Décidément, et jusqu'au bout, la liquidation de CAIRE, regroupant Air Antilles et Air Guyane, aura connu bien des rebondissements.
Moins d'une semaine après avoir retenu seulement 2 offres, pour la reprise de l'entreprise fondée par Eric Koury, nous venons d'apprendre que la CAFOM a retiré son dossier.
C'est un véritable coup de tonnerre et une triste désillusion pour les salariés d'Air Guyane.
Alors que le Tribunal de Commerce de Pointe-à-Pitre doit se réunir, vendredi 29 septembre, pour délivrer son jugement, nous connaissons presque l'issue de la procédure.
Le groupe du secteur de la distribution, spécialisé dans l'aménagement de la maison, qui était le seul à proposer une reprise globale de CAIRE a jeté l'éponge.
Il faut dire que le dossier a connu des vents contraires ces derniers jours, après les attaques de la Collectivité de Guyane, mais aussi des salariés ne souhaitant pas voir le nom de l'ancien PDG du groupe réapparaitre.
Moins d'une semaine après avoir retenu seulement 2 offres, pour la reprise de l'entreprise fondée par Eric Koury, nous venons d'apprendre que la CAFOM a retiré son dossier.
C'est un véritable coup de tonnerre et une triste désillusion pour les salariés d'Air Guyane.
Alors que le Tribunal de Commerce de Pointe-à-Pitre doit se réunir, vendredi 29 septembre, pour délivrer son jugement, nous connaissons presque l'issue de la procédure.
Le groupe du secteur de la distribution, spécialisé dans l'aménagement de la maison, qui était le seul à proposer une reprise globale de CAIRE a jeté l'éponge.
Il faut dire que le dossier a connu des vents contraires ces derniers jours, après les attaques de la Collectivité de Guyane, mais aussi des salariés ne souhaitant pas voir le nom de l'ancien PDG du groupe réapparaitre.
Air Guyane : le désistement signifie la liquidation à venir de la compagnie
Il ne reste donc plus que l'offre d'EDEIS, en partenariat avec la collectivité de Saint-Martin, pour reprendre en partie seulement les activités d'Air Antilles.
Ce désistement acte de fait la liquidation à venir d'Air Guyane.
Nous avions évoqué dans un article l'hypothèse d'une liquidation à venir de la compagnie, mais personne ne s'attendait à pareil scénario.
La décision de la CAFOM résulte de la décision du président de la Collectivité Territoriale de Guyane, de retirer la Délégation de service public (DSP) aérien si jamais cette offre est choisie par le Tribunal de Pointe-à-Pitre.
"Il doit être clair que la Guyane ne saurait être une simple variable d’ajustement dans une offre globale.
Dès lors, dans tous les cas où la solution adoptée aboutirait à rétablir une situation dans laquelle une société unique régirait en même temps les actifs de l’ex-société CAIRE situés aux Antilles et en Guyane, la Collectivité Territoriale de Guyane privilégiera avant tout les intérêts guyanais et n’aura pas d’autre choix que d’envisager la dénonciation de l’actuelle délégation de service public aérien (DSP)," avait alors expliqué en début de semaine Gabriel Serville.
Une déclaration qui a précipité le retrait donc du groupe spécialiste de l'ameublement dans les outre-mer.
Sans DSP, l'équilibre financier de son offre est totalement compris, pouvons-nous lire dans une lettre adressée au Tribunal, que nous avons pu consulter.
"Nous sommes donc au regret de constater qu'une condition essentielle à la validité de notre offre et à la cohérence de notre proposition à disparu (...).
Ce sont donc ces raisons et l'opposition délibérée du Président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) qui nous conduisent à notifier la caducité de l'offre," explique le Cabinet d'avocats Moncey en charge de représenter la CAFOM, dans cette procédure.
Alors que se profile l'arrêt des lignes d'Air Guyane, Antoine Poussier, le préfet de Guyane, a annoncé une série de mesures pour maintenir les liaisons essentielles pour les populations.
"On a vérifié notre capacité à assurer les missions minimales, les missions à enjeu de sécurité.
C'est-à-dire les missions d'évacuation sanitaire, de transport sanitaire, de ravitaillement en alimentation et en médicament de l'ensemble des communes de l'intérieure. Cela nous paraissait nécessaire, sans préjuger des décisions du tribunal, mais d'être prêt pour assurer les missions essentielles, par voie aérienne, au profit des Guyanais de l'intérieur" a confié le représentant du gouvernement à nos confrères de 1ère.
La CTG envisage d'affréter des avions, quand les appareils de l'Etat présents sur le territoire, seront disponibles pour ces missions. De plus, les hélicoptères des deux compagnies privées de Guyane seront utilisés.
Ce désistement acte de fait la liquidation à venir d'Air Guyane.
Nous avions évoqué dans un article l'hypothèse d'une liquidation à venir de la compagnie, mais personne ne s'attendait à pareil scénario.
La décision de la CAFOM résulte de la décision du président de la Collectivité Territoriale de Guyane, de retirer la Délégation de service public (DSP) aérien si jamais cette offre est choisie par le Tribunal de Pointe-à-Pitre.
"Il doit être clair que la Guyane ne saurait être une simple variable d’ajustement dans une offre globale.
Dès lors, dans tous les cas où la solution adoptée aboutirait à rétablir une situation dans laquelle une société unique régirait en même temps les actifs de l’ex-société CAIRE situés aux Antilles et en Guyane, la Collectivité Territoriale de Guyane privilégiera avant tout les intérêts guyanais et n’aura pas d’autre choix que d’envisager la dénonciation de l’actuelle délégation de service public aérien (DSP)," avait alors expliqué en début de semaine Gabriel Serville.
