Corinne Menegaux : "La flexibilité des contrats couplée à la sécurisation des risques financiers est un sujet-clé pour rassurer nos clients, car il ne faut pas non plus oublier la concurrence internationale sur les grands événements !" - DR : Stéphane Laure
A côté de la communication et de la réassurance sur la sécurité sanitaire, l'Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP) actionne progressivement depuis plusieurs mois de nouveaux leviers pour rassurer les voyageurs et les voir revenir au plus vite dans la capitale.
"Nous travaillons notamment sur la flexibilité des conditions de réservation, explique Corinne Menegaux, la directrice générale de l'OTCP, car on voit bien aujourd'hui, sur le segment affaires comme le loisir, que l'on parle de petits groupes comme d'individuels, que personne ne réserve sans conditions d'annulation relativement souples".
L'OT de Paris a donc fait en sorte d'inclure dans sa Charte Caring Attitude*, élaborée dans le cadre de la réassurance sanitaire, et qui rassemble plus de 550 acteurs du tourisme, adhérents à l'OT de Paris, le fait de "Garantir la possibilité d’annuler jusqu’au dernier moment et le remboursement en cas de fermeture".
Une façon de s'aligner sur une majorité de groupes hôteliers parisiens sur des conditions de flexibilité génériques, et d'avoir ainsi un discours cohérent vis-à-vis des clients, à l'image de ce qui est déjà proposé à la clientèle individuelle.
"Nous travaillons notamment sur la flexibilité des conditions de réservation, explique Corinne Menegaux, la directrice générale de l'OTCP, car on voit bien aujourd'hui, sur le segment affaires comme le loisir, que l'on parle de petits groupes comme d'individuels, que personne ne réserve sans conditions d'annulation relativement souples".
L'OT de Paris a donc fait en sorte d'inclure dans sa Charte Caring Attitude*, élaborée dans le cadre de la réassurance sanitaire, et qui rassemble plus de 550 acteurs du tourisme, adhérents à l'OT de Paris, le fait de "Garantir la possibilité d’annuler jusqu’au dernier moment et le remboursement en cas de fermeture".
Une façon de s'aligner sur une majorité de groupes hôteliers parisiens sur des conditions de flexibilité génériques, et d'avoir ainsi un discours cohérent vis-à-vis des clients, à l'image de ce qui est déjà proposé à la clientèle individuelle.
* La Charte Caring Attitude repose sur trois critères :
- Sérénité : Mettre en place et respecter les mesures sanitaires préconisées par l’Agence Nationale de Santé Publique ; Désigner un référent du protocole sanitaire, garant des bonnes pratiques au sein des établissements ; Former les collaborateurs à l’apprentissage de ces mesures ; Adapter les services pour limiter les interactions physiques (paiement sans contact, suppression des documentations, gestion différenciée des flux entrants et sortants).
- Flexibilité : Garantir la possibilité d’annuler jusqu’au dernier moment et le remboursement en cas de fermeture.
- Proximité : Porter haut et fort les valeurs d’hospitalité et de bienveillance auprès de chaque voyageur ; Assurer un accueil attentionné et la meilleure réactivité pour un service encore plus personnalisé ; Valoriser la « Paris Attitude » pour offrir une expérience unique et mémorable.
- Sérénité : Mettre en place et respecter les mesures sanitaires préconisées par l’Agence Nationale de Santé Publique ; Désigner un référent du protocole sanitaire, garant des bonnes pratiques au sein des établissements ; Former les collaborateurs à l’apprentissage de ces mesures ; Adapter les services pour limiter les interactions physiques (paiement sans contact, suppression des documentations, gestion différenciée des flux entrants et sortants).
- Flexibilité : Garantir la possibilité d’annuler jusqu’au dernier moment et le remboursement en cas de fermeture.
- Proximité : Porter haut et fort les valeurs d’hospitalité et de bienveillance auprès de chaque voyageur ; Assurer un accueil attentionné et la meilleure réactivité pour un service encore plus personnalisé ; Valoriser la « Paris Attitude » pour offrir une expérience unique et mémorable.
