transporteurs et distributeurs, expliquez bien à vos passagers que, s'il attend si longtemps avant de passer les différents contrôles de sécurité, c’est parce qu'il n'a pas assez payé ! - © underworld - Fotolia
C’est traditionnel, cette Association, le BAR France (Board of Airlines Representatives), toujours sous la Présidence de Jean-Pierre Sauvage, réunit ses membres lors de son Assemblée Générale annuelle.
Il en profite aussi pour convier les grands responsables du secteur, histoire de faire partager les grandes angoisses des transporteurs aériens…
Pour vous informer sur les informations qui sont ressorties de cette assemblée, je vous renvoie sur l’excellent papier de mon confrère.
En revanche, il est toujours particulièrement surprenant de constater que certaines instances, indispensables et incontournables du transport aérien français, restent encore campées dans des positions dignes d’un passé dévolu et totalement obsolète !
Tiens, par exemple, la sécurité et les problèmes rencontrés cet été dans les aéroports, les attentes interminables, les vols retardés pour cause de manque de matériel et de personnel aux postes de contrôle.
Pourtant, relevait avec malice le président du Bar, Sauvage, « cette l’anomalie coûteuse que représentent les coûts de sûreté, tâche essentiellement régalienne, couverts par la taxe d’aéroport et supportés intégralement par les seuls clients des compagnies aériennes » devrait être abondée également par « toutes les entités, (qui tirent) un bénéfice de leurs activités commerciales sur les aéroports ».
Ça c’était un premier point, visant directement la DGAC (Direction Générale de l’aviation Civile), représentée d’ailleurs par son patron, Patrick Gandil.
Ben, du côté de la DGAC, tandis que la nouvelle équipe gouvernementale entend « transformer la France », on doit sûrement être resté dans un autisme de longue, très longue haleine ! Parce que là, vraiment, rien ne change.
Il en profite aussi pour convier les grands responsables du secteur, histoire de faire partager les grandes angoisses des transporteurs aériens…
Pour vous informer sur les informations qui sont ressorties de cette assemblée, je vous renvoie sur l’excellent papier de mon confrère.
En revanche, il est toujours particulièrement surprenant de constater que certaines instances, indispensables et incontournables du transport aérien français, restent encore campées dans des positions dignes d’un passé dévolu et totalement obsolète !
Tiens, par exemple, la sécurité et les problèmes rencontrés cet été dans les aéroports, les attentes interminables, les vols retardés pour cause de manque de matériel et de personnel aux postes de contrôle.
Pourtant, relevait avec malice le président du Bar, Sauvage, « cette l’anomalie coûteuse que représentent les coûts de sûreté, tâche essentiellement régalienne, couverts par la taxe d’aéroport et supportés intégralement par les seuls clients des compagnies aériennes » devrait être abondée également par « toutes les entités, (qui tirent) un bénéfice de leurs activités commerciales sur les aéroports ».
Ça c’était un premier point, visant directement la DGAC (Direction Générale de l’aviation Civile), représentée d’ailleurs par son patron, Patrick Gandil.
Ben, du côté de la DGAC, tandis que la nouvelle équipe gouvernementale entend « transformer la France », on doit sûrement être resté dans un autisme de longue, très longue haleine ! Parce que là, vraiment, rien ne change.
Dominique Gobert
Pourtant, cette taxe d’aéroport, qui représente la bagatelle d’environ 1 milliards et quelques millions d’euros annuels, est entièrement payée par les passagers, histoire de leur faire piétiner durant des plombes face à des fonctionnaires de la Paf en sous-effectif…
Eh bien, pour Patrick Gandil, lequel a sûrement dû travailler dans un autre temps avec cette excellente Madame Bénadon (ancienne patronne de la DGAC, un figure !) sans s’émouvoir le moindre du monde, ne trouve (sic) « rien de scandaleux à ce que le passager paye pour sa sécurité » !
Et puis, mais ça c’est moi qui le dis, après tout, le passager, s’il veut voyager, faut bien payer, non ? Conclusion, transporteurs et distributeurs, expliquez bien à vos passagers que, s'il attend si longtemps avant de passer les différents contrôles de sécurité, c’est parce qu'il n'a pas assez payé !
Grotesque, mais vrai.