Une déclaration qui a précipité le retrait donc du groupe spécialiste de l'ameublement dans les outre-mer.
Sans DSP, l'équilibre financier de son offre est totalement compris, pouvons-nous lire dans une lettre adressée au Tribunal, que nous avons pu consulter.
"Nous sommes donc au regret de constater qu'une condition essentielle à la validité de notre offre et à la cohérence de notre proposition à disparu (...).
Ce sont donc ces raisons et l'opposition délibérée du Président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) qui nous conduisent à notifier la caducité de l'offre," explique le Cabinet d'avocats Moncey en charge de représenter la CAFOM, dans cette procédure.
Alors que se profile l'arrêt des lignes d'Air Guyane, Antoine Poussier, le préfet de Guyane, a annoncé une série de mesures pour maintenir les liaisons essentielles pour les populations.
"On a vérifié notre capacité à assurer les missions minimales, les missions à enjeu de sécurité.
C'est-à-dire les missions d'évacuation sanitaire, de transport sanitaire, de ravitaillement en alimentation et en médicament de l'ensemble des communes de l'intérieure. Cela nous paraissait nécessaire, sans préjuger des décisions du tribunal, mais d'être prêt pour assurer les missions essentielles, par voie aérienne, au profit des Guyanais de l'intérieur" a confié le représentant du gouvernement à nos confrères de 1ère.
La CTG envisage d'affréter des avions, quand les appareils de l'Etat présents sur le territoire, seront disponibles pour ces missions. De plus, les hélicoptères des deux compagnies privées de Guyane seront utilisés.
Air Antilles : EDEIS seule en piste
Vendredi 29 septembre 2023, le Tribunal devrait acter la liquidation d'Air Guyane, laissant tout un territoire sans desserte aérienne et une centaine de salariés sur le bord du tarmac.
A lire : Air Antilles et Air Guyane : voici les offres définitives !
La semaine dernière, lors de l'éviction de la candidature de Guyane Fly, les équipes étaient totalement abasourdies, ils ont reçu un coup de massue.
"C'est une vraie douche froide, pour les salariés de la compagnie.
Nous nous préparions à tous les scénarios sauf celui-là, tellement le dossier était solide et complet, le moins à risque," nous expliquait alors un salarié du Groupe CAIRE.
Dorénavant, il ne reste plus qu'une seule offre encore en lice, à savoir celle d'EDEIS, soutenue par la collectivité de Saint-Martin.
Les deux entités ont dernièrement revu à la hausse leur proposition initiale, en reprenant non plus 83, mais 120 salariés dans les rangs d'Air Antilles.
Pour rappel, EDEIS possède une certaine expertise dans le secteur aérien, puisqu'elle gère 19 aéroports.
Sur les 16 avions, propriétés de CAIRE, le projet prévoit d'en conserver 5, dont 3 ATR. Il existe un point noir à cette proposition : le CTA.
La nouvelle société devra inévitablement obtenir un Certificat de transporteur aérien (CTA), une procédure longue d'au moins 3 mois. Durant cette période, il ne sera pas possible de vendre des billets, ni de faire voler des avions.
Malgré tout, du côté de la société d'ingénierie l'optimiste est de mise, grâce notamment à la solidité financière du dossier.
"Nous pouvons financer 18,9 millions, soit bien plus que n'importe quelle offre.
Par ailleurs, la trésorerie de la collectivité associée à celle d'EDEIS est largement supérieure à 100 millions d'euros," nous dévoilait un responsable du spécialiste en ingénierie et management d'infrastructures.
Dans quelques heures le parquet livrera son verdict, une décision qui actera quoiqu'il en soit une lourde casse sociale.
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La semaine dernière, lors de l'éviction de la candidature de Guyane Fly, les équipes étaient totalement abasourdies, ils ont reçu un coup de massue.
"C'est une vraie douche froide, pour les salariés de la compagnie.
Nous nous préparions à tous les scénarios sauf celui-là, tellement le dossier était solide et complet, le moins à risque," nous expliquait alors un salarié du Groupe CAIRE.
Dorénavant, il ne reste plus qu'une seule offre encore en lice, à savoir celle d'EDEIS, soutenue par la collectivité de Saint-Martin.
Les deux entités ont dernièrement revu à la hausse leur proposition initiale, en reprenant non plus 83, mais 120 salariés dans les rangs d'Air Antilles.
Pour rappel, EDEIS possède une certaine expertise dans le secteur aérien, puisqu'elle gère 19 aéroports.
Sur les 16 avions, propriétés de CAIRE, le projet prévoit d'en conserver 5, dont 3 ATR. Il existe un point noir à cette proposition : le CTA.
La nouvelle société devra inévitablement obtenir un Certificat de transporteur aérien (CTA), une procédure longue d'au moins 3 mois. Durant cette période, il ne sera pas possible de vendre des billets, ni de faire voler des avions.
Malgré tout, du côté de la société d'ingénierie l'optimiste est de mise, grâce notamment à la solidité financière du dossier.
"Nous pouvons financer 18,9 millions, soit bien plus que n'importe quelle offre.
Par ailleurs, la trésorerie de la collectivité associée à celle d'EDEIS est largement supérieure à 100 millions d'euros," nous dévoilait un responsable du spécialiste en ingénierie et management d'infrastructures.
Dans quelques heures le parquet livrera son verdict, une décision qui actera quoiqu'il en soit une lourde casse sociale.