Thierry Maincent : "L'un des chantiers est celui de la transparence maximale" - DR : Japan Experience
TourMaG.com - Vous vous présentez au poste d'administrateur de l'APST. Pour quelles raisons ?
Thierry Maincent : Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, en tant que spécialiste du Japon et ayant des structures implantées là-bas, je ne peux que constater à quel point la solidarité est essentielle dans un secteur comme celui du tourisme.
La France est pour moi en tête des pays les plus développés à ce titre là, avec des aides importantes qui nous permettent de traverser cette crise.
Et l'APST est un élément essentiel dans l'écosystème du tourisme, indépendamment de la crise que nous traversons. Aussi, le fait de pouvoir y contribuer à ma toute petite échelle, de pouvoir participer à cet effort de solidarité, est une satisfaction.
Et puis, au cours de ma vie d'entrepreneur, j'ai traversé différentes phases, parfois des crises compliquées, et je sais que les choses peuvent être difficiles quand elles sont vécues de l'intérieur, alors qu'à l'extérieur il y a souvent un sentiment d'insatisfaction qui peut apparaître.
Je crois qu'après le temps pris pour éteindre les incendies, il y a un temps nouveau qui s'ouvre pour l'APST, un temps pour « reconstruire », car on voit bien qu'il y a des chantiers en cours. Ceci représente un challenge très motivant pour les administrateurs qui peuvent apporter leur petite pierre à l'édifice.
Enfin, je trouve que le rôle joué par l'APST est unique quand je le compare avec d'autres pays, où les consommateurs que sont les voyageurs et les entreprises sont moins protégées.
Il me paraît donc essentiel que cet organisme puisse continuer à assurer ses missions auprès du plus grand nombre, les petits comme les grands, même si derrière, cela nécessite des ajustements et une communication.
Thierry Maincent : Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, en tant que spécialiste du Japon et ayant des structures implantées là-bas, je ne peux que constater à quel point la solidarité est essentielle dans un secteur comme celui du tourisme.
La France est pour moi en tête des pays les plus développés à ce titre là, avec des aides importantes qui nous permettent de traverser cette crise.
Et l'APST est un élément essentiel dans l'écosystème du tourisme, indépendamment de la crise que nous traversons. Aussi, le fait de pouvoir y contribuer à ma toute petite échelle, de pouvoir participer à cet effort de solidarité, est une satisfaction.
Et puis, au cours de ma vie d'entrepreneur, j'ai traversé différentes phases, parfois des crises compliquées, et je sais que les choses peuvent être difficiles quand elles sont vécues de l'intérieur, alors qu'à l'extérieur il y a souvent un sentiment d'insatisfaction qui peut apparaître.
Je crois qu'après le temps pris pour éteindre les incendies, il y a un temps nouveau qui s'ouvre pour l'APST, un temps pour « reconstruire », car on voit bien qu'il y a des chantiers en cours. Ceci représente un challenge très motivant pour les administrateurs qui peuvent apporter leur petite pierre à l'édifice.
Enfin, je trouve que le rôle joué par l'APST est unique quand je le compare avec d'autres pays, où les consommateurs que sont les voyageurs et les entreprises sont moins protégées.
Il me paraît donc essentiel que cet organisme puisse continuer à assurer ses missions auprès du plus grand nombre, les petits comme les grands, même si derrière, cela nécessite des ajustements et une communication.
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TourMaG.com - Quels sont les chantiers que vous aimeriez poursuivre et/ou ouvrir ?
Thierry Maincent : Je pense que l'un des intérêts à être administrateur, c'est que cela nous donne la possibilité de pouvoir créer un canal objectif et indépendant entre l'APST et l'ensemble de la profession.
Pour moi, l'un des rôles d'un administrateur est de pouvoir apporter à l'APST un regard extérieur, celui du professionnel, sur les évolutions du secteur.
Il faut communiquer davantage ou différemment pour montrer le rôle que l'APST joue et la complexité de l'exercice, de protéger aussi bien les consommateurs et en même temps d'aider les organisateurs de voyages à opérer.
Le deuxième chantier est celui de la transparence maximale. L'APST a déjà engagé un travail important, mais cette transparence est d’autant plus importante que l'APST est dans un rôle d'équilibriste, à la fois au service de ses opérateurs adhérents et en même temps dans une exigence financière vis-à-vis d'eux.
C'est une relation qui nécessite énormément de transparence et de pédagogie pour expliquer comment les choses sont faites, comment sont prises les décisions, ce qui est important pour l'APST, etc.
Enfin, il me paraît important de comprendre comment nous allons pouvoir pérenniser le système, car je considère que tout le monde peut et doit être le bienvenu dans cette association. Aussi bien les grands opérateurs que tous les autres, qu'il s'agisse des entrepreneurs de la première heure, d'entreprises qui ont une certaine maturité et de jeunes qui se lancent.
L'enjeu étant d'arriver à faire vivre tout cet écosystème de manière harmonieuse. C'est l'idée du « vivre ensemble », car on voit bien que plus il y a de mixité dans un groupe, plus cela permet de répartir la charge.
Je pense notamment au cas de Thomas Cook, qui a mis l'APST dans une situation difficile. Quand l'année suivante, les cotisations ont augmenté, il y a eu un tir de barrage des petits opérateurs qui ont vu cette décision là avec beaucoup d’amertume, en se disant qu'ils allaient payer pour les gros.
Mais il ne faut pas oublier que les gros ont aussi permis à l'APST d'avoir des moyens que seule l'addition des « petits » opérateurs n'aurait pas pu proposer.
