Ce nouveau rendez-vous de l’AFTM a permis de faire un premier bilan, à mi-année, de l’activité affaires.
« Au premier trimestre, CWT enregistre 65% des transactions de 2019, le second trimestre a été très dynamique.
Pour 2023, nous nous projetons entre 75% et 80% du volume de 2019, porté essentiellement par la réouverture des marchés asiatiques. La France tire la zone EMEA », observe Emilie Bresson, director customer management France chez CWT.
TimHotel suit la tendance, avec « une reprise de l’activité générale, une augmentation du nombre de chambres occupées, des prix moyens et du chiffre d’affaires global en comparaison à 2022, année encore marquée par Omicron.
Le prix moyen et le chiffre d’affaires sont bien au-dessus des résultats de 2019, mais un peu timide au niveau du nombre de chambres occupées », fait savoir Mélanie Montana, attachée commerciale Grands Compte de TimHotel.
Pour Fatiah Belhout, account management director chez Hcorpo : « sur l’ensemble des volumes enregistrés, l’expérience est très positive en ce début d’année. Les trois derniers mois représentaient 83% du volume de signatures de l’année précédente.
La répartition est différente entre les Grands comptes et les PME, avec moins de voyages intercontinentaux chez les Grands Comptes et une forte reprise sur la partie continentale et domestique. Les voyages sont moins nombreux, mais plus longs.»
Chez EDF, l’activité voyage d’affaires est en retrait, mais pas autant qu’espéré. « En 2023, nous avons quasiment retrouvé le niveau de 2019, mais notre objectif est de réduire drastiquement le recours au voyage d’affaires », précise Isabelle Chauveau, travel manager d’EDF.
Pour ce faire plusieurs actions ont été mises en place : « Les formations du secteur tertiaire se déroulent en distanciel. Sur la page de l’outil de réservation en ligne, nous avons une invitation à toujours s’interroger sur l’objectif, la finalité de la réunion et l’opportunité du déplacement », complète Isabelle Chauveau.
« Nous nous apercevons, qu’en 2023, nous voyageons différemment par rapport à 2019. Nous étions déjà de gros usagers du ferroviaire au détriment de l’aérien, nous le sommes davantage.
Il est préconisé de voyager en seconde classe et en deçà de 3h30 de trajet, de le réaliser en train plutôt qu’en avion. Ce qui est bien suivi. Nous consommons plus d’hôtellerie et de location de voiture. Nous nous déplaçons moins souvent, mais plus longtemps », constate-t-elle.
« Au premier trimestre, CWT enregistre 65% des transactions de 2019, le second trimestre a été très dynamique.
Pour 2023, nous nous projetons entre 75% et 80% du volume de 2019, porté essentiellement par la réouverture des marchés asiatiques. La France tire la zone EMEA », observe Emilie Bresson, director customer management France chez CWT.
TimHotel suit la tendance, avec « une reprise de l’activité générale, une augmentation du nombre de chambres occupées, des prix moyens et du chiffre d’affaires global en comparaison à 2022, année encore marquée par Omicron.
Le prix moyen et le chiffre d’affaires sont bien au-dessus des résultats de 2019, mais un peu timide au niveau du nombre de chambres occupées », fait savoir Mélanie Montana, attachée commerciale Grands Compte de TimHotel.
Pour Fatiah Belhout, account management director chez Hcorpo : « sur l’ensemble des volumes enregistrés, l’expérience est très positive en ce début d’année. Les trois derniers mois représentaient 83% du volume de signatures de l’année précédente.
La répartition est différente entre les Grands comptes et les PME, avec moins de voyages intercontinentaux chez les Grands Comptes et une forte reprise sur la partie continentale et domestique. Les voyages sont moins nombreux, mais plus longs.»
Chez EDF, l’activité voyage d’affaires est en retrait, mais pas autant qu’espéré. « En 2023, nous avons quasiment retrouvé le niveau de 2019, mais notre objectif est de réduire drastiquement le recours au voyage d’affaires », précise Isabelle Chauveau, travel manager d’EDF.
Pour ce faire plusieurs actions ont été mises en place : « Les formations du secteur tertiaire se déroulent en distanciel. Sur la page de l’outil de réservation en ligne, nous avons une invitation à toujours s’interroger sur l’objectif, la finalité de la réunion et l’opportunité du déplacement », complète Isabelle Chauveau.