Eh bien, pour Patrick Gandil, lequel a sûrement dû travailler dans un autre temps avec cette excellente Madame Bénadon (ancienne patronne de la DGAC, un figure !) sans s’émouvoir le moindre du monde, ne trouve (sic) « rien de scandaleux à ce que le passager paye pour sa sécurité » !
Et puis, mais ça c’est moi qui le dis, après tout, le passager, s’il veut voyager, faut bien payer, non ? Conclusion, transporteurs et distributeurs, expliquez bien à vos passagers que, s'il attend si longtemps avant de passer les différents contrôles de sécurité, c’est parce qu'il n'a pas assez payé !
Grotesque, mais vrai.
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Le fin du fin, c’est quand même Gandil qui défend les aberrations sociales de ses contrôleurs aériens. Jean-Pierre Sauvage faisait quand même remarquer que l’année avait été marquée par un « record » de grèves des contrôleurs, pénalisant gravement les transporteurs et leurs passagers.
Ben, aucun souci pour le patron de la DGAC. « Vous savez, m’a-t-il dit, un peu colère malgré tout, le droit de grève en France, c’est un principe de la démocratie. Et puis, en France, nous avons le service minimum.
Regardez par exemple en Allemagne, leurs contrôleurs sont payés le double. Vous n’êtes même pas renseignés ».
Ben si, Monsieur Gandil. En France, le salaire moyen tourne autour de 70 000€, sans parler des avantages, vacances et retraites diverses et variées. Chez nos voisins teutons, ça tourne sensiblement entre 70 et 130 000€, avec beaucoup moins d’avantages. Et sans grèves !
Et pour aller plus loin, si mes chiffres sont bons (ils le sont), nous disposons en France d’environ 4000 contrôleurs contre 1700 en Allemagne, un peu moins en Italie et en Grande Bretagne.
Je ne manquerais pas de citer, moi qui ne suis « pas renseigné, cher Monsieur Gandil », un écrit de Jean-Louis Baroux, fondateur d’APG, publié chez un confrère : « L’aveu d’impuissance a été fait par le Directeur de la DGAC, Monsieur Patrick Gandil en personne, devant la Commission du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire à l’Assemblée Nationale le 13 octobre 2009.
Je cite : "Je ne suis pas fier de ce que je vous dis. Mais c’est la réalité. Je dois composer avec un certain climat social qui rend la situation assez désagréable, mais les contrôleurs rendent un service assez performant quand on considère sa réalité" »
Et puis, quand il y a une grève, la DGAC ne va quand même pas rembourser la perte de revenus des compagnies aériennes, non mais sans blague !
Ni surtout indemniser les passagers…
Ben, aucun souci pour le patron de la DGAC. « Vous savez, m’a-t-il dit, un peu colère malgré tout, le droit de grève en France, c’est un principe de la démocratie. Et puis, en France, nous avons le service minimum.
Regardez par exemple en Allemagne, leurs contrôleurs sont payés le double. Vous n’êtes même pas renseignés ».
Ben si, Monsieur Gandil. En France, le salaire moyen tourne autour de 70 000€, sans parler des avantages, vacances et retraites diverses et variées. Chez nos voisins teutons, ça tourne sensiblement entre 70 et 130 000€, avec beaucoup moins d’avantages. Et sans grèves !
Et pour aller plus loin, si mes chiffres sont bons (ils le sont), nous disposons en France d’environ 4000 contrôleurs contre 1700 en Allemagne, un peu moins en Italie et en Grande Bretagne.
Je ne manquerais pas de citer, moi qui ne suis « pas renseigné, cher Monsieur Gandil », un écrit de Jean-Louis Baroux, fondateur d’APG, publié chez un confrère : « L’aveu d’impuissance a été fait par le Directeur de la DGAC, Monsieur Patrick Gandil en personne, devant la Commission du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire à l’Assemblée Nationale le 13 octobre 2009.
Je cite : "Je ne suis pas fier de ce que je vous dis. Mais c’est la réalité. Je dois composer avec un certain climat social qui rend la situation assez désagréable, mais les contrôleurs rendent un service assez performant quand on considère sa réalité" »
Et puis, quand il y a une grève, la DGAC ne va quand même pas rembourser la perte de revenus des compagnies aériennes, non mais sans blague !
Ni surtout indemniser les passagers…