Vers un contrat de relance pour la destination
En parallèle, l'OT travaille avec l'Etat, la ville de Paris et la Région Ile-de-France à la mise en place d'un contrat de relance, sur le modèle de ce qui a été fait pour la destination Lourdes.
"Cela va permettre de traiter Paris de façon spécifique, puisque nous sommes aujourd'hui l'une des régions les plus touchées en France, mais aussi de travailler sur nos actions de relance pour accompagner une reprise, notamment - au-delà du marché local - sur les marchés européens et internationaux, pour l'été", développe Corinne Menegaux.
Et puis, pour l'affaire, nous espérons bien être prêts pour les grands évènements de la rentrée, en B2B comme en B2C, très internationaux". Les discussions sont en cours depuis le mois d'avril.
"Cela va permettre de traiter Paris de façon spécifique, puisque nous sommes aujourd'hui l'une des régions les plus touchées en France, mais aussi de travailler sur nos actions de relance pour accompagner une reprise, notamment - au-delà du marché local - sur les marchés européens et internationaux, pour l'été", développe Corinne Menegaux.
Et puis, pour l'affaire, nous espérons bien être prêts pour les grands évènements de la rentrée, en B2B comme en B2C, très internationaux". Les discussions sont en cours depuis le mois d'avril.
Un nouveau partenariat avec Meeting Escrow
L'autre levier que l'OTCP souhaite actionner pour favoriser la reprise, notamment sur le segment du MICE, porte sur la garantie de l’offre et la sécurisation des risques financiers.
"Les DMC comme les agences demandent désormais davantage de garanties financières avant de donner leur argent, elles veulent s'assurer qu'il sera utilisé à bon escient pour leur événement et non pas pour financer des pertes de trésorerie", commente Corinne Menegaux.
Pour les rassurer, l'OT de Paris a notamment noué un partenariat avec un organisme bancaire canadien, Meeting Escrow, implanté sur le marché nord-américain, et qui fournit une solution de sécurisation des acomptes au niveau mondial pour les événements MICE.
Avec cet accord, clients et fournisseurs acceptent que les acomptes soient détenus "in escrow", c'est-à-dire "sur un compte séquestre. L'argent sera versé au moment de la prestation, ce qui permet d'éviter les risques en cas de faillite ou de défaillance financière de l'agence réceptive", explique Corinne Menegaux.
Les fournisseurs certifient qu’ils acceptent cette solution en devenant membres du Secure Vendor Program. Le service, payant pour les fournisseurs, est offert en 2021 à ses adhérents par l’OTCP dans le cadre d’une campagne autour de la sécurisation de la destination.
Si l'OT de Paris a opté pour Meeting Escrow, c'est à la fois "parce qu'un certain nombre de DMC connaissent bien et travaillent déjà avec cet outil sur l'Amérique du Nord, mais aussi parce que l'OT souhaite relancer son calendrier des réservations sur le marché nord-américain".
"Les DMC comme les agences demandent désormais davantage de garanties financières avant de donner leur argent, elles veulent s'assurer qu'il sera utilisé à bon escient pour leur événement et non pas pour financer des pertes de trésorerie", commente Corinne Menegaux.
Pour les rassurer, l'OT de Paris a notamment noué un partenariat avec un organisme bancaire canadien, Meeting Escrow, implanté sur le marché nord-américain, et qui fournit une solution de sécurisation des acomptes au niveau mondial pour les événements MICE.
Avec cet accord, clients et fournisseurs acceptent que les acomptes soient détenus "in escrow", c'est-à-dire "sur un compte séquestre. L'argent sera versé au moment de la prestation, ce qui permet d'éviter les risques en cas de faillite ou de défaillance financière de l'agence réceptive", explique Corinne Menegaux.
Les fournisseurs certifient qu’ils acceptent cette solution en devenant membres du Secure Vendor Program. Le service, payant pour les fournisseurs, est offert en 2021 à ses adhérents par l’OTCP dans le cadre d’une campagne autour de la sécurisation de la destination.