« Nous nous apercevons, qu’en 2023, nous voyageons différemment par rapport à 2019. Nous étions déjà de gros usagers du ferroviaire au détriment de l’aérien, nous le sommes davantage.
Il est préconisé de voyager en seconde classe et en deçà de 3h30 de trajet, de le réaliser en train plutôt qu’en avion. Ce qui est bien suivi. Nous consommons plus d’hôtellerie et de location de voiture. Nous nous déplaçons moins souvent, mais plus longtemps », constate-t-elle.
L’augmentation des tarifs dans l'hôtellerie source de tension
Dans le contexte inflationniste actuel, la hausse des prix hôteliers est source de tension entre acheteurs et fournisseurs. Si les tarifs négociés avant covid, ont été prolongés ses dernières années, 2023 est l’année de la reprise des appels d’offres et des négociations.
« Les tarifs préférentiels doivent répondre à deux critères : il faut garder une logique tarifaire entre la clientèle d’affaires et tourisme. Nous ne pouvons pas nous permettre de proposer des tarifs deux fois moins chers les trois quarts de l’année à la clientèle affaires.
Ensuite, les tarifs doivent refléter l’inflation actuelle que nous subissons », recontextualise Mélanie Montana, attachée commerciale Grands Compte chez TimHotel.
Quels leviers pour réduire la facture ? « Il faut réfléchir aux partenaires avec lesquels continuer à maintenir des partenariats, privilégier de la tarification fixe pour se protéger des évolutions de prix, mais pour cela il faut justifier d’un volume.
Les hôteliers vont avoir tendance à diriger vers de la tarification flotting, mais il faut s’assurer d’être cohérent », conseille Fatiah Belhout, de Hcorpo, pour qui les tarifs devraient connaître un plateau en juin.
La hausse de la demande pendant les événements sportifs, telle que la Coupe du Monde de rugby, ne devrait pas arranger la situation. Idem pour les JO de Paris 2024.
« Il faut que les travel managers prennent les devants, communiquent, pour que leurs collaborateurs évitent les villes qui accueillent ces événements pendant les matchs et ainsi évitent un surcoût », répond Fatiah Belhout.
Pour Emilie Bresson, de CWT, il faut être inventif, trouver d’autres façons d’aborder les négociations : « A partir de 300 nuitées, le client a un levier de négociation. Il faut amener le client à la réflexion : quel est le besoin ? la localisation ? quel tarif ? Pourquoi ne pas consulter des hôtels en attente de business corporate, qui seraient plus flexibles en termes d’ouverture de tarif, de négociation LRA (Last Room Availability) ?»
Dans le secteur public, les plafonds de dépenses hôtelières ont peu évolué depuis le covid, a rappelé François-Xavier Izenic, animateur de ce webinaire. « Le per diem sur la région parisienne est de 120€, entre 70€ et 90€ pour la province. Il y a une décorrélation entre ce per diem et les prix pratiqués en moyenne par les hôteliers », confirme la director customer management France de CWT.
Pour réduire son budget hôtel, EDF mise sur la diversité, la pluralité de l’offre. « Nous visons de faire remonter le maximum d’offres sur notre outil de réservation en ligne et de faire jouer la concurrence, du yield ou du tarif ferme négocié dans nos programmes hôteliers.
Nous auditons régulièrement les tarifs qui remontent sur notre outil avec l’aide des hôteliers », explique Isabelle Chauveau.
Chez EDF, l’hôtellerie est devenue le budget le plus important, il était le troisième avant la pandémie.
« Les tarifs préférentiels doivent répondre à deux critères : il faut garder une logique tarifaire entre la clientèle d’affaires et tourisme. Nous ne pouvons pas nous permettre de proposer des tarifs deux fois moins chers les trois quarts de l’année à la clientèle affaires.
Ensuite, les tarifs doivent refléter l’inflation actuelle que nous subissons », recontextualise Mélanie Montana, attachée commerciale Grands Compte chez TimHotel.
Quels leviers pour réduire la facture ? « Il faut réfléchir aux partenaires avec lesquels continuer à maintenir des partenariats, privilégier de la tarification fixe pour se protéger des évolutions de prix, mais pour cela il faut justifier d’un volume.
