à déployer d'efforts financiers et technologiques trop conséquents.
"Tant qu'il n'y a qu'une seule compagnie, c'est encore gérable, mais le jour où toutes les autres lui emboiteront le pas, il faudra construire un nouveau système et personne ne dit qu'il sera meilleur ou moins coûteux que celui qui existe aujourd'hui".
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Sans toutefois s'interdire de regarder avec attention les nouveaux entrants et la valeur qu'ils pourraient apporter à la chaine de distribution.
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