Thierry Maincent : Je pense que l'un des intérêts à être administrateur, c'est que cela nous donne la possibilité de pouvoir créer un canal objectif et indépendant entre l'APST et l'ensemble de la profession.
Pour moi, l'un des rôles d'un administrateur est de pouvoir apporter à l'APST un regard extérieur, celui du professionnel, sur les évolutions du secteur.
Il faut communiquer davantage ou différemment pour montrer le rôle que l'APST joue et la complexité de l'exercice, de protéger aussi bien les consommateurs et en même temps d'aider les organisateurs de voyages à opérer.
Le deuxième chantier est celui de la transparence maximale. L'APST a déjà engagé un travail important, mais cette transparence est d’autant plus importante que l'APST est dans un rôle d'équilibriste, à la fois au service de ses opérateurs adhérents et en même temps dans une exigence financière vis-à-vis d'eux.
C'est une relation qui nécessite énormément de transparence et de pédagogie pour expliquer comment les choses sont faites, comment sont prises les décisions, ce qui est important pour l'APST, etc.
Enfin, il me paraît important de comprendre comment nous allons pouvoir pérenniser le système, car je considère que tout le monde peut et doit être le bienvenu dans cette association. Aussi bien les grands opérateurs que tous les autres, qu'il s'agisse des entrepreneurs de la première heure, d'entreprises qui ont une certaine maturité et de jeunes qui se lancent.
L'enjeu étant d'arriver à faire vivre tout cet écosystème de manière harmonieuse. C'est l'idée du « vivre ensemble », car on voit bien que plus il y a de mixité dans un groupe, plus cela permet de répartir la charge.
Je pense notamment au cas de Thomas Cook, qui a mis l'APST dans une situation difficile. Quand l'année suivante, les cotisations ont augmenté, il y a eu un tir de barrage des petits opérateurs qui ont vu cette décision là avec beaucoup d’amertume, en se disant qu'ils allaient payer pour les gros.
Mais il ne faut pas oublier que les gros ont aussi permis à l'APST d'avoir des moyens que seule l'addition des « petits » opérateurs n'aurait pas pu proposer.
TourMaG.com - Sur la question des cotisations, comment voyez-vous les choses ?
Thierry Maincent : C'est LA grande question et au vu de la multitude d'opérateurs de tailles très différentes, il me paraît indispensable de réfléchir à une segmentation des cotisations, car nous n'avons pas tous les mêmes besoins, ni les mêmes ressources, la même activité ou la même pérennité.
Il faut commencer à étudier quelles sont nos populations d'adhérents, pour avoir des réponses qui soient adaptées à chaque segment.
Bien sûr, il existe déjà une grille opérante, mais je pense qu'il faut continuer à affiner cette segmentation, et qu'elle soit communiquée de manière transparente.
Dans la même idée, je pense qu'il serait bon d'élargir les possibilités de couverture du risque et des contre-garanties. En donnant par exemple la possibilité aux opérateurs de se garantir sur leurs biens professionnels.
Car je pense qu'il y avait des logiques certainement pertinentes il y a 10 ou 15 ans, mais qu’aujourd’hui, le paysage n’étant plus exactement le même, nous pouvons nous donner les moyens de permettre aux uns et aux autres d'avoir le choix, pour assurer la pérennité de l'association.
TourMaG.com - Êtes-vous déjà engagé dans d'autres groupes de travail en dehors de votre entreprise ?
Thierry Maincent : En tant qu’entreprise française installée au Japon, je suis membre de la Chambre de Commerce, où je dirige le comité tourisme.
Par ailleurs, je suis un auditeur du cycle des hautes études pour le développement économique, le CHEDE, un institut de formation qui dépend du Ministère de l’Économie et des Finances.
Chaque année, une promotion dont je fais partie réfléchit sur des problématiques sociétales, économiques avec d'autres décideurs qui viennent du monde du public, du privé, des élus, des administrations, etc. C'est à la fois un groupe de travail et de formation.
Thierry Maincent : C'est LA grande question et au vu de la multitude d'opérateurs de tailles très différentes, il me paraît indispensable de réfléchir à une segmentation des cotisations, car nous n'avons pas tous les mêmes besoins, ni les mêmes ressources, la même activité ou la même pérennité.
Il faut commencer à étudier quelles sont nos populations d'adhérents, pour avoir des réponses qui soient adaptées à chaque segment.
Bien sûr, il existe déjà une grille opérante, mais je pense qu'il faut continuer à affiner cette segmentation, et qu'elle soit communiquée de manière transparente.
Dans la même idée, je pense qu'il serait bon d'élargir les possibilités de couverture du risque et des contre-garanties. En donnant par exemple la possibilité aux opérateurs de se garantir sur leurs biens professionnels.
Car je pense qu'il y avait des logiques certainement pertinentes il y a 10 ou 15 ans, mais qu’aujourd’hui, le paysage n’étant plus exactement le même, nous pouvons nous donner les moyens de permettre aux uns et aux autres d'avoir le choix, pour assurer la pérennité de l'association.
TourMaG.com - Êtes-vous déjà engagé dans d'autres groupes de travail en dehors de votre entreprise ?
Thierry Maincent : En tant qu’entreprise française installée au Japon, je suis membre de la Chambre de Commerce, où je dirige le comité tourisme.
Par ailleurs, je suis un auditeur du cycle des hautes études pour le développement économique, le CHEDE, un institut de formation qui dépend du Ministère de l’Économie et des Finances.
Chaque année, une promotion dont je fais partie réfléchit sur des problématiques sociétales, économiques avec d'autres décideurs qui viennent du monde du public, du privé, des élus, des administrations, etc. C'est à la fois un groupe de travail et de formation.
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