Les hôteliers vont avoir tendance à diriger vers de la tarification flotting, mais il faut s’assurer d’être cohérent », conseille Fatiah Belhout, de Hcorpo, pour qui les tarifs devraient connaître un plateau en juin.
La hausse de la demande pendant les événements sportifs, telle que la Coupe du Monde de rugby, ne devrait pas arranger la situation. Idem pour les JO de Paris 2024.
« Il faut que les travel managers prennent les devants, communiquent, pour que leurs collaborateurs évitent les villes qui accueillent ces événements pendant les matchs et ainsi évitent un surcoût », répond Fatiah Belhout.
Pour Emilie Bresson, de CWT, il faut être inventif, trouver d’autres façons d’aborder les négociations : « A partir de 300 nuitées, le client a un levier de négociation. Il faut amener le client à la réflexion : quel est le besoin ? la localisation ? quel tarif ? Pourquoi ne pas consulter des hôtels en attente de business corporate, qui seraient plus flexibles en termes d’ouverture de tarif, de négociation LRA (Last Room Availability) ?»
Dans le secteur public, les plafonds de dépenses hôtelières ont peu évolué depuis le covid, a rappelé François-Xavier Izenic, animateur de ce webinaire. « Le per diem sur la région parisienne est de 120€, entre 70€ et 90€ pour la province. Il y a une décorrélation entre ce per diem et les prix pratiqués en moyenne par les hôteliers », confirme la director customer management France de CWT.
Pour réduire son budget hôtel, EDF mise sur la diversité, la pluralité de l’offre. « Nous visons de faire remonter le maximum d’offres sur notre outil de réservation en ligne et de faire jouer la concurrence, du yield ou du tarif ferme négocié dans nos programmes hôteliers.
Nous auditons régulièrement les tarifs qui remontent sur notre outil avec l’aide des hôteliers », explique Isabelle Chauveau.
Chez EDF, l’hôtellerie est devenue le budget le plus important, il était le troisième avant la pandémie.
Le retour du leakage
Les réservations effectuées en dehors des canaux recommandés par l’entreprise sont revenues au niveau antérieur au covid. « Dans l’hôtellerie, 5 à 6 réservations sur 10 se font en dehors des canaux recommandés par l’entreprise », introduit François-Xavier Izenic.
« Le paiement et le contenu sont des sujets. L’adoption des agrégateurs avec une partie paiement décolle assez rapidement, observe Fatiah Belhout, de Hcorpo.
Autre piste : « Avoir une pluralité aussi forte que dans le loisir. Le voyageur qui réserve son billet sur un OBT est le même que celui qui va réserver ses vacances sur un site grand public et qui a besoin d’avoir du choix et de comparer », ajoute Fatiah Belhout.
« Le marché de l’hôtellerie a toujours été très fragmenté. Chez CWT nous avons créé notre plateforme hôtelière en propre et nous sommes adossés à des tiers pour avoir une diversité et une exhaustivité de l’offre. Cela a réduit le leakage de 20%. C’est essentiellement dû à la personnalisation.
Un algorithme permet de trouver l’équilibre juste entre le cadre du client, sa politique voyages et les attentes du voyageur pour pousser directement l’hôtel qui correspond à ses attentes et non plus dérouler un nombre incalculable d’hôtels et qu’ils aillent voir à l’extérieur », note Emilie Bresson.
Le leakage est aussi un sujet chez EDF. Pour lutter contre, la première solution est de « faire remonter un maximum d’offres, pour qu’elle soit la plus proche possible de ce qu’on peut trouver sur le net.
Ensuite, le paiement centralisé. A partir du moment où le voyageur n’a plus à faire l’avance de frais, on peut penser qu’il sera tenté de passer par l’outil en ligne. Et enfin, rendre l’utilisation de l’OBT obligatoire pour l’hôtellerie comme sur d’autres segments », énumère Isabelle Chauveau, travel manager d’EDF.
« Le paiement et le contenu sont des sujets. L’adoption des agrégateurs avec une partie paiement décolle assez rapidement, observe Fatiah Belhout, de Hcorpo.
Autre piste : « Avoir une pluralité aussi forte que dans le loisir. Le voyageur qui réserve son billet sur un OBT est le même que celui qui va réserver ses vacances sur un site grand public et qui a besoin d’avoir du choix et de comparer », ajoute Fatiah Belhout.
« Le marché de l’hôtellerie a toujours été très fragmenté. Chez CWT nous avons créé notre plateforme hôtelière en propre et nous sommes adossés à des tiers pour avoir une diversité et une exhaustivité de l’offre. Cela a réduit le leakage de 20%. C’est essentiellement dû à la personnalisation.
Un algorithme permet de trouver l’équilibre juste entre le cadre du client, sa politique voyages et les attentes du voyageur pour pousser directement l’hôtel qui correspond à ses attentes et non plus dérouler un nombre incalculable d’hôtels et qu’ils aillent voir à l’extérieur », note Emilie Bresson.
Le leakage est aussi un sujet chez EDF. Pour lutter contre, la première solution est de « faire remonter un maximum d’offres, pour qu’elle soit la plus proche possible de ce qu’on peut trouver sur le net.
Ensuite, le paiement centralisé. A partir du moment où le voyageur n’a plus à faire l’avance de frais, on peut penser qu’il sera tenté de passer par l’outil en ligne. Et enfin, rendre l’utilisation de l’OBT obligatoire pour l’hôtellerie comme sur d’autres segments », énumère Isabelle Chauveau, travel manager d’EDF.
Les attentes des voyageuses d’affaires oubliées
« 7 femmes sur 10 considèrent que les entreprises ne prennent pas suffisamment en compte les critères importants pour elle. Pour 9 femmes sur 10, les agences de voyages ne prennent pas en compte leurs besoins en tant que femme dans les propositions d’hôtels.
Ce qui explique qu’elles aillent chercher sur d’autres sites », affirme Valérie Hoffenberg, fondatrice et présidente du She Travel Club, qui a réalisé un sondage auprès de 5 000 femmes dans 5 pays.
« Dans son moteur de recherche, CDS Groupe met en avant notre label, pour que les femmes identifient les hôtels dont les critères sont importants pour elles. Les critères qui remontent ne sont pas forcément ceux recherchés par les femmes. C’est peut-être un élément de réponse au leakage », ajoute-t-elle.
Lire aussi : En valorisant le label SHe Travel Club, CDS Groupe veut aider les femmes à voyager en toute sérénité
Selon le résultat de l’étude menée par le label She travel Club, la sécurité est la priorité numéro 1 des femmes, suivie du confort, puis du service et de la restauration.
« Selon une enquête commandée par World Travel Protection, 71% des voyageuses d’affaires affirment que c’est moins sûr de voyager en tant que femme que pour un homme », abonde François-Xavier Izenic.
« Ce n’est pas si difficile pour un hôtel d’adapter son offre pour répondre à ce besoin de sécurité : proposer un transfert à l’aéroport, avoir une réception ouverte 24/24, un loquet intérieur, un spy hole à la porte… », affirme Valérie Hoffenberg, qui est en train de déployer le label sur 300 hôtels en Amérique du Sud en partenariat avec Accor.
Lire aussi : Accor signe avec SHe Travel Club, un label hôtelier dédié aux voyageuses
Ce qui explique qu’elles aillent chercher sur d’autres sites », affirme Valérie Hoffenberg, fondatrice et présidente du She Travel Club, qui a réalisé un sondage auprès de 5 000 femmes dans 5 pays.
« Dans son moteur de recherche, CDS Groupe met en avant notre label, pour que les femmes identifient les hôtels dont les critères sont importants pour elles. Les critères qui remontent ne sont pas forcément ceux recherchés par les femmes. C’est peut-être un élément de réponse au leakage », ajoute-t-elle.
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Selon le résultat de l’étude menée par le label She travel Club, la sécurité est la priorité numéro 1 des femmes, suivie du confort, puis du service et de la restauration.
« Selon une enquête commandée par World Travel Protection, 71% des voyageuses d’affaires affirment que c’est moins sûr de voyager en tant que femme que pour un homme », abonde François-Xavier Izenic.
« Ce n’est pas si difficile pour un hôtel d’adapter son offre pour répondre à ce besoin de sécurité : proposer un transfert à l’aéroport, avoir une réception ouverte 24/24, un loquet intérieur, un spy hole à la porte… », affirme Valérie Hoffenberg, qui est en train de déployer le label sur 300 hôtels en Amérique du Sud en partenariat avec Accor.
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