Si l'OT de Paris a opté pour Meeting Escrow, c'est à la fois "parce qu'un certain nombre de DMC connaissent bien et travaillent déjà avec cet outil sur l'Amérique du Nord, mais aussi parce que l'OT souhaite relancer son calendrier des réservations sur le marché nord-américain".
Vers plus de réassurance et de sécurité financière
La question de nouer des partenariats de ce type avec d'autres acteurs sur d'autres territoires est aujourd'hui à l'étude. "Nous voulions d'abord tester cette première solution, et les premiers retours sont positifs, à la fois des DMC et des agences, commente Corinne Menegaux.
Néanmoins, je précise que notre objectif n'est pas de basculer toutes les opérations sur l'outil. Si un client veut verser un acompte il n'y a aucun problème, mais nous voulons pouvoir répondre à une demande de solution de sécurisation financière".
Le service devrait surtout séduire des petites structures, comme des hôteliers indépendants.
En France, pour l'heure, aucun outil de ce type n'existe. "Nous n'avons pas la même législation bancaire. Il existe des systèmes d'acomptes pour les locations de meublés par exemple, mais cela n'existe pas pour le segment affaires.
Nous avons eu des échanges à ce sujet avec la Caisse des Dépôts, qui pourrait mettre en place un tel système, mais elle doit d'abord être mandatée par l'Etat", explique Corinne Menegaux.
Avant de conclure : "La flexibilité des contrats couplée à la sécurisation des risques financiers est un sujet-clé pour rassurer nos clients, car il ne faut pas non plus oublier la concurrence internationale sur les grands événements !".
Néanmoins, je précise que notre objectif n'est pas de basculer toutes les opérations sur l'outil. Si un client veut verser un acompte il n'y a aucun problème, mais nous voulons pouvoir répondre à une demande de solution de sécurisation financière".
Le service devrait surtout séduire des petites structures, comme des hôteliers indépendants.
En France, pour l'heure, aucun outil de ce type n'existe. "Nous n'avons pas la même législation bancaire. Il existe des systèmes d'acomptes pour les locations de meublés par exemple, mais cela n'existe pas pour le segment affaires.
Nous avons eu des échanges à ce sujet avec la Caisse des Dépôts, qui pourrait mettre en place un tel système, mais elle doit d'abord être mandatée par l'Etat", explique Corinne Menegaux.
Avant de conclure : "La flexibilité des contrats couplée à la sécurisation des risques financiers est un sujet-clé pour rassurer nos clients, car il ne faut pas non plus oublier la concurrence internationale sur les grands événements !".
Le tourisme d'affaires à Paris en quelques chiffres (2019)
- 48,5%, c'est la part des nuitées hôtelières liées au tourisme d’affaires en 2019, soit 25,5 millions de nuitées ;
- Les voyageurs d'affaires sont des visiteurs réguliers et au panier moyen élevé : 124€ par jour et par personne en 2019 (Source : CRT Ile-de-France) / Panier moyen global : 100 euros (IDF loisirs + affaires) ;
- On recense 434 salons, 1 192 congrès et 100 000 événements d’entreprise organisés dans Paris et sa région, générant plus de 15 milliards d’euros de retombées économiques en 2019 ;
- Paris a été nommée "Capitale mondiale du tourisme d’affaires", distinguée destination la plus attractive pour les congrès internationaux (classement ICCA 2019 et 2020).
- Les voyageurs d'affaires sont des visiteurs réguliers et au panier moyen élevé : 124€ par jour et par personne en 2019 (Source : CRT Ile-de-France) / Panier moyen global : 100 euros (IDF loisirs + affaires) ;
- On recense 434 salons, 1 192 congrès et 100 000 événements d’entreprise organisés dans Paris et sa région, générant plus de 15 milliards d’euros de retombées économiques en 2019 ;
- Paris a été nommée "Capitale mondiale du tourisme d’affaires", distinguée destination la plus attractive pour les congrès internationaux (classement ICCA 2019 et 2020).