Voilà une histoire bien singulière que celle du groupe Perraud.
Fondée en 1945 par Jean Perraud, la société d'autocars basée en Isère, a connu des difficultés financières en 2011-2012, après la reprise du groupe Eyraud et ses filiales, lourdement endettées.
En juin 2012, Serge Perraud se voit contraint de mettre l'ensemble de ses sociétés en procédure de sauvegarde, auprès du Tribunal de Commerce de Grenoble.
Sans repreneur intéressé, la liquidation judiciaire menace l'entreprise qui emploie tout de même 420 salariés.
Mais c'est sans compter sur l'initiative assez exceptionnelle d'un groupement de patrons de Petites et moyennes entreprises (PME) bien décidés à reprendre l'affaire.
Fondée en 1945 par Jean Perraud, la société d'autocars basée en Isère, a connu des difficultés financières en 2011-2012, après la reprise du groupe Eyraud et ses filiales, lourdement endettées.
En juin 2012, Serge Perraud se voit contraint de mettre l'ensemble de ses sociétés en procédure de sauvegarde, auprès du Tribunal de Commerce de Grenoble.
Sans repreneur intéressé, la liquidation judiciaire menace l'entreprise qui emploie tout de même 420 salariés.
Mais c'est sans compter sur l'initiative assez exceptionnelle d'un groupement de patrons de Petites et moyennes entreprises (PME) bien décidés à reprendre l'affaire.
29 repreneurs, un seul dossier
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F.Pinet, président du directoire du groupe Perraud (2ème à gauche), avec G.Pernaton, P.Borini, AJ.Berthelet - DR
Parmi eux, Frédéric Pinet, gérant des autocars Pinet, dans les Hautes-Alpes. "Nous sommes parvenus à réunir 29 chefs d'entreprises, dont 23 autocaristes, explique Frédéric Pinet.
Sous la forme d'une Société Anonyme (SA), baptisée Easynove, nous avons soumis un plan de sortie de sauvegarde au Tribunal de Commerce, le 11 décembre 2013.
Nous proposions un apport en capital de 4M€ et l'abandon du reste des créances par les banques. Le tribunal de Commerce a donné son accord pour la reprise, qui s'est opérée fin janvier 2014.
Depuis, l'activité est repartie dans une phase de croissance mesurée, avec un exercice annuel clos au 31 août, qui devrait être proche de l'équilibre."
Ce qui rend la situation encore plus singulière, c'est le fait que les nouveaux associés, qui détiennent 80% du capital du groupe, ont décidé de maintenir l'entreprise telle quelle, plutôt que de se partager le gâteau.
Les filiales de la société Eyraud - à l'exception des autocars Ville - ont été liquidées, mais l'ensemble des salariés du groupe Perraud a été conservé.
"Sur les 29 repreneurs, cinq font partie du directoire, ajoute Frédéric Pinet, devenu lui-même président du directoire. Les autres nous laissent carte blanche et nous leur soumettons un compte-rendu tous les trimestres".
Sous la forme d'une Société Anonyme (SA), baptisée Easynove, nous avons soumis un plan de sortie de sauvegarde au Tribunal de Commerce, le 11 décembre 2013.
Nous proposions un apport en capital de 4M€ et l'abandon du reste des créances par les banques. Le tribunal de Commerce a donné son accord pour la reprise, qui s'est opérée fin janvier 2014.
Depuis, l'activité est repartie dans une phase de croissance mesurée, avec un exercice annuel clos au 31 août, qui devrait être proche de l'équilibre."
Ce qui rend la situation encore plus singulière, c'est le fait que les nouveaux associés, qui détiennent 80% du capital du groupe, ont décidé de maintenir l'entreprise telle quelle, plutôt que de se partager le gâteau.
Les filiales de la société Eyraud - à l'exception des autocars Ville - ont été liquidées, mais l'ensemble des salariés du groupe Perraud a été conservé.
"Sur les 29 repreneurs, cinq font partie du directoire, ajoute Frédéric Pinet, devenu lui-même président du directoire. Les autres nous laissent carte blanche et nous leur soumettons un compte-rendu tous les trimestres".
Une superbe aventure humaine
"Nous vivons une superbe aventure humaine, dans une très bonne ambiance de travail, se félicite Frédéric Pinet.
Tous les chefs d'entreprises ont été hyper réceptifs, ils sont allés au bout de leur engagement, non pas pour un enjeu politique, mais pour sauver une entreprise et ses salariés.".
Et c'est bien là, la vocation d'Easynove : tenter de préserver le tissu des PME, plutôt que de laisser les grands groupes agrandir leur monopole.
"Notre action passe toujours par une prise de capital, précise Frédéric Pinet.
Avec ces projets, nous souhaitons permettre aux PME de se maintenir lorsqu'elles rencontrent des problèmes de trésorerie, que le patron souhaite prendre sa retraite, s'il est confronté à un grave problème de santé ou bien si un jeune chef d'entreprise a besoin d'un apport pour se lancer".
Une belle initiative dans un secteur qui a plus que jamais besoin d'entraide.
Tous les chefs d'entreprises ont été hyper réceptifs, ils sont allés au bout de leur engagement, non pas pour un enjeu politique, mais pour sauver une entreprise et ses salariés.".
Et c'est bien là, la vocation d'Easynove : tenter de préserver le tissu des PME, plutôt que de laisser les grands groupes agrandir leur monopole.
"Notre action passe toujours par une prise de capital, précise Frédéric Pinet.
Avec ces projets, nous souhaitons permettre aux PME de se maintenir lorsqu'elles rencontrent des problèmes de trésorerie, que le patron souhaite prendre sa retraite, s'il est confronté à un grave problème de santé ou bien si un jeune chef d'entreprise a besoin d'un apport pour se lancer".
Une belle initiative dans un secteur qui a plus que jamais besoin d'